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Jeudi 4 mars

Parole de Dieu du jour : Jérémie 17,5-10

Commentaire :

Béni soit l’homme qui se confie en Dieu…. Qui met sa confiance dans le Seigneur.

Le temps du Carême est un temps favorable pour réfléchir sur le sens de nos existences, sur nos priorités, nos choix… Dans certaines de nos vies, quelle place reste-t-il à une démarche spirituelle quotidienne, quelle place pour la prière ?

Cette période de la pandémie, en un an, a fortement ébranlé nos sociétés et nos vies dans leur organisation, dans les engagements, les priorités. Nous prenons encore plus conscience, peut-être, de la fragilité de la vie humaine.

Ce texte du prophète Jérémie, écrit dans les années 600 avant Jésus-Christ, nous invite à une vraie réflexion. Surtout il nous montre que la question sur le sens de la vie ; est une question de toujours.

Oui redisons le aujourd’hui, béni soit l’homme qui se confie en Dieu , qui remet sa vie en Dieu , qui se laisse conduire par Dieu. Prenons un temps quotidien pour entretenir une véritable relation avec le Seigneur.

Dix conseils de saint Benoit susceptibles de changer notre quotidien (6) : Pratiquer la discipline

Il ne vient à aucun moine l’idée de continuer son activité et d’arriver en retard à l’office en s’excusant auprès du père supérieur. Ce n’est tout simplement pas envisageable. Pour saint Benoit il est essentiel de maîtriser le temps en consacrant un moment précis au travail et aux réunions, un autre devoir avec les enfants, encore une autre aux tâches domestiques. Sans interférer. En revanche, accepter comme les moines, le temps réglé de façon rigoureuse, procure finalement une plus grande liberté.

Sept conseils de Jean Paul II pour prier (5) :

Comment Jésus priait-il ?… nous savons que sa prière était marquée par un esprit de louange et de joie

En chemin pour se convertir à la fraternité et à la joie du Christ avec saint François d’Assise (3) : Transformer l’amertume en douceur

Reconnaissons-le, nous avons tous un pas difficile à faire, une rencontre qui nous coûte, un frère que nous avons bien du mal à aimer. Pour mieux comprendre ce que le Seigneur attend de nous, regardons un épisode décisif de la conversion de Saint François.
« La vue des lépreux, rapporte son biographe, lui était autrefois si amère que, quant au temps de sa vanité, il regardait leur maison à environ 2 milles de distance, il se bouchait le nez de ses propres mains. » Oui les lépreux, nombreux au Moyen-Age, étaient méprisés, stigmatisés, exclus.
« Or un jour que François se promenait à cheval aux environs d’Assise, voici qu’il rencontra un lépreux. Malgré son immense dégoût, il sauta de cheval et s’approcha pour embrasser le malheureux. »
S’agit-il d’un extraordinaire effort sur lui-même ? Oui sans doute, mais aussi d’une de ses conversions les plus lumineuses de sa vie. Saint François le raconte dans son testament : « Voici comment le Seigneur me donna à moi, Frère François, la grâce de commencer à faire pénitence. Au temps où j’étais encore dans les péchés, la vue des lépreux m’était insupportable, mais le Seigneur lui-même me conduisit parmi eux. Je les soignai de tout mon cœur, et au retour, ce qui m’avait semblé si amer, s’était changé pour moi en douceur pour l’esprit et pour le corps. »   Transformer l’amertume en douceur c’est le fruit d’une profonde conversion du regard sur l’autre. Parce que j’ai décidé d’aller vers lui de bon cœur, l’autre qui me repoussait n’est plus une mauvaise conscience, une corvée, un sacrifice à accomplir, un problème, mais il devient l’occasion d’une joyeuse rencontre. Aller vers l’autre peut devenir source de jubilation, motif d’émerveillement, douceur de l’âme et du cœur.
S’il n’y a pas autour de nous de malades atteints de la maladie de Hansen, il y a tellement de lépreux de notre monde moderne qui sont au bord du chemin. Tous ceux qui sont délaissés, sans abri, sans relation et qui attendent une rencontre.
Pendant ce carême, chacun de nous a sans doute à découvrir quel est le lépreux que j’ai à embrasser ? Quel est ce mal aimé que j’ai à apprendre à découvrir autour de moi, à rencontrer ? Quel est celui qui va être pour moi l’occasion que le Seigneur me donne de transformer l’amertume en douceur ?