Message pour la Pentecôte de Mgr Dubost

Message pour la Pentecôte de Mgr Dubost

Enfin !

A la Pentecôte eut lieu un véritable redémarrage de la première communauté chrétienne :

Le matin ils étaient cent vingt, le soir trois mille…

Que cette Pentecôte 2020 soit, pour nous tous, l’occasion d’un redémarrage !

Luc dit des chrétiens de cette première communauté qu’ils étaient : « assidus à l’enseignement des apôtres, à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières ». Pendant ce confinement, beaucoup d’entre nous ont été fidèles à la lecture de la Bible (l’enseignement des apôtres) et aux prières mais ont éprouvé durement d’être sevrés de la fraction du pain (de l’Eucharistie). Beaucoup ont cherché à maintenir un lien avec leur communauté paroissiale. Tous n’y sont pas arrivés… Les gestes barrières, les distances à garder, les masques, l’impossibilité de se parler à la sortie des églises vont encore entraver l’expression de notre fraternité !

Que cette épreuve nous permette d’approfondir notre désir d’une communion dans l’amitié !

Célébrons ensemble notre Seigneur, par Lui, avec Lui et en Lui, tournons-nous vers le Père pour rendre grâce d’être associés au plus intime de nous-mêmes au sacrifice de son Fils pour le salut du monde !

Et, emplis de son Esprit, allons dans la paix du Christ !

Le monde a besoin de cette paix.

Bonne fête de Pentecôte !

Mgr Michel Dubost Administrateur apostolique du diocèse de Lyon

St Matthias avec St Irénée

Au jour où nous célébrons St Matthias, choisi pour prendre la place d’Apôtre laissée vacante par Judas (cf. Ac 1, 15-26), l’Eglise nous fait lire l’Evangile selon St Jean où Jésus dit à ses Apôtres : « Ce n’est pas vous qui m’avez choisis, c’est moi qui vous ai choisis et établis afin que vous alliez, que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure » (Jn 15, 16). Avec St Irénée, nous pouvons entrer dans le mystère du don de Dieu : « Au commencement, ce ne fut pas parce qu’il avait besoin de l’homme que Dieu modela Adam, mais pour avoir quelqu’un en qui déposer ses bienfaits. Ce ne fut pas davantage parce qu’il avait besoin de notre service qu’il nous commanda de le suivre, mais pour nous procurer à nous-mêmes le salut. Car suivre le Sauveur, c’est avoir part au salut, comme suivre la lumière, c’est avoir part à la lumière. Lorsque des hommes sont dans la lumière, ce ne sont pas eux qui illuminent la lumière et la font resplendir, mais ils sont illuminés et rendus resplendissants par elle : loin de lui apporter quoi que ce soit, ils bénéficient de la lumière et en sont illuminés. Ainsi en va-t-il du service envers Dieu : à Dieu, il n’apporte rien, car Dieu n’a pas besoin du service des hommes ; mais à ceux qui le servent et qui le suivent, Dieu procure la vie, l’incorruptibilité et la gloire éternelle. Car, de même que Dieu n’a besoin de rien, de même l’homme a besoin de la communion de Dieu. Car la gloire de l’homme, c’est de persévérer dans le service de Dieu. C’est pourquoi le Seigneur disait à ses disciples : « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis », indiquant par là que ce n’étaient pas eux qui le glorifiaient en le suivant, mais que, du fait qu’ils suivaient le Fils de Dieu, ils étaient glorifiés par lui. »

Une belle octave pascale

Du Dimanche de Pâques (12 avril) au Dimanche de la Miséricorde (19 avril), nous vivons l’octave pascale. 8 jours qui ne font qu’un seul, celui de l’Alléluia ! « Voici le jour que fit le Seigneur, jour de fête et de joie, Alléluia ! » Pour nous y aider, nous lisons à la messe les « évangiles de la résurrection », les récits des apparitions des anges et du Christ ressuscité aux disciples du Crucifié. Ces textes sont extraordinaires, car ils ne gomment pas les difficultés qu’ont eu les témoins pour entrer dans ce grand mystère de la résurrection de Jésus. Au contraire, ils montrent bien comment chacun est invité à ressusciter à son tour, à quitter la mort, pour entrer dans une rencontre avec Jésus le Vivant pour une vie nouvelle. C’est le Ressuscité qui refait son Église. Les contradictions apparentes de ces évangiles disent bien la difficulté de rendre compte de cet événement à la fois historique, celui qui était mort s’est relevé d’entre les morts, mais qui dépasse l’histoire humaine et qui appelle à une élévation de l’intelligence humaine pour se laisser saisir par le mystère de la Résurrection qui dépasse les capacités de l’homme tout en les comblant.

L’Annonciation

9 mois avant Noël, l’Église célèbre aujourd’hui le jour où l’Archange Gabriel a porté à la Vierge Marie la nouvelle de la venue en sa chair du Verbe éternel. Cette fête a de nombreuses dimensions : tout d’abord l’Incarnation, la venue en notre chair du Fils de Dieu, le cœur de notre foi chrétienne.
Mais aussi la coopération sainte de la Vierge Marie, Mère de Dieu, qui accueille en elle l’Ineffable, le Fils éternel. L’obéissance de la Toute Sainte doit nous guider dans notre prière et notre action, pour être toujours plus au service du Seigneur.

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