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Mercredi 24 février

Parole de Dieu du jour : Luc 11,29-32

Commentaire :

Consolez-vous avec l’histoire de Jonas ! Il est le seul prophète de la Bible qui commence par refuser sa mission, et le seul prophète mineur à être mentionné par Jésus. Pourtant, il débute de manière déplorable. Effaré par ce que Dieu lui demande, il se dirige aussi loin de Ninive que possible. Après l’avoir sauvé du ventre de la baleine, Dieu l’appelle à nouveau. Cette fois, Jonas répond. 

Nous pouvons aussi être appelés à devenir des instruments par lesquels la volonté de Dieu s’accomplit, tout comme Jonas. Parfois, nous n’avons peut-être pas mis tout notre cœur dans l’action, mais le fait que nous ayons agi peut suffire à Dieu pour donner des résultats étonnants à travers nous.

Où sont les « signes » du travail de Dieu dans ma vie ? Est-ce dans la nature ; la famille ; les amis ; les gestes de bonté ; la pauvreté ; les sans-abris ?« Il y a ici bien plus que Salomon. » Est-ce que j’entrevois cette réalité ? Seigneur, aide-moi à avoir des yeux pour voir et un cœur suffisamment ouvert pour prendre conscience de ta présence et de ton action dans ma vie.

 Méditation de Carême à l’école de saint François d’Assise :

Faire fleurir dans l’Église les trésors de l’Evangile :

Devant les révélations successives d’abus et de scandales commis par des responsables d’Église qui se sont succédées ces dernières années, quel chrétien ne se sentirait blessé et meurtri ? Il faudrait ne pas aimer l’église pour ne pas désirer qu’une réforme salutaire mette fin à tous ces excès qui défigurent le visage de l’épouse du Christ.

Saint François, alors qu’il découvrait l’amour du Christ pour les pauvres, souffrait des excès de l’Église de son temps. Un jour qu’il se rendit à l’église Saint Damien, une église presque en ruines, abandonnée, il entendit soudain le crucifix lui parler, l’appelant par son nom : « François, va et répare ma maison, qui, tu le vois, tombe en ruines. »


Saint François employa d’abord son énergie et ses moyens à reconstruire cette église Saint Damien qui tombait en ruines, et, progressivement, François comprit que le Seigneur l’appelait à réparer sa maison qui est l’église, en fondant une fraternité d’hommes qui abandonnerait tout pour suivre le Christ et mener une vie évangélique.

Si nous sommes parfois tentés de réformer l’église par nos seuls moyens humains, écoutons ce texte de Georges Bernanos, intitulé « Frère Martin » :
«On ne réforme rien dans l’Eglise par les moyens ordinaires, par ces moyens par lesquels on réforme une société temporelle. On ne réforme l’Eglise qu’en souffrant pour elle. On ne réforme l’Eglise visible qu’en souffrant pour l‘Eglise invisible. On ne réforme les vices de l’Eglise qu’en prodiguant l’exemple de ses vertus les plus héroïques. Il est possible que Saint François d’Assise n’ait pas été moins révolté que Luther par la débauche et la simonie des prélats, il est même certain qu’il en a plus cruellement souffert car sa nature était bien différente de celle du moine de Weimar. Mais il n’a pas défié l’iniquité. Il s’est jeté dans la pauvreté. Au lieu d’essayer d’arracher à l’Eglise les biens mal acquis, il l’a comblée de trésors invisibles. Et sous la douce main de ce mendiant, le tas d’or et de luxure s’est mis à fleurir comme une haie d’avril. L’Eglise n’a pas besoin de critiques mais d’artistes. L’Eglise n’a pas besoin de réformateurs mais de saints. »


En ce temps de carême, comme Saint François devant le crucifix de Saint Damien demandons au Seigneur qu’Il nous montre ce que nous avons à transformer dans nos vies pour faire fleurir dans l’Eglise les trésors de l’Evangile.

Relations avec le Judaïsme : qu’est-ce que la fête de Pourim ?

« Quelques jours après Mardi gras, nos frères juifs fêtent allègrement Pourim le 14 du mois d’Adar dans le calendrier juif, cette année du 25 au 26 février 2021 », indique ce communiqué du diocèse de Paris, qui explique le sens de cette célébration.

« Comme presque toutes les fêtes juives, Pourim tire son origine dans la Bible, plus précisément dans le livre d’Esther.

Nous sommes au VIe siècle avant JC ; dans l’empire Perse, à Suse, une jeune femme juive prénommée Esther devient l’épouse du roi de Perse Assuérus. Esther, dont le prénom peut dériver du verbe « cacher », dissimule son identité à son époux. Son oncle, Mardochée, demande à Esther d’intercéder en faveur du peuple juif auprès du roi pour annuler le décret d’extermination de tous les juifs, promulgué par le premier ministre Amane. Après avoir jeûné et prié le Seigneur pendant trois jours pour lui demander courage et force, Esther se rend auprès du roi et l’implore de délivrer son peuple du décret imposé par Amane. Esther obtient satisfaction et sauve ainsi son peuple de la mort. Amane est pendu à une potence, celle-là même préparée pour Mardochée. Amane avait tiré au sort la date de cette extermination d’où le mot « Pourim » qui signifie « sorts » en hébreu.

La fête de Pourim est un jour de liesse pour nos frères juifs. La veille de la fête, un jeûne est respecté en mémoire de celui d’Esther.

Depuis le XVIe siècle, les juifs se déguisent et festoient pour rappeler cet acte salvateur et le banquet d’Esther. On déguste notamment les fameuses “oreilles d’Amane”, petits gâteaux aux figues ou aux amandes. C’est aussi l’occasion de partager avec les plus pauvres et d’envoyer en cadeau des dons comestibles. Le rouleau (« meguila ») d’Esther est lu la veille et le jour de la fête dans les synagogues. À chaque lecture du mot « Amane », 54 fois, l’assemblée tape des pieds, crie, siffle et fait tourner les crécelles pour couvrir son nom.

Réjouissons-nous avec nos frères juifs en cette fête de Pourim. À l’exemple d’Esther, que nous puissions demeurer fermes dans notre foi et nous en remettre à Dieu, « notre seul secours ». »