Catégorie : Actualités
Lien quotidien paroissial

Mercredi 27 janvier
Parole de Dieu du jour : Marc 4,1-20
Commentaire :
Je me joins à la foule rassemblée au soleil sur la rive de la mer de Galilée. Je regarde Jésus assis dans la barque et j’écoute sa parabole du semeur. Plus tard, je rejoins les apôtres et les autres disciples pour écouter Jésus donner l’explication de la parabole. Jésus admet que la vérité à son sujet demeurera obscure pour ceux qui ne font pas partie de son cercle de disciples ; par exemple les scribes de Jérusalem qui l’ont accusé d’être possédé par Satan.
De quelle façon ai-je reçu le message de Jésus : « au bord du chemin ? – sur un sol pierreux ? – dans les ronces ? Ou dans la « bonne terre », qui me permettra de produire une abondante récolte de bonté et de service ?
MÉDITATION DU JOUR
La frontière passe par le cœur de chacun d’entre nous
Il faut bien voir que Dieu a pris un risque majeur en incarnant sa parole que les hommes peuvent refuser, caricaturer, déformer ! N’y a-t-il pas eu parfois, au cours de l’histoire de l’Église elle-même, de terribles méprises ou un énorme décalage entre ce que Jésus a voulu nous révéler, et ce que les hommes en ont compris ? Nous n’aurons jamais fini de purifier notre « écoute » de la Parole !
Pédagogue respectueux de la liberté de l’homme, Jésus ne cherche jamais à contraindre mais à susciter la foi en sa parole. Il révèle, soulève le voile du mystère pour que les hommes aient assez de lumière pour se décider à le suivre, à chercher à comprendre davantage, mais sans être une évidence éblouissante, contraignante, qui annulerait la liberté de l’homme. C’est en ce sens que l’on peut dire que le doute est constitutif du mystère de la foi.
Jésus ne classe pas a priori les hommes entre « ceux du dehors » et « disciples du dedans ». Il désire le salut de tous. En fait, la frontière passe par le cœur de chacun d’entre nous. La croissance du mystère du règne de Dieu, celui de l’amour, n’est pas visible à l’œil nu ; seul celui qui se laisse féconder par la parole de Jésus, illuminer par l’Esprit, peut en faire l’expérience dans l’épaisseur de sa vie quotidienne et de l’histoire des hommes.
Michel Hubaut, o.f.m.
Michel Hubaut (né en 1939), franciscain, est un conférencier et animateur de retraites. / Quel est cet homme ?, Paris, Salvator / Bellarmin, 2014, p. 90.
PAPE FRANÇOIS : catéchèse Notre Père (10)
AUDIENCE GÉNÉRALE
Place Saint-Pierre
Mercredi 27 mars 2019
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Mardi 26 janvier
Parole de Dieu du jour : Saint Timothée et Tite – Marc 3,31-35
Commentaire :
Jésus est encore dans la maison, entouré d’une foule. Des gens de sa famille arrive sur les lieux, mais ils ne peuvent pas s’approcher de lui. Nous savons déjà qu’ils désapprouvent ce qu’il fait et veulent l’en empêcher. Certains dans la foule alertent Jésus de leur présence à l’extérieur. Mais Jésus reste à l’intérieur avec ses disciples et profite de l’occasion pour donner un enseignement radical sur la signification de la famille.
Un fossé grandissant s’ouvre entre la famille naturelle de Jésus et sa famille dans la foi, c’est-à-dire tous ceux qui font la volonté de Dieu. La tension entre les deux est inévitable, mais le fossé est-il infranchissable? Certains dans sa famille naturelle pourraient-ils faire la volonté de Dieu? Où se trouve Marie dans tout cela? Elle est à l’extérieur, elle accompagne les membres de la famille
La parole de Jésus peut nous paraître sévère. Qu’en pensons-nous ? Jésus souligne que la relation principale dans la vie est avec Dieu. Même les liens les plus profonds et naturels sont créés au sein de ce premier amour. Sa Mère et sa famille ont eu de l’importance pour Jésus dans sa vie et sa mort. Mais le véritable appel a été d’entendre et de garder la parole de Dieu dans cette relation familiale.
HOMÉLIE DE S. JEAN CHRYSOSTOME À LA LOUANGE DE PAUL
La prison où demeurait saint Paul était pour lui comme le ciel même, et il accueillait les blessures des fouets avec plus de plaisir qu’on ne saisit le prix remporté à la course ; il n’aimait pas moins ses épreuves que des récompenses, car il les considérait comme des récompenses, et c’est pour cela qu’il les appelait une grâce. Remarquons-le, c’était une récompense que s’en aller pour être avec le Christ ; tandis que demeurer dans ce monde, c’était le combat ; et pourtant, il dit qu’il préfère à la récompense le combat, qui est plus nécessaire. Être maudit, séparé du Christ, c’était cela le combat et l’épreuve, c’était même bien davantage ; être avec lui, c’était la récompense. Mais, à cause du Christ, Paul a choisi le combat plutôt que la récompense.
On dira peut-être que tout cela lui était doux, à cause du Christ. Je le reconnais aussi, car ce qui est pour nous cause de tristesse produisait en lui un grand plaisir. Mais peu importent les dangers et les autres misères. Il se trouvait dans cette tristesse continuelle qui lui fait dire : Qui est faible sans que je sois faible ? Qui vient à tomber sans qu’un feu me brûle ? ~
Je vous exhorte à ne pas admirer seulement, mais aussi à imiter ce modèle de vertu, car c’est ainsi que nous pourrons participer à sa victoire.
Si tu es étonné d’entendre dire qu’il suffit de suivre le même chemin pour obtenir le même succès, écoute-le parler de lui-même : Je me suis bien battu, j’ai tenu jusqu’au bout de la course, je suis resté fidèle. Je n’ai plus qu’à recevoir la récompense du vainqueur ; dans sa justice, le Seigneur, le juge impartial, me la remettra en ce jour-là. Non pas seulement à moi, mais aussi à ceux qui désirent sa venue. Tu vois comment il nous appelle tous à partager son sort. Et puisque cela est offert à tous, nous devons tous nous efforcer de mériter ces biens qui nous sont promis.
Ne regardons pas seulement en saint Paul l’éminence et l’ampleur de ses hauts faits, mais aussi la vigueur de son désir qui l’a fait parvenir à une telle grâce, alors qu’il est de la même nature que nous, partageant avec nous toutes ses ressources. Ainsi les exploits les plus ardus nous paraîtront faciles et doux et en peinant pendant cette vie brève, nous parviendrons à remporter la couronne impérissable et immortelle par la grâce et la bonté de Jésus Christ notre Seigneur, à qui appartiennent gloire et puissance, maintenant et toujours et pour les siècles des siècles. Amen.
PAPE FRANÇOIS : catéchèse Notre Père ( 9)
AUDIENCE GÉNÉRALE
Place Saint-Pierre
Mercredi 20 mars 2019
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Lundi 25 janvier
Messes de semaine – Rappel : pas de messe ce mardi 26 janvier matin
Parole de Dieu du Jour : conversion de saint Paul
Marc 16,15-18
Commentaire
Il y a deux récits de la conversion de Paul. Celle que raconte Luc ; disciple de Paul, dans les Actes des Apôtres (Ac.9,1-22), et celle que raconte lui-même Paul dans la lettre au Galates au chapitre 1.
La toute puissance du Ressuscité peut toute chose, la preuve avec Paul. C’est ce que nous dit l’évangile d’aujourd’hui, c’est ce que nous entendions hier dans l’évangile du dimanche comme un appel.
Se convertir suppose donc cette ouverture du cœur à la puissance du Ressuscité dans nos vies. Demandons sans cesse cette grâce au Seigneur.
MÉDITATION DU JOUR
Choisis la rencontre
Il n’est pas nécessaire de se rallier aux puissances du monde – économiques, culturelles, politiques – pour transmettre l’Évangile. Il n’est pas nécessaire de conquérir une terre, mais il se trouve que, malgré les persécutions, et malgré la faiblesse, l’Évangile parle aux cœurs. À travers des disciples faibles, on peut communiquer Jésus aux hommes et, ainsi, transformer le monde. Le grand théologien orthodoxe français Olivier Clément a écrit très justement : « Les seules révolutions créatrices de l’histoire sont nées de la transformation des cœurs. » Ainsi, les doux posséderont la terre. Paul a choisi, pour posséder la terre, de passer par les cœurs des hommes et des femmes, de manière douce. Il l’a fait en suivant l’enseignement du Seigneur Jésus. Il a choisi la faiblesse de la Parole : « C’est par la folie du message qu’il a plu à Dieu de sauver les croyants » (1 Co 1, 21). Le christianisme naissant, brûlant de la passion de dire le nom de Jésus au monde entier, choisit la rencontre, le voyage, la lettre, l’écrit, la discussion, la liturgie, l’amour. Seulement la parole, la rencontre des hommes entre eux… Ainsi Paul et ses disciples rencontreront les hommes un par un, groupe après groupe, ville après ville, pour communier avec Jésus ressuscité. Cette manière d’être n’est pas seulement vraie au début de l’histoire du christianisme, mais elle est écrite dans les chromosomes des chrétiens de tous les temps.
Andrea Riccardi
Andrea Riccardi (né en 1950) est historien du monde contemporain, en particulier du christianisme, et fondateur de la communauté Sant’Egidio, qui œuvre pour la paix dans le monde à travers un travail inlassable de médiation. / Paul, homme de la rencontre, Paris, Parole et Silence, 2014, p. 23-24.
HOMÉLIE DE S. JEAN CHRYSOSTOME À LA LOUANGE DE PAUL
Amour de Paul pour le Christ
Qu’est-ce que l’homme ? Quelle est la noblesse de notre nature ? De quelle vertu est capable cette créature vivante ? Paul nous l’a montré mieux que n’importe qui. ~
Chaque jour, il montait plus haut, il était animé d’un nouveau courage contre les dangers qui s’élevaient contre lui. Il le disait clairement : Oubliant ce qui est en arrière, et tendu vers l’avant. ~ Alors qu’il s’attendait à la mort, il appelait à partager cette joie : Soyez joyeux et réjouissez-vous avec moi. Exposé aux dangers, aux insultes, et à toute sorte d’humiliations, il exulte encore et il écrit aux Corinthiens : C’est pourquoi j’accepte de grand cœur les faiblesses, les insultes, les persécutions. Il appelait cela les armes de la justice et montrait qu’il en recueillait le plus grand fruit.
Il échappait de toutes parts à ses ennemis. Accablé de coups, d’insultes, d’outrages, il célébrait une sorte de triomphe continuel ; partout il érigeait des trophées, il s’en glorifiait et il en rendait grâce à Dieu, en disant : Rendons grâce à Dieu qui nous emmène en tout temps dans son triomphe.
Il recherchait la honte et les insultes que lui valait sa prédication, plus que nous ne recherchons les honneurs ; la mort, plus que nous la vie ; la pauvreté, plus que nous la richesse ; les labeurs, plus que d’autres le repos. ~ Une seule chose lui paraissait à redouter et à fuir : offenser Dieu, et rien d’autre. De même rien ne lui paraissait à désirer que de plaire à Dieu. ~
Ce qu’il tenait pour supérieur à tout, c’était l’amour du Christ ; avec cela, il estimait qu’il était le plus heureux des hommes. En dehors de cela, il ne souhaitait d’être ni parmi les souverains, ni parmi les chefs, ni parmi les autorités ; mais il préférait être parmi les derniers et même au nombre des condamnés avec cet amour, plutôt que, en dehors de lui, parmi les hommes haut placés et couverts d’honneurs.
Il n’y avait pour lui qu’un seul supplice : perdre cet amour. Pour lui c’était la géhenne, le châtiment, un malheur infini. En revanche, jouir de cet amour, c’était pour lui posséder la vie, le monde, son bon ange, le présent et l’avenir, la royauté, la promesse, le bonheur infini. Tout ce qui peut nous arriver ici-bas, en dehors de cela, il ne le jugeait ni pénible, ni agréable.
Il méprisait toutes les choses visibles autant que de l’herbe pourrie. Les tyrans et les peuples pleins de fureur lui semblaient des moucherons ; la mort, les châtiments, tous les supplices : des jeux d’enfants, du moment qu’il avait à souffrir pour le Christ.
AUDIENCE GÉNÉRALE du pape François : catéchèse Notre Père ( 8)
Place Saint-Pierre
Mercredi 6 mars 2019