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Mecredi 15 décembre

PAROLE DE DIEU DU JOUR : Matthieu 21,28-32

COMMENTAIRE

Cette simple parabole se transforme en violente polémique contre les grands-prêtres et les anciens. Cela se comprend, vu leur rôle hostile face à Jésus, jusque dans sa Passion, dont Jésus sait que l’heure approche. À l’époque, il y a eu différentes réactions à Jésus, comme c’est le cas de nos jours. Certains se prenaient pour des personnes privilégiées, ayant droit aux premières places. Les autres, tels que les collecteurs d’impôts et les pécheurs, ayant reconnu leur indigence, étaient plus ouverts à Jésus et à son message. Jésus, dont la vie a été un « oui » au Père, veut que notre « oui » soit authentique et sincère. Dans ma propre vie, il y a différentes réponses au Seigneur. Je prie afin de reconnaître mon besoin du Seigneur et pour m’ouvrir à ses dons. Mon vide intérieur peut devenir un espace pour le Seigneur. Ma fragilité me tourne-t-elle vers le Seigneur ou vers moi-même ? Je désire la vraie liberté et je prie pour voir le Seigneur plus clairement, afin de l’aimer plus sincèrement.

MÉDITATION DU JOUR

Croire savoir et savoir croire

Voilà Jésus à Jérusalem, en prise avec les savants de Dieu. Mais aux questions pièges, Jésus répond par d’autres questions pièges et les savants de Dieu se taisent. Le temps du silence, Jésus raconte une histoire. Celle d’un homme qui avait deux fils. Celle de Dieu qui, parmi des enfants, comptait des savants et des ignorants. Les premiers croyaient savoir et les seconds savaient croire.

Croire savoir est une illusion que nous tenons devant nous en bouclier pour nous défendre des assauts de l’angoisse. À l’angoisse du doute dans le discernement, j’oppose ce que je crois savoir de la volonté de Dieu. À l’angoisse de la culpabilité, j’oppose ce que je crois savoir de mon application rigoureuse de la Loi. À l’angoisse de la mort, j’oppose ce que je crois savoir du salut et de mes droits à y prétendre. Je crois savoir un certain nombre de choses sur Dieu, et en particulier celles qui arrangent mes petites affaires. Voilà en moi le pharisien, le scribe, le sacrificateur zélé et pinailleur. Mais qui m’apprendra à savoir croire ?

À en croire les paroles de Jésus, il se pourrait que les péagers et les prostituées soient les maîtres en matière de foi pure. Pourquoi ? Parce qu’ils ne croient rien savoir, si ce n’est qu’ils ne sont pas grand-chose et qu’ils ne pèsent pas lourd sur la balance des savants de Dieu. Ils ont appris à croire depuis « l’en-bas », selon ce lieu [ainsi] désigné par Maurice Bellet. Savoir croire, c’est entendre de« l’en-bas » cette parole d’Évangile et savoir qu’elle est dite pour moi par Dieu lui-même.

Marion Muller-Colard

Marion Muller-Colard est écrivain et théologienne protestante. / Éclats d’Évangile, Bayard/Labor et Fides, 2017, pp. 319-320.

PAPE FRANÇOIS: catéchèse sur la messe (5)

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 20 décembre 2017

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