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Samedi 30 janvier

Parole de Dieu du jour : Marc 4,35-41

Commentaire :

« Passons sur l’autre rive. » – Cette phrase a une importance stratégique pour Marc. Tout se passait plutôt  bien pendant jusque-là pour les disciples et Jésus. Ce dernier expulse les esprits mauvais, les foules viennent en masse. Jésus vient de faire un grand enseignement en parabole, il prend à part ses disciples pour les enseigner. Mais la traversée devient difficile, elle met la vie du petit groupe en danger. Les oppositions à l’œuvre de Jésus prennent de plus en plus de place. Avec cet épisode dramatique que nous lisons ce matin, Marc nous prévient que nous entrons dans un nouvel engagement comme disciples. L’hostilité des adversaires de Jésus s’intensifie et sera plus évidente pendant sa passion et à sa mort, lorsque tous les disciples l’abandonneront et fuiront (Mc 14:50).

Je demande que ma foi en Jésus me garde près de lui dans les tempêtes qui menacent de me submerger et non seulement moi, mais l’Église, le monde et la nature.

MÉDITATION DU JOUR

Dieu en est capable

Ils méprisent la puissance de Dieu et ne voient pas la vérité, ceux qui arrêtent leurs regards sur la faiblesse de la chair et ne considèrent pas la puissance de celui qui la ressuscite d’entre les morts (He 11, 19). Car s’il ne vivifiait pas ce qui est mortel et n’élevait pas à l’incorruptibilité ce qui est corruptible, Dieu cesserait d’être puissant. Mais qu’il ait la puissance de réaliser tout cela, notre origine doit nous le faire comprendre, puisque c’est en prenant du limon de la terre que Dieu a modelé l’homme. Pourtant, lui donner l’être, le créer animal vivant et doué de raison, quand rien n’existait, ni os, ni nerfs, ni aucun des autres éléments qui constituent l’organisme humain, c’était bien autrement difficile et incroyable que de le reconstituer une fois dissous dans la terre !

La chair sera capable de recevoir et de contenir la puissance de Dieu, puisqu’au commencement elle a reçu l’art de Dieu et qu’ainsi une partie d’elle-même est devenue l’œil qui voit, une autre l’oreille qui entend, une autre la main qui palpe et qui travaille, une autre les nerfs qui sont tendus de toute part et qui maintiennent ensemble les membres – et que sais-je encore ? – car il est impossible d’énumérer tous les éléments constitutifs de l’organisme humain, qui n’a pas été fait sans la profonde sagesse de Dieu. Or, ce qui participe à l’art et à la sagesse de Dieu, participe aussi à sa puissance. La chair n’est donc pas exclue de l’art, de la sagesse et de la puissance de Dieu, mais la puissance de Dieu, qui procure la vie, se déploie dans la faiblesse (2 Co 12, 9), c’est-à-dire dans la chair.

St Irénée de Lyon

Saint Irénée († v. 200), évêque de Lyon, Père de l’Église grecque, est considéré comme le premier des grands théologiens du christianisme. / Contre les hérésies V, 3, 2, trad. A. Rousseau, Paris, Cerf, 1984, p. 576-577.

Huit paroles de la Bible pour vaincre ses peurs (1):

Peur de l’échec, des blessures passées, de l’avenir… Vous êtes en proie à différentes formes de peur ? La Bible peut vous aider à les vaincre. La peur devient parfois notre pire ennemie lorsqu’elle s’invite dans nos vies sous différentes formes. Pourtant, une fois identifiée, elle peut être vaincue par la parole de Dieu. Car, rappelle saint Paul dans sa deuxième Lettre à Timothée, « ce n’est pas un esprit de peur que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de pondération ». Voici huit peurs qui peuvent hanter chaque être humain et les solutions qu’apporte la Bible pour lutter contre elles.

PEUR DE DIEU :

Si vous avez peur de ne pas suffire aux yeux de Dieu ; peur de ne pas arriver à entrer dans une relation profonde avec Jésus ; peur que Dieu refuse de vous donner des dons spirituels ; peur que Dieu ne vous parle pas ou ne vous écoute pas ; ou bien peur que Dieu ne vous pardonne pas, lisez l’évangile de saint Jean :

« Il n’y a pas de crainte dans l’amour, l’amour parfait bannit la crainte ; car la crainte implique un châtiment, et celui qui reste dans la crainte n’a pas atteint la perfection de l’amour » (1 Jn 4, 18).

PEUR DE L’HOMME :

Si vous avez peur du regard et de l’avis des autres ; peur d’être rejetés par vos proches ; peur des autorités ; peur de l’infériorité ; peur de la confrontation ; peur de l’échec, ouvrez le livre du prophète Isaïe :

 « Écoutez-moi, vous qui connaissez la justice, peuple de ceux qui ont ma loi dans le cœur ! Ne craignez pas l’insulte des hommes, ne soyez pas abattus par leurs sarcasmes » (Is 51, 7).

PEUR DE L’INSÉCURITÉ :

Si vous avez craignez de ne pas comprendre la volonté de Dieu et de ne pas répondre à son appel. Ou bien peur de vous engager ; de donner de l’argent pour le service de Dieu ; peur que Dieu vous en demande trop ; ou avez peur de prier à haute voix dans un lieu public ; vous trouverez la réponse le Deutéronome :

« Ta vie sera en suspens devant toi ; nuit et jour, tu trembleras ; tu n’auras plus de prise sur ta vie. Le matin, tu diras : “Qui me donnera d’être au soir ?”, et le soir : “Qui me donnera d’être au matin ?”, tellement ton cœur tremblera au spectacle de ce qui se déroulera sous tes yeux » (Dt 28, 66-67).

PEUR DE VIVRE SELON L’ÉVANGILE :

Vous avez peur de la persécution ? Peur de payer le prix de suivre Jésus ? Peur de l’action du Saint-Esprit ou peur du combat spirituel ? Peut-être est la peur de la réalité des démons qui vous hante ? Ou bien vous avez peur du sacrement de réconciliation ou de vous préparer à recevoir le Seigneur dans l’eucharistie ? Peur que les promesses de Dieu ne se réalisent pas ? Lisez le psaume 22 :

« Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal, car Tu es avec moi : ton bâton me guide et me rassure » (Ps 22, 4).

PAPE FRANÇOIS : catéchèse Notre Père (12)

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint Pierre
Mercredi 24 avril 2019

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Vendredi 29 janvier

Parole de Dieu du jour : Marc 4,26-34

Commentaire :

Le royaume de Dieu a plusieurs facettes, comme le diamant ; on ne peut pas l’expliquer brièvement et totalement. Comme le dit saint Paul : « Qui a connu la pensée du Seigneur ? » (Rm 11, 34). Mais de nombreux aspects nous en sont révélés : ici, l’accent est mis sur la manière calme et sûre avec laquelle Dieu mène son projet divin pour le salut du monde. Je m’inquiète peut-être de l’état des affaires du monde, surtout en cette période de pandémie où il est très difficile de se projeter dans l’avenir, mais Dieu prend tout en compte et ne panique jamais !

Seigneur, ma tâche consiste peut-être simplement à semer et à te faire confiance en sachant que chaque semence poussera à son rythme et que la récolte viendra au moment voulu par toi. Apprends-moi à semer avec amour, car seul l’amour durera pour l’éternité. Aide-moi à toujours fixer mon regard sur toi : tu es le maître d’œuvre, le responsable de la moisson.

MÉDITATION DU JOUR

Vouloir jusqu’au bout !

Comment parvenir à la vraie et solide vertu ? Le premier moyen, qui paraît le plus aisé, et qui est le plus difficile, est de le vouloir ; mais d’une volonté sincère, entière, efficace et constante. Qu’elle est rare cette bonne volonté ! On se flatte de vouloir, et dans le fait on ne veut pas. Ce sont des désirs, des velléités, des souhaits ; mais ce n’est pas une volonté forte et déterminée. On veut être dévot, mais à sa manière, mais jusqu’à un certain point, mais pourvu qu’il n’en coûte pas trop. On veut, et l’on se borne à vouloir. On ne passe point à la pratique ; on se rebute dès qu’il faut mettre la main à l’œuvre, écarter ou forcer les obstacles, combattre ses défauts, lutter contre la nature et ses penchants vicieux. On veut aujourd’hui, on commence avec ardeur, mais on se relâche bien vite. On entreprend, et on laisse. On ne veut pas voir que tout consiste à persévérer.

Demandons à Dieu cette bonne volonté ; demandons-la tous les jours, et méritons, par notre fidélité d’aujourd’hui, de l’obtenir pour le jour suivant.

Jean-Nicolas Grou, s.j.

Jean-Nicolas Grou († 1803) entre chez les jésuites à 15 ans. Brillant professeur de lettres, il rencontre à Paris la visitandine Pélagie Lévêque, qui l’oriente vers la direction spirituelle, avant que la Révolution ne l’exile en Angleterre. / Manuel des âmes intérieures, Mers-sur-Indre, Centre Saint-Jean-de-la-Croix, 2012, p. 21.

PAPE FRANÇOIS : catéchèse Notre Père ( 11)

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 10 avril 2019

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Mercredi 27 janvier

Parole de Dieu du jour : Marc 4,1-20

Commentaire :

Je me joins à la foule rassemblée au soleil sur la rive de la mer de Galilée. Je regarde Jésus assis dans la barque et j’écoute sa parabole du semeur. Plus tard, je rejoins les apôtres et les autres disciples pour écouter Jésus donner l’explication de la parabole. Jésus admet que la vérité à son sujet demeurera obscure pour ceux qui ne font pas partie de son cercle de disciples ; par exemple les scribes de Jérusalem qui l’ont accusé d’être possédé par Satan.

De quelle façon ai-je reçu le message de Jésus : « au bord du chemin ? – sur un sol pierreux ? – dans les ronces ? Ou dans la « bonne terre », qui me permettra de produire une abondante récolte de bonté et de service ?

MÉDITATION DU JOUR

La frontière passe par le cœur de chacun d’entre nous

Il faut bien voir que Dieu a pris un risque majeur en incarnant sa parole que les hommes peuvent refuser, caricaturer, déformer ! N’y a-t-il pas eu parfois, au cours de l’histoire de l’Église elle-même, de terribles méprises ou un énorme décalage entre ce que Jésus a voulu nous révéler, et ce que les hommes en ont compris ? Nous n’aurons jamais fini de purifier notre « écoute » de la Parole !

Pédagogue respectueux de la liberté de l’homme, Jésus ne cherche jamais à contraindre mais à susciter la foi en sa parole. Il révèle, soulève le voile du mystère pour que les hommes aient assez de lumière pour se décider à le suivre, à chercher à comprendre davantage, mais sans être une évidence éblouissante, contraignante, qui annulerait la liberté de l’homme. C’est en ce sens que l’on peut dire que le doute est constitutif du mystère de la foi.

Jésus ne classe pas a priori les hommes entre « ceux du dehors » et « disciples du dedans ». Il désire le salut de tous. En fait, la frontière passe par le cœur de chacun d’entre nous. La croissance du mystère du règne de Dieu, celui de l’amour, n’est pas visible à l’œil nu ; seul celui qui se laisse féconder par la parole de Jésus, illuminer par l’Esprit, peut en faire l’expérience dans l’épaisseur de sa vie quotidienne et de l’histoire des hommes.

Michel Hubaut, o.f.m.

Michel Hubaut (né en 1939), franciscain, est un conférencier et animateur de retraites. / Quel est cet homme ?, Paris, Salvator / Bellarmin, 2014, p. 90.

PAPE FRANÇOIS : catéchèse Notre Père (10)

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 27 mars 2019

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Mardi 26 janvier

Parole de Dieu du jour : Saint Timothée et Tite – Marc 3,31-35

Commentaire :

Jésus est encore dans la maison, entouré d’une foule. Des gens de sa famille arrive sur les lieux, mais ils ne peuvent pas s’approcher de lui. Nous savons déjà qu’ils désapprouvent ce qu’il fait et veulent l’en empêcher. Certains dans la foule alertent Jésus de leur présence à l’extérieur. Mais Jésus reste à l’intérieur avec ses disciples et profite de l’occasion pour donner un enseignement radical sur la signification de la famille.

Un fossé grandissant s’ouvre entre la famille naturelle de Jésus et sa famille dans la foi, c’est-à-dire tous ceux qui font la volonté de Dieu. La tension entre les deux est inévitable, mais le fossé est-il infranchissable? Certains dans sa famille naturelle pourraient-ils faire la volonté de Dieu? Où se trouve Marie dans tout cela? Elle est à l’extérieur, elle accompagne les membres de la famille

La parole de Jésus peut nous paraître sévère. Qu’en pensons-nous ? Jésus souligne que la relation principale dans la vie est avec Dieu. Même les liens les plus profonds et naturels sont créés au sein de ce premier amour. Sa Mère et sa famille ont eu de l’importance pour Jésus dans sa vie et sa mort. Mais le véritable appel a été d’entendre et de garder la parole de Dieu dans cette relation familiale.

HOMÉLIE DE S. JEAN CHRYSOSTOME À LA LOUANGE DE PAUL

La prison où demeurait saint Paul était pour lui comme le ciel même, et il accueillait les blessures des fouets avec plus de plaisir qu’on ne saisit le prix remporté à la course ; il n’aimait pas moins ses épreuves que des récompenses, car il les considérait comme des récompenses, et c’est pour cela qu’il les appelait une grâce. Remarquons-le, c’était une récompense que s’en aller pour être avec le Christ ; tandis que demeurer dans ce monde, c’était le combat ; et pourtant, il dit qu’il préfère à la récompense le combat, qui est plus nécessaire. Être maudit, séparé du Christ, c’était cela le combat et l’épreuve, c’était même bien davantage ; être avec lui, c’était la récompense. Mais, à cause du Christ, Paul a choisi le combat plutôt que la récompense.

On dira peut-être que tout cela lui était doux, à cause du Christ. Je le reconnais aussi, car ce qui est pour nous cause de tristesse produisait en lui un grand plaisir. Mais peu importent les dangers et les autres misères. Il se trouvait dans cette tristesse continuelle qui lui fait dire : Qui est faible sans que je sois faible ? Qui vient à tomber sans qu’un feu me brûle ? ~

Je vous exhorte à ne pas admirer seulement, mais aussi à imiter ce modèle de vertu, car c’est ainsi que nous pourrons participer à sa victoire.

Si tu es étonné d’entendre dire qu’il suffit de suivre le même chemin pour obtenir le même succès, écoute-le parler de lui-même : Je me suis bien battu, j’ai tenu jusqu’au bout de la course, je suis resté fidèle. Je n’ai plus qu’à recevoir la récompense du vainqueur ; dans sa justice, le Seigneur, le juge impartial, me la remettra en ce jour-là. Non pas seulement à moi, mais aussi à ceux qui désirent sa venue. Tu vois comment il nous appelle tous à partager son sort. Et puisque cela est offert à tous, nous devons tous nous efforcer de mériter ces biens qui nous sont promis.

Ne regardons pas seulement en saint Paul l’éminence et l’ampleur de ses hauts faits, mais aussi la vigueur de son désir qui l’a fait parvenir à une telle grâce, alors qu’il est de la même nature que nous, partageant avec nous toutes ses ressources. Ainsi les exploits les plus ardus nous paraîtront faciles et doux et en peinant pendant cette vie brève, nous parviendrons à remporter la couronne impérissable et immortelle par la grâce et la bonté de Jésus Christ notre Seigneur, à qui appartiennent gloire et puissance, maintenant et toujours et pour les siècles des siècles. Amen.

PAPE FRANÇOIS : catéchèse Notre Père ( 9)

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 20 mars 2019

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