Commentaire :
Pour faire comprendre son discours sur l’efficacité de la parole de Dieu, Isaïe emploie une image, celle de la pluie. Dans un pays gorgé de soleil, comme est Israël ou comme est Babylone, c’est-à-dire qu’il ne demande qu’à refleurir dès la première pluie, cette comparaison est particulièrement parlante : « La pluie et la neige qui descendent des cieux n’y retournent pas sans avoir abreuvé la terre, sans l’avoir fécondée et l’avoir fait germer, pour donner la semence au semeur et le pain à celui qui mange… ainsi ma parole, qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce que je veux, sans avoir accompli sa mission. »
Je m’arrête sur ce mot de mission : Isaïe avait compris une chose, c’est que la grande particularité de la parole de Dieu est d’être une parole de pardon et de réconciliation. Je vous lis les versets qui précèdent tout juste notre texte d’aujourd’hui : « Recherchez le Seigneur parce qu’il se laisse trouver, appelez-le puisqu’il est proche. Que le méchant abandonne son chemin, et l’homme malfaisant, ses pensées. Qu’il retourne vers le Seigneur qui lui manifestera sa tendresse, vers notre Dieu qui pardonne abondamment. CAR vos pensées ne sont pas mes pensées… » (Is 55, 6-9). La mission dont il est question dans le passage d’aujourd’hui (« ma parole ne me reviendra pas sans avoir accompli sa mission ») est donc une mission d’annonce du pardon gratuit de Dieu, et donc de réconciliation de l’humanité avec lui : Traduisez : Dieu finira bien par réconcilier l’humanité avec lui. Plus tard, Saint Paul ne dira pas autre chose : « Dieu notre sauveur, veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité. » (1 Tm 2, 4).
Lire la suite: Lien quotidien paroissial