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Vendredi Saint 2 avril

« Près de la Croix se tenait Marie, sa mère« 

«  Nous l’avons tellement vue, cette scène, en peinture, en sculpture, que nous avons presque l’impression qu’elle figure en toutes lettres dans l’Évangile. Pourtant aucun évangéliste ne rapporte cet instant où Marie contemple dans ce corps qu’elle tient le mystère de la charité.

Toute la journée, Marie a marché, couru, pleuré, accompagné son Fils de loin. Elle est épuisée, elle a entendu le cri de Jésus remettant l’esprit, alors qu’elle se tenait, debout, au pied de la Croix. La prophétie de Syméon lors de la présentation au Temple de Jésus enfant s’est accomplie : un glaive a transpercé le cœur de Marie. Et le cœur blessé de Marie, transpercé d’un glaive, s’unit au cœur de Jésus, transpercé d’une lance. 

De ce cœur de Jésus en Croix, Marie a peut-être reçu sur elle quelques gouttes du sang et de l’eau qui s’en échappaient pour faire naître l’Église. L’Évangile précise : du côté transpercé de Jésus coulent du sang puis de l’eau. Comme si dans son amour pour nous, le cœur de Jésus, après avoir tant saigné, voulait encore pleurer. Comme si le sang versé pour la justice s’effaçait devant le torrent des larmes de la miséricorde. 

 « Près de la Croix se tenait Marie, sa mère ». Voici qu’on laisse la Vierge Marie prendre entre ses bras le corps mort de son fils, avant de l’emmener au tombeau. Marie est épuisée, elle avise un rocher, là, au pied du Calvaire, et c’est là qu’elle s’effondre pour s’asseoir et recevoir entre ses mains le corps du Christ. Regardons la scène de plus près : le rocher soutient Marie, qui soutient Jésus ; la pierre angulaire, le rocher d’où jaillit la source de vie, soutient Marie qui soutient Jésus. L’œil de la foi comprend : Jésus soutient Marie qui soutient Jésus. Dans ce tableau, nous apprenons que c’est la grâce du Christ qui porte la foi du croyant pour l’aider à recevoir le Christ lui-même.

 Quelle serait sa vocation ? 

Marie est là, assise sur ce rocher, son enfant mort entre les bras. À dire vrai, c’est un homme qu’elle a entre ses bras, ou c’était un homme : ce visage tuméfié, ce corps meurtri, ce cadavre, c’était un homme, mais pour Marie c’est toujours son enfant. Et dans ses yeux brouillés de larmes, dans sa mémoire bouleversée, Marie croit voir dans ce corps mort et froid, recouvert à la hâte d’un linceul, son bébé vivant, emmailloté de langes, dans la crèche de Bethléem. Transportée en esprit à la crèche, elle se souvient : de ce petit enfant qu’elle contemplait alors, quelle serait la vocation ? 

« Près de la Croix se tenait Marie, sa mère. » L’ange l’en avait avertie, le vieillard Syméon l’avait confirmé : cet enfant était le fils de Dieu, dont le destin devait passer par la souffrance, pour le salut du monde. Cela, Marie l’a su dès le commencement. Dans la foi, elle a su d’emblée que l’enfant Jésus avait reçu d’elle tout de sa nature humaine, mais qu’il était une personne unique parce qu’il possédait également, et depuis toujours, la nature divine. Ce bébé rose et vagissant, c’était Dieu, venu dans le monde pour sauver l’humanité de la mort et du péché. Quant à la nature, Marie n’était pas l’unique auteur de la vie de son enfant. Quant à l’éducation, quel paradoxe ! Songez : Marie a fait faire à Jésus ses premiers pas, sur la terre qu’Il avait lui-même créée ! Marie a appris à Jésus à parler, lui a soufflé ses premiers mots, à Lui qui est la Parole éternelle du Père, le Verbe fait chair ! Marie a appris à Jésus comment prier, Lui qui est l’unique médiateur entre Dieu et les hommes, le Grand-Prêtre par excellence élevé au-dessus des Cieux ! 

Le corps de l’Église sur ses genoux

« Près de la Croix se tenait Marie, sa mère. » Au Calvaire, Marie est la seule à croire que son Fils est mort mais va ressusciter. Mais sait-elle que la vocation de Jésus remonte à beaucoup plus loin, avant sa naissance terrestre, avant même le péché originel ? Sait-elle que de toute éternité, le Fils a reçu du Père la mission de conférer sa grâce aux hommes, par l’Esprit-Saint, pour les faire participer à sa divinité ? Sait-elle que, par Jésus et en lui, le Père veut faire de nous tous ses fils adoptifs ? Sait-elle, en un mot, que Dieu s’est fait homme en Jésus, pour que l’homme soit Dieu ? Ce dessein éternel, l’a-t-elle pressenti ? L’Évangile reste muet. Je crois qu’elle en a eu au moins l’intuition. 

Alors qu’elle tient le corps de son enfant mort dans ses bras, cette foi encore très obscure ne supprime pas sa souffrance : qu’un enfant puisse mourir avant ses parents est toujours un scandale, toujours une injustice. Mais cette foi dans le cœur de Marie fait naître une espérance : tout acte d’amour, toute souffrance offerte, toute bonne action, acquiert désormais un poids d’éternité, en étant associé à l’unique sacrifice de Jésus en Croix. C’est le mystère de la charité que Marie contemple dans ce corps qu’elle tient, étendu sur ses genoux. Marie tient le corps du Christ sur ses genoux, elle tient donc l’Église au creux de ses bras maternels. Mystère de foi, d’espérance et de charité, mystère de la Rédemption et de la divinisation, mystère de l’Église ; dans la relation entre Marie et son enfant au Calvaire, dans la piéta, c’est toute notre vocation chrétienne qui se dessine en ce jour saint à l’ombre de la Croix. Puissions-nous, comme Marie, méditer toutes ces choses en notre cœur, pour que ce cœur devienne un jardin digne d’accueillir la Résurrection du Sauveur.

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Mardi 30 mars

Parole de Dieu du jour Jean 13,21-33 ; 36-38

Commentaire

La situation est dramatique. Jésus est abandonné des siens. Judas trahit Jésus, Pierre va le renier… L’évangéliste a remarqué deux choses qui ont fait une impression durable sur lui – le changement sur le visage de Juda lorsque « Satan entra en lui » et l’obscurité dans laquelle il est allé lorsqu’il est parti.

Jésus appelle « petits enfants » ; les adultes autour de Lui. Même s’Il savait que tous, sauf Jean, L’abandonneraient, ils étaient toujours Ses « petits enfants ». Qu’est-ce que cela signifie d’être un « petit enfant » pour Jésus ?

Parole du pape François :

Chers frères et sœurs,

Nous sommes entrés dans la Semaine Sainte. Pour la deuxième fois, nous la vivons dans le contexte de la pandémie. L’année dernière, nous avons été plus choqués, cette année, nous sommes plus éprouvés. Et la crise économique est devenue pesante.

Dans cette situation historique et sociale, que fait Dieu ? Il prend la croix. Jésus prend la croix, c’est-à-dire qu’il prend en charge le mal que comporte cette réalité, le mal physique, psychologique et surtout spirituel, car le Malin profite des crises pour semer la méfiance, le désespoir et la zizanie.

Et nous ? Que devons-nous faire ? La Vierge Marie nous le montre, la Mère de Jésus qui est aussi son premier disciple. Elle a suivi son fils. Elle a pris sur elle sa part de souffrance, d’obscurité, de perplexité et elle a marché sur le chemin de la passion en gardant la lampe de la foi allumée dans son cœur. Avec la grâce de Dieu, nous pouvons aussi faire ce chemin. Et, le long du Chemin de Croix quotidien, nous rencontrons les visages de nombreux frères et sœurs en difficulté : nous ne pouvons pas passer outre, laissons notre cœur être ému de compassion et approchons-nous. Sur le moment, comme le Cyrénien, on pourrait penser : « Pourquoi justement moi ?». Mais alors nous découvrirons le don qui, sans notre mérite, nous a été fait.

Nous prions pour toutes les victimes des violences, en particulier celles de l’attaque qui a eu lieu ce matin en Indonésie, devant la cathédrale de Makassar.

Que la Vierge Marie nous aide, elle qui nous précède toujours sur le chemin de la foi.

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Lundi 29 mars

Parole de Dieu du jour : Jean 12,1-11

Commentaire

Cette scène nous est donnée pendant la Semaine Sainte. Dans quelques jours Jésus mourra sur une croix. On nous donne un aperçu de l’état d’esprit de nombre de personnes présentes dans cette scène. Marie est centrée sur Jésus et l’honore d’une manière inhabituelle, nous faisant savoir combien elle pense à Lui. Marthe s’occupait des besoins de tous ceux qui étaient là. D’autres étaient venus uniquement pour voir Jésus et Lazare. Judas critique le gâchis du parfum. Jésus, conscient de sa mort prochaine, est complètement calme et répond à Judas.

Alors que nous entrons dans la Semaine Sainte cette année, on pourrait dire que cette histoire nous parle des nombreuses attitudes qui prévalent encore aujourd’hui chez beaucoup de gens. Prions pour que Jésus soit, pour nous, cette semaine, le personnage central avec la merveilleuse expression de son amour.

MÉDITATION DU JOUR

La vraie richesse

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Samedi 27 mars

Parole de Dieu du jour : Marc 11,1-10

Commentaire

Jésus fait son entrée sur un ânon la monture traditionnelle des rois dans la Bible. Étonnant les détails que nous donne Marc : Jésus donnant de manière très précise l’ordre à ses disciples d’aller au village chercher, délier un ânon chez un tel, avec la possibilité d’une interpellation du propriétaire et la réponse à dire : « le maître en a besoin, il vous le rendra ». Tous les détails sont prévus et tout se passe comme Jésus l’avait prévenu. Quel sens donner à cette précision ? Jésus est pleinement conscient de ce qui arrive et il n’arrive rien d’imprévu mais il est maître des événements, de sa mort.

Le but de cette entrée : Jésus avec détermination va directement au temple où « il promène ses regards sur toutes choses » sans rien dire.

Cette entrée est la reconnaissance de l’identité de Jésus « fils de David » et non le sauveur que les juifs attendent : il est le Messie de Dieu qui vient au nom du Seigneur. Il ne vient pas renverser le pouvoir de Rome mais celui du Mal-Satan qui s’est dévoilé son adversaire dès son séjour au désert. C’est lui que le Messie va affronter et définitivement vaincre sur la croix.

Et cependant Jésus se présente comme le Messie d’Israël de manière humble tant par sa monture que par son message de paix.

Les versets « 7-10 évoquent le rituel des intronisations royales. Les disciples amènent l’ânon, lui font un harnais de leurs vêtements. Jésus s’assoit dessus(v7). Ces gestes mettent en relief la dignité royale du Maître. Et l’enthousiasme gagne la foule. Elle déroule sous les pas de Jésus le tapis d’honneur des jours de sacre…Jésus se trouve être le héros d’une semblable liturgie… »

Jésus ne fait pas de discours en arrivant au temple : après avoir porté son regard sur tout ce qui s’y passe : c’est le Maître qui manifeste sa présence souveraine qui n’a pas échappé à ses disciples. Il y reviendra le lendemain- il continue sa route, il quitte la ville  lui qui n’a pas de lieu où reposer la tête , il part pour Béthanie , la maison du pauvre, .

Les auteurs disent que ce n’est qu’après la Résurrection que les disciples se sont souvenus de cet événement et compris son lien avec la résurrection.

Douze paroles du pape François sur nos familles.

Si la famille parvient à se concentrer dans le Christ, il unifie et illumine toute la vie familiale. Les douleurs et les angoisses sont vécues en communion avec la croix du Seigneur, et l’embrasser permet d’affronter les pires moments.

Une famille où règle fondamentalement une confiance affectueuse, permet le jaillissement de la véritable identité de ses membres, et fait que, spontanément, on rejette la tromperie, la fausseté ou le mensonge

Informations paroissiales.

Voici le rappel des consignes de la Préfecture du Rhône compte tenu des nouvelles restrictions sanitaires mises en place depuis le Vendredi 26 Mars minuit :

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