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Jeudi 11 mars

Parole de Dieu du jour : Luc 11,14-23

Commentaire

La mission de Jésus est de vaincre le mal sous toutes ses formes. C’est une tâche extraordinaire : cela lui coûtera la vie, mais nous croyons qu’il y parviendra. Les ténèbres n’arrêteront pas la lumière. (Jean 1,5) . Jésus a fait du bon travail en guérissant un homme qui était muet. Pourtant, certains parmi ceux qui l’entouraient ne reconnaissaient pas sa bonté. Ils pensaient même qu’il y avait un pouvoir maléfique œuvrant en lui. Leurs pensées ont été formées à partir de leurs propres sentiments, et non à partir de ce qui se passait en dehors d’eux. Le Fils de Dieu agissait avec la puissance divine, « par le doigt de Dieu ». Le miracle démontrait que le royaume de Dieu avait débuté sur la terre. Jésus commençait une nouvelle phase dans l’histoire humaine, et élevait notre monde d’une manière richement spirituelle. Jésus devait être considéré alors comme le plus fort. Peu importe les difficultés des gens dans la vie, Son pouvoir lui permet de traiter avec eux. Nous devons tous le voir comme le Maître et avoir confiance en lui.

Et moi, à qui je m’identifie dans la foule qui assiste au miracle de Jésus? Avec ceux qui y croient avec admiration? Avec ceux qui le rejettent? Ou avec ceux qui ne veulent prendre aucun risque et demandent d’autres signes? Jésus nous force à prendre parti. Nous sommes soit avec lui, soit contre lui.

Sept conseils de Jean-Paul II pour prier (7) :

Quand vous priez, vous devez comprendre que la prière ne consiste pas uniquement de demander quelque chose à Dieu ou à trouver une aide particulière, même si les prière de demandes sont de véritables manières de prier. La prière doit être surtout caractérisée par l’action de grâce et la louange, par l’adoration et l’écoute attentive, par la demande à Dieu de son pardon. Si vous suivez les conseils de Jésus, si vous priez Dieu avec constance, vous apprendrez alors à bien prier. Dieu vous apprendra lui-même.

En chemin pour se convertir à la fraternité et à la joie du Christ avec saint François d’Assise (4) : La joie véritable

Le jeune François d’avant la conversion était un jeune homme plein d’entrain. Il entraînait toute une bande de compagnons capables de faire la fête dans les rues d’Assise. François était considéré comme une sorte de fou chantant capable d’entraîner les autres dans la fête, le rire, et la joie. Mais ce naturel de François d’Assise ne dit pas la vérité de la joie qui l’a habité au long de son existence. Il a pourtant connu bien des épreuves et des souffrances intenses depuis les geôles de Pérouse où il a été enfermé pendant un an jusqu’à l’ophtalmie qui l’a rendu presque aveugle, le paludisme, et bien d’autres souffrances dans son corps.
La joie profonde qui a habité François tout au long de sa vie vient de son expérience gratuite de Dieu, de pouvoir l’appeler Père avec la confiance d’un petit enfant, et de vivre des trésors du message de l’Evangile.
Écoutons comment l’écrivain et académicien François Scheng, membre du tiers ordre franciscain parle de la joie : « Ni contentement, ni satisfaction, différente de l’euphorie ou même de la jubilation, la joie véritable n’est pas de l’ordre de l’avoir assoiffé, elle est transfiguration de l’être. Elle arrache l’homme aux contingences, le hisse au-dessus de lui-même et ouvre devant lui la voie qui mène à la vraie vie. Cela suppose que nous soyons auparavant passés par l’épreuve, la privation, la dépossession, par une sorte de mourir à soi. »   Ce sont précisément les épreuves qui, dans la vie de François, l’ont conduit à approfondir la découverte de cette joie. La joie comme don de Dieu à travers les évènements de la vie qui nous désapproprient de nous-même pour nous replacer dans une relation nouvelle au Père.Voici ce qu’il écrit dans la règle des Franciscains : « N’ayons donc d’autre désir, d’autre volonté, d’autre plaisir et d’autre joie que notre Créateur, Rédempteur, et Sauveur, le seul vrai Dieu qui est le bien plénier, entier, total, vrai et souverain, qui seul est bon, miséricordieux et aimable, suave et doux. »
Mais la joie peut-elle être décrétée par une règle ? Bien sûr que non. La règle peut par contre nous montrer l’origine de cette joie authentique. Cette joie s’enracine dans la conscience toujours plus grande de se savoir aimé infiniment de Dieu et que cela seul suffit.