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Samedi 12 juin : le Cœur Immaculée de Marie

Parole de Dieu : Luc 2,41-51

Commentaire :

Dans la foi nous croyons que la Vierge Marie porte chacune de nos vies, comme le fait son Fils. Leurs deux cœurs ont été dénudés, au cours de leurs existences, pour qu’ils puissent entourer, envelopper les nôtres et leur permettre d’avancer sur le chemin de la vraie vie, en nous donnant de leur consistance propre. C’est bien ainsi que nous pouvons comprendre le début de la prière d’ouverture de la fête du Cœur de Marie : « Dieu qui as préparé dans le cœur de la Vierge Marie une demeure digne de l’Esprit Saint ; accorde-nous, par son intercession, de devenir le temple de ta gloire ». La demeure, préparée dans le cœur de Marie, l’a été à travers ce qu’elle a vécu, ce qui lui a été donné de vivre, de traverser, notamment depuis l’apparition de l’Ange jusqu’à la fin de sa vie au milieu des Apôtres de son Fils…

« Ne le trouvant pas » Ces dénuements successifs ont produit en elle, de manière toujours plus approfondie, une acceptation du réel et une confiance en Dieu, ce Dieu qui pourvoie, qui donne, puis qui semble retirer, pour donner encore plus après. Par là, le Seigneur donne aussi de comprendre notre chemin, d’en avoir l’intelligence et de vouloir se donner à Lui « Je suis la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta Parole ». Une des constances dans l’attitude de Marie est bien qu’« elle gardait tous ces événements dans son cœur » pour les méditer, pour y lire la signification profonde de ce qu’elle vivait, de ce que ces événements pouvaient signifier. Après coup, et après coup seulement, surgit le sens. Dès lors, nous découvrons que nous sommes appelés à avancer, à avoir foi, à avoir toujours plus de foi… C’est bien le chemin que Marie nous invite à prendre. Elle nous porte sur le chemin. Mais nous ne pouvons comprendre qu’après avoir cheminé. L’attitude de vie nous demande de faire confiance, de mettre en œuvre tout ce que nous pouvons et, ensuite, dans le même mouvement, nous abandonner à l’action du Seigneur, à nous laisser façonner. Un mélange d’activité et de passivité…

« Assis au milieu des docteurs de la Loi » Dans l’Evangile de ce jour, il y a une étape de marquer, le passage à l’âge adulte par Jésus. Adulte, il peut, dès lors, avancer par lui-même, se déterminer. C’est pour cela qu’il s’autorisera à rester à Jérusalem, dans la maison de Dieu son Père. Un temps doit s’écouler, se clore en chacune de nos vies, pour que le sens en apparaisse, pour qu’une nouvelle manière puisse surgir, pour que ce qui est en préparation puisse se manifester. Ce changement opère immanquablement une coupure, un changement et, dès lors, une souffrance, une souffrance qui peut être lourde. Vous allez quitter Rodez, un passage pour vous, un passage aussi pour cette ville, pour cette Eglise. Une souffrance pour vous, une souffrance pour le peuple chrétien de Rodez. Le sens ne pourra en apparaître qu’après. Ce qui sera signifiée dans cette histoire, c’est la Seigneurie de Dieu. C’est ainsi que nous « devenons le temple de sa gloire », le lieu rendu humble où il se manifeste aux hommes. Tenez-vous, tenons-nous droits. Redressons-nous. Le Règne vient !

 « C’est chez mon Père que je dois être » L’orient de la vie de Jésus, est aussi l’orient de chacun. Aller vers le Père, celui qui nous a créés, nous crée et attend notre retour à Lui. La liberté paternelle agit par sa patience exclusivement. Nous avons à nous établir en Lui, à chaque instant de notre vie, à travers les aléas, nous nous inscrivons dans cette attente patiente. Que le Seigneur bénisse votre nouvelle existence sous d’autres cieux, que le Seigneur bénisse la nouvelle existence de cette ville sans Carmel. Que la gloire de Dieu se manifeste à chacun, aussi bien par le signe de la parole et du chant, que par le signe du silence et de l’abandon. Que la Mère Vierge vous porte, nous porte. Amen, Alléluia !

Prière d’ouverture : Dieu qui as préparé dans le cœur de la Vierge Marie une demeure digne de l’Esprit Saint ; accorde-nous, par son intercession, de devenir le temple de ta gloire.

Sainte Marie, Mère de Dieu, tu as donné au monde la vraie lumière, Jésus, ton fils – Fils de Dieu.
 

Tu t’es abandonnée complètement à l’appel de Dieu et tu es devenue ainsi la source de la bonté qui jaillit de Lui.

 Montre-nous Jésus. Guide-nous vers Lui. Enseigne-nous à Le connaître et à L’aimer, afin que nous puissions, nous aussi, devenir capables d’un amour vrai et être sources d’eau vive au milieu d’un monde assoiffé.

Le chapelet mode d’emploi : Quelles prières réciter, quel mystère méditer et quel fruit demander en égrainant son chapelet ? Mode d’emploi.

« Après la célébration de la Liturgie des Heures – sommet que peut atteindre la prière familiale – il n’y a pas de doute que le Chapelet de la Vierge Marie doit être considéré comme une des plus excellentes et des plus efficaces « prières en commun » que la famille chrétienne est invitée à réciter », invitait le pape Paul VI en 1974 dans l’exhortation apostolique Marialis cultus.

Si le chapelet est la prière la plus simple qui soit (la prière des enfants par excellence), il convient néanmoins de connaître son « mode d’emploi » pour pouvoir l’utiliser. Car il ne s’agit pas de répéter machinalement cinquante Je vous salue Marie. Ce serait affreusement ennuyeux. Non, il invite chaque chrétien à méditer des événements marquants de la vie de Jésus, à s’en émerveiller avec la Vierge Marie, et à en goûter le fruit. 

Photomontage Gil C I Shutterstock / ALETEIA

Un chapelet est composé de cinq dizaines, chaque dizaine correspondant à un « mystère », événement significatif de la vie de Jésus et de Marie. En tout, la prière du Rosaire est composée de vingt mystères, divisés en quatre chapelets. Le premier chapelet comprend les mystères joyeux, le deuxième les mystères lumineux, le troisième les mystères douloureux et le quatrième les mystères glorieux. Afin de demeurer attentif à sa prière, il est possible d’insérer des clausules, courtes phrases en lien avec le mystère médité. 

Le chapelet permet ainsi de méditer un mystère entier. La tradition associe chaque jour de la semaine à un mystère, afin de guider et unir les fidèles dans leur prière. Ainsi, les mystères joyeux sont récités le lundi et le samedi, les douloureux le mardi et le vendredi, les lumineux le jeudi et les glorieux le dimanche (sauf pendant le Carême ou l’Avent) :

Lundi : mystère joyeux

Mardi : mystère douloureux

Mercredi : mystère glorieux

Jeudi : mystère lumineux

Vendredi : mystère douloureux

Samedi : mystère joyeux

Dimanche : mystère glorieux

Comment commencer son chapelet ?

En partant de la croix, faire le signe de croix et réciter le Je crois en Dieu. Puis réciter un Notre Père, trois Je vous salue Marie (pour les trois vertus théologales) et un Gloire au Père. Avant chaque dizaine, énoncer le mystère, par exemple, pour le premier mystère: « L’annonciation de l’Ange à Marie ». Après un bref temps de méditation, réciter un Notre Père, dix Je vous salue Marie et un Gloire au Père. A la fin de chaque dizaine de chapelet, il est possible d’ajouter la prière de Fatima.

Photomontage Gil C I Shutterstock / ALETEIA

À chaque épisode de la vie de Jésus est associé un fruit : un enseignement de la vie de Jésus, une grâce que l’on peut demander en priant la dizaine.

(à suivre)