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Mardi 1er juin

Parole de Dieu : Marc 12,13-17

Commentaire :

Ce récit commence par une longue et insupportable flatterie… Tout est faussé et perverti, comme le baiser de Judas trahira son Maître. Mais, le lecteur est prévenu : les pharisiens et les hérodiens lui tendent un piège (v.13), et Jésus n’est pas dupe non plus, lui qui voit les cœurs, car il sait l’hypocrisie de ceux qui veulent sa mort (v.15).

Il fait donc intervenir un tiers pour sortir de l’impasse d’une fausse question, d’un faux dialogue et d’une fausse recherche. Il choisit une simple pièce d’argent à l’image de César. C’est elle qui tranchera et séparera deux mondes.

Il y a les fausses images et les idoles, et il y a la créature à l’image de Dieu.

Il y a un profil d’empereur gravé, et il y a des noms gravés dans les cieux ou dans les paumes divines.

Il y a les détracteurs, et il y a les disciples.

Il y a César, et il y a Dieu son Père.

Jésus impose de choisir un camp (le mondain ou le Royaume), lui il est la Vérité et la Lumière. Ceux qui écoutent ne peuvent être que dans l’étonnement et l’admiration (v.17). P.FB

 Marathon de prière : « Que l’humanité puisse reprendre la vie de tous les jours »

« Chaque jour, a dit le pape au début de la célébration, en tenant entre nos mains le chapelet, nous avons tourné nos yeux vers toi, Mère de miséricorde, en te suppliant pour que finisse la pandémie et que l’humanité puisse reprendre la vie de tous les jours avec plus de sécurité. »

Une copie du tableau de « Marie qui défait les nœuds » (Knotenlöserin) réalisé en 1700 par l’artiste allemand Johann Georg Melchior Schmidtner, apportée d’Augsburg pour l’occasion, a été accompagnée en procession, par des enfants, des scouts, des familles et des religieuses, ainsi que des gardes suisses qui ont réservé à la Vierge un piquet d’honneur.

« Ce soir, a prié le pape sur la pelouse bordée de roses blanches, nous nous rassemblons devant toi, notre Vierge Mère, vénérée dans cette image comme Celle qui défait les nœuds. Nombreux, en effet, sont les nœuds qui se resserrent autour de nos existences et qui ligotent nos activités. Ce sont les nœuds de l’égoïsme et de l’indifférence, les nœuds économiques et sociaux, les nœuds de la violence et de la guerre. »

« Par ton obéissance, a-t-il ajouté, tu as défait le nœud de la désobéissance d’Eve ; par ta foi tu as défait ce qu’Eve avait noué par son incrédulité. Nous te prions, ô Mère Sainte, défais les nœuds qui nous oppressent matériellement et spirituellement, pour que nous puissions témoigner avec joie de ton fils et de notre Seigneur, Jésus-Christ. »

Un chapelet a suivi, autour de cinq intentions de prière, cinq “nœuds” à défaire : les relations blessées, la solitude, l’indifférence ; le chômage, en particulier celui des jeunes, des femmes, des pères de famille ; la violence, notamment dans les familles pendant le confinement qui a exacerbé les crises ; le progrès humain et l’accès universel aux soins ; l’enthousiasme des Églises locales pour l’évangélisation.

Au terme de la prière, le pape a couronné la Vierge du tableau, d’une couronne précieuse réalisée par les bijoutiers Fratelli Savi. Enfin, il a remercié tous les sanctuaires et les fidèles qui ont participé à cette initiative : « J’ai vu tant de participation… des millions de personnes qui ont élevé d’une seule voix leur prière à la Sainte Mère de Dieu ». 

Le pape a aussi lancé un nouvel appel pour l’accès à la vaccination : « Continuons à demander au Seigneur qu’il protège le monde entier de la pandémie et que tout le monde, sans exclusion, puisse se protéger par le vaccin. »

MÉDITATION DU JOUR

Servir la conscience

La doctrine sociale catholique ne veut pas conférer à l’Église un pouvoir sur l’État. Elle ne veut pas même imposer à ceux qui ne partagent pas sa foi des perspectives et des manières d’être qui lui appartiennent. Elle veut simplement contribuer à la purification de la raison et apporter sa contribution, pour faire en sorte que ce qui est juste puisse être ici et maintenant reconnu, et aussi mis en œuvre. La doctrine sociale de l’Église argumente à partir de la raison et du droit naturel, c’est-à-dire à partir de ce qui est conforme à la nature de tout être humain. Elle sait qu’il ne revient pas à l’Église de faire valoir elle-même politiquement cette doctrine : elle veut servir la formation des consciences dans le domaine politique et contribuer à faire grandir la perception des véritables exigences de la justice et, en même temps, la disponibilité d’agir en fonction d’elles, même si cela est en opposition avec des situations d’intérêt personnel. Cela signifie que la construction d’un ordre juste de la société et de l’État, par lequel est donné à chacun ce qui lui revient, est un devoir fondamental, que chaque génération doit à nouveau affronter.

Benoît XVI

Benoît XVI a été pape de 2005 à 2013. / Lettre encyclique Deus Caritas est, 25 décembre 2005, n° 28.