Vendredi 14 mai
Parole de Dieu du jour : Jean 15,9-17
Commentaire
aujourd’hui c’est la saint Matthias.
Hier, dans l’évangile de la fête de l’Ascension, nous avons vu les apôtres remplis de l’Esprit Saint, répandre la parole de Jésus et accomplir de nombreux signes. Aujourd’hui, c’est un autre apôtre, Matthias, que nous suivons. Lui, n’a pas fait partie des Douze pendant le ministère public de Jésus, mais il est intégré dans le groupe avant même la Pentecôte. En ce sens il nous rejoint : comme nous, il a entendu les enseignements de Jésus, à demeurer en lui, à garder ses commandements, à être ses amis. Comme nous, il est choisi pour être comme ajouté à ces premiers apôtres que Jésus avait choisis. Surtout, il rejoint ces premiers apôtres pour recevoir, avec eux et comme eux, l’Esprit Saint qui l’enverra dans le monde pour proclamer la bonne nouvelle et agir au nom de Jésus. Comme Matthias, laissons-nous aujourd’hui appeler pour accueillir l’Esprit Saint et être envoyés par Jésus. Viens Esprit Saint ! Père Alain de Boudemange
Judas vient de se pendre. Il lui faut un successeur pour compléter le chiffre de 12 apôtres choisis par le Maître pour marquer les 12 tribus d’Israël. Parmi les témoins de la vie, de la mort et de la résurrection de Jésus, le conseil présente deux candidats possibles. Saint Matthias est choisi par Dieu lui-même, le maître du sort et de l’existence. Il suivait Jésus depuis le baptême du Jourdain. On en fait l’évangélisateur de l’Éthiopie, d’autres le font mourir martyr en Judée.
« On tira au sort, et le sort tomba sur Matthias, qui fut dès lors associé aux onze Apôtres. » Actes des Apôtres, chap 1
Mois de Marie : 31 jours de prière avec les sanctuaires du monde entier :
14 mai : Notre-Dame de la santé (Inde) :Intention de prière pour les scientifiques et instituts de recherche médicaux
Le pape François invite à prier spécialement, en ce vendredi 14 mai, pour les scientifiques et instituts de recherche médicaux. Particulièrement mobilisés en cette pandémie, chercheurs et scientifiques ont toujours eu un rôle essentiel dans la société afin de mettre au point de nouveaux traitements permettant de guérir certaines maladies et d’accompagner au mieux les patients.
HOMÉLIE DE S. JEAN CHRYSOSTOME SUR LES ACTES DES APÔTRES
En ces jours-là, Pierre se leva au milieu des disciples et parla. Parce qu’il est fervent, lui à qui le troupeau avait été confié par le Christ, et parce qu’il est le premier du groupe, il est toujours le premier à prendre la parole.
Frères, il faut choisir parmi nous. Il remet la décision à la foule, il rend les candidats dignes de respect, et il écarte toute animosité envers les autres. Car les décisions importantes engendrent toujours de pareils inconvénients.
Quoi donc ? Est-ce que Pierre ne permettait pas au groupe de choisir ? Certes, mais pour qu’il ne paraisse pas avoir des préférences, il s’abstient. Autrement le Saint-Esprit aurait été laissé à l’écart. On en présenta deux, disent les Actes, Joseph Barsabbas, surnommé Justus, et Matthias. Ce n’est pas Pierre qui les a présentés, mais tous les assistants. Quant à lui, il a fait une proposition en montrant qu’elle ne venait pas de lui, mais qu’elle remontait à une prophétie. Il s’est conduit comme un interprète, non comme un maître.
Il faut donc, dit-il, choisir parmi les hommes qui nous ont accompagnés. Remarquez comment il veut que ces nouveaux Apôtres soient des témoins oculaires. Sans doute le Saint-Esprit devait venir, mais Pierre attachait beaucoup d’importance à ce point.
Parmi les hommes qui nous ont accompagnés durant tout le temps où le Seigneur Jésus a vécu parmi nous. Il leur indique qu’ils doivent avoir vécu avec lui et ne pas avoir été de simples disciples. En effet, au début, beaucoup de gens le suivaient. Voyez comment il est dit : C’était l’un des deux disciples qui avaient entendu Jean Baptiste et qui avaient suivi Jésus.
Durant tout le temps où le Seigneur Jésus a vécu parmi nous, depuis son baptême par Jean. C’est exact, car aucun n’a connu ce qui a précédé, mais ils l’ont appris du Saint-Esprit.
Jusqu’au jour où il nous a été enlevé. Il faut donc que l’un d’entre eux devienne avec nous témoin de sa résurrection. Pierre n’a pas dit : témoin de tout le reste, mais seulement témoin de la résurrection. Car il serait plus digne de foi, le disciple qui pourrait dire : Celui qui mangeait, qui buvait, qui a été crucifié, c’est celui-là qui est ressuscité. Par conséquent, il ne fallait pas qu’il soit témoin des époques précédentes, ni des suivantes, ni des miracles. Ce qu’on exigeait, c’était qu’il soit témoin de la résurrection. Tout le reste avait été manifesté et proclamé. Tandis que la résurrection s’était accomplie dans le secret, elle n’était manifeste que pour quelques-uns.
Alors tous ensemble se mettent en prière et disent : Toi, Seigneur, qui connais le cœur de tous les hommes, montre-nous. Toi, et non pas nous. C’était bien le moment de l’invoquer comme celui qui connaît les cœurs, car c’était à lui de faire l’élection, pas à eux. Ils parlaient ainsi avec confiance car il fallait absolument en élire un. Et ils ne disent pas : Choisis, mais : Montre-nous l’élu et, selon le texte, celui que tu as choisi, car ils savent que Dieu a tout décidé à l’avance. On tira au sort. Ils ne se jugeaient pas encore dignes de choisir par eux-mêmes ; c’est pourquoi ils veulent être éclairés par un signe.