Lien quotidien paroissial

Jeudi 25 mars

Parole de Dieu du jour : Évangile selon St Luc 1, 26-38

Neuvaine à la Vierge Marie

« Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils et en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait la femme stérile. Car rien n’est impossible à Dieu.  » Luc 1; 36-37  

La Visitation déjà annoncé ici sera un retentissement de l’allégresse qui avait déjà envahi l’âme de la Vierge-Marie lors de l’Annonciation, depuis que l’ange Gabriel lui avait dit: « Réjouissez-vous! » C’était d’ailleurs au nom de tous les hommes que Dieu l’avait appelée à se réjouir. Sa joie était donc destinée à se diffuser. Lors de son entrée dans la maison d’Élisabeth, elle se communiquera de manière explosive par le magnificat.

Cette explosion d’allégresse sera d’autant plus forte qu’au cours de la route qu’elle parcourra, elle n’aura cessé d’accumuler et laisser se dilater la joie en son cœur.

Vierge Marie, refaites pour nous, dans le secret de notre âme, votre Visitation, que comme Élisabeth nous puissions gouter cette joie supérieure que vous donnez. Transmettez-nous ce même rayonnement que vous avez-vous-même reçu pour que nous puissions aborder notre prochain comme porteurs nous aussi de grâce.

PRIONS

Très Sainte Vierge Marie, vous qui avez donné le oui qui sauva notre monde, nous vous en prions, intercédez auprès du Seigneur pour que nous puissions lui adresser notre oui de chaque jour. Priez l’Esprit Saint votre époux, de susciter parmi vos enfants, des volontaires pour la mission, capables de répondre oui à l’appel de leurs frères pauvres. Obtenez-nous la grâce de travailler chaque jour à la construction du règne de votre divin fils Jésus. Amen

La prière de l’Angélus 

L’Angélus est une belle et puissante prière, d’une très grande richesse spirituelle et mystique. Elle retrace le mystère de l’Incarnation, moment clef de l’économie du Salut, qui s’est accompli le jour de l’Annonciation.
L’Angélus est traditionnellement prié trois fois dans la journée : à 7h, 12h et 19h. Autrefois, l’appel à la prière se faisait toujours par une sonnerie de cloche. Lorsque celle-ci retentissait, il était coutume d’arrêter toute activité pour consacrer quelques instants à la prière. La première partie de l’Angélus est composée de trois petits versets avec répons, suivis chacun d’un Ave Maria. Puis, on récite une courte oraison qui récapitule le chemin du Salut offert par le Christ, de l’Incarnation jusqu’à la Résurrection, en passant par la Passion et la Croix. Dans son exhortation apostolique sur le culte marial, Paul VI insiste sur la pratique de l’Angélus comme moyen efficace de sanctification.

La tradition de l’Angélus s’est construite progressivement au fur et à mesure des aléas de l’histoire de la chrétienté. Cette prière fut d’abord un support pour méditer le mystère de l’Incarnation, union intime de la nature divine et de la nature humaine, ainsi que la soumission de la Vierge Marie à la volonté divine. À partir du XIe siècle, l’Angélus revêtit un sens assez différent. Lors du concile de Clermont, en 1095, le pape Urbain II avait été sensibilisé au danger que représentaient les musulmans pour les chrétiens d’Orient et pour les pèlerins sur la route de Jérusalem. Il appela donc à secourir l’empereur byzantin et à libérer le tombeau du Christ. Pour soutenir cette action, il demanda que les cloches des églises puissent tinter le matin et le soir afin d’inviter les fidèles à prier la Sainte Vierge pour le succès de cette première croisade.

 Quelques siècles plus tard, en 1456, les Turcs musulmans avaient pris Constantinople et cherchaient à envahir toute l’Europe centrale. Ils venaient de conquérir Athènes et faisaient le siège devant la ville de Belgrade, place stratégique sur la route du nord-est, vigoureusement défendue par les Hongrois. Le pape Calixte III prescrivit alors une croisade de prière : il demanda trois sonneries de cloches (matin, midi, soir) et la récitation, à chaque sonnerie, de trois Pater et trois Ave pour la défense de la foi catholique. La victoire des chrétiens à Belgrade bloqua provisoirement l’avancée ottomane dans le sud-est européen. Quelques années plus tard, le roi Louis XI, en prise avec des mouvements de sédition, enjoignit la récitation de l’Angélus trois fois par jour pour demander la paix au sein du royaume.

 C’est au XVIe siècle que la prière de la salutation angélique et les sonneries de cloches qui l’accompagnent furent fixées sous leur forme actuelle. Elles retrouvèrent alors leur sens premier, celui d’une méditation sur l’Incarnation et le Fiat de Marie. De par leur histoire, elles restent cependant indissociables des grandes traditions de demande pour la protection des chrétiens, la défense de la foi et la paix.