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Mercredi 24 mars

Parole de Dieu du jour : Jean 8,31-42

Commentaire

L’évangile d’hier s’était terminé avec cette note positive : beaucoup de juifs ont accepté d’accorder leur foi à Jésus. C’est à ceux-là que Jésus s’adresse aujourd’hui, mais le dialogue n’est pas forcément plus simple. Ces hommes ont peut-être un moment accepté de suivre Jésus, mais aussitôt ils expriment une résistance, ils peinent à se laisser guider par lui. Pourtant Jésus reste ferme ; l’accueil complet de la lumière de la foi, la véritable libération, passe par une fidélité totale à la parole de Jésus. Il peut nous arriver aussi d’accepter de faire confiance au Seigneur tout en émettant des réserves. Si l’approfondissement de l’intelligence de la foi passe par un questionnement nécessaire, les réserves que nous mettons à notre confiance au Christ sont autant de chaînes que nous nous mettons et qui nous empêchent de nous laisser libérer par lui. Quelles sont les réserves que je mets encore aujourd’hui à la lumière de Jésus et dont je peux lui demander la grâce d’être libéré ?

Douze paroles du pape François sur la famille (3)

L’Évangile nous rappelle que les enfants ne sont pas la propriété de la famille, mais qu’ils ont devant eux, leur propre chemin de vie

L’amour a une intuition qui lui permet d’écouter sans son et de voir dans l’invisible.

Neuvaine à la vierge Marie :

  » L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre.  » Luc 1; 35      

A partir de l’Annonciation, Marie vécut dans l’intimité du Saint-Esprit à la manière d’une épouse. Comment aurait-elle pu se conduire autrement envers Celui qui l’avait rendue mère ? Le Saint-Esprit était humblement venu en elle coopérer avec sa nature physique pour produire le corps de l’enfant. Il était aussi descendu dans son cœur, car il voulait coopérer avec son âme, avec son intelligence et avec ses sentiments pour former l’éducatrice de Jésus. Plus encore qu’un corps maternel, le Saint-Esprit voulait donner à Marie un cœur maternel. Il n’avait pas seulement pour tâche d’offrir au Fils de Dieu une demeure corporelle, mais surtout de lui ménager un climat d’amour et de charité dans la personne de sa mère.

Vierge Marie, donnez-nous le même élan que vous pour accueillir celui qui aime à se faire appeler « l’hôte très doux de nos âmes ». Qu’il puisse former à l’intime de nos âmes un cœur de disciple missionnaire docile à ses inspirations. Que l’Esprit Saint révèle progressivement comme il l’a fait pour vous le sens des paroles et des gestes de Jésus. « L’Esprit de vérité vous conduira à la vérité toute entière ».

Prions

Très Sainte Vierge Marie, vous qui avez donné le oui qui sauva notre monde, nous vous en prions, intercédez auprès du Seigneur pour que nous puissions lui adresser notre oui de chaque jour. Priez l’Esprit Saint votre époux, de susciter parmi vos enfants, des volontaires pour la mission, capables de répondre oui à l’appel de leurs frères pauvres. Obtenez-nous la grâce de travailler chaque jour à la construction du règne de votre divin fils Jésus. Amen

En chemin pour se convertir à la fraternité et à la joie du Christ avec saint François

Il est bon en ce temps de carême, que nous fassions des efforts pour nous mettre davantage au service des autres. Encore nous faut-il trouver le véritable esprit dans lequel nous pouvons faire ces petits efforts pour autrui. L’exemple de Frère Rufin, un des premiers compagnons de François d’Assise, peut nous aider.
Rufin était de ceux qui n’avaient pas le don de la prédication, aussi s’employait-il à accomplir les tâches quotidiennes pour ses frères qui, eux, étaient partis prêcher. Alors que lui, issu d’une famille noble, accomplissait toutes ces tâches quotidiennes avec humilité, petit à petit s’inscrit dans son esprit l’idée que ses frères le prenaient pour leur propre domestique. Troublé et irrité intérieurement, il continuait à servir, mais uniquement par devoir.
Eloi Leclerc fait parler Frère Rufin dans Sagesse d’un pauvre : « Ainsi, je faisais tout par devoir, mais on s’use à ce régime. C’est fou comme on peut se tendre : tout ce que je  faisais par devoir je le faisais sans cœur comme un forçat qui traîne son boulet. Je perdais l’appétit, le sommeil, je commençais la journée fatigué, et puis j’en vins à prendre en grippe tous les frères. Je voyais en chacun d’eux un maître dont j’étais l’esclave, je me sentais méconnu, cela me révoltait, je ne pouvais plus supporter personne. »
Voyant cela, Frère François l’envoya prêcher malgré son peu de don, pour le faire sortir de lui-même. Mais cela n’atténua pas sa rancœur. C’est en se souvenant d’une parole de François d’Assise que Frère Rufin allait sortir de cette ornière. François dit : « Que chacun chérisse et nourrisse son frère comme une mère chérit et nourrit son fils, dans tout ce dont Dieu lui fera grâce. »
Frère Rufin comprit que dans une famille, la mère qui se dépense au service de ses enfants ne se considère pas comme une domestique, mais que, en se dépensant pour eux, elle y trouve sa paix, son bonheur.
Frère Rufin avait découvert le sens du service : être un pauvre selon l’Evangile. Un homme qui librement renonce à exercer tout pouvoir, toute domination sur les autres, mais qui n’est pas mené non plus par une âme d’esclave mais par l’Esprit qui est celui du Seigneur lui-même qui s’est fait serviteur des autres.   Puissions-nous au long de ce carême poser des actes humbles et vrais dans le service de nos frères. Mais puissions-nous les vivre sans aucun esprit de servitude, sans aucune rancœur à leur égard. Que le Seigneur nous donne conscience qu’en se mettant librement à leur service, Il remplira notre cœur de paix et de bonheur. Servons avec l’Esprit du Seigneur qui transforme l’amertume en douceur et en allégresse.