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Jeudi 26 novembre

PAROLE DE DIEU DU JOUR: Luc 21,20-28

COMMENTAIRE

Au moment de la rédaction de l’Evangile de Luc, les Romains avaient déjà détruit Jérusalem. Il est en effet peu probable que Jésus lui-même ait pu prévoir et annoncer les événements que Luc nous décrit…  Pourtant, même après deux mille ans, ces paroles ont encore une signification. Je ne vous cache pas que lors d’un voyage en Terre Sainte la pensée suivante m’est venue alors que je me trouvais devant les restes du Temple : d’une certaine manière, la paix dans le monde ne sera jamais possible, tant que Jérusalem n’aura pas retrouvé la paix. Cela semble aussi hors d’atteinte aujourd’hui qu’à l’époque de Jésus. C’est peut-être une occasion, ce matin, de prier pour tous les habitants de la « Terre sainte ».Je me joins à Jésus pour demander la paix sur Jérusalem et sur tous ses habitants : Israéliens, Arabes et Palestiniens, ainsi que sur leurs dirigeants. Bien que nous ne sachions pas à quel moment, Jésus nous assure qu’il reviendra « avec puissance et grande gloire ». Ce ne sera pas une occasion de crainte, mais de grande joie et de fierté pour les justes… Ici, Jésus s’adresse à ses loyaux disciples, et dit que le moment est venu de se tenir debout, de relever la tête, car leur rédemption approche. Comme nous l’avons vu hier, et les jours précédents, les souffrances et les épreuves font partie intégrante de la vie pleinement vécue, aucun d’entre nous peut le nier… Et pourtant, « la fin des temps », la venue de Jésus dans la gloire, seront un moment de libération pour nous qui aurons tenté de vivre selon la vision et les valeurs de l’Évangile. Bonne nouvelle également pour ceux qui ont essayé de trouver Jésus dans les personnes et dans les événements de leur vie, et qui ont passé des heures avec lui dans un dialogue intime. Il n’y aura plus de chagrin, de larmes, de difficultés, ou de déceptions. Les disciples entreront dans une ère ininterrompue de liberté et de paix, de joie, de consolation, d’amour et d’intimité. Je peux alors prier pour recevoir la paix intérieure qui vient de la certitude que la présence salvifique de Dieu est à l’œuvre dans le monde, dans ma vie, tandis que nous approchons de la venue définitive de Jésus. P.FB

MEDITATION

HOMÉLIE DE SAINT JEAN CHRYSOSTOME SUR L’ÉVANGILE DE MATTHIEU               « Je vous envoie comme des brebis au milieu des loups »

Tant que nous demeurons des brebis, nous sommes vainqueurs ; serions-nous entourés par des milliers de loups, nous sommes sauvés et nous l’emportons. Mais si nous devenons des loups, nous sommes dominés, parce que le secours du berger nous abandonne. Car il n’est pas le berger des loups, mais des brebis. Il s’éloigne, il quitte la place, parce que tu ne lui permets pas de montrer sa puissance. ~

Il leur dit en quelque sorte : « Ne soyez pas épouvantés de ce que je vous envoie au milieu des loups, de ce que je vous ordonne d’être pareils à des brebis et à des colombes. Car j’aurais pu agir à l’opposé, ne vous exposer à aucun péril, ne pas faire de vous des brebis plus faibles que les loups, et vous rendre plus redoutables que des lions. Mais il convient que j’agisse comme je l’ai fait. Cela vous donne plus de gloire, cela proclame ma puissance. » Il le disait à saint Paul : Ma grâce te suffit ; ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse. C’est donc moi qui ai voulu vous rendre ainsi. Donc, lorsqu’il dit : Je vous envoie comme des brebis, il leur laisse entendre : Ne perdez pas courage ; je sais, je sais parfaitement que vous serez capables de résister à tous vos ennemis.

Puis, afin qu’ils agissent par eux-mêmes, que tout ne semble pas leur être donné gratuitement et qu’on n’estime pas qu’ils sont couronnés sans avoir rien fait, il ajoute : Soyez donc prudents comme les serpents, et candides comme les colombes. Mais, diront-ils, que pourra faire notre prudence au milieu de pareils dangers ? Comment pourrons-nous avoir de la prudence, quand nous serons secoués par toutes ces tempêtes ? Si prudente que soit une brebis, que pourra-t-elle faire au milieu des loups, et de loups aussi nombreux ? Si candide que soit la colombe, à quoi cette candeur servira-t-elle, lorsqu’elle sera assaillie par tant de faucons ? À rien chez des animaux, mais dans votre cas la prudence et la candeur ont beaucoup de prix.

Voyons cependant quelle prudence est exigée ici. Celle du serpent, dit le Seigneur. Celui-ci abandonne tout, même s’il faut que son corps soit tranché ; il n’y tient pas tellement, pourvu qu’il conserve sa tête. De même toi ; excepté la foi, abandonne tout : ton argent, ton corps et même ta vie s’il faut l’abandonner. Car la foi est la tête et la racine : si tu gardes et que tu perdes tout, tu regagneras tout sous une forme plus parfaite. Aussi le Seigneur ne prescrit-il pas seulement la simplicité et la naïveté, ni seulement la prudence ; il a uni les deux pour qu’elles deviennent de la vertu. Il faut adopter la prudence du serpent pour éviter les blessures mortelles, et la candeur de la colombe pour ne pas rendre la pareille à ceux qui nous traitent injustement ni nous venger de ceux qui complotent contre nous. Autrement la prudence ne servirait à rien. ~

On ne doit pas s’imaginer que ces commandements soient irréalisables. Le Seigneur connaît mieux que personne la nature des choses : il sait que ce n’est pas par la violence qu’on vient à bout de la violence, mais par la douceur.

REPRISE DES MESSES

Horaires et lieux des messes dimanche :

Samedi soir : 18h30 à Pontcharra

Dimanche : 9h. à saint Romain de Popey ; 10h. à Sainte Madeleine de Tarare ; 10h30 à St Clément

Le nombre de pratiquants est limité à 30 personnes par office et ce au moins jusqu’au 15 Décembre. Il est donc nécessaire de s’inscrire pour venir à la messe : Tous les matins de 9h à 12h et les après midis de 16h à 18h (sauf samedi après midi), une permanence téléphonique ( pas d’inscription par mail ou répondeur !) est tenue pour accueillir vos inscriptions par lieux de cultes au 0474630211. Nous organiserons un système d’inscription d’une semaine sur l’autre dans les lieux de cultes. Merci de votre compréhension

PAPE FRANÇOIS : Catéchèse sur la prière (7)

AUDIENCE GÉNÉRALE

Bibliothèque du palais apostolique
Mercredi 17 juin 2020

Catéchèse – 7. La prière de Moïse  cliquer pour lire la suite

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Mercredi 25 novembre

PAROLE DE DIEU DU JOUR : Luc 21,12-19

COMMENTAIRE

À mesure que nous approchons de la fin de l’année liturgique, et de puis plusieurs jours, les textes de la Parole de Dieu nous invitent à méditer sur la fin des temps de l’histoire, ou selon les termes de l’Écriture, sur le Jour du Seigneur. Au retour glorieux du Christ, le Jour du Seigneur sera un jour de jugement, mais pas au sens où nous l’entendons d’un tribunal.

En ce Jour, Dieu fera apparaître la vérité de nos vies et celle de l’histoire du monde. Il dévoilera ce qui habite le cœur des hommes et manifestera comment les hommes auront été fidèles ou infidèles à la voix de Dieu perçue dans leur conscience ou reçue par la prédication et l’annonce de l’Evangile. Il éclairera la manière selon laquelle nous avons accueilli, entendu et suivi la Parole du Seigneur.

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Mardi 24 novembre

PAROLE DE DIEU DU JOUR : Luc 21,5-11

COMMENTAIRE

Depuis plusieurs jours, l’évangile de Luc nous invite à c entrer notre regard sur le temple, la demeure de Dieu. Le Temple fut construit pour honorer Dieu, un endroit où l’on allait pour le prier. D’un autre côté, certaines personnes ne considéraient que son aspect extérieur. Nous l’avons lu dans les épisodes précédents, quand Jésus se met à chasser les marchands. C’est là que Jésus contemple la veuve qui donne tout ce qu’elle a. Et c’est là où Jésus annonce « la fin des temps ». Un langage que nous retrouvons dans nos évangiles pour apprendre à lire les signes des temps au regard d’un événement qui bouleverse l’histoire de l’humanité : le Fils de l’Homme a été crucifié, Dieu l’a ressuscité.

Nous voyons que beaucoup de signes écrits dans ce morceau de l’écriture se sont déjà produits dans le vingt et unième siècle. Nous sommes peut-être tentés de mettre notre confiance dans des « gourous », qui prétendent savoir quand vient la fin, Il est facile en cas de détresse ou quand les gens sont terrifiés de chercher quelqu’un pour montrer le chemin. Mais Jésus est le chemin et la vérité et la vie… Prenons personnellement conscience des choses qui passent, cela fait réfléchir sur ce qui compte vraiment dans la vie. Jésus nous dit de ne pas nous laisser égarer. Nous le comprendrons encore mieux dans le passage que nous lirons demain.  P.FB

MÉMOIRE DU JOUR : Saints Martyrs du Vietnam

La persécution déclenchée par le roi Tu-Duc dans le Tonkin central fut particulièrement cruelle.
Ce sont des milliers de martyrs qui témoignèrent de leur foi et parmi eux de très nombreux pères dominicains.
Ils ont été béatifiés pour les uns en 1906, pour d’autres en 1951. Ils furent canonisés en 1988.

 

LETTRE DE S. PAUL LE-BAO-TINH 
AUX SEMINARISTES DE KE-VINH (1843)

Moi, Paul, lié de chaînes pour le Christ, je veux vous raconter les tribulations dans lesquelles je suis chaque jour enseveli, afin qu’embrasés de l’amour divin, vous bénissiez avec moi le Seigneur, parce que dans tous les siècles est sa miséricorde.

Cette prison est vraiment une vive figure de l’enfer éternel. Aux liens, aux cangues et aux entraves viennent s’ajouter des colères, des vengeances, des malédictions, des conversations impures, des rixes, des actes mauvais, des serments injustes, des médisances, auxquels se joignent aussi l’ennui et la tristesse. Mais celui qui a déjà délivré les trois enfants des flammes ardentes est aussi demeuré avec moi ; il m’a délivré de ces maux et il me les convertit en douceur, parce que dans tous les siècles est sa miséricorde.

Par la grâce de Dieu, au milieu de ces supplices qui ont coutume d’attrister les autres, je suis rempli de gaieté et de joie, parce que je ne suis pas seul, mais le Christ est avec moi. C’est lui, notre Maître, qui supporte tout le poids de cette croix ; pour moi, mes amis, je n’en ai à soutenir que la plus légère extrémité. Car non seulement il est spectateur du combat, mais encore il est combattant et vainqueur, et c’est lui qui consomme la lutte. C’est pourquoi la couronne de gloire est posée sur son chef, mais le membre peut aussi se réjouir de la gloire de la tête.

Comment puis-je vivre, voyant chaque jour les tyrans et leurs satellites infidèles blasphémer ton saint nom, toi, Seigneur, qui es assis au milieu des Chérubins et des Séraphins ? Vois ta croix foulée aux pieds des mécréants. Où est ta gloire ? À cette vue, enflammé de ton amour, j’aime mieux mourir et que mes membres soient coupés en morceaux en témoignage de mon amour pour toi, Seigneur.

Montre ta puissance, délivre-moi et aide-moi, afin que dans ma faiblesse, ta force se fasse sentir et soit glorifiée devant le monde, pour que tes ennemis ne lèvent pas la tête, si je suis ébranlé.

En entendant ces choses, vous rendrez, remplis de joie, d’immortelles actions de grâces à Dieu, auteur de tous les dons, et vous le bénirez avec moi, parce que dans tous les siècles est sa miséricorde. Mon âme glorifie le Seigneur et mon esprit a tressailli d’allégresse, parce que Dieu a regardé l’humilité de son serviteur, désormais toutes les générations futures me diront bienheureux parce que dans tous les siècles est sa miséricorde.

Louez le Seigneur, toutes les nations : louez-le, tous les peuples, parce qu’il a choisi ce qui est faible pour confondre ce qui est fort, il a choisi ce qui est vil pour détruire ce qui est noble, et par ma bouche, son esprit a confondu les philosophes, parce que dans tous les siècles est sa miséricorde.

Je vous écris ces choses pour que nous unissions votre foi et la mienne : au milieu de ces tempêtes, je jette une ancre qui va jusqu’au trône de Dieu ; c’est l’espérance qui vit toujours en mon cœur. Pour vous, mes bien-aimés, courez de telle sorte que vous remportiez la couronne, prenez l’armure de Dieu à droite et à gauche ; revêtez-vous de la cuirasse de la foi, comme l’ordonne mon patron, saint Paul ; il vaut mieux, pour vous, entrer borgnes et infirmes dans le royaume des cieux que d’être jetés dehors, ayant vos membres entiers.

Aidez-moi de vos prières pour que je combatte légitimement, que je combatte le bon combat et que je combatte jusqu’à la fin, pour achever heureusement ma course, afin que, si dans cette vie nous ne pouvons plus nous voir mutuellement, dans le siècle futur nous ayons ce bonheur à jamais, tout près du trône de l’Agneau immaculé, et qu’ainsi nous le louions dans la joie et l’exaltation dans les siècles. Ainsi soit-il.

PAPE FRANÇOIS : CATÉCHÈSE SUR LA PRIÈRE (6)

AUDIENCE GÉNÉRALE

Bibliothèque du palais apostolique
Mercredi 10 juin 2020

[Multimédia]

Catéchèse -6. La prière de Jacob

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Lundi 23 novembre

Parole de Dieu du jour : Apocalypse de saint Jean 14,1-3,4b-5

COMMENTAIRE

Voilà un beau texte que nous pouvons lire et interpréter dans la continuité de la solennité du Christ Roi que nous célébrions hier. Vision de Jean du monde de l’Éternité en Dieu avec le Christ… « Réjouissez vous, car vos noms sont inscrits dans les cieux », proclame l’évangile de Luc (Luc 10,20). Nous voyons dans notre texte l’Agneau se tenir sur la montagne de Sion, la nouvelle Jérusalem, la « Jérusalem céleste ». Et tous les sauvés, sont marqués sur leurs fronts du nom de l’Agneau. Comment ne pas penser ici au beau geste que nous traçons sur le front du nouveau baptisé, par l’onction du Saint Chrême. Le célébrant dit à ce moment là : « vous êtes maintenant baptisés, (saint Paul dira que par le baptême nous appartenons au Christ, nous sommes la demeure de l’Esprit)…, le Dieu tout puissant , Père de Jésus Christ notre Seigneur vous a libéré du péché, (la salut est déjà à l’œuvre) et vous a fait renaître de l’eau et de l’esprit Saint. Désormais vous faites partie de son peuple, vous êtes membres du corps du Christ et vous participez à sa dignité de prêtre, de prophète et de roi. Dieu vous marque de l’huile du salut afin que vous demeuriez dans le Christ pour la vie éternelle ».

Je vous propose une nouvelle fois de contempler, en chacune et chacun d’entre nous, l’œuvre de salut du Christ. Le Royaume des cieux est déjà là. Et dans notre vocation de baptisé, nous sommes appelés à mettre à l’œuvre la parole de l’évangile de Matthieu d’hier. Le service du frère dans l’humilité . P.FB

PAROLE DU PAPE FRANÇOIS

Dimanche nous célébrions la solennité de Notre Seigneur Jésus Christ Roi de l’univers, avec laquelle se conclut l’année liturgique, la grande parabole où se déploie le mystère du Christ : toute l’année liturgique. Il est l’Alpha et l’Omega, le commencement et l’accomplissement de l’histoire; et la liturgie du jour se concentre sur l’“omega”, c’est-à-dire sur l’objectif final. On comprend le sens de l’histoire en gardant sous les yeux son sommet : la fin est aussi le but. Et c’est justement cela que fait Matthieu, dans l’Evangile de ce dimanche (25,31-46), en plaçant le discours de Jésus sur le jugement universel à l’épilogue de sa vie terrestre : Lui, que les hommes s’apprêtent à condamner, est en réalité le juge suprême. Dans sa mort et sa résurrection, Jésus se montrera le Seigneur de l’histoire, le Roi de l’univers, le Juge de tous. Mais le paradoxe chrétien est que le Juge ne revêt pas une royauté redoutable, c’est un pasteur plein de tendresse et de miséricorde.

MÉDITATION DU JOUR : Homélie de saint Léon le Grand

Si l’on aime Dieu, on se contente de plaire à celui qu’on aime, car on ne doit pas attendre une récompense meilleure que l’amour lui-même. En effet, la charité qui vient de Dieu est telle que Dieu lui-même est charité ; l’âme religieuse et chaste se réjouit tellement d’être comblée par lui qu’elle désire trouver son bonheur en rien d’autre que lui. Car elle est très vraie, la parole du Seigneur : Là où sera ton trésor, là aussi sera ton cœur. Qu’est-ce que le trésor de l’homme, sinon un certain rassemblement de ses récoltes, et le total de ses travaux ? Car chacun récolte ce qu’il a semé, et le bénéfice de chacun correspond à son ouvrage ; là où l’on met son plaisir dans la jouissance, c’est là que le cœur attache son intérêt. Mais comme il y a beaucoup de genres de richesses, et des sources de joie très différentes, chacun a un trésor correspondant au penchant de son désir. Si ce désir se porte sur les biens terrestres, il ne rend pas heureux, mais misérables, ceux qui en jouissent.

Quant à ceux qui ont le goût des biens d’en haut, non des biens de la terre, qui ne s’intéressent pas aux biens périssables, mais aux biens éternels, ils ont en réserve des ressources incorruptibles en celui dont le prophète nous dit : Notre trésor, notre salut nous advient ; sagesse, doctrine et piété viennent du Seigneur : ce sont des trésors de la justice. Par eux, avec le secours de la grâce de Dieu, les biens de la terre eux-mêmes se transforment en biens célestes ; car beaucoup d’hommes emploient les richesses dont ils ont légitimement hérité ou qu’ils ont acquises autrement, au service de la bienfaisance. Et lorsqu’ils distribuent leur superflu pour le soulagement des pauvres, ils accumulent pour eux-mêmes des richesses inaliénables ; ce qu’ils ont mis de côté par leurs aumônes ne risque plus de se perdre ; et il est bien juste qu’ils aient leur cœur là où est leur trésor, car le plus grand bonheur est de faire valoir de telles richesses pour qu’elles s’accroissent, et de ne pas craindre qu’elles disparaissent.

Annonce paroissiale : Reprise des messes ?

Les messes vont-elles reprendre le week-end du 28-29 Novembre ? Rien n’est officiel, mais nous pouvons l’espérer. Aurons nous de nouvelle consignes sanitaires ? Là encore rien d’officiel, mais nous pouvons le supposer (notamment de distanciation)… Alors serons nous prêts à accueillir dans les règles sanitaires, notre communauté, ce qui suppose un aménagement et une signalétique dans nos églises, je ne vous cache pas que la décision se prendra un peu au dernier moment.

Ce bulletin quotidien sera là pour vous donner toutes les informations.

Nous envisageons un scénario de modification des heures de messes pour sans doute rajouter une messe dans un village le dimanche. C’est avec l’équipe d’animation paroissiale qu’une telle réflexion va être menée dès mardi soir.

En attendant les règles de confinement demeurent. Nos églises sont ouvertes pour la prière personnelle. P.FB

PAPE FRANÇOIS : CATÉCHÈSE SUR LA PRIÈRE (5)

AUDIENCE GÉNÉRALE

Bibliothèque du palais apostolique
Mercredi 3 juin 2020

Catéchèse – 5. La prière d’Abraham

Chers frères et sœurs, bonjour!

Il y a une voix qui retentit à l’improviste dans la vie d’Abraham. Une voix qui l’invite à entreprendre un chemin qui semble absurde: une voix qui le pousse à se déraciner de sa patrie, des racines de sa famille, pour aller vers un nouvel avenir, un avenir différent. Et tout cela sur la base d’une promesse, dans laquelle il faut seulement avoir confiance. Et avoir confiance dans une promesse n’est pas facile, il faut du courage. Et Abraham eut confiance.

La Bible est muette sur le passé du premier patriarche. La logique des choses laisse supposer qu’il adorait d’autres divinités; peut-être était-ce un homme savant, habitué à scruter le ciel et les étoiles. En effet, le Seigneur lui promet que sa descendance sera nombreuse comme les étoiles qui constellent le ciel.

Et Abraham part. Il écoute la voix de Dieu et se fie à sa parole. Cela est important: il se fie de la parole de Dieu. Et avec son départ naît une nouvelle manière de concevoir la relation avec Dieu; c’est pour cette raison que le patriarche Abraham est présent dans les grandes traditions spirituelles juive, chrétienne et islamique comme le parfait homme de Dieu, capable de se soumettre à Lui, même quand sa volonté se révèle difficile, voire même incompréhensible. 

Abraham est donc l’homme de la Parole. Quand Dieu parle, l’homme devient le récepteur de cette Parole et sa vie le lieu où celle-ci décide de s’incarner. Il s’agit d’une grande nouveauté dans le chemin religieux de l’homme: la vie du croyant commence à se concevoir comme vocation, c’est-à-dire comme appel, comme lieu où se réalise une promesse; et il n’agit pas tant dans le monde sous le poids d’une énigme, mais avec la force de cette promesse, qui un jour se réalisera. Et Abraham crut à la promesse de Dieu. Il crut et il partit, sans savoir où il allait — c’est ce que dit la Lettre aux hébreux (cf. 11, 8). Mais il eut confiance.

En lisant le livre de la Genèse, nous découvrons qu’Abraham vécut la prière dans la fidélité incessante à cette Parole, qui se présentait périodiquement sur son chemin. En synthèse, nous pouvons dire que dans la vie d’Abraham, la foi devient histoire. La foi devient histoire. Plus encore, Abraham, avec sa vie, avec son exemple, nous enseigne d’ailleurs ce chemin, cette route sur laquelle la foi se fait histoire. Dieu n’est plus seulement vu dans les phénomènes cosmiques, comme un Dieu lointain, qui peut susciter la terreur. Le Dieu d’Abraham devient «mon Dieu», le Dieu de mon histoire personnelle, qui guide mes pas, qui ne m’abandonne pas; le Dieu de mes jours, le compagnon de mes aventures; le Dieu Providence. Je me demande et je vous demande: avons-nous cette expérience de Dieu? «Mon Dieu», le Dieu qui m’accompagne, le Dieu de mon histoire personnelle, le Dieu qui guide mes pas, qui ne m’abandonne pas, le Dieu de mes jours? Avons-nous cette expérience? Réfléchissons-y un peu.

Cette expérience d’Abraham est témoignée également par l’un des textes les plus originaux de l’histoire de la spiritualité: le Mémorial de Blaise Pascal. Ce dernier commence ainsi: «Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob, non des philosophes et des savants. Certitude. Certitude. Sentiment. Joie. Paix. Dieu de Jésus Christ». Ce mémorial, écrit sur un petit parchemin, et retrouvé après sa mort cousu à l’intérieur d’un vêtement du philosophe, n’exprime pas une réflexion intellectuelle qu’un homme savant comme lui peut concevoir sur Dieu, mais le sentiment vivant, expérimenté, de sa présence. Pascal note même le moment précis où il sentit cette réalité, l’ayant finalement rencontrée: le soir du 23 novembre 1654. Ce n’est pas le Dieu abstrait ou le Dieu cosmique, non. C’est le Dieu d’une personne, d’un appel, le Dieu d’Abraham, d’Isaac, de Jacob, le Dieu qui est certitude, qui est sentiment, qui est joie.

«La prière d’Abraham s’exprime d’abord par des actes: homme de silence, il construit, à chaque étape, un autel au Seigneur» (Catéchisme de l’Eglise catholique, n. 2570). Abraham n’édifie pas un temple, mais il dissémine le chemin de pierres qui rappellent le passage de Dieu. Un Dieu surprenant, comme lorsqu’il lui rend visite dans la figure de trois hôtes, que lui et Sarah accueillent avec attention et qui leur annoncent la naissance de leur fils Isaac (cf. Gn 18, 1-15). Abraham avait cent ans, et sa femme quatre-vingt-dix, plus ou moins. Et ils crurent, ils eurent confiance en Dieu. Et Sarah, sa femme, conçut un enfant. A cet âge! Voilà qui est le Dieu d’Abraham, notre Dieu, qui nous accompagne.

Ainsi, Abraham devient un proche de Dieu, également capable de discuter avec Lui, mais toujours fidèle. Il parle avec Dieu et discute. Jusqu’à l’épreuve suprême, quand Dieu lui demande de sacrifier son propre fils Isaac, le fils de sa vieillesse, l’unique héritier. Abraham vit alors la foi comme un drame, comme marcher à tâtons dans la nuit, sous un ciel cette fois-ci privé d’étoiles. Et cela nous arrive très souvent à nous aussi, de marcher dans l’obscurité, mais avec la foi. Dieu lui-même arrêtera la main d’Abraham déjà prête à frapper, car il a vu sa disponibilité vraiment totale (cf. Gn 22, 1-19).

Frères et sœurs, apprenons d’Abraham, apprenons à prier avec foi: écouter le Seigneur, marcher, dialoguer jusqu’à discuter. N’ayons pas peur de discuter avec Dieu! Je vais même dire quelque chose qui pourra sembler une hérésie. Souvent, j’ai entendu des gens qui me disaient: «Vous savez, il m’est arrivé cela et je me suis mis en colère contre Dieu» — «Tu as eu le courage de te mettre en colère contre Dieu?» — «Oui, je me suis mis en colère» — «Mais il s’agit d’une forme de prière». Car seul un enfant est capable de se fâcher avec son père et ensuite de le rencontrer à nouveau. Apprenons d’Abraham à prier avec foi, à dialoguer, à discuter, mais toujours disposés à accueillir la parole de Dieu et à la mettre en pratique. Avec Dieu, nous apprenons à parler comme un enfant avec son père: à l’écouter, à répondre, à discuter. Mais en étant transparents, comme un enfant avec son père. C’est ainsi qu’Abraham nous enseigne à prier. Merci.