« C’est le 8 décembre, fête de l’Immaculée Conception de Marie, que seront béatifiés, à Oran, nos dix-neuf frères et sœurs. Parmi eux, le frère Henri Vergès. »
La violence s’abattait sur le pays, ils ont décidé de rester auprès de celles et de ceux vers qui ils avaient été envoyés. Ils vivaient comme nous tous, au service des étudiants, des malades, des gens du quartier, dans la simplicité de tous les jours.
Frère Henri Vergès, frère mariste, fut tué le 8 mai 1994 avec sœur Paule Hélène à la bibliothèque de la Casbah d’Alger. Il a écrit « Mon engagement mariste m’a permis de m’insérer harmonieusement dans la maison de l’Islam. »
Leur vie a été prise en même temps que celle de milliers de leurs frères et sœurs algériens qui, eux aussi, ont perdu la vie en choisissant de rester fidèles à leur foi en Dieu, à leur conscience et par amour de leur pays. Ainsi 114 imams sont morts parce qu’ils ont refusé de justifier la violence.
Comme disait sœur Paul-Hélène peu de temps avant sa mort : « Père, nos vies sont déjà données. » Leur vie était donnée à Dieu et au peuple auquel l’amour les avait liés. »
L’Église les offre à notre monde comme modèles pour notre vie de disciple aujourd’hui et demain. Bienheureux, ils sont en avant de nous sur le chemin du témoignage que notre Eglise est appelée à rendre sur cette terre d’Algérie qui, depuis le premier siècle, a été irriguée du sang des martyrs.
8 décembre 2018, la béatification des martyrs d’Algérie sur KTO