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Lundi 15 février

Parole de Dieu du jour : Marc 8,11-13

Commentaire

Dans son évangile, Marc nous donne souvent des petits détails importants sur Jésus et que les autres évangiles ne mentionnent pas. Ici, la remarque « Jésus soupira au plus profond de lui-même » indique une frustration compréhensible. Il avait donné toutes sortes de « signes » depuis le jour où il avait changé l’eau en vin à Cana, pourtant, rien ne semble avoir fait une impression favorable sur les Pharisiens.

Ici, ils demandent un miracle particulier : Jésus ne fait pas les choses de cette façon. Ceux pour qui il a accompli des miracles étaient des personnes souffrantes, pauvres ou dans le besoin. Surtout, elles étaient sans opinion tranchée sur quoi que ce soit, chacun et chacune voulaient simplement être guéris. Si nous présentons nos besoins profonds à Jésus, nul doute qu’il nous répondra favorablement, d’une manière ou d’une autre.

Carême : une belle prière venue d’Orient à réciter tous les jours

 Et si durant ce Carême vous récitiez une prière orthodoxe ? Écrite par saint Éphrem le Syrien, moine théologien du IVe siècle et docteur de l’Église catholique, elle résume l’essentiel de l’esprit du Carême. 

Vous êtes à la recherche d’une belle prière à réciter pendant le Carême ? Celle de saint Ephrem le Syrien pourrait vous intéresser. Composée au IVe siècle, elle est récitée deux fois par jour durant le Carême, du lundi au vendredi. En elle seule, elle résume l’essentiel de l’esprit du Carême et ce vers quoi chaque chrétien doit tendre. On la dit une première fois en faisant un signe de croix et une « métanie » (prosternation) après chaque demande. Puis on s’incline douze fois, en faisant un signe de croix et en disant : « Ô Dieu, purifie-moi, pécheur ! ». Enfin on répète toute la prière avec une dernière prosternation à la fin.

Seigneur et Maître de ma vie, éloigne de moi l’esprit de paresse, d’abattement, de domination et de vaines paroles. (Prosternation) Mais donne à Ton serviteur un esprit d’intégrité, d’humilité, de patience et d’amour. (Prosternation) Oui, Seigneur Roi, donne-moi de voir mes péchés et de ne pas juger mon frère, car Tu es béni dans les siècles des siècles. Amen. (Prosternation) O Dieu, purifie-moi, pécheur (12 fois, avec autant d’inclinaisons).

Puis, on reprend à nouveau la prière toute entière, en faisant à la fin un signe de croix et une grande prosternation.

Un aide-mémoire de notre effort de Carême

Cette prière énumère tous les éléments négatifs (oisiveté, découragement, domination, vaines paroles) et positifs (humilité, patience et charité) du repentir. « Elle constitue en quelque sorte un aide-mémoire pour notre effort personnel de Carême. Cet effort vise d’abord à nous libérer de certaines maladies spirituelles fondamentales qui imprègnent notre vie et nous mettent pratiquement dans l’impossibilité de commencer même à nous tourner vers Dieu », explique le théologien orthodoxe Alexandre Schemann dans son livre Le Grand Carême.