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Vendredi 6 novembre

PAROLE DE DIEU POUR AUJOURD’HUI

Lettre Saint Paul aux Philippiens 3,17- 4,1

Frères, ensemble imitez-moi, et regardez bien ceux qui se conduisent selon l’exemple que nous vous donnons. Car je vous l’ai souvent dit, et maintenant je le redis en pleurant : beaucoup de gens se conduisent en ennemis de la croix du Christ. Ils vont à leur perte. Leur dieu, c’est leur ventre, et ils mettent leur gloire dans ce qui fait leur honte ; ils ne pensent qu’aux choses de la terre. Mais nous, nous avons notre citoyenneté dans les cieux, d’où nous attendons comme sauveur le Seigneur Jésus Christ, lui qui transformera nos pauvres corps à l’image de son corps glorieux, avec la puissance active qui le rend même capable de tout mettre sous son pouvoir. Ainsi, mes frères bien-aimés pour qui j’ai tant d’affection, vous, ma joie et ma couronne, tenez bon dans le Seigneur, mes bien-aimés.

COMMENTAIRE

Dans la lecture d’hier nous entendions Paul nous dire : « le bien qui dépasse tous c’est la connaissance du Christ Jésus, mon Seigneur ». La connaissance du Christ est une véritable relation qui imprègne tout notre être et qui se traduit de ce fait dans nos gestes quotidiens. Voilà pourquoi dans la lecture d’aujourd’hui, Paul va encore plus loin : « Imitez-moi ». Une véritable réaction de nouveau converti, et nous savons que Paul a connu une conversion radicale. Lui qui a persécuté les premiers chrétiens est en quelques années apôtre ! Il veut nous faire comprendre que la relation au Christ envahit tout notre être. Le christianisme n’est pas une simple philosophie, une édiction de règles de morale. Entrons dans la pensée de Paul à travers ces écrits : nous sommes revêtus du Christ par notre baptême (ce que nous rappelons dans le geste de la remise du vêtement blanc). Nous ne sommes plus des êtres de chairs, mais des êtres en esprit, nous sommes le temple de l’Esprit, notre corps ne nous appartient pas puisqu’il est Temple de l’Esprit. Nous ne vivons pas sous l’emprise de la loi mais de la foi…Alors Paul ose dire à ses contemporains qu’il faut faire de véritable choix dans son existence : Évitons de « penser qu’aux choses de la terre », tendons vers « les choses d’en haut » (Lettre au Colossiens)…
Que le Seigneur nous donne aujourd’hui cette grâce de l’écouter dans tous nos actes et gestes du quotidiens. Que sont Esprit nous guide et nous réconforte. P. FB

MÉDITATION

Il transformera nos pauvres corps


Dans quel but, demandera-t-on peut-être, et pour quel bénéfice avons-nous un corps ? » Nous répondrons que le profit qu’on en tire n’est pas négligeable lorsqu’on sait regarder la disposition de la nature en son ensemble. De fait, la vie des anges est véritablement heureuse, elle qui n’a nul besoin de la pesanteur corporelle ; et pourtant, notre vie n’est pas imparfaite non plus, quand on la compare avec la leur.
Car la vie présente est un chemin qui mène au terme de notre espérance, tout comme l’on voit sur les pousses le fruit qui commence à sortir de la fleur, et qui, grâce à elle, parvient à l’existence comme fruit, même si la fleur n’est pas le fruit. De même, la moisson qui naît des semences n’apparaît pas immédiatement avec son épi, mais c’est l’herbe qui est la première à pousser ; ensuite, une fois l’herbe morte, la tige de blé surgit et ainsi le fruit mûrit à la tête de l’épi.
Qui observe, en effet, les merveilles de la nature, sait que le fruit n’aurait pu arriver à maturité à partir des semences et des pousses si cette succession ingénieuse ne lui frayait un chemin pour sa maturation ; ce n’est pas parce que l’herbe qui sort la première des semences est inutile pour notre jouissance, que ce qui se produit est vain et superflu ; car celui qui manque de nourriture ne voit que son propre besoin, alors que la raison de la nature veille seulement à ce que la production du fruit s’achemine vers sa réalisation selon la succession qui a été fixée.
St Grégoire de Nysse


Saint Grégoire de Nysse († 394) est, avec son frère Basile de Césarée et Grégoire de Nazianze, l’un des trois Cappadociens qui constituent un sommet de la théologie au ive siècle.i / Sermon sur les défunts, trad. G. Bady d’après G. Heil, Leyde, Brill, 1967, GNO IX, p. 48-49

INTENTIONS DE PRIÈRE

  • Pour Régis Vinçon dont nous avons célébré les funérailles Jeudi matin aux Olmes
  • Pour Marcelle Rozier dont nous avons célébré les funérailles jeudi après midi à Tarare
  • Pour Marie-Aimée Chaux dont les funérailles sont célébrées ce matin à Valsonne

INFORMATIONS PAROISSIALES

La maison paroissiale est fermée au public .

Une permanence et un accueil téléphonique est assurée de 9h à 11h30 du lundi au vendredi au 04 74 63 02 11

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le père Frédéric Benoist : fredbenoist@gmail.com

EXPOSITION DU SAINT SACREMENT

Le Samedi matin de 10h à 12h dans l’église sainte Madeleine de Tarare.

La situation sanitaire est particulièrement difficile dans notre département. Voilà qui doit nous convaincre à redoubler de prudence. Les gestes barrières : masque, gel hydro alcoolique, distanciation d’un mètre minimum entre personnes, sont des gestes de préventions à appliquer
Demandons à nos enfants de bien garder le masque dans la rue avec leurs camarades, en dehors de l’école.
Veillons à ne pas isoler nos anciens. Les gestes barrières bien appliqués, les protègent

Catéchèse du pape François sur les Béatitudes (2)

5 Février 2020


Chers frères et sœurs, bonjour!

Nous nous confrontons aujourd’hui avec la première des huit Béatitudes de l’Evangile de Matthieu. Jésus commence à proclamer son chemin pour le bonheur à travers une annonce paradoxale: «Heureux les pauvres en esprit car le Royaume des cieux est à eux» (5, 3). Un chemin surprenant et un étrange objet de béatitude, la pauvreté.Nous devons nous demander: qu’est ce qu’on entend ici par «pauvres»? Si Matthieu n’utilisait que ce mot, alors la signification serait simplement économique, c’est-à-dire qu’elle indiquerait les personnes qui ont peu ou aucun moyen de subsistance et qui ont besoin de l’aide des autres. Mais l’Evangile de Matthieu, à la différence de Luc, parle de «pauvres en esprit». Qu’est-ce que cela veut dire? L’esprit, selon la Bible, est le souffle de la vie que Dieu a communiqué à Adam; c’est notre dimension la plus profonde, disons la dimension spirituelle la plus intime, celle qui fait de nous des personnes humaines, le noyau profond de notre être. Les «pauvres en esprit» sont alors ceux qui sont et qui se sentent pauvres, mendiants, au plus profond de leur être. Jésus les proclame bienheureux, parce c’est à eux qu’appartient le Royaume des cieux. Combien de fois nous a-t-on dit le contraire! Il faut être quelque chose dans la vie, être quelqu’un… Il faut se faire un nom… C’est de cela que naît la solitude et le fait d’être malheureux: si je dois être «quelqu’un», je suis en compétition avec les autres et je vis dans la préoccupation obsessive pour mon ego. Si je n’accepte pas d’être pauvre, je me mets à haïr tout ce qui me rappelle ma fragilité. Car cette fragilité empêche que je devienne une personne importante, quelqu’un de riche non seulement d’argent, mais de renommée, de tout. Chacun, face à lui-même, sait bien que, pour autant qu’il se donne du mal, il reste toujours radicalement incomplet et vulnérable. Il n’y pas de méthode pour cacher cette vulnérabilité. Chacun de nous est vulnérable, à l’intérieur. Il doit voir où. Mais combien on vit mal si l’on refuse ses propres limites! On vit mal. On ne digère pas la limite, elle est là. Les personnes orgueilleuses ne demandent pas d’aide, ne peuvent pas demander d’aide, elles n’ont pas le réflexe de demander de l’aide parce qu’elle doivent démontrer qu’elles sont autosuffisantes. Et combien d’entre elles ont besoin d’aide, mais l’orgueil les empêche de demander de l’aide. Et combien il est difficile d’admettre une erreur et de demander pardon! Quand je donne quelques conseils aux jeunes mariés, qui me demandent comment bien conduire leur mariage, je leur dis: «Il y a trois mots magiques: s’il te plaît, merci, excuse-moi». Ce sont des mots qui viennent de la pauvreté d’esprit. Il ne faut pas être envahissants, mais demander la permission: «Est-ce que cela te semble une bonne chose à faire?”, ainsi il y a un dialogue en famille, le mari et la femme dialoguent. «Tu as fait cela pour moi, merci, j’en avais besoin». Ensuite, on commet toujours des erreurs, on dérape: «Excuse-moi». Et généralement les couples, les nouveaux mariés, ceux qui sont ici nombreux, me disent: «La troisième est la plus difficile», s’excuser, demander pardon. Car l’orgueilleux n’y arrive pas. Il ne peut pas s’excuser: il a toujours raison. Il n’est pas pauvre en esprit. En revanche, le Seigneur ne se lasse jamais de pardonner; c’est malheureusement nous qui nous lassons de demander pardon (cf. Angelus 17 mars 2013). La lassitude de demander pardon: voilà une vilaine maladie!
Pourquoi est-il difficile de demander pardon? Parce que cela humilie notre image hypocrite. Pourtant, vivre en cherchant à cacher ses propres carences est fatiguant et angoissant. Jésus Christ nous dit: être pauvres est une occasion de grâce; et il nous montre l’issue de cette fatigue. Il nous est donné d’être pauvres en esprit, parce que c’est la route du Royaume de Dieu. Mais il faut réaffirmer une chose fondamentale: nous ne devons pas nous transformer pour devenir pauvres en esprit, nous ne devons accomplir aucune transformation parce que nous le sommes déjà! Nous
sommes pauvres… ou pour le dire plus clairement: nous sommes des «malheureux» en esprit! Nous avons besoin de tout. Nous sommes tous pauvres en esprit, nous sommes mendiants. C’est la condition humaine.
Le Royaume de Dieu appartient aux pauvres en esprit. Il y a ceux qui ont les royaumes de ce monde: ils ont des biens et le confort. Mais ce sont des royaumes qui finissent. Le pouvoir des hommes, même les empires les plus grands, passent et disparaissent. Très souvent, nous voyons au journal télévisé ou dans les journaux, que ce gouvernant fort, puissant, ou que ce gouvernement qui régnait hier n’est plus là aujourd’hui, il est tombé. Les richesses de ce monde s’en vont, et l’argent aussi. Les personnes âgées nous enseignaient qu’un suaire n’a pas de poches. C’est vrai. Je n’ai jamais vu un camion de déménagement suivre un cortège funèbre: personne n’emporte rien. Ces richesses restent ici.
Le Royaume de Dieu appartient aux pauvres en esprit. Il y a ceux qui ont des royaumes de ce monde, ils ont des biens et ils ont le confort. Mais nous savons comment ils finissent. Celui qui sait aimer le vrai bien, plus que lui-même, règne vraiment. Tel est le pouvoir de Dieu. En quoi le Christ s’est-il montré puissant? Parce qu’il a su faire ce que les rois de la terre ne font pas: donner sa vie pour les hommes. Et cela est le vrai pouvoir. Le pouvoir de la fraternité, le pouvoir de la charité, le pouvoir de l’amour, le pouvoir de l’humilité. C’est ce qu’a fait le Christ. En cela réside la vraie liberté: celui qui a ce pouvoir de l’humilité, du service, de la fraternité est libre. La pauvreté louée par les Béatitudes se trouve au service de cette liberté. Parce qu’il y a une pauvreté que nous devons accepter, celle de notre être, et une pauvreté que nous devons en revanche chercher, celle concrète, des choses de ce monde, pour être libres et pouvoir aimer.Nous devons toujours chercher la liberté du cœur, celle qui a ses racines dans notre pauvreté à nous.