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Mercredi 25 novembre

PAROLE DE DIEU DU JOUR : Luc 21,12-19

COMMENTAIRE

À mesure que nous approchons de la fin de l’année liturgique, et de puis plusieurs jours, les textes de la Parole de Dieu nous invitent à méditer sur la fin des temps de l’histoire, ou selon les termes de l’Écriture, sur le Jour du Seigneur. Au retour glorieux du Christ, le Jour du Seigneur sera un jour de jugement, mais pas au sens où nous l’entendons d’un tribunal.

En ce Jour, Dieu fera apparaître la vérité de nos vies et celle de l’histoire du monde. Il dévoilera ce qui habite le cœur des hommes et manifestera comment les hommes auront été fidèles ou infidèles à la voix de Dieu perçue dans leur conscience ou reçue par la prédication et l’annonce de l’Evangile. Il éclairera la manière selon laquelle nous avons accueilli, entendu et suivi la Parole du Seigneur.

Nous pouvons une nouvelle fois relire l’évangile de dimanche dernier. Une question habite de manière lancinante notre esprit et nos préoccupations : « Quand ce Jour surviendra-t-il ? ». Mais, personne ne sait le jour et l’heure de sa propre mort, et a fortiori nous ne savons pas plus la date de la fin de l’histoire et du retour du Seigneur. En lisant le Nouveau Testament, nous savons que la première génération des chrétiens pouvait penser que ce moment surviendrait rapidement. « Cette génération ne passera pas avant que tout cela n’arrive » dit d’ailleurs l’évangile de saint Luc (21, 32). Mais, comme les années ont passé, il a fallu voir les choses autrement. Le Christ ne cherche pas à répondre à la question du jour et de l’heure, mais, ce qui est beaucoup plus important, il veut préparer ses disciples à vivre cette période dont ils ne connaissent pas la durée et qui s’étend entre son ascension et son retour à la fin des temps : « Comment faut-il vivre en attendant ? Comment l’humanité attend-elle le retour du Christ ? Comment attend-on le jour de notre mort ? Que fait-on ? Reste-t-on « dans l’oisiveté, affairés sans rien faire » (2 Th 3, 11) ou bien travaille-t-on et essaye-t-on d’agir ? En vue de quoi faut-il se mobiliser, pour hâter le dernier jour ou pour nous permettre de l’attendre ? Quel va être le sens et le dynamisme de nos réalisations en ce monde ? »

L’Évangile se réalise si nous sommes fidèles à la Parole du Christ, si nous ne vivons pas dans la crainte d’être submergé par l’adversité, ni dans l’idée que l’indifférence ambiante (qui peut parfois devenir hostilité) devienne plus forte que notre foi, et que quelques groupes fanatiques et fanatisés viennent venir détruire ce que nous avons construit. « Ne vous inquiétez pas de votre défense, dit le Christ. On portera la main sur vous, on vous fera comparaître, ce sera pour vous l’occasion de rendre témoignage. Mettez-vous dans la tête que vous n’avez pas à vous soucier de votre défense. Moi-même je vous inspirerai un langage et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront opposer ni résistance ni contradiction. Vous serez livrés même par vos parents, vos frères, votre famille et vos amis, et ils feront mettre à mort certains d’entre vous. Vous serez détestés de tous, à cause de mon Nom. Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu » (Lc 21, 14-18).

Voilà la véritable épreuve de la foi. Avons-nous vraiment confiance en cette parole que Dieu prononce pour nous comme il l’a prononcé jadis pour ses disciples ? Croyons-nous vraiment que la puissance de l’amour de Dieu, à l’œuvre à travers l’histoire des hommes, sera plus forte et finira par l’emporter ? Avons-nous confiance qu’à travers les événements, les péripéties de notre histoire, les chocs, les violences, les guerres, les épidémies, les catastrophes, et toutes les souffrances infligées aux hommes, « pas un cheveu de notre tête ne sera perdu ? Croyons-nous vraiment que c’est Dieu qui est l’accomplissement de l’humanité, et non pas nos productions, nos œuvres et nos travaux ? Tout cela peut être détruit et pulvérisé ; nous pouvons être dispersés à travers le monde ; nous pouvons être mis à mort. Mais la foi a vaincu le monde. Mais la Parole de Dieu est ce qui demeure. Mais le Christ est ressuscité d’entre les morts : « Mort, où est ta victoire ? » (Co 15, 55). P.FB