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Vendredi 9 juillet

Parole de Dieu : Matthieu 10,16-23

Commentaire :

La persécution du disciple, ce n’est pas nouveau dans les discours et les enseignements de Jésus, lui-même est un exemple pour nous : il a été rejeté, persécuté, poursuivi dans ses moindres gestes et paroles, surveillé, piégé, haï, livré, mis à mort mais ressuscité ! Le sort du disciple est celui de son maître.

Jésus n’est pas quelqu’un qui aime nous faire souffrir, certainement non. La persécution n’est pas seulement celle que subit nos frères et sœurs chrétiens en Syrie, Irak, et d’autres pays. Il s’agit d’une grande exigence dans la vie du croyant, celle de se donner jusqu’au bout, de ne pas se laisser engloutir par l’esprit du monde et du mal dans tout ce qu’il renferme de perversité et de mensonge, d’injustice et de violence, d’athéisme et de perte des valeurs chrétiennes, même a l’intérieur de l’église. Il s’agit d’une telle vigilance et d’endurance pour témoigner de Celui qui nous a tant aimés.

C’est le combat de la foi qui est de taille, et qui figure dans la Règle primitive de l’Ordre du Carmel, qu’on retrouve dans la lettre de Saint Paul aux éphésiens : « rendez-vous puissants dans le Seigneur et dans la vigueur de sa force. Revêtez l’armure de Dieu pour pouvoir résister aux manœuvres du diable … Tenez-vous donc debout, avec la Vérité pour ceinture, la Justice pour cuirasse et pour chaussure le Zèle à propager l’Evangile de la paix … » (Ep 6, 10-20).

MÉDITATION DU JOUR

« La vérité ne rougit de rien, sinon de n’être pas révélée »

Tertullien répond ici aux moqueries de ses adversaires gnostiques.

On nous qualifie de simples, et de simples uniquement, sans nous reconnaître aussi la sagesse ; comme si la sagesse était nécessairement dissociée de la simplicité, alors que le Seigneur les rapproche l’une de l’autre : « Soyez prudents comme des serpents et simples comme des colombes» Ou alors, si nous n’avons pas la sagesse parce que nous avons la simplicité, ne doit-on pas penser que ceux-là n’ont pas, eux, la simplicité, parce qu’ils ont la sagesse ? Or si ne pas être sage, c’est être sot, ne pas être simple, c’est être nuisible. Et quant à moi, de ces deux reproches, je préférerais me voir adresser le plus léger, si tant est qu’il soit préférable de savoir moins que de savoir mal, de se tromper que de tromper.

C’est habituellement la colombe qui désigne le Christ (cf. Mt 3, 16 ; Jn 1, 32), mais le serpent qui le tente (cf. Mt 4, 1) : elle est, depuis le commencement, l’annonciateur de la paix de Dieu (cf. Gn 8, 8-12) ; il est, depuis le commencement, le spoliateur de l’image de Dieu (cf. Gn 3, 5). Ainsi la simplicité est très capable, toute seule, de reconnaître et de montrer Dieu ; laissée seule, la prudence est plutôt encline à le maltraiter et à le trahir. Que le serpent se cache donc autant qu’il le peut ! Au contraire, il n’est pas jusqu’à la demeure de notre colombe qui ne soit simple, toujours située sur des lieux élevés et découverts, tournés vers la lumière. La figure de l’Esprit Saint aime l’Orient, lui-même figure du Christ. La vérité ne rougit de rien, sinon de n’être pas révélée.

Tertullien

Tertullien († v. 220) fut, en Afrique du Nord, le premier grand théologien de langue latine. / Contre les valentiniens 2-3, trad. J.-C. Fredouille, Paris, Cerf, Sources chrétiennes 280, 1980, p. 81-85.

Hospitalisé depuis le 4 juillet pour une opération programmée du côlon, le pape François est actuellement en convalescence à la polyclinique Gemelli de Rome. Voici une prière pour demander au Seigneur son rétablissement.

« Seigneur, celui que tu aimes est malade » (Jn 11, 3). Ces paroles, que Marthe et Marie, les sœurs de Lazare, font porter à Jésus, s’appliquent si bien au pape François ! Hospitalisé à la Polyclinique Gemelli (Rome) depuis le 4 juillet pour une sténose diverticulaire sévère, il est actuellement en convalescence. Bien que les tests microbiologiques et le scanner de la poitrine subis ce 8 juillet n’aient rien révélé d’anormal, tous ceux qui le souhaitent peuvent porter le pape dans leur prière et demander au Seigneur son prompt rétablissement avec cette « Prière pour un malade », extraite du site Découvrir Dieu (animé par la Communauté de l’Emmanuel) et personnalisée par nos soins.

Ô très doux Jésus, avec la même foi et le même amour qui dictèrent à Marthe et Marie ce message : « Seigneur, celui que tu aimes est malade », je t’adresse aussi ces paroles, car je sens la nécessité de ton aide et de ta miséricorde.

Je viens te présenter notre saint Père le pape François, que vienne ta grâce, ô Jésus, sur lui afin qu’il retrouve la santé.

Fortifie-le, sois avec lui dans cette épreuve, permet qu’il trouve à ses côtés des personnes aimantes et attentives, et que ta lumière lui apporte l’espérance.

Tu as vécu la solitude et l’angoisse dans ta passion, accorde au pape François de savoir qu’il n’est jamais seul, et que tu ne l’abandonnes pas.

Ecoute donc, Seigneur, cette humble prière et exauce-la quand tu le veux et comme tu le veux car toi seul connais le véritable bien. Que, bientôt guidés par le saint Père, nous puissions proclamer tes merveilles et bénir ton saint nom.

Avec toi, nous nous en remettons à la volonté du Père qui agit toujours pour le plus grand bien de ses enfants.

Amen.