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Lundi 14 juin

Parole de Dieu : Matthieu 5,38-42

Commentaire :

« On » vous a dit, « moi » je vous dis….

Jésus n’est pas venu pour redire, répéter, rabâcher, comme ON. Car nous le savons bien, ON parle toujours au nom de tous et ON ne s’engage jamais. ON sait tout ce qu’il faut faire pour être en règle, ON sait la loi et la vérité, surtout pour l’imposer aux autres.
Mais Jésus n’est pas comme ON : il dit JE et il prend le risque de vivre ce qu’il dit, de le vivre jusqu’au bout ! Il est lui-même la vérité et la vie.
ON nous a appris et répété la loi du talion, régulation sociale minimale de la violence, minimum vital pour le maintien de l’espèce humaine. Comme toujours, Jésus dépasse la loi et la justice humaines, son Évangile n’est pas un livre de morale ! Tendre l’autre joue, cela pourrait sembler arrogant, violent, voire immoral … Pourtant, n’est-ce pas ce que fait Jésus à la passion lorsqu’il dit au garde qui le frappe : « si j’ai mal parlé, témoigne de ce qui est mal ; mais si j’ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu » (Jn 18, 23) ?

La gifle reçue me détourne du regard de l’autre et lui tendre l’autre joue me ramène dans un face à face où je peux lui parler. Tendre l’autre joue serait alors réintégrer dans mon regard et dans la parole, l’autre qui me fait violence. Ce serait le ramener à son humanité. Pas évident… mais la force de l’Esprit est là pour nous encourager dans la démarche.

Mais Jésus va plus loin encore : par d’autres exemples il nous appelle à l’escalade du bien face à celle du mal et de la violence. Un jeu que l’on pourrait appeler « qui perd gagne[ii] », où celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais celui qui perd sa vie à cause de Jésus la trouvera (Mt 16, 25). Voulons-nous jouer avec lui ?…

Prier le chapelet :

MYSTÈRES JOYEUX

1L’ANNONCIATION DE L’ANGE GABRIEL À LA VIERGE MARIE : « Le sixième mois, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph; et le nom de la Vierge était Marie. » (Lc 1,26-27

Fruit du mystère : l’humilité. Notre Père, dix Je vous salue MarieGloire au Père.

2LA VISITE DE LA VIERGE MARIE À SA COUSINE ÉLISABETH :  En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville da la montagne de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut rempli de l’Esprit Saint, et s’écria d’une voie forte: Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni! » » (Lc 1, 39-42)

Fruit du mystère : la charité envers le prochain. Notre Père, dix Je vous salue MarieGloire au Père.

3LA NAISSANCE DE JÉSUS DANS LA GROTTE DE BETHLÉEM : « En ces jours-là, parut un édit de l’empereur, ordonnant de recenser toute la terre – ce premier recensement eut lieu lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie. Et chacun allait se faire inscrire dans sa ville origine. Joseph, lui aussi, quitta la ville de Nazareth en Galilée, pour monter en Judée, à la ville de David appelée Bethléem, car il était de la maison et de la descendance de David. Il venait se faire inscrire avec Marie, son épouse, qui était enceinte. Or, pendant qu’ils étaient là, arrivèrent les jours où elle devait enfanter. Et elle mit au monde son fils premier-né; elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune. » (Lc 2,1-7)

Fruit du mystère : la pauvreté du cœur. Notre Père, dix Je vous salue MarieGloire au Père.

4JÉSUS EST PRÉSENTÉ AU TEMPLE PAR MARIE ET JOSEPH :  Quand arriva le huitième jour, celui de la circoncision, l’enfant reçut le nom de Jésus, le nom que l’ange lui avait donné avant sa conception. Quand arriva le jour fixé par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus le portèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, selon ce qui est écrit dans la Loi : tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur. » (Lc 2, 21-24)

Fruit du mystère : l’obéissance et la pureté. Notre Père, dix Je vous salue MarieGloire au Père.

5JÉSUS RETROUVÉ DANS LE TEMPLE : « Chaque année, les parents de Jésus allaient à Jérusalem pour la fête de la Pâque. Quand il eut douze ans, ils firent le pèlerinage suivant la coutume. Comme ils s’en retournaient à la fin de la semaine, le jeune Jésus resta à Jérusalem sans que ses parents s’en aperçoivent. Pensant qu’il était avec leurs compagnons de route, ils firent une journée de chemin avant de le chercher parmi leurs parents et connaissance. Ne le trouvant pas, ils revirent à Jérusalem en continuant à le chercher. C’est au bout de trois jours qu’ils le retrouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs de la Loi: il les écoutait et leur posait des questions, et tous ceux qui l’entendaient s’extasiaient sur son intelligence et sur ses réponses. » (Lc 2, 41-47)

Fruit du mystère : la recherche de Dieu en toutes choses. Notre Père, dix Je vous salue MarieGloire au Père.

MYSTERES LUMINEUX

1LE BAPTÊME DANS LE JOURDAIN : « Dès que Jésus fut baptisé, il sortit de l’eau; voici que les cieux s’ouvrirent, et il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Et des cieux, une voix disait: « Celui-ci est mon Fils bien-aimé; en lui j’ai mis tout mon amour » ». (Mt 3,16-17)

Fruit du mystère : la grâce du baptême pour tous Notre Père, dix Je vous salue MarieGloire au Père.

2LES NOCES DE CANA : « Trois jours plus tard, il y avait un mariage à Cana en Galilée. La mère de Jésus était là. Jésus aussi avait été invité au repas de noces avec ses disciples. Or, on manqua de vin; la mère de Jésus lui dit: « Ils n’ont plus de vin ». Jésus répondit: « Femme, que me veux-tu? Mon heure n’est pas encore venue ». Sa mère dit aux serviteurs: « Faites tout ce qu’il vous dira » ». (Jn 2, 1-5)

Fruit du mystère : la confiance et l’intercession de Marie. Notre Père, dix Je vous salue MarieGloire au Père.

3L’ANNONCE DU ROYAUME DE DIEU ET L’INVITATION À LA CONVERSION : « Les temps sont accomplis: le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle. » (Mc 1, 15)

Fruit du mystère : l’état de grâce et la conversion. Notre Père, dix Je vous salue MarieGloire au Père.

4LA TRANSFIGURATION : « Six jours après, Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean son frère, et il les emmène à l’écart, sur une haute montagne. Il fut transfiguré devant eux; son visage devint brillant comme le soleil, et ses vêtements, blancs comme la lumière ». (Mt 17, 1-2)

Fruit du mystère : la paix de l’âme. Notre Père, dix Je vous salue MarieGloire au Père.

5L’INSTITUTION DE L’EUCHARISTIE : « Pendant le repas, Jésus prit du pain, prononça la bénédiction, le rompit et le donna à ses disciples, en disant: « Prenez, mangez : ceci est mon corps » ». (Mt 26, 26)

Fruit du mystère : l’union parfaite avec Jésus, l’amour de l’Eucharistie. Notre Père, dix Je vous salue MarieGloire au Père.

MYSTERES DOULOUREUX

1L’AGONIE DE JÉSUS À GETHSÉMANI :  Alors Jésus parvient avec eux à un domaine appelé Gethsémani et leur dit: « Restez ici, pendant que je m’en vais là-bas pour prier ». Il emmena Pierre, ainsi que Jacques et Jean, les deux fils de Zébédée, et il commença à ressentir tristesse et angoisse. Il leur dit alors: « Mon âme est triste à en mourir. Demeurez ici et veillez avec moi ». Il s’écarta un peu et tomba la face contre terre, en faisant cette prière: « Mon Père, s’il est possible, que cette coupe passe loin de moi! Cependant, non pas comme je veux, mais comme tu veux. » » (Mt 26, 36-39)

Fruit du mystère : la contrition de nos péchés. Notre Père, dix Je vous salue MarieGloire au Père.

2LA FLAGELLATION DE JÉSUS : « Pilate leur relâcha Barabbas; et, après avoir fait battre de verges Jésus, il le livra pour être crucifié ». (Mt 27, 26)

Fruit du mystère : la mortification de nos sens. Notre Père, dix Je vous salue MarieGloire au Père.

3LE COURONNEMENT D’ÉPINES

 « Alors les soldats du gouverneur emmenèrent Jésus dans le prétoire et rassemblèrent autour de lui toute la garde. Ils lui enlevèrent ses vêtements et le couvrirent d’un manteau rouge. Puis, avec des épines, ils tressèrent une couronne, et la posèrent sur sa tête; ils lui mirent un roseau dans la main droite et, pour se moquer de lui, ils s’agenouillaient en lui disant: « Salut, roi des Juifs! » ». (Mt 27, 27-29)

Fruit du mystère : la lutte contre l’orgueil et la gloire du monde. Notre Père, dix Je vous salue MarieGloire au Père.

4LE PORTEMENT DE LA CROIX : « Ils réquisitionnent, pour porter la croix, un passant, Simon de Cyrène, le père d’Alexandre et de Rufus, qui revenait des champs. Et ils amènent Jésus à l’endroit appelé Golgotha, c’est-à-dire: Lieu-du-Crâne, ou Calvaire ». (Mc 15, 21-22)

Fruit du mystère : la patience dans les épreuves. Notre Père, dix Je vous salue MarieGloire au Père.

5JÉSUS EST CRUCIFIÉ ET MEURT SUR LA CROIX : « Lorsqu’on fut arrivé au lieu dit Le Crâne, ou Calvaire, on mit Jésus en croix, avec les deux malfaiteurs, l’un à droite et l’autre à gauche. Jésus disait: « Père, pardonne-leur: ils ne savent pas ce qu’ils font »… Il était déjà presque midi; l’obscurité se fit dans tout le pays jusqu’à trois heures, car le soleil s’était caché. Le rideau du temple se déchira par le milieu. Alors, Jésus poussa un grand cri: « Père, entre tes mains je remets mon esprit » ». (Lc  23, 32-33, 44-46)

Fruit du mystère : la soif de la conversion des pécheurs. Notre Père, dix Je vous salue MarieGloire au Père.

MYSTERES GLORIEUX

1LA RÉSURRECTION DE JÉSUS : « Le premier jour de la semaine, de grand matin, les femmes se rendirent au sépulcre, portant des aromates qu’elles avaient préparés. Elles trouvèrent la pierre roulée sur le côté du tombeau. Elles entrèrent, mais ne trouvèrent pas le corps du Seigneur Jésus. Elles ne savaient que penser, lorsque deux hommes se présentèrent à elles, avec un vêtement éblouissant. Saisies de crainte, elles baissaient le visage vers le sol. Ils leur dirent: « Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts? Il n’est pas ici, il est ressuscité » ». (Lc 24, 1-6)

Fruit du mystère : la foi. Notre Père, dix Je vous salue MarieGloire au Père.

2L’ASCENSION DU SEIGNEUR AU CIEL : « Le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et s’assit à la droite de Dieu ». (Mc 16, 19)

Fruit du mystère : l’espérance du Ciel. Notre Père, dix Je vous salue MarieGloire au Père.

3LA DESCENTE DU SAINT ESPRIT AU CÉNACLE : « Quand arriva le jour de la Pentecôte, ils se trouvaient réunis tous ensemble. Soudain, il vint du ciel un bruit pareil à celui d’un violent coup de vent: toute la maison où ils se tenaient en fut remplie. Ils virent apparaître comme une sorte de feu qui se partageait en langues et qui se posa sur chacun d’eux. Alors ils furent tous remplis de l’Esprit Saint: ils se mirent à parler en d’autres langues, et chacun s’exprimait selon le don de l’Esprit ». (Ac 2, 1-4)

Fruit du mystère : l’effusion de l’Esprit Saint. Notre Père, dix Je vous salue MarieGloire au Père.

4L’ASSOMPTION DE MARIE AU CIEL : « Désormais tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles» ». (Lc 1, 48-49

Fruit du mystère : la grâce d’aller au Ciel. Notre Père, dix Je vous salue MarieGloire au Père.

5MARIE EST COURONNÉE REINE DU CIEL ET DE LA TERRE : « Un signe grandiose apparut dans le ciel : une Femme, ayant le soleil pour manteau, la lune sous les pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles ». (Ap 12, 1)

Fruit du mystère :  une plus grande dévotion envers Marie.  Un Notre Père, dix je vous salue Marie.

Les insoupçonnables vertus de l’attente d’un retour à la normale

 Depuis le début de la pandémie, le monde entier attend : le pic, le plateau, la baisse du nombre des contaminés et des morts, la fin des restrictions sanitaires, et bien sûr le retour de la vie normale. Et si cette attente devenue presque insupportable pouvait transformer les gens ? 

Paradoxalement, l’attente n’est pas une vertu. Le chien qui attend sagement ses croquettes n’est pas plus vertueux que le bébé qui hurle après son biberon. On a d’ailleurs coutume de prétendre qu’il ne faut pas faire attendre les gens, car c’est le meilleur moyen de leur mettre les pires idées en tête ! Cependant, sachons reconnaître et comprendre la valeur possible de l’attente, que celle-ci soit subie ou choisie : elle est un creuset, où se forge l’or des vertus. Parce que l’attente révèle, parce que l’attente transforme.

Une école de foi et de fidélité : Sous son apparence anodine, une attente est une expérience quasi métaphysique, car les moments d’attente nous confrontent à la réalité de notre vie intérieure. Ils jouent comme un révélateur. C’est alors une des premières vertus de l’attente, que de faire prendre conscience de la richesse possible de la vie intérieure. Ou de nous alerter sur la difficulté que nous avons à faire place aux mouvements de l’âme.

Lorsque nous attendons, le temps entre en suspension. Pris entre deux rives, nous imaginons l’avenir qui n’est pas là, tout en nous retournant aussi sur le passé révolu. Ainsi, lorsque nous différons la réalisation d’un projet, nous ouvrons en nous un champ intérieur : celui du retour sur soi-même. L’attente est le lieu où, grâce à l’expérience rendue possible de la vie intérieure, nous avons la possibilité de reconsidérer la valeur de nos objectifs. L’écart creusé par le temps nous propose non pas de consommer mais de regarder. Ce faisant, il nous rend libre, car il ouvre à la contemplation des réalités immatérielles. C’est une école de foi et de fidélité.

 Une école d’espérance, de patience et de charité : Tirer profit de l’attente, c’est également intérioriser qu’au moment où nous attendons sans ne rien faire d’opérationnel, il se passe quand même quelque chose en nous : se creuse l’espace qui permettra à l’événement inédit d’être accueilli. Il est normal que l’attente d’un bien crée de la souffrance, ou de l’inquiétude, parfois de la révolte. Mais ce temps qui nous est donné va nous permettre de voir et de recevoir ce que nous n’avons pas programmé. C’est une école de véritable espérance.

Toute attente est une proposition. L’occasion nous est donnée de forger de la patience, en intégrant le temps. De la douceur en s’empêchant de trépigner. De l’humilité en acceptant de passer après les autres. Faisons alors de nos attentes non pas de stériles parenthèses, mais des lieux de fécondité. Des écoles de charité. Et bénissons le Seigneur qui nous surprend toujours, nous console de toutes nos attentes, et les sauve.