Mercredi 12 mai
Mercredi 12 Mai messe des rogations à 17h30 à Notre Dame de la Roche
Parole de Dieu : Jean 16,12-15
J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais pour l’instant vous ne pouvez pas les porter. Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans la vérité tout entière. En effet, ce qu’il dira ne viendra pas de lui-même : mais ce qu’il aura entendu, il le dira ; et ce qui va venir, il vous le fera connaître. Lui me glorifiera, car il recevra ce qui vient de moi pour vous le faire connaître.Tout ce que possède le Père est à moi ; voilà pourquoi je vous ai dit : L’Esprit reçoit ce qui vient de moi pour vous le faire connaître.
Commentaire :
À une dizaine de jours, maintenant, de la Pentecôte, nous sommes conduits par Jésus à élargir encore l’espace de notre cœur pour faire grandir notre disponibilité à l’Esprit Saint. Notre cœur est comme ce réservoir, qui, petit à petit, en accueillant l’Esprit de Dieu, s’élargit pour être rendu capables de l’accueillir toujours davantage. Beaucoup de personnes ont fait déjà, et c’est très beau, une expérience ponctuelle de l’Esprit Saint. Mais ce n’est que le début de ce à quoi nous sommes appelés : l’irruption de l’Esprit Saint dans notre vie, ne peut se réduire à un moment fort de notre vie. L’Esprit Saint, lorsque nous le laissons entrer, a vocation à tout envahir, pour tout éclairer, soigner, renouveler. L’Esprit Saint déploie tout ce que porte notre faible humanité, et il vient y ajouter ce qui vient de Jésus. Quelle merveille que la vie dans l’Esprit Saint ! Si nous acceptions de considérer, ne serait-ce qu’un peu, la si grande promesse que Jésus nous fait, nous n’aurions d’autre désir que d’être des hommes et des femmes entièrement brûlés par la douceur de l’Esprit Saint !
Mois de Marie : 31 jours de prière avec les sanctuaires du monde entier :
12 mai : Notre-Dame d’Afrique (Algérie) : Intention de prière : pour les personnes seules qui ont perdu l’espérance
Le pape François invite à prier spécialement, en ce mercredi 12 mai, pour les personnes seules qui ont perdu l’espérance. Au début du confinement, en mars 2020, le pape François avait eu ces mots réconfortants lors de la prière de l’Angelus. « Unis avec le Christ, nous ne sommes jamais seuls », avait-il rappelé. « Nous formons un seul corps dont Il est la tête ».
MÉDITATION DU JOUR
Présence nouvelle
Nous avons perdu le Christ et nous l’avons trouvé, nous ne le voyons pas mais nous le discernons. Nous lui baisons les pieds, et pourtant il nous dit : « Ne me touche pas » (Jn 20, 17). Comment cela peut-il se faire ? Comme suit : nous avons perdu l’expérience sensible et consciente de sa personne ; nous ne pouvons pas le voir, l’entendre, converser avec lui, le suivre d’un lieu à l’autre ; mais nous jouissons d’une vision et d’une possession de sa personne, spirituelles, immatérielles, intérieures, mentales et réelles ; une possession plus réelle et plus présente que celle qu’avaient les Apôtres aux jours de sa chair, parce qu’elle est spirituelle, parce qu’elle est invisible. Le Christ entre en nous. Il revendique l’héritage qu’il a racheté et en prend possession ; il ne se présente pas à nous, mais il nous prend à lui. Il fait de nous ses membres. Nos visages sont pour ainsi dire détournés de lui ; nous ne le voyons pas et nous ne connaissons pas sa présence, sauf par la foi, parce qu’il est à la fois au-delà de nous et en nous.
St John Henry Newman
John Henry Newman († 1890) fut le principal acteur du mouvement d’Oxford. Son étude des Pères de l’Église l’a conduit au catholicisme en 1845. Il a fondé l’Oratoire d’Angleterre en 1848 et a été créé cardinal par Léon XIII en 1879. Il a été canonisé en 2019. / « L’identité chrétienne », in Sermons paroissiaux, Paris, Cerf, 2006, pp. 114-115.
SERMON DE SAINT LÉON LE GRAND POUR L’ASCENSION
Ce qui s’est passé entre la Résurrection et l’Ascension.
Les jours qui s’écoulèrent entre la résurrection du Seigneur et son ascension, mes bien-aimés, n’ont pas été dépourvus d’événements : de grands mystères y ont reçu leur confirmation, de grandes vérités y ont été révélées.
C’est alors que la crainte d’une mort amère est écartée, et que l’immortalité, non seulement de l’âme mais aussi de la chair, est manifestée. C’est alors que, par le souffle du Seigneur, le Saint-Esprit est communiqué à tous les Apôtres ; et le bienheureux Apôtre Pierre, après avoir reçu les clefs du Royaume, se voit confier, de préférence aux autres, la garde du bercail du Seigneur.
En ces jours-là, le Seigneur se joint à deux disciples et les accompagne en chemin ; et, afin de dissiper en nous toute l’obscurité du doute, il reproche à ces hommes apeurés leur lenteur à comprendre. Les cœurs qu’il éclaire voient s’allumer en eux la flamme de la foi ; ils étaient tièdes, et ils deviennent brûlants lorsque le Seigneur leur fait comprendre les Écritures. À la fraction du pain, les yeux des convives s’ouvrent. Ils ont un bonheur bien plus grand, eux qui voient se manifester la glorification de leur nature humaine, que nos premiers parents qui conçoivent de la honte pour leur désobéissance. ~
Pendant tout ce temps qui s’est écoulé entre la résurrection du Seigneur et son ascension, voilà, mes bien-aimés, de quoi la providence divine s’est occupée, voilà ce qu’elle a enseigné, voilà ce qu’elle a fait comprendre aux yeux et aux cœurs de ses amis : on reconnaîtrait que le Seigneur Jésus était vraiment ressuscité, lui qui vraiment était né, avait souffert et était mort vraiment.
Aussi les bienheureux Apôtres et tous les disciples que la mort de la croix avait apeurés et qui doutaient de la foi en la résurrection furent-ils raffermis par l’évidence de la vérité ; si bien que, lorsque le Seigneur partit vers les hauteurs des cieux, ils ne furent affectés d’aucune tristesse, mais comblés d’une grande joie.
Certes, c’était pour eux un motif puissant et indicible de se réjouir puisque, devant le groupe des Apôtres, la nature humaine recevait une dignité supérieure à celle de toutes les créatures célestes ; elle allait dépasser les chœurs des anges et monter plus haut que les archanges ; les êtres les plus sublimes ne pourraient mesurer son degré d’élévation, car elle allait être admise à trôner auprès du Père éternel en étant associée à sa gloire, puisque la nature divine lui était unie dans la personne du Fils.