Dans le mois de juillet, nous avons tous été marqués par la mort de Vincent Lambert. Cet homme tétraplégique qu’on disait « en état végétatif » alors que tout simplement handicapé, a été mis à mort par la suppression de son alimentation et de son hydratation. Dans la dernière loi sur la fin de vie, l’hydratation et l’alimentation sont appelés des traitements. Alors qu’ils sont simplement de première nécessité… Ce drame de la mise à mort légale d’un être handicapé doit nous interpeller et nous réveiller dans notre conscience de chrétien. Nous découvrons ainsi toujours plus avec acuité que les lois de notre pays ont perdu leur rôle de défense du plus faible. Jean Vanier qui nous a quittés dernièrement notait finement qu’on pourra juger la qualité d’une famille ou d’une société à sa capacité à se mettre au rythme du plus faible. La mort de Vincent Lambert n’a été que l’application stricte d’une loi qui a été votée par Parlement. Nous sommes face à la légalisation du mal. Et le gouvernement lui-même avait fait appel de la décision de la reprise des soins de Vincent Lambert. La loi qui normalement est édictée pour rendre le mal le plus difficile possible à accomplir, désormais encadre, permet et conduit au mal. Notre société est-elle entrée dans l’ère de la barbarie légale où le mal est équivalent au bien ?
Nous avons vécu notre assemblée paroissiale le jeudi 27 juin dernier. Une assemblée de la paroisse est un lieu où les paroissiens peuvent se rencontrer par-delà les différentes communautés que sont les villages. Cela permet une réflexion commune et une unité. Devant les questions posées sur les soutiens à apporter à la vie chrétienne nous pouvons relever deux axes. D’abord l’importance de la messe du dimanche comme la célébration hebdomadaire du Christ mort et ressuscité qui doit réunir tous les paroissiens. Il est donc important de travailler à la mise en œuvre de moyens qui permettront à tout baptisé de la paroisse de venir à la messe le dimanche. Les anciennes « recettes » d’assemblée dominicales sans prêtre ont été supprimées par les évêques depuis de nombreuses années pour éviter le repli sur soi de petites communautés qui ne vivraient plus dans l’Eglise. « Sans le dimanche nous ne pouvons pas vivre » disaient les chrétiens d’Abitène à leur juge au IIIe siècle alors qu’il leur était interdit de se réunir par le pouvoir romain. Sommes-nous comme ces chrétiens qui tenons à la messe ce dimanche ? Ou avons-nous laissé de côté cette obligation dominicale qui est le lieu de la célébration de la foi et de sa fortification ? Il apparait aussi l’importance d’avoir des temps en semaine pour vivre en petite communauté un partage d’évangile, un temps de prière, de louange, de soutien fraternel. Lors de notre Conseil pastoral paroissial du mois de septembre nous travaillerons ces deux questions : le renforcement de la participation à la messe célébrée le dimanche ainsi que la possibilité de lancement de groupes fraternels locaux durant la semaine.
Les horaires de messe changeront à partir du mois de septembre en tenant compte des baptêmes déjà inscrits dans les villages. Les trois messes dominicales seront : le samedi à 18h30 à Pontcharra, le Dimanche à 9h dans les villages et 10h30 à Tarare. C’est un changement mais nous le vivrons dans la joie de la foi et la joie d’avoir encore des messes sur notre territoire !! Pour les baptêmes, ils pourront être célébrés après les messes du dimanche et un dimanche par mois dans un village selon un planning établi. Pour les messes en semaine il y aura aussi quelques changements d’horaires qui seront indiqués sur le bulletin.
Bon mois d’août et belle fête de l’Assomption de la Vierge Marie,
P. Bruno Bouvier.