Lien quotidien paroissial

Jeudi 1er juillet

Parole de Dieu : Matthieu 9,1-8

Commentaire :

La guérison du paralytique se termine par verset suivant : « Voyant cela, les foules furent saisies de crainte, et rendirent gloire à Dieu qui a donné un tel pouvoir aux hommes. » (v.8). 

Nous pouvons interroger la forme plurielle « aux hommes », puisque, dans ce récit, le pouvoir de pardonner les péchés et de guérir a été, semble t-il, donné à Jésus seulement.

Or une lecture attentive nous montre la compassion de ceux qui ont présenté le paralytique à Jésus (v.1), la confiance du paralytique (v.7), et l’action de grâce des foule (v.8).

Jésus n’est pas seul, sa puissance de guérison se déploie dans la faiblesse de ceux qui s’en remettent totalement à lui, et ce dans une totale confiance (le contrexemple étant l’attitude des scribes au verset 3).

Voilà le pouvoir donné aux hommes, celui de la puissance divine se manifestant à travers leurs attitudes de compassion, de confiance et de louange. Sommes nous attentifs dans nos vies à cette initiative divine dans nos démarches de miséricorde et de pardon ?

Parole du pape François :

Lire la suite: Lien quotidien paroissial

Lien quotidien paroissial

Mercredi 30 juin

Parole de Dieu : Matthieu 8,38-34

Commentaire :

La défaite du mal est annoncée dans le cri des deux possédés : « Que nous veux-tu, Fils de Dieu ? Es-tu venu pour nous tourmenter avant le moment fixé ? » (v.29). Aveu de faiblesse et d’une retraite proche, on peut y entendre en sous-entendu, « laisse-nous profiter du peu de temps qu’il nous reste pour semer encore un peu plus la peur et la haine ». 
Mais l’ombre de la Croix se profile déjà, menaçante pour les ténèbres et le chaos vaincus par avance. Oui ! Le Salut est en marche et rien ne peut arrêter sa force et sa victoire. Il aura le dernier mot par le puissance de la Résurrection.
La présence de Jésus déroute, trouble, met en lumière. Reconnu par ses deux détracteurs comme le « Fils de Dieu » (v.29), il est le Verbe, traversant, depuis l’origine du monde, la création et continuant son œuvre de séparer et de « bien-dire ». Limité dans le temps de son Incarnation, il porte en lui l’éternité de sa victoire consommée dès avant les siècles. Tout le mystère de sa personne comprend déjà la victoire inaliénable de la lumière.
La réaction de la foule est plus surprenante, après être venue à sa rencontre, pourquoi le supplie-t-elle de quitter leur territoire, comme si elle se positionnait en ennemi du bien ?
Nous pouvons noter toutefois, qu’il ne s’agit pas d’une menace ou d’une intimidation à la manière des possédés, mais d’une supplication, comme d’une prière.
Les Gadaréniens attendent aussi le « moment fixé », ils ne se résoudront pas à une guérison à la sauvette, Jésus est venu en terre païenne jusqu’à eux, ils se sont déplacés en masse pour le voir. Ils l’ont vu. Ils ont reçu un acompte de leur libération par la mort des porcs et la délivrance des deux possédés. Ils sont maintenant dans la promesse du Salut universel et total.
Aveu de leur faiblesse, leur demande de mise en distance peut s’interpréter comme la distance intégrée entre leur pauvreté de créatures (et d’autant plus qu’ils sont païens face à un Juif) et la puissance du Créateur. Ce n’est pas forcément le non-accueil d’une porte fermée plutôt qu’une distanciation de reconnaissance. Le choc de la mise en présence de la Victoire met en branle leurs soubassements charnels, comme Pierre lui-même a demandé à Jésus de s’éloigner : « Éloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur » (Lc 5,8).

Aujourd’hui : Mémoire des premiers martyrs chrétiens 

Connaissez-vous le visage des premiers martyrs chrétiens français ?
Lire la suite: Lien quotidien paroissial

Lien quotidien paroissial

Mardi 29 juin

Saint Pierre et saint Paul

Parole de Dieu : Matthieu 16,13-19

Commentaire : le pape François s’adresse aux évêques et aux prêtres.

Pierre et Paul, comme tous les Apôtres du Christ qui durant leur vie terrestre ont fécondé l’Église de leur sang, ont bu au calice du Seigneur, et ils sont devenus les amis de Dieu. 

Paul a écrit à Timothée avec un accent émouvant : « Bien-aimé, je suis déjà offert en sacrifice, le moment de mon départ est venu. J’ai mené le bon combat, j’ai achevé ma course, j’ai gardé la foi. Je n’ai plus qu’à recevoir la couronne de justice : le Seigneur, le juste juge, me la remettra en ce jour-là, et non seulement à moi, mais aussi à tous ceux qui auront désiré avec amour sa Manifestation glorieuse » (2 Tm 4, 6-8).

Une Église ou un chrétien sans témoignage est stérile ; un mort qui pense être vivant ; un arbre sec qui ne donne pas de fruit ; un puits asséché qui ne donne pas d’eau ! L’Église a vaincu le mal grâce au témoignage courageux, concret et humble de ses enfants. Elle a vaincu le mal grâce à la proclamation convaincue de Pierre : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » et à la promesse éternelle de Jésus (cf. Mt 16, 13-18).

L’Église vous veut hommes de prière, maîtres de prière ; qui enseignent au peuple que le Seigneur vous a confié que la libération de toutes les prisons est seulement l’œuvre de Dieu et le fruit de la prière ; que Dieu envoie au moment opportun son ange pour nous sauver de beaucoup d’esclavages et des innombrables chaînes mondaines. Vous aussi, pour ceux qui sont le plus dans le besoin, soyez des anges et des messagers de la charité !

L’Église vous veut hommes de foi, maîtres de foi : qui enseignent aux fidèles à ne pas avoir peur des nombreux Hérode, qui affligent par les persécutions, par les croix de tous genres. Aucun Hérode n’est capable d’éteindre la lumière de l’espérance, de la foi et de la charité de celui qui croit au Christ !  

L’Église vous veut hommes de témoignage : saint François disait à ses frères : prêchez toujours l’Évangile et si c’est nécessaire, aussi par les paroles ! (cf. Sources franciscaines, 43). Il n’y a pas de témoignage sans une vie cohérente ! Aujourd’hui, il n’y a pas tant besoin de maîtres que de témoins courageux, convaincus et convaincants ; des témoins qui n’ont pas honte du Nom du Christ et de sa Croix ni devant les lions rugissants, ni devant les puissances de ce monde. À l’exemple de Pierre et de Paul et de beaucoup d’autres témoins tout au long de l’histoire de l’Église, témoins qui, appartenant aussi à différentes confessions chrétiennes, ont contribué à manifester et à faire grandir l’unique Corps du Christ. Je souhaite souligner la présence – toujours très appréciée – de la Délégation du Patriarcat œcuménique de Constantinople, envoyée par le cher frère Bartholomée I.

La chose est très simple : parce que le témoignage le plus efficace et le plus authentique est celui de ne pas contredire, par son comportement et par sa vie, tout ce que l’on prêche par la parole et tout ce que l’on enseigne aux autres !

Nous prions pour nos évêques et nos prêtres en cette fête de la saint Pierre et saint Paul

HOMÉLIE DE S. AUGUSTIN POUR LA FÊTE DES APÔTRES PIERRE ET PAUL

Ils ont vu ce qu’ils ont prêché



Le martyre des saints Apôtres Pierre et Paul a fait pour nous de ce jour un jour sacré. Nous ne parlons pas de quelques martyrs obscurs : Ce qu’ils proclament a retenti par toute la terre, et leur parole, jusqu’au bout du monde. Ces martyrs ont vu ce qu’ils ont prêché, après avoir vécu selon la justice, en proclamant la vérité, en mourant pour la vérité.

C’est le bienheureux Pierre, le premier des Apôtres, celui qui aimait fougueusement le Christ, qui a eu le bonheur de s’entendre dire : Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre. Car lui-même venait de dire : Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant. Et le Christ lui dit alors : Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église. Sur cette pierre je bâtirai la foi que tu viens de confesser. Sur cette parole que tu viens de dire : Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant, je bâtirai mon Église. Car tu es Pierre. Le nom de Pierre vient de la pierre, et non l’inverse. Le nom de Pierre vient de la pierre, comme « chrétien » vient de Christ. ~

Ainsi que vous le savez, le Seigneur Jésus, avant sa passion, choisit ses disciples, et leur donna le nom d’Apôtres. Parmi eux, c’est Pierre qui, presque en toute circonstance, mérita de personnifier toute l’Église à lui seul. C’est parce qu’il personnifiait l’Église à lui seul qu’il a eu le bonheur de s’entendre dire : Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux. En effet, ce n’est pas un homme seul, mais l’Église dans son unité, qui a reçu ces clefs. Ceci met en relief la prééminence de Pierre, car il a représenté l’universalité et l’unité de l’Église lorsqu’il lui fut dit : Je te confie, alors que c’était confié à tous. En effet, pour que vous sachiez que c’est l’Église qui a reçu les clefs du Royaume des cieux, écoutez ce que le Seigneur dit à tous ses Apôtres dans un autre endroit : Recevez l’Esprit Saint. Et aussitôt : Tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis ; tout homme à qui vous maintiendrez ses péchés, ils lui seront maintenus. ~

Et c’est encore à juste titre que le Seigneur, après sa résurrection, confia à Pierre en personne la charge de faire paître ses brebis. Car il n’est pas le seul parmi les disciples qui méritait de faire paître les brebis du Seigneur ; mais si le Christ parle à un seul, c’est pour mettre en valeur l’unité. Et il s’adresse en premier à Pierre parce que Pierre est le premier parmi les Apôtres. ~ Ne sois pas triste, Apôtre, d’être interrogé trois fois : réponds une fois, réponds deux fois, réponds trois fois. Que ta confession soit victorieuse trois fois par l’amour, parce que ta présomption a été trois fois vaincue par la crainte. Il faut délier trois fois ce que tu avais lié trois fois. Délie par l’amour ce que tu avais lié par la crainte. Et cependant le Seigneur, une fois, deux fois, et trois fois, a confié ses brebis à Pierre. ~

En un même jour, on célèbre la passion de deux Apôtres ! Mais ces deux ne faisaient qu’un : bien qu’ils aient souffert à des jours différents, ils ne faisaient qu’un. Pierre a précédé, Paul a suivi. ~ Nous célébrons le jour de fête de ces Apôtres, consacré pour nous par leur sang. Aimons leur foi, leur vie, leurs labeurs, leurs souffrances, ce qu’ils confessaient, ce qu’ils prêchaient.

Lire la suite: Lien quotidien paroissial

Lien quotidien paroissial

Lundi 28 juin

Parole de Dieu : Matthieu 8,18-22

Commentaire :

Suivre Jésus… telle est la question qui habite celui qui rencontre l’homme de Nazareth, ce prophète itinérant, le Maître dont la parole fait autorité. Le scribe comme le disciple en deuil sont attirés par celui qui se tient sur le rivage de leur vie. D’emblée surgit l’appel pressant à ne plus se séparer de Lui. Mais voilà, les contingences du monde sont là : sécurité et précarité de l’existence humaine nous hantent et nous retiennent pour faire le pas décisif.
Aurons-nous cette audace folle, celle de « se jeter au cou de Jésus » ? comme le disait un grand théologien Karl Rahner :


« Il est réellement possible d’aimer Jésus, par- delà tous les espaces et tous les temps. On lit les Saintes Écritures, exactement comme deux êtres qui s’aiment, se regardent l’un l’autre et vivent ensemble leur vie de tous les jours. On ressent très profondément, dans la profondeur de son existence, ce que Jésus a concrètement à dire à chacun. On se laisse effectivement dire par lui, pour sa propre vie, quelque chose d’important que l’on ne saurait pas sans lui. En vérité, voyez-vous, il faut tout de même bien le dire on n’a encore quelque chose à faire avec Jésus que si on lui saute au cou, que si l’on réalise, dans la profondeur de son existence, que quelque chose comme cela est possible même aujourd’hui. J’estime qu’en vertu de la nature même de l’amour en général et en vertu particulièrement de la puissance de l’Esprit Saint de Dieu, on peut, traversant dans l’amour espace et temps, aimer effectivement Jésus d’une manière véritablement immédiate et concrète. Il peut en effet s’approcher de nous dans une extrême proximité concrète et historique, justement pour cette raison fondamentale qu’il paraît être disparu dans l’insaisissable profondeur de Dieu. Et il le fait effectivement, à la condition bien sûr, que nous voulions nous-mêmes l’aimer, à la condition que nous ayons l’audace de lui sauter au cou ! » (Aimer Jésus – Karl Rahner)

Saint Irénée :

Pourquoi y a-t-il quatre évangiles ? Quel est le cœur du message de chaque évangéliste ? C’est saint Irénée qui nous l’apprend. Redécouvrons l’enseignement de ce Père de l’Église qui fut le premier théologien à parler des évangiles. 
Lire la suite: Lien quotidien paroissial