Commentaire
Jésus prolonge, encore aujourd’hui, cette grande catéchèse sur le « pain de vie » : il se donne à nous pour que nous vivions de sa vie. Il y a une vraie démarche, pour les auditeurs de Jésus, comme pour nous, pour accepter les paroles de Jésus, les comprendre, y adhérer. Mais Jésus nous montre aujourd’hui que l’enjeu est d’abord de se laisser attirer par lui : les paroles de Jésus sont peut-être impressionnantes, voire effrayantes pour certains, mais elles ont aussi ce pouvoir d’attraction. Même si nous ne comprenons pas tout ce que Jésus nous dit, ou tout ce qu’il nous demande, nous sentons bien que ces paroles contiennent une puissance de vie, ou plutôt que ce sont elles qui nous donneront la vie véritable. Il s’agit alors d’accepter dans la confiance cette parole qui nous dépasse, les invitations que nous recevons de lui : voir Jésus et croire en lui, c’est déjà recevoir la vie éternelle.
Père Alain de Boudemange
Saint Anselme :
Originaire du Val d’Aoste, il veut se faire moine alors qu’il a 15 ans. Mais son adolescence le fait changer d’avis: la vie mondaine lui semble plus amusante et attirante, plaisant à tous et à toutes. A la mort de sa mère, il quitte son père dont le caractère était invivable et gagne la France « à la recherche du plaisir ». Ce qui ne l’empêche pas de poursuivre en même temps ses études. Et c’est ainsi qu’à 27 ans sa vocation de jeunesse se réveillera à l’abbaye du Bec en Normandie où il était venu simplement pour étudier, attiré par la renommée de cette école dirigée par Lanfranc. A peine moine profès, le voilà choisi comme prieur, n’en déplaise aux jaloux. Mais sa douceur gagnera vite les cœurs. Il est élu abbé et mènera de front cette charge et une intense réflexion théologique: selon lui, puisque Dieu est le créateur de la raison, celle-ci, loin de contredire les vérités de la foi, doit pouvoir en rendre compte. A cette époque, des relations étroites existaient entre l’abbaye du Bec et les monastères anglais proches de Cantorbery. En 1093, lors d’une visite de ces monastères, saint Anselme se retrouve élu évêque de Cantorbery. Son attachement à l’indépendance de l’Église contre les prétentions des rois d’Angleterre lui vaudra plusieurs exils. Il aspire à retrouver la paix du cloître, mais le pape ne l’autorise pas à quitter sa charge. C’est donc au milieu des tracas occasionnés par sa réforme de l’Église d’Angleterre qu’il mène à bien l’œuvre théologique qui lui vaudra le titre de « Docteur magnifique ».
MÉDITATION DU JOUR
Grandeur de la mort qui nous sauve
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