Vendredi 21 mai
Parole de Dieu : Jean 21,15-19
Commentaire :
Nous terminons le temps pascal par un texte qui résume la relation d’intimité avec le Ressuscité qui nous est proposée et qui justifie l’envoi en mission et le don de l’Esprit Saint. “Simon, fils de Jean, m’aimes-tu?” Cette triple question de Jésus à Simon Pierre est pour moi le fondement de toute relation authentique avec le Christ : l’Amour qui transfigure notre humanité défaillante.
Je crois que l’expérience de Pierre, d’échec et de reniement, est celle de chaque croyant dans son cheminement avec Jésus. Cependant, le Seigneur ressuscité, qui a triomphé de la mort et du péché, nous invite à reconnaître notre faiblesse, à se laisser guérir et transformer par la force de l’Amour Miséricordieux. Si Judas s’est donné la mort, par désespoir total, Pierre a pleuré son péché, se laissant purifié par les larmes du repentir, ayant au fond de lui la certitude du pardon que Jésus allait lui accorder, Lui qui a pardonné a tant de pécheurs. Chaque expérience authentique avec Jésus passe par l’épreuve du péché et de la faiblesse, portée et guérie par l’Amour ressuscité, ainsi elle pourra porter du fruit en abondance.
Mois de Marie : 31 jours de prière avec les sanctuaires du monde entier : 21 mai :
Notre-Dame de Nagasaki (Japon) : Prière pour les assistants sociaux.
Le pape François invite à prier spécialement, en ce vendredi 21 mai, pour les travailleurs sociaux. Les travailleurs sociaux font partie de ces professions qui sont en première ligne face à la misère, la pauvreté et l’exclusion sociale. Le souverain pontife a salué à plusieurs reprises ces femmes et ces hommes qui « ont les pieds dans la boue et les mains dans la chair » pour tenter de mettre fin au « scandale de la pauvreté.
TRAITÉ DE SAINT HILAIRE SUR LA TRINITÉ
Le don du Père
Le Seigneur a ordonné de baptiser au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, c’est-à-dire dans la profession de foi au Créateur, au Fils unique et à celui qui est le Don. Le Créateur de tous est unique. Il y a un seul Dieu Père, de qui tout provient ; il y a un seul Fils unique, notre Seigneur Jésus Christ, par qui tout existe ; il y a un seul Esprit, le don de Dieu répandu en tous.
Toutes choses sont donc organisées par les vertus et les attributions divines : une puissance unique de qui tout provient ; une descendance unique par qui tout existe ; une grâce unique donnant une parfaite espérance. Et rien ne peut manquer à une telle perfection, puisqu’on y trouve l’infinité dans le Père éternel, la vision dans son image qui est le Fils, la pratique de la vie chrétienne dans le don de l’Esprit. ~
Que tel soit en nous le rôle de celui-ci, apprenons-le des paroles dites par le Seigneur lui-même : J’aurais encore beaucoup de choses à vous dire, mais pour l’instant vous n’avez pas la force de les porter. Il vous est avantageux que je parte ; si je m’en vais, je vous enverrai l’Avocat. Et encore : Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Avocat qui sera pour toujours avec vous. C’est l’Esprit de vérité. Il vous guidera vers la Vérité tout entière. En effet, ce qu’il dira ne viendra pas de lui-même ; il redira tout ce qu’il aura entendu et, ce qui va venir, il vous l’expliquera. Il me glorifiera, car c’est de moi qu’il le tirera.
Ces paroles ont été dites pour vous faire comprendre plusieurs choses ; on y trouve l’intention de celui qui procure le don et aussi la raison d’être et la nature du don. Puisque notre faiblesse serait incapable de saisir aussi bien le Père que le Fils, le Saint-Esprit est un don qui, par son intervention, peut éclairer notre foi pour laquelle l’Incarnation est un mystère difficile. ~
On le reçoit afin de connaître Dieu. La nature du corps humain, lorsque disparaîtront les objets qui l’intéressent, sera inactive. Car s’il n’y a pas de lumière ou de jour, le service rendu par les yeux n’aura pas à s’exercer ; si aucun son ou aucune voix ne se fait entendre, les oreilles ne trouveront plus rien à faire ; si aucune odeur ne s’exhale, les narines seront sans utilité. Il en est de même pour l’esprit humain : si, par la foi, il ne reçoit pas le don du Saint-Esprit, il aura bien un principe naturel de connaissance de Dieu, mais il n’aura pas la lumière de la science.
Quant au don qui réside dans le Christ, il est toujours le même pour tous ; et puisqu’il ne manque jamais, il est donné à chacun autant qu’il veut en profiter ; il réside en chacun autant qu’il veut l’obtenir. Ce don demeure avec nous jusqu’à la fin du monde, il nous réconforte dans notre attente ; il est un gage, par l’activité de ses bienfaits, de ce que nous espérons pour l’avenir, il éclaire les esprits, il illumine les cœurs.