Jeudi 6 mai
Parole de Dieu : Jean 15,9-11
Commentaire
Jésus veut introduire ses disciples et chacun d’entre nous dans la joie parfaite, celle qu’Il partage avec son Père, pour que l’amour dont le Père l’aime soit en nous (Jn 17, 26). « Demeurez en mon amour » (v. 9).
Il s’agit d’un itinéraire, un chemin d’intériorité, un « demeurer » exprimant un aspect essentiel de la foi profonde et de l’expérience de la prière de tout croyant. Nous, tous, sommes convoqués dans la force de l’Esprit à faire cet itinéraire dans la foi.
Comment arriver à ce « demeurer en », à cette communion avec le Père et le Fils?
Tout commence par une rencontre d’Amour: un regard qui pénètre nos profondeurs, une parole qui s’éveille de l’intérieur, une conversion, une Présence qui appelle l’être à demeurer auprès d’elle, en elle. Cela entraîne un chemin profond et exigent mais un chemin de liberté par excellence!
Cette intériorité est un passage du « nous sommes nés de Dieu » (1Jn 5, 19) à « nous vivons en Dieu » (Rm 14, 8). Vivre de la vie même de Dieu, habiter et demeurer en Dieu, c’est ce chemin de l’extérieur vers l’intérieur. Et dans ce « demeurer », Jésus se révèle, nous transfigure, nous transforme. C’est à ce moment que notre joie devient parfaite. Nous serons, à notre tour, prêts à la partager avec tous ceux que nous rencontrons sur notre chemin.
« Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte du fruit en abondance » (Jn 15, 5).
Mois de Marie : 31 jours de prière avec les sanctuaires du monde :
6 mai : Notre-Dame d’Aparecida (Brésil) : Prière d’intention pour les jeunes.
Le pape François invite à prier spécialement, en ce jeudi 6 mai, pour les jeunes. La place des jeunes dans l’Église et dans le monde est un thème cher au pape François. En avril 2019, dans une exhortation apostolique à l’adresse des jeunes, Christus vivit, il avait rappelé que « la jeunesse est un temps béni pour le jeune, et une bénédiction pour l’Église et pour le monde ». Il y rappelle notamment la clef que chaque jeune doit avoir en tête : « Le plus important, ce qui est primordial, ce qu’il ne faut jamais taire ». Il s’agit d’une grande annonce qui comprend trois vérités éternelles qu’il ne faut selon lui jamais se lasser de répéter : Dieu est amour, Il s’est livré pour sauver les hommes et Il vit. Chacun est aimé infiniment et en toutes circonstances. Cette joyeuse annonce doit être le cœur de toute pastorale des jeunes qui doit suivre la « grammaire de l’amour ». Plus récemment, face à la crise que traverse le monde, trois valeurs clés doivent guider les jeunes, avait rappelé le pape François en juin 2020 : la beauté, le sens et la gratuité.
Une émotion, une astuce de saint : surmonter sa peur avec Ignace de Loyola :
« Il me semble que vous devriez vous résoudre à faire avec calme ce que vous pouvez. Ne soyez pas inquiets de tout, mais abandonnez à la divine Providence ce que vous ne pouvez accomplir par vous-même.
Sont agréables à Dieu notre soin et notre sollicitude raisonnables pour mener à bien les affaires dont nous devons nous occuper par devoir. L’anxiété et l’inquiétude de l’esprit ne plaisent point à Dieu. Le Seigneur veut que nos limites et nos faiblesses prennent appui en sa force et en sa toute-puissance ; il veut nous voir croire que sa bonté peut suppléer à l’imperfection de nos moyens.
Ceux qui se chargent d’affaires nombreuses, même avec une intention droite, doivent se résoudre à faire simplement ce qui est en leur pouvoir, sans s’affliger s’ils ne parviennent pas à tout réaliser comme ils le voudraient. A condition toutefois qu’ils aient accompli tout ce que la nature humaine peut et doit faire selon les indications de la conscience.
Si on doit laisser de côté certaines choses, il faut s’armer de patience, et ne pas penser que Dieu attend de nous ce que nous ne pouvons pas faire : Il ne veut pas davantage que l’homme s’afflige de ses limites. Pourvu que l’on donne satisfaction à Dieu, – ce qui est plus important que de donner satisfaction aux hommes – il n’est pas nécessaire de se fatiguer outre mesure. Bien plus, lorsqu’on s’est efforcé d’agir de son mieux, on peut abandonner tout le reste à celui qui a le pouvoir d’accomplir tout ce qu’il veut. »