Mardi 4 mai
Parole de Dieu : Jean 14, 27-31
Commentaire :
“C’est la paix que je vous laisse, c’est ma paix que je vous donne ; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne.” Pour l’homme, la paix se réduit ordinairement à celle des armes. Cette paix-là est bien souvent le prix de la domination d’une personne sur une autre ou d’un peuple sur un autre.
Telle n’est pas la paix que Jésus nous donne. La paix de Jésus n’est-elle pas plutôt une cohérence intérieure profonde ? Un accord parfait entre le dire et le faire ? Cette harmonie qui habite Jésus lorsqu’il dit : “J’aime mon Père et je fais tout ce que mon Père me commande” ? Jésus va son chemin, il traverse les contradictions et la croix dans la paix, parce qu’à tout moment ce qu’il vit est en syntonie avec son désir profond qui est celui du Père : que tous connaissent le Père et se sachent aimés de Lui !
Dans notre expérience, cet accord est fragile et imparfait, souvent menacé par notre faiblesse, nos peurs, nos incohérences … Contemplons sans cesse le Père pour communier à sa miséricorde infinie. Et osons agir en cohérence avec ce que nous croyons. Alors, la paix de Jésus sera avec nous !
31 jours de prière avec les sanctuaires du monde entier
4 mai :
Basilique de l’Annonciation (Terre Sainte) : chapelet à 18h retransmis. Intention de prière du jour : Prière pour les femmes enceintes
Le pape François invite à spécialement prier, en ce mardi 4 main, pour les femmes enceintes. Quel que soit le stade de leur grossesse, la pandémie vient rajouter un stress supplémentaire dans l’esprit des futures mamans. Il ne s’agit pas seulement de savoir si leur conjoint pourra assister à la naissance ou pas, d’appréhender l’idée de rester hospitalisées seules avec leur bébé, ni de craindre d’être contaminées pendant la grossesse. Plus déstabilisant encore, certaines se demandent peut-être dans quel monde va advenir leur enfant et à quoi ressemblera leur avenir après tous ces bouleversements liés à l’épidémie.
Sur YouTube, Vatican News, va diffuser chaque jour à 18h, la prière dite dans l’un des trente sanctuaires participants au marathon. Vous pouvez donc vous y unir en la regardant à ce moment-là et en récitant votre rosaire ou chapelet.
COMMENTAIRE DE SAINT CYRILLE D’ALEXANDRIE SUR L’ÉVANGILE DE JEAN
« Je suis la vigne, vous êtes les sarments »
Le Seigneur dit ~ qu’il est lui-même la vigne, pour nous apprendre à nous attacher à son amour et nous montrer combien d’avantages nous retirons de notre union avec lui. Et il compare aux sarments ceux qui lui sont unis, ajustés en quelque sorte et fixés en lui : ceux-là sont déjà participants de sa nature du fait qu’ils ont reçu le Saint-Esprit en partage. Car ce qui nous unit au Christ Sauveur, c’est son Esprit Saint.
L’union avec la vigne de ceux qui se joignent à elle vient de leur libre choix ; mais de la part de la vigne à notre égard, cela vient de sa nature. C’est en vertu d’un bon choix que nous nous avançons par la foi, et nous devenons de sa race parce que nous avons reçu de lui la dignité de fils adoptifs. En effet, selon saint Paul, celui qui s’unit au Seigneur ne fait plus qu’un esprit avec lui.
En d’autres endroits de l’Écriture, par la voix du Prophète, le Christ est appelé base et fondement. En effet, c’est sur lui que nous sommes bâtis, et nous sommes appelés pierres vivantes et spirituelles, en vue d’un sacerdoce saint, pour devenir une habitation de Dieu dans l’Esprit, et nous ne pouvons pas entrer dans cet édifice si nous n’avons pas le Christ comme fondation. C’est dans le même sens que Jésus dit ici qu’il est la vigne qui engendre et nourrit les sarments.
En effet, nous avons reçu la nouvelle naissance de lui et en lui, dans l’Esprit, en vue de porter des fruits de vie ; non pas de la vie ancienne et dépassée, mais de la vie renouvelée par la foi et l’amour envers lui. Maintenons-nous dans cet état, greffés en quelque sorte sur le Christ, attachés coûte que coûte au commandement sacré qui nous a été donné. Évertuons-nous à conserver les avantages de notre noblesse, c’est-à-dire à ne laisser aucunement contrister le Saint-Esprit qui a fait son habitation en nous, et par qui l’on sait que Dieu demeure en nous.
Comment nous sommes dans le Christ, et lui en nous, le sage saint Jean nous l’a montré par cette parole : Nous reconnaissons qu’il demeure en nous, et nous en lui, parce qu’il nous a donné son Esprit. ~
De même que la souche de la vigne fournit et distribue aux sarments la qualité naturelle qui lui est propre et qui est en elle, c’est ainsi que le Verbe, Fils unique de Dieu le Père, introduit chez les saints une sorte de parenté avec sa nature en leur donnant l’Esprit, surtout à ceux qui lui sont unis par la foi et par une parfaite sainteté. Il les nourrit et fait progresser leur piété, il développe en eux la science de toute vertu et de toute bonté.