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Samedi 26 juin

Parole de Dieu : Matthieu 8,5-17

Commentaire :

Ce qui frappe d’abord chez cet homme, c’est la conscience de sa petitesse. Il est vrai que le centurion se trouve dans la position de quelqu’un qui crie sa peine et qui a besoin d’être aidé : il tend la main vers Jésus. Il sent qu’il n’a pas le moindre droit sur Jésus, qu’il ne peut même pas exiger sa visite. Il se tient à la toute dernière place, à peine sur le seuil, et confesse sa petitesse devant Jésus : « Seigneur, je ne suis pas digne que tu viennes sous mon toit ».

 Le second élément qui frappa dans l’attitude du centurion est sa confiance illimitée en Jésus. Une conviction aussi ferme n’est possible que parce que le centurion pressent qu’un lien personnel existe déjà entre Jésus et lui. Il a compris que Jésus allait faire cela pour lui. Croire que Jésus le fera, parce qu’il est bien disposé envers lui, montre que le cœur du centurion s’est ouvert à Jésus. Il s’agit peut-être déjà d’un début d’amitié.

Le centurion est finalement conscient de la puissance qui habite la parole de Jésus : « Dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri ». Il pense qu’il est inutile que Jésus vienne en personne ; il suffit qu’il donne un ordre. Le centurion se rapproche déjà très fort de l’abandon et de l’obéissance de foi que tout Juif essaie de vivre à l’égard de la Parole de Dieu et de la puissance qui s’y cache. Sa foi était avant toute autre chose confiance en Jésus et abandon à sa Parole, et cela jusqu’à l’obéissance.

Comme chaque année en juin, les messes d’ordinations se succèdent dans chaque diocèse et communauté religieuse. Il s’agit d’un grand temps fort pour les fidèles qui découvrent le visage de leurs nouveaux prêtres.

« Me voici ! », répondent les futurs prêtres à leur évêque, au moment où ils s’apprêtent à consacrer leur vie toute entière à Dieu et au service de leur prochain. Entourés de nombreux prêtres, ils deviennent configurés au Christ par le sacrement de l’ordination, et promettent d’obéir à l’Église et à leur évêque.

La prostration, le moment où les ordinands s’allongent pour solliciter l’aide de la cour Céleste pendant que l’assemblée chante la litanie des saints, est toujours un moment très marquant. À l’issue de la célébration, ces hommes qui ont choisi de répondre à l’appel de Dieu sont désormais prêtres… pour l’éternité !

Cette année, 130 nouveaux prêtres sont ordonnés en France, contre 123 l’année dernière. A noter que la communauté Saint-Martin se distingue, avec 26 nouveaux prêtres. Sur les 130 ordinands, 79 ont fait le choix de devenir prêtres diocésains, 41 sont issus d’une communauté non religieuse ou d’une société de vie apostolique, et 12 deviennent prêtres religieux

 Adrien Dagois, Séverin Lang et Amaury Martini seront ordonnés prêtres pour le diocèse de Lyon par Mgr Olivier de Germay dimanche 27 juin à 15h.

HOMÉLIE DE SAINT GRÉGOIRE DE NYSSE 
SUR LES BÉATITUDES

Celui qui purifie son cœur voit en lui-même l’image de Dieu



La santé du corps est un bien pour la vie humaine. Or, on est heureux non seulement de connaître la définition de la santé, mais de vivre en bonne santé. Car si un homme fait l’éloge de la santé et prend une nourriture malsaine qui lui gâte le sang, quel profit trouvera-t-il à ces éloges tandis qu’il est tourmenté par la maladie ? Comprenons de la même manière l’affirmation que nous avons discutée. Le Seigneur Jésus ne dit pas qu’on est heureux de savoir quelque chose au sujet de Dieu, mais qu’on est heureux de le posséder en soi-même. En effet, heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu. Il ne pense pas que Dieu se laisse voir face à face par celui qui aura purifié le regard de son âme. Mais peut-être la noblesse de cette parole nous suggère-t-elle ce qu’une autre parole exprime plus clairement : Le Royaume de Dieu est au-dedans de vous. Voici ce qu’elle nous enseigne : celui qui a purifié son cœur de toute créature et de tout attachement déréglé voit l’image de la nature divine dans sa propre beauté.

Il me semble que dans cette brève formule le Verbe fait tenir l’exhortation suivante : « Hommes qui avez quelque désir de contempler le vrai Bien, vous avez entendu dire que la majesté divine est élevée au-dessus des cieux, que sa gloire est incompréhensible, sa beauté inexprimable et sa nature infinie. Mais ne désespérez pas de parvenir à contempler l’objet de votre désir. » ~

Si tu purifies, par un effort de vie parfaite, les souillures attachées à ton cœur, la beauté divine brillera de nouveau en toi. C’est ce qui arrive avec un morceau de fer, lorsque la meule le débarrasse de sa rouille. Auparavant il était noirci, et maintenant il brille et rayonne au soleil.

De même l’homme intérieur, que le Seigneur appelle « le cœur », lorsqu’il aura enlevé les taches de rouille qui altéraient et détérioraient sa beauté, retrouvera la ressemblance de son modèle, et il sera bon. Car ce qui ressemble à la Bonté est nécessairement bon.

Donc celui qui se voit lui-même découvre en soi l’objet de son désir. Et ainsi celui qui a le cœur pur devient heureux parce que, en découvrant sa propre pureté, il découvre, à travers cette image, son modèle. Ceux qui voient le soleil dans un miroir, même s’ils ne fixent pas le ciel, voient le soleil dans la lumière du miroir aussi bien que s’ils regardaient directement le disque solaire. De même vous, qui êtes trop faibles pour saisir la lumière, si vous vous retournez vers la grâce de l’image établie en vous dès le commencement, vous possédez en vous-mêmes ce que vous recherchez.

La pureté, en effet, la paix de l’âme, l’éloignement de tout mal, voilà la divinité. Si tu possèdes tout cela, tu possèdes certainement Dieu. Si ton cœur est exempt de tout vice, libre de toute passion, pur de toute souillure, tu es heureux, car ton regard est clair. Purifié, tu contemples ce que les yeux non purifiés ne peuvent pas voir. L’obscurité qui vient de la matière a disparu de tes regards et, dans l’atmosphère très pure de ton cœur, tu distingues clairement la bienheureuse vision. Voici en quoi elle consiste : pureté, sainteté, simplicité, tous les rayons lumineux jaillis de la nature divine, qui nous font voir Dieu.

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Vendredi 25 juin

Parole de Dieu : Matthieu 8,1-4

Commentaire :

Sans doute n’avons-nous jamais approché un lépreux. Mais nous connaissons la réalité du corps lépreux de notre humanité blessée. Celle qui habite nos écrans, la toile, nos journaux, nos espaces publics, se cache derrière nos fenêtres, et est pour tant d’êtres, l’horreur de leur quotidien…. Elle nous saute au visage partout, tout le temps, elle peut habiter nos cœurs et notre propre chair. Étouffera-t-elle la beauté, la bonté, la tendresse, tuera-t-elle l’Espérance ? Qu’a-t-il à nous dire le lépreux de l’Evangile ? Rebuts de l’humanité, l’exclu, l’intouchable, l’excommunié de toute relation avec l’humain comme avec Dieu, qui doit crier « impur, impur ». Là où des foules « suivent » Jésus dans la « descente » de la Montagne des Béatitudes , « un seul » se risque à passer « devant » Lui. Comment cet infrahumain dont « lépreux » est devenu le nom et l’identité, se risque-t-il à fendre la muraille de la foule des bien-portants, des bien-pensants, des « observants », des « purs »… ?

Dans cette chair corrompue comme enveloppée d’un linceul, « mort – vivant », il « s’approche » du Dieu  Saint. Car il le reconnaît, lui, « l’impur », puisqu’il « se prosterne » et qu’on ne se prosterne que devant Dieu. Et de sa chair morte, abandonnée au Vivant qui lui fait face, monte le Souffle et il dit :
« si tu veux, tu peux me purifier »
Et Jésus «ayant étendu la main, il le toucha et dit », comme en écho, avec des mots communs :
« Je veux, soit purifié ».
Dans cette « Union de volontés», communiant « aux vouloirs du  Père »
« Vite, il est purifié de sa lèpre ». « L’intouchable est touché » L’exclu est inclus : « Ne le dis à personne, dit Jésus, va te montrer au prêtre et offre … en témoignage pour eux » Purifiée, ta chair témoignera. Tout entier, tu deviendras Parole.

Le toucher, ce sens infiniment humain, humanisant l’humanité au premier souffle et au dernier et tout au long de la vie. Combien touchant est ce « toucher humain » du Fils de Dieu, ce « toucher divin » du Dieu fait homme. Dans sa chair Il épouse la lèpre de l’humanité et nous inclut à nouveau dans la communion humaine et divine. Le don de la foi qui nous a « purifiés de toute souillure », n’est-il pas expérience de ce « toucher divin » ? Ne nous est-il pas confié pour que les Béatitudes proclamées sur la Montagne prennent chair en notre humanité ? «Proximité » dit notre Pape François. « Jésus ne met jamais personne au rebut, jamais! Il se met lui-même au rebut pour inclure les laissés pour compte, pour nous inclure nous, pécheurs, laissés pour compte, avec sa vie. Mais est-ce que je sais m’approcher? Ai-je la force, ai-je le courage de toucher les laissés pour compte? Ai-je le courage de m’approcher ou est-ce que je prends mes distances? Ai-je le courage de raccourcir les distances, comme l’a fait Jésus? »

MÉDITATION DU JOUR

Toucher le pauvre pour nous purifier

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Jeudi 24 juin

Parole de Dieu : Luc 1,5-17

Commentaire : Homélie du 24 Juin

Aujourd’hui, la liturgie nous invite à célébrer la fête de la Nativité de saint Jean-Baptiste. Sa naissance est l’événement qui illumine la vie de ses parents, Élisabeth et Zacharie, et qui entraîne dans la joie et l’émerveillement leurs parents et leurs proches. Ces parents âgés avaient rêvé et même préparé ce jour-là, mais désormais, ils ne l’attendaient plus: ils se sentaient exclus, humiliés, déçus: ils n’avaient pas d’enfants. Face à l’annonce de la naissance d’un fils (cf. Lc 1, 13), Zacharie était resté incrédule, parce que les lois naturelles ne le permettaient pas: ils étaient vieux, âgés; par conséquent, le Seigneur le rendit muet pendant tout le temps de la grossesse (cf. v. 20). C’est un signal. Mais Dieu ne dépend pas de nos logiques et de nos capacités humaines limitées. Il faut apprendre à faire confiance et à se taire devant le mystère de Dieu et à contempler dans l’humilité et le silence son œuvre, qui se révèle dans l’histoire et qui dépasse si souvent notre imagination.

Et à présent que l’événement s’accomplit, à présent qu’Élisabeth et Zacharie font l’expérience que «rien n’est impossible à Dieu» (Lc 1, 37), leur joie est grande. La page de l’Evangile d’aujourd’hui (Lc 1, 57-66. 80) annonce la naissance et se concentre ensuite sur le moment de l’imposition du nom de l’enfant. Élisabeth choisit un nom étranger à la tradition familiale et elle dit: «Il s’appellera Jean» (v. 60), don gratuit et désormais inattendu, parce que Jean signifie «Dieu a fait grâce». Et cet enfant sera un héraut, un témoin de la grâce de Dieu pour les pauvres qui attendent son salut avec une foi humble. Zacharie confirme de façon inattendue le choix de ce nom, en l’écrivant sur une tablette — parce qu’il était muet — et «à l’instant même, sa bouche s’ouvrit et sa langue se délia, et il parlait normalement et bénissait Dieu» (v. 64).

Tout l’événement de la naissance de Jean-Baptiste est entouré d’un joyeux sentiment d’émerveillement, de surprise et de gratitude. Emerveillement, surprise, gratitude. Les gens sont saisis d’une sainte crainte de Dieu «et dans la montagne de Judée tout entière on racontait toutes ces choses» (v. 65). Frères et sœurs, le peuple fidèle a l’intuition que quelque chose de grand, même humble et caché, est arrivé et il se demande: «Que sera donc cet enfant?» (v. 66). Le peuple fidèle de Dieu est capable de vivre la foi avec joie, avec un sentiment d’émerveillement, de surprise et de gratitude. Regardons ces gens qui parlaient bien de cette chose merveilleuse, de ce miracle de la naissance de Jean, et qui le faisaient avec joie, ils étaient contents, avec un sentiment d’émerveillement, de surprise et de gratitude. Et en regardant cela, demandons-nous: comment est ma foi? Est-ce une foi joyeuse, ou est-ce toujours la même foi, une foi «plate»? Ai-je un sentiment d’émerveillement quand je vois les œuvres du Seigneur, quand j’entends parler de l’évangélisation ou de la vie d’un saint, ou quand je vois tant de bonnes personnes: est-ce que je perçois la grâce, à l’intérieur, ou est-ce que rien ne bouge dans mon cœur? Est-ce que je sais percevoir les consolations de l’Esprit ou est-ce que je suis fermé? Demandons-nous chacun, dans un examen de conscience: comment est ma foi? Est-elle joyeuse? Est-elle ouverte aux surprises de Dieu? Parce que Dieu est le Dieu des surprises. Ai-je «goûté» dans l’âme ce sentiment d’émerveillement que donne la présence de Dieu, ce sentiment de gratitude? Pensons à ces mots, qui sont l’âme de la foi: joie, sentiment d’émerveillement, sentiment de surprise et de gratitude.

Que Marie nous aide à comprendre que dans chaque personne humaine, il y a l’empreinte de Dieu, source de la vie. Qu’elle, qui est Mère de Dieu et notre Mère, nous rende de plus en plus conscients qu’en engendrant un enfant, les parents agissent en tant que collaborateurs de Dieu. Une mission vraiment sublime qui fait de chaque famille un sanctuaire de la vie et réveille — chaque naissance d’un enfant — la joie, l’émerveillement, la gratitude. Prions aujourd’hui pour toutes les femmes qui aujourd’hui vont enfanter.

Fête de saint Jean Baptiste

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Mercredi 23 juin

Parole de Dieu : Mt 7,15-20

Commentaire :

Entretenir l’illusion, faire jouer les cymbales du clinquant « tape-à-l’œil », user de la séduction affective et spirituelle : telles sont les armes des « faux prophètes »…
L’Evangile, lui, nous requiert pour entrer dans un véritable réalisme spirituel : que notre oui soit oui et que notre non soit non.
C’est demander la grâce de traverser l’illusion, le faux semblant, la force de laisser la Parole de la Croix conduire nos choix et nos actions.

Le prophète porteur de l’Esprit consent à la lumière : il laisse la parole de Dieu passer en lui comme un jugement qui sépare, en son propre cœur et dans l’histoire, l’œuvre des ténèbres et celle de la lumière. Le prophète révèle : dans le même mouvement, il dénonce et il annonce, il confronte et réconforte, il ouvre ainsi le chemin de la nouveauté de l’Evangile, chemin d’exigence et de consolation, chemin de conversion et de libération.
« Je te rappelle de raviver le don de Dieu qui est en toi depuis que tu as reçu l’Esprit … » (2 Tm 1,6)

MÉDITATION DU JOUR

C’est à ses actes qu’on reconnaît le chrétien

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