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Samedi 17 juillet

Parole de Dieu : Matthieu 12,14-21

Commentaire :

La violence monte et Jésus choisit de se retirer.
Jésus ne reste pas dans une relation déjà vérolée par la violence, la malveillance et la haine.
Matthieu note qu’il ne part pas s’isoler, seul, loin des violents, des calculateurs mais que « beaucoup le suivent » et donc adhèrent à cette rupture.

« Vous n’aurez pas ma haine » affirma Antoine Leiris, journaliste, lorsqu’il perdit son épouse lors des attentats du Bataclan (un petit livre que je vous invite à lir). Il a pris distance de ce qui aurait pu lui nuire, intérieurement. La haine ravage en premier l’humanité de celui qui la porte. Beaucoup se retirent avant que la haine dévastatrice ne prenne le dessus.
« Le mal est à ta porte, mais tu peux le dominer » nous dit le Livre de la Genèse dans son déploiement.
Une des sagesses est de quitter, partir, mettre une distance de rupture lorsque l’on perçoit que la violence monte et va vers la mort relationnelle. Certains appelleront cela une fuite, une lâcheté…. Non ! regardons :
Jésus se retire et nous entraîne avec lui dans une quête paisible, qui ne fait pas beaucoup de bruits, qui ne fait pas la une des journaux, qui pourrait paraître lâche mais qui profondément, prend soin de cette faible flamme d’espérance qu’il fait grandir en chacun de nous. Rappelons-nous toujours dans les attitudes de Jésus ou ses paroles, son enseignement des Béatitudes.  P.FB

MÉDITATION DU JOUR

« Une vie totale »

Il faut absolument que nous entrions dans ce monde qui nous environne comme les témoins d’une vie totale, d’une vie harmonieuse, d’une vie où tous les aspects de l’existence sont intégrés : la matière et l’esprit, le déterminisme et la liberté, le monde et Dieu, en sachant que la liberté finalement, c’est la pensée atteignant son sommet en devenant une flamme de générosité. Nous sommes ici pour entendre la question que Dieu nous pose : « Et vous, que faites-vous de votre liberté ? » Nous sommes ici pour faire un choix entre la vie du parasite et celle du Créateur, entre la vie de l’homme qui sauve sa peau et qui l’entretient jusqu’à ce qu’elle claque, et l’homme qui choisit de devenir un héros et d’atteindre à la sainteté. Nos secours matériels, aussi nécessaires qu’ils soient, ne sont rien. Il faut ces engagements de tout nous-mêmes. L’héroïsme est pour tout le monde, la grandeur est la vocation de chacun, parce qu’en chacun de nous il y a ce trésor que la femme pauvre sentait vivre en elle et qu’elle brûlait de communiquer, lorsqu’elle disait : « La grande douleur des pauvres, c’est que personne n’a besoin de leur amitié. »

Maurice Zundel

Maurice Zundel († 1975), prêtre suisse, mena une vie de prédicateur itinérant en France et à l’étranger. Docteur en philosophie, mystique, poète, liturgiste, il est l’auteur de nombreux ouvrages. / Je ne crois pas en Dieu, je le vis, Paris, Le Passeur, 2017, p. 74-75.

TRAITÉ DE SAINT AMBROISE SUR LES MYSTÈRES

Le sacrement que tu reçois est produit par la parole du Christ

Nous constatons que la grâce a plus de puissance que la nature. Et cependant, nous mesurons encore la grâce de la bénédiction des prophètes. Si la bénédiction d’un homme a été assez puissante pour changer la nature, que dirons-nous de la consécration faite par Dieu, où ce sont les paroles mêmes du Sauveur qui agissent ? Car ce sacrement que tu reçois est produit par la parole du Christ. Si la parole d’Élie a été assez puissante pour faire tomber le feu du ciel, la parole du Christ n’aura-t-elle pas la puissance de changer la nature des éléments ? Tu connais cette parole, à propos des œuvres de l’univers entier : Il a dit et ce fut fait, il a ordonné et ce fut créé.La parole du Christ qui a pu faire de rien ce qui n’existait pas auparavant ne peut-elle donc pas changer les choses qui existent en ce qu’elles n’étaient pas ? Car il n’est pas moins difficile de donner aux choses leur première nature que de changer cette nature.

Mais pourquoi employer des raisonnements ? Employons des exemples concernant le Christ, et appuyons la vérité de ce mystère sur les mystères de l’Incarnation. Lorsque Jésus est né de Marie, était-ce à la suite d’un processus naturel ? Si nous examinons l’ordre de la nature, il est normal que la femme engendre après s’être unie à l’homme. Il est donc évident que la Vierge a engendré hors de l’ordre naturel. Eh bien, le corps que nous produisons, c’est le corps né de la Vierge. Pourquoi cherches-tu l’ordre naturel pour le corps du Christ, alors que l’enfantement du Seigneur Jésus par la Vierge est en dehors du cours de la nature ? Le corps du Christ dans le sacrement est vraiment la chair du Christ, celle qui a été crucifiée et ensevelie. Ce sacrement est donc vraiment le sacrement de sa chair.

Le Seigneur Jésus le proclame lui-même : Ceci est mon corps. Avant la bénédiction par les paroles célestes, on nomme une autre substance. Après la consécration, c’est son corps que l’on désigne. Lui-même parle de son sang. Avant la consécration, on parle autrement ; après la consécration, on nomme le sang. Et tu dis : « Amen », c’est-à-dire : « C’est vrai. » Ce que la bouche prononce, que l’âme le reconnaisse. Ce que la bouche exprime, que le cœur en ait la conviction. ~

Aussi l’Église, voyant une si grande grâce, exhorte ses enfants, exhorte ses amis à accourir vers les sacrements en leur disant : Mangez et buvez, mes amis, enivrez-vous, mes frères ! Ce que nous avons à manger et à boire, le Saint-Esprit l’a exprimé ailleurs par la bouche du prophète, en disant : Goûtez et voyez que le Seigneur est bon. Heureux l’homme qui met en lui sa confiance. Le Christ est dans ce sacrement, parce que celui-ci est le corps du Christ. Ce n’est donc pas une nourriture corporelle, mais une nourriture spirituelle. C’est pourquoi saint Paul dit, en parlant de sa préfiguration : Nos pères ont mangé un aliment spirituel, ils ont bu une boisson spirituelle. Car le corps de Dieu est un corps spirituel, le corps du Christ est le corps de l’Esprit divin, car le Christ est Esprit, comme dit l’Écriture : L’Esprit qui est devant nous, c’est le Christ Seigneur. Et nous lisons dans la lettre de Pierre : Le Christ est mort pour nous. Enfin, comme l’a rappelé le prophète, cette nourriture fortifie notre cœur et cette boisson réjouit le cœur de l’homme.

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Jeudi 15 juillet

Parole de Dieu : Matthieu 11,28-30

Commentaire :

Jésus nous lance une invitation : « Venez à moi » (v.28). Et c’est un appel ouvert à tous, mais à la condition d’avoir besoin d’aide, d’avoir besoin de lui, de reconnaître que l’on ne peut pas faire tout seul.
Jésus s’adresse à tous ceux qui plient sous le poids du fardeau, sous le poids des soucis, sous le poids de la vie. Il se propose à tous ceux qui s’échinent sur le dur métier de la condition humaine.
Pourquoi à ceux là ?
Parce que Jésus est venu sauver, réparer, délivrer, ressusciter ; et que pour avoir lui-même embrasser la Croix de toute douleur, il est infiniment proche de toutes les détresses et souffrances humaines. Jésus ne propose pas de porter leur fardeau, mais de leur donner le sien, en les assurant qu’il est facile et léger (v.30).
Mais que signifie porter le joug du Christ ?
Sans doute se mettre à son école et à son exemple : à l’école du Père qui peut tout pour nous, et à l’école du frère qui attend tout de nous. Ainsi s’opère un double décentrement qui nous rend espérant et bienveillant, confiant et compatissant. Là est le levier de tout poids et de toute charge et surcharge, parce qu’à l’intérieur de nous quelqu’un d’autre que nous s’en est chargé.

La foi, c’est-à-dire la confiance et la fiabilité que nous accorderons à cette parole, est notre disposition à accueillir ce quelqu’un d’autre qui déjà travaille en nous. Elle n’est autre chose qu’un don en nous, pour nous tourner les uns vers les autres et apprendre à nous aimer, c’est-à dire nous porter les uns les autres.
Ainsi portés, nous nous engageons à porter. C’est cela qui allège et nous donne le cœur en repos, léger et content, non pas que nous portons moins (peut-être même que nous porterons plus !), mais différemment. P.FB

15 Juillet : Mémoire de saint Bonaventure, docteur de l’Eglise 

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Mercredi 14 juillet

Parole de Dieu : Matthieu 11,25-27

Commentaire :

Lorsque Jésus prend la parole, il se fait bénédiction pour son Père.  Il a tout reçu du Père et dans ce tout, l’émerveillement a grande place. Depuis la Création, au commencement, Dieu bénit et s’émerveille de ce qui est donné, de ce qu’il pose dans sa sagesse dans le Fils par l’Esprit: « Dieu vit que cela était bon » (Genèse).

Jésus s’approprie cette louange dans cette attention trinitaire à ceux qui sont pour lui les plus intimes. Dieu révèle, Dieu se fait connaître et les plus petits le connaissent car ils trouvent en eux cette même disposition. Nous pouvons découvrir que ces petits sont avant tout chaque Personne de la Trinité. Le Père s’efface devant ces humains, leurs laissant toute liberté, et laisse son Fils devenir homme et remplir sa mission. Le Fils s’abaisse pour aimer les hommes jusqu’au bout et se retire pour laisser l’Esprit dire le Père. L’Esprit se fait présence discrète du Père dans la mission du Fils pour aider les hommes à advenir à leur humanité.

Entrons dans cette connaissance qui nous fera grandir dans notre identité de petits aux yeux de Dieu !

MÉDITATION DU JOUR

Ton bon plaisir

Le Fils qui connaît parfaitement le Père, rendant témoignage à son action, déclare dans une exultation spirituelle : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. » Et il ajoute comme pour assigner la raison de cette manière de faire : « Oui, Père, car tel a été ton bon plaisir. » Ton bon plaisir : telle est la raison totale et principale des événements. Après et sous cette cause première et suprême peuvent naître d’elle bien des causes diverses d’effets divers. Mais chercher, avant cette cause des causes, une autre cause de son existence, c’est, comme on dit, poursuivre le raisonnement au-delà de Dieu.

Bien-aimés, c’est parce que nous ignorons absolument comment celui qui n’a pas besoin de nos biens agrée ce que nous sommes censés faire de bien, que nous nous demandons avec tant d’effroi et d’anxiété si, dans toutes nos actions, nous sommes dignes d’amour ou de haine (cf. Qo 9, 1). Ces actions, à supposer que nous arrivions à savoir jusqu’à un certain point qu’elles sont bonnes, parce qu’elles lui plaisent, comment savoir, même alors, à qui elles doivent être utiles, profitables et bonnes, et si c’est à nous ou peut-être à d’autres ? Ce que le sage a fait n’est pas purement et simplement bon parce que plaisant à Dieu, ni bon pour les autres seulement, mais bon pour lui-même, parce qu’en cela lui-même a plu à Dieu.

St Isaac de l’Étoile

Isaac de l’Étoile († 1178), cistercien, théologien, philosophe, naquit en Angleterre, pria et vécut en Poitou puis à l’île de Ré. / Sermon 36, 5-6.8-9, trad. G. Salet, Paris, Cerf, Sources chrétiennes 207, 1974, p. 271-275.

Le pass sanitaire va-t-il être obligatoire dans les églises ?

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Mardi 13 juillet

Parole de Dieu : Matthieu 11,20-24

Commentaire :

« Corazine, Bethsaïde, Capharnaüm : trois villes de la terre de Jésus, trois villes qui ont reçu la visite du Sauveur et ont ignoré sa parole. Jésus ne les condamne pas, mais il pleure sur elles. Il pleure sur leur aveuglement. Même les villes les plus pécheresses, jadis, ont su voir dans les miracles un appel de Dieu à changer de vie. Comment Capharnaüm, le premier lieu où Jésus a prêché et fait des miracles, a-t-elle pu l’ignorer ?
Cette rencontre a été manquée par manque d’ouverture. Pas par manque d’amitié ou d’amour pour Jésus ; on se souvient de sa famille accompagnée de ses amis et relations, venir le protéger de lui-même et tenter de le faire rentrer discrètement à la maison, avant qu’il n’ait totalement perdu la tête. L’égarement ne vient pas d’un manque d’intérêt mais d’une relation mal située. Capharnaüm a donné un toit au Messie mais ne s’est pas située en créature face au Créateur, en pécheur face au Sauveur, en disciple face au Maître.
Ce mystère d’aveuglement est le mystère de notre propre relation à Dieu. La ville, nous le savons, est la personnification du peuple qui l’habite. Elle représente l’âme sous un mode d’intimité et de profondeur. Les villes sur qui Jésus pleure ce sont donc ses amis, ses familiers, nous. Tous ceux qui l’aiment mais qui ne lui donnent pas la possibilité de leur apprendre à l’aimer vraiment. » Homélie attribuée à Saint Jérôme.
Aujourd’hui, entrons dans l’intimité de cette union, accueillons-le en notre vie, à l’intérieur de nos remparts comme l’Envoyé !

13 Juillet : apparitions à Notre Dame de Fatima.

La sainte Vierge Marie est apparue en 1917 à trois petits bergers portugais de Fatima. Elle s’est entretenue avec eux durant plusieurs mois avant de dévoiler une vision miraculeuse à une centaine de témoins.  

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