Hier, dans l’évangile de la fête de l’Ascension, nous avons vu les apôtres remplis de l’Esprit Saint, répandre la parole de Jésus et accomplir de nombreux signes. Aujourd’hui, c’est un autre apôtre, Matthias, que nous suivons. Lui, n’a pas fait partie des Douze pendant le ministère public de Jésus, mais il est intégré dans le groupe avant même la Pentecôte. En ce sens il nous rejoint : comme nous, il a entendu les enseignements de Jésus, à demeurer en lui, à garder ses commandements, à être ses amis. Comme nous, il est choisi pour être comme ajouté à ces premiers apôtres que Jésus avait choisis. Surtout, il rejoint ces premiers apôtres pour recevoir, avec eux et comme eux, l’Esprit Saint qui l’enverra dans le monde pour proclamer la bonne nouvelle et agir au nom de Jésus. Comme Matthias, laissons-nous aujourd’hui appeler pour accueillir l’Esprit Saint et être envoyés par Jésus. Viens Esprit Saint ! Père Alain de Boudemange
Judas vient de se pendre. Il lui faut un successeur pour compléter le chiffre de 12 apôtres choisis par le Maître pour marquer les 12 tribus d’Israël. Parmi les témoins de la vie, de la mort et de la résurrection de Jésus, le conseil présente deux candidats possibles. Saint Matthias est choisi par Dieu lui-même, le maître du sort et de l’existence. Il suivait Jésus depuis le baptême du Jourdain. On en fait l’évangélisateur de l’Éthiopie, d’autres le font mourir martyr en Judée. « On tira au sort, et le sort tomba sur Matthias, qui fut dès lors associé aux onze Apôtres. » Actes des Apôtres, chap 1
Mois de Marie : 31 jours de prière avec les sanctuaires du monde entier :
14 mai : Notre-Dame de la santé (Inde) :Intention de prière pour les scientifiques et instituts de recherche médicaux
L’Evangile d’aujourd’hui — Jean, chapitre 15 — nous renvoie au Cénacle, où nous écoutons le commandement nouveau de Jésus. Il dit : « Je vous donne un commandement nouveau : vous aimer les uns les autres ; comme je vous ai aimés » (Jn 13). Et, en pensant au sacrifice de la croix désormais imminent, il ajoute : « Nul n’a plus grand amour que celui-ci : donner sa vie pour ses amis. Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande » (Jn 15, 13). Ces paroles, prononcées durant la Dernière Cène, résument tout le message de Jésus ; elles résument même tout ce qu’il a fait : Jésus a donné sa vie pour ses amis. Des amis qui ne l’avaient pas compris, qui au moment crucial l’ont abandonné, trahi, renié. Cela nous dit qu’il nous aime, bien que nous ne méritions pas son amour : c’est ainsi que nous aime Jésus !
De cette façon, Jésus nous montre le chemin pour le suivre, la route de l’amour. Son commandement n’est pas un simple précepte, qui demeure toujours quelque chose d’abstrait ou d’extérieur par rapport à la vie. Le commandement du Christ est nouveau car il l’a réalisé en premier, il lui a donné chair, et ainsi la loi de l’amour est inscrite une fois pour toutes dans le cœur de l’homme (cf. Jr 31, 33). Et comment est-elle écrite ? Elle est écrite avec le feu de l’Esprit Saint. Et avec cet Esprit que nous donne Jésus, nous pouvons marcher nous aussi sur ce chemin !
Il s’agit d’un chemin concret, d’un chemin qui nous conduit à sortir de nous-mêmes pour aller vers les autres. Jésus nous a montré que l’amour de Dieu se réalise dans le cœur du prochain. Les deux vont ensemble. Les pages de l’Evangile sont pleines de cet amour : adultes et enfants, cultivés et ignorants, riches et pauvres, justes et pécheurs ont été accueillis dans le cœur du Christ.
Par conséquent, cette Parole du Seigneur nous appelle à nous aimer les uns les autres, même si nous ne nous comprenons pas toujours, et que nous ne nous entendons pas toujours… mais c’est précisément là que se voit l’amour chrétien. Un amour qui se manifeste même s’il y a des différences d’opinion ou de caractère, l’amour est plus grand que ces différences ! Tel est l’amour que nous a enseigné Jésus. C’est un amour nouveau car il est renouvelé par Jésus et par son Esprit. C’est un amour racheté, libéré de l’égoïsme. Un amour qui donne à notre cœur la joie, comme le dit Jésus lui-même : « Je vous dis cela pour que ma joie soit en vous et que votre joie soit complète » (Jn 15, 11).
C’est précisément l’amour du Christ que l’Esprit Saint déverse dans nos cœurs, qui accomplit chaque jour des prodiges dans l’Église et dans le monde. Ce sont beaucoup de petits et de grands gestes qui obéissent au commandement du Seigneur : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés » (cf. Jn 15, 12). Ces petits gestes de tous les jours, des gestes de proximité envers une personne âgée, un enfant, un malade, une personne seule et en difficulté, sans maison, sans travail, immigrée, réfugiée… Grâce à la force de cette Parole du Christ, chacun de nous peut se faire prochain du frère et de la sœur qu’il rencontre. Des gestes de proximité. Dans ces gestes se manifeste l’amour que le Christ nous a enseigné.
Pape François
Annonces paroissiales
Permanences : La cure de Pontcharra est fermée pour le pont de l’Ascension
ADORATION ET CONFESSION – Samedi matin : exposition du saint Sacrement de 10h à 12h en l’église sainte Madeleine avec possibilité de faire une démarche du sacrement de la réconciliation.
CHAPELET : chaque mardi à 15h30 église de Pontcharra
PRIER L’ESPRIT SAINT pour confier la mission de notre paroisse : Les vendredis 14 et 21 mai de 17h à 17H30, avant la messe de 18 heures, temps de louange et d’invocation à l’Esprit Saint pour prier pour notre paroisse et ses projets missionnaires dans la chapelle où est célébrée la messe du jour.
CATECHESE :pas de reprise avant le 19 mai
messe en semaine et dominicales cf onglets
Mercredi 12 mai MESSE UNIQUE DES ROGATIONS* 17h30 ND de la Roche
ASCENSION jeudi 13 mai: 10h église Saint André
Dimanche 16 mai 11h messe en l’église de St Romain: Invitation aux familles
Procession Notre Dame des familles de St Romain : A l’issue de la messe 10ème anniversaire de Notre Dame des familles !!! confions nos familles !
L’Évangile d’aujourd’hui nous présente Jésus durant la Dernière Cène, au moment où il sait que la mort est déjà proche. Son « heure » est arrivée. Il se trouve avec ses disciples pour la dernière fois, aussi veut-il graver dans leur esprit une vérité fondamentale : même quand il ne sera plus physiquement parmi eux, ils pourront rester encore unis à lui d’une façon nouvelle, et ainsi porter beaucoup de fruits. Nous pouvons tous être unis à Jésus d’une façon nouvelle. Si au contraire l’un d’eux perdait cette union avec lui, cette communion avec lui, il deviendrait stérile, ou plutôt, nuisible pour la communauté. Et pour exprimer cette réalité, cette façon nouvelle d’être unis à lui, Jésus utilise l’image de la vigne et des sarments et dit: «De même que le sarment ne peut de lui-même porter du fruit s’il ne demeure pas sur la vigne, ainsi vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi. Je suis la vigne ; vous, les sarments » (Jn 15, 4-5). Par cette figure, il nous enseigne comment rester en lui, être unis à lui, bien qu’il ne soit pas physiquement présent.
Jésus est la vigne, et à travers lui — comme la sève dans l’arbre — l’amour même de Dieu, l’Esprit Saint, est transmis aux sarments. C’est cela : nous sommes les sarments, et à travers cette parabole, Jésus veut nous faire comprendre l’importance de rester unis à lui. Les sarments ne sont pas autosuffisants, mais dépendent totalement de la vigne, dans laquelle se trouve la source de leur vie. Il en va de même pour nous chrétiens. Implantés par le baptême dans le Christ, nous avons reçu gratuitement de lui le don de la vie nouvelle; et nous pouvons rester en communion vitale avec le Christ. Il faut demeurer fidèles au baptême, et grandir dans l’amitié avec le Seigneur par la prière, la prière de tous les jours, l’écoute et la docilité à sa Parole — lire l’Évangile —, participer aux sacrements, spécialement à l’Eucharistie et à la réconciliation.
Si quelqu’un est intimement lié à Jésus, il bénéficie des dons de l’Esprit Saint, qui — comme nous le dit saint Paul — sont « charité, joie, paix, longanimité, serviabilité, bonté, confiance dans les autres, douceur et maîtrise de soi » (Ga 5, 22). Tels sont les dons qui nous sont accordés si nous demeurons unis à Jésus; et par conséquent, une personne à ce point unie à lui fait beaucoup de bien à son prochain et à la société, c’est une personne chrétienne. Dans ces attitudes, en effet, on reconnaît si quelqu’un est un vrai chrétien, comme on reconnaît l’arbre à ses fruits. Les fruits de cette union profonde avec Jésus sont merveilleux : toute notre personne est transformée par la grâce de l’Esprit : âme, intelligence, volonté, sentiments, et aussi le corps, car nous sommes une unité d’esprit et de corps. Nous recevons une nouvelle façon d’être, la vie du Christ devient la nôtre : nous pouvons penser comme lui, agir comme lui, voir le monde et les choses avec les yeux de Jésus. Par conséquent, nous pouvons aimer nos frères, à partir des plus pauvres et souffrants, comme Il l’a fait lui, et les aimer avec son cœur et porter ainsi dans le monde des fruits de bonté, de charité et de paix.
Chacun de nous est un sarment de l’unique vigne ; et tous ensemble, nous sommes appelés à porter les fruits de cette commune appartenance au Christ et à l’Église. Confions-nous à l’intercession de la Vierge Marie, afin que nous puissions être des sarments vivants dans l’Église et témoigner de façon cohérente de notre foi — cohérence de vie et de pensée, de vie et de foi, précisément — conscients que tous, selon nos vocations particulières, participons à l’unique mission salvifique du Christ.
Jésus évoque tout un monde autour des brebis et du risque représenté par le loup. Il y a le bon et vrai pasteur. Il y a aussi le berger mercenaire, les bergeries qui ne sont que de pâles palliatifs par rapport à lui et à sa manière d’être. Une économie ovine parallèle et dégradée se constitue alors autour de la nécessité pour les brebis d’être conduites et d’être protégées pour être rassemblées. Ce qui est en jeu dans cette parabole, c’est une qualité d’être, une qualité de relation.
Chacun de ces deux moyens de rassemblement [berger mercenaire, bergerie] développe un aspect limité envers chacune des brebis à la différence du bon pasteur. Ainsi, la protection est limitée de la part du berger mercenaire à cause de son niveau d’implication limitée, ce qui n’est pas le cas du bon pasteur qui donne sa vie pour ses brebis car un lien unique le relie à elles, le rassemblement est limité de la part de la bergerie pour des raisons d’espace structurellement réduit et limité, ce qui n’est pas le cas du bon pasteur qui les rassemble au-delà de la matérialité physique, sur ce qui les met en mouvement chacune, l’écoute de sa voix…
Un acte total requiert plus que le respect impersonnel de la seule fonction logique et rationnelle comme pour le berger mercenaire, plus que la mise ensemble sur de simples critères de particularités. Le rassemblement concerne une autre partie de l’être, au-delà de la particularité de chacune des brebis, de l’universalité de fonction, elle repose sur la capacité singulière et propre à chacune d’écouter et de recevoir une voix…
Ainsi, dans cette parabole, Jésus nous apprend surtout la qualité du lien qui l’unit à chacun de nous. Nous sommes à lui, d’un lien spécial, singulier où et lui et nous sommes impliqués. Là chacun y est avec sa présence propre et unique… C’est cela la bonne nouvelle. Que chacun puisse être impliqué à ce niveau unique et singulier de son être dans la relation avec le Seigneur.
Marcher dans la foi, c’est tenter de vivre à ce niveau d’unicité. Notre identité ne se réduit pas à être le support de fonctions universelles, ne se réduit pas à être marqués par certaines particularités, par rapport à d’autres marqués par d’autres particularité, notre identité est autre, elle est dans cette capacité unique à répondre à Celui qui touche notre cœur. Sachons la respecter en nous, en l’autre… Réalisons que ce lien unique s’établit par le don de lui-même que réalise le Seigneur, la transformation qu’il vit sur la Parole de son Père lui donne accès à notre cœur… Cela est unique. C’est dans cette perspective que s’établit la relation entre chacun de nous et ceux qui deviennent prêtres du Seigneur. Ils signifient cette présence unique, ils ne peuvent s’y substituer. Comme tous les autres chrétiens, ils vivent de cette relation unique. Comme le disait Saint Augustin :
« Pour vous je suis prêtre, avec vous je suis chrétien » … Sachons pleinement et justement les respecter.
Père Jean-Luc Fabre,
INFORMATIONS PAROISSIALES
Messes : cf onglets messes en semaine et messes dominicales