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25 avril : 4ème dimanche de Pâques

Parole de Dieu : Évangile selon St Jean 10, 11-18

Commentaire

Jésus évoque tout un monde autour des brebis et du risque représenté par le loup. Il y a le bon et vrai pasteur. Il y a aussi le berger mercenaire, les bergeries qui ne sont que de pâles palliatifs par rapport à lui et à sa manière d’être. Une économie ovine parallèle et dégradée se constitue alors autour de la nécessité pour les brebis d’être conduites et d’être protégées pour être rassemblées. Ce qui est en jeu dans cette parabole, c’est une qualité d’être, une qualité de relation.


Chacun de ces deux moyens de rassemblement [berger mercenaire, bergerie] développe un aspect limité envers chacune des brebis à la différence du bon pasteur. Ainsi, la protection est limitée de la part du berger mercenaire à cause de son niveau d’implication limitée, ce qui n’est pas le cas du bon pasteur qui donne sa vie pour ses brebis car un lien unique le relie à elles, le rassemblement est limité de la part de la bergerie pour des raisons d’espace structurellement réduit et limité, ce qui n’est pas le cas du bon pasteur qui les rassemble au-delà de la matérialité physique, sur ce qui les met en mouvement chacune, l’écoute de sa voix…


Un acte total requiert plus que le respect impersonnel de la seule fonction logique et rationnelle comme pour le berger mercenaire, plus que la mise ensemble sur de simples critères de particularités. Le rassemblement concerne une autre partie de l’être, au-delà de la particularité de chacune des brebis, de l’universalité de fonction, elle repose sur la capacité singulière et propre à chacune d’écouter et de recevoir une voix…


Ainsi, dans cette parabole, Jésus nous apprend surtout la qualité du lien qui l’unit à chacun de nous. Nous sommes à lui, d’un lien spécial, singulier où et lui et nous sommes impliqués. Là chacun y est avec sa présence propre et unique… C’est cela la bonne nouvelle. Que chacun puisse être impliqué à ce niveau unique et singulier de son être dans la relation avec le Seigneur.


Marcher dans la foi, c’est tenter de vivre à ce niveau d’unicité. Notre identité ne se réduit pas à être le support de fonctions universelles, ne se réduit pas à être marqués par certaines particularités, par rapport à d’autres marqués par d’autres particularité, notre identité est autre, elle est dans cette capacité unique à répondre à Celui qui touche notre cœur. Sachons la respecter en nous, en l’autre… Réalisons que ce lien unique s’établit par le don de lui-même que réalise le Seigneur, la transformation qu’il vit sur la Parole de son Père lui donne accès à notre cœur… Cela est unique.
C’est dans cette perspective que s’établit la relation entre chacun de nous et ceux qui deviennent prêtres du Seigneur. Ils signifient cette présence unique, ils ne peuvent s’y substituer. Comme tous les autres chrétiens, ils vivent de cette relation unique. Comme le disait Saint Augustin :

 « Pour vous je suis prêtre, avec vous je suis chrétien » … Sachons pleinement et justement les respecter.

Père Jean-Luc Fabre,

INFORMATIONS PAROISSIALES

Messes : cf onglets messes en semaine et messes dominicales

MESSE DE CONFIRMATION : SAMEDI 1er MAI

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Vendredi 23 avril

Parole de Dieu

Commentaire

Toute cette semaine nous avons entendu l’enseignement de Jésus à Capharnaüm, le discours du pain de vie. Jésus nous y invite à recevoir la vie qu’il nous donne, le vrai pain qui vient du ciel, sa chair donnée pour la vie du monde. C’est ce que nous vivons dans l’Eucharistie, source et sommet de notre vie chrétienne. Dans la fin de ce discours, Jésus nous invite à demeurer dans cette communion réciproque avec lui : communier au corps et au sang de Jésus, accueillir la vie qu’il nous donne, c’est n’est pas une expérience unique et ponctuelle, c’est la colonne vertébrale et le fil rouge de toute notre vie. Vivre l’Eucharistie, le dimanche et d’autres jours de la semaine si nous le pouvons, ne doit pas constituer un petit moment isolé, une oasis dans le désert de notre semaine. L’Eucharistie que nous vivons vient soutenir notre union quotidienne et continuelle avec Jésus. La nourriture que nous prenons dans nos repas quotidiens soutient notre corps tout au long de nos journées : l’Eucharistie soutient notre union à Jésus et nourrit notre vie divine tout au long de notre vie !

                                                                                                              Père Alain de Boudemange

MÉDITATION DU JOUR

Donner ma chair ?

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Jeudi 22 avril

Parole de Dieu : Jean 6,44-51

Commentaire

Encore aujourd’hui, Jésus nous fait franchir un « pallier » dans cet enseignement sur le pain de vie, l’Eucharistie. Il affirme clairement que le pain du ciel, la parole qu’il donne au monde et qui se déploie en vie éternelle, c’est lui-même, sa chair donnée pour la vie du monde. Avec un regard extérieur ou rationnel, cette affirmation pourrait sembler absurde, et nous entendrons effectivement demain les auditeurs de Jésus réagir à cette parole qui leur semble incompréhensible. Mais si je me laisser guider intérieurement par la foi, si je me laisse instruire, de l’intérieur, par Dieu lui-même, je pourrai éprouver et expérimenter la vérité et la force de cet enseignement. Dans l’Eucharistie, nous vivons cet échange extraordinaire de vie : la vie de Jésus pénètre en nous et se déploie, mystérieusement en vie éternelle. Peut-être pourrions-nous aujourd’hui, en méditant ces passages, demander la grâce de pouvoir vivre plus profondément et plus intensément l’Eucharistie dominicale ou quotidienne.

                                                                                               Père Alain de Boudemange

MÉDITATION DU JOUR

Il a fait des merveilles

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Mercredi 21 avril

Parole de Dieu : Jean 6,35-40

Commentaire

Jésus prolonge, encore aujourd’hui, cette grande catéchèse sur le « pain de vie » : il se donne à nous pour que nous vivions de sa vie. Il y a une vraie démarche, pour les auditeurs de Jésus, comme pour nous, pour accepter les paroles de Jésus, les comprendre, y adhérer. Mais Jésus nous montre aujourd’hui que l’enjeu est d’abord de se laisser attirer par lui : les paroles de Jésus sont peut-être impressionnantes, voire effrayantes pour certains, mais elles ont aussi ce pouvoir d’attraction. Même si nous ne comprenons pas tout ce que Jésus nous dit, ou tout ce qu’il nous demande, nous sentons bien que ces paroles contiennent une puissance de vie, ou plutôt que ce sont elles qui nous donneront la vie véritable. Il s’agit alors d’accepter dans la confiance cette parole qui nous dépasse, les invitations que nous recevons de lui : voir Jésus et croire en lui, c’est déjà recevoir la vie éternelle.

                                                                       Père Alain de Boudemange

Saint Anselme :

Originaire du Val d’Aoste, il veut se faire moine alors qu’il a 15 ans. Mais son adolescence le fait changer d’avis: la vie mondaine lui semble plus amusante et attirante, plaisant à tous et à toutes. A la mort de sa mère, il quitte son père dont le caractère était invivable et gagne la France « à la recherche du plaisir ». Ce qui ne l’empêche pas de poursuivre en même temps ses études. Et c’est ainsi qu’à 27 ans sa vocation de jeunesse se réveillera à l’abbaye du Bec en Normandie où il était venu simplement pour étudier, attiré par la renommée de cette école dirigée par Lanfranc. A peine moine profès, le voilà choisi comme prieur, n’en déplaise aux jaloux. Mais sa douceur gagnera vite les cœurs. Il est élu abbé et mènera de front cette charge et une intense réflexion théologique: selon lui, puisque Dieu est le créateur de la raison, celle-ci, loin de contredire les vérités de la foi, doit pouvoir en rendre compte. A cette époque, des relations étroites existaient entre l’abbaye du Bec et les monastères anglais proches de Cantorbery. En 1093, lors d’une visite de ces monastères, saint Anselme se retrouve élu évêque de Cantorbery. Son attachement à l’indépendance de l’Église contre les prétentions des rois d’Angleterre lui vaudra plusieurs exils. Il aspire à retrouver la paix du cloître, mais le pape ne l’autorise pas à quitter sa charge. C’est donc au milieu des tracas occasionnés par sa réforme de l’Église d’Angleterre qu’il mène à bien l’œuvre théologique qui lui vaudra le titre de « Docteur magnifique ».

MÉDITATION DU JOUR

Grandeur de la mort qui nous sauve

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