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Jeudi 25 février

Parole de Dieu du jour : Matthieu 7,7-12

Commentaire

Saint Matthieu fait appel à notre expérience de parents et à la façon dont nous sommes portés à donner à nos enfants le meilleur que nous pouvons leur offrir. Est-ce que je vois une invitation à une confiance plus profonde envers Dieu, lui qui a mon bien-être à cœur ?

Êtes-vous interpellé par ce texte ? Si c’est le cas, relevez le défi dans votre prière. Esprit Saint, aide-moi à comprendre ce que tu essaies de me dire. Aide-moi à vivre ce que tu enseignes. Apprends-moi à ouvrir mon cœur à une compréhension très différente de qui est Dieu et comment il nous regarde.

Notre temps de prière n’est jamais perdu !

De bonnes choses nous sont accordées dans la prière, même si ce n’est peut-être pas ce que nous avons demandé. Lorsque vous terminez votre temps de prière, soyez reconnaissants de ce moment passé avec le Dieu de toute bonté. La prière est toujours productive, elle fait de nous des personnes plus aimantes. La vraie prière apporte la paix de l’esprit et du cœur ; nous y découvrons que nous sommes aimés et appelés à suivre le Seigneur.

La Règle de saint Benoît, un trésor de sagesse pour tous  :

Auteur d’un commentaire de la « Règle de saint Benoît » à l’usage de tous, (« Ta lumière sur ma route », Salvator, 2021), l’abbé émérite de la Trappe du Mont-des-Cats présente ce monument de la spiritualité chrétienne qu’est la Règle bénédictine. Un trésor de sagesse pour la vie quotidienne de tous les chrétiens, aussi bien dans leur vie de prière que leur vie familiale ou professionnelle.

Les dix conseils de saint Benoit pour une vie sereine : 1) Être à l’écoute :

« Écoutes mon fils ». C’est le premier mot de la règle. Il faut d’abord faire silence. Du temps de saint Benoit, parler pour ne rien dire était même puni ! Le silence permet de se recentrer sur soi, il nous rend également plus attentif aux autres. Il aide à gagner en sérénité. Et avant tout, il nous met en présence de Dieu. Se détacher de soi pour être à l’écoute de Dieu – et donc de l’autre – c’est pour saint Benoit le moyen le plus simple de se laisser transformer et de s’engager sur le chemin de l’Evangile. En ayant toujours la même attitude devant Dieu et devant les hommes. C’est c e que le moine appelle aussi l’humilité.

À quoi ressemblait le carême dans l’Église primitive ?

 Il a fallu plusieurs siècles avant que le carême que nous connaissons ne devienne ce qu’il est aujourd’hui. 

Le carême a-t-il toujours duré quarante jours ? Les apôtres sont-ils à l’origine de cette tradition ? Sinon, qui donc ? À l’aube de l’Église des premiers siècles, les chrétiens étaient souvent persécutés. Il était difficile pour les évêques de créer un calendrier liturgique. De manière générale, c’était à eux de guider les chrétiens de leur église dans leurs dévotions. Chaque église avait sa manière propre à elle de vivre le carême.

À la fin du IIe siècle, saint Irénée, deuxième évêque de Lyon, écrit au pape pour lui parler des différents jeûnes pratiqués avant Pâques. « Il n’est pas seulement question du choix du jour de Pâques, écrit-il, mais aussi de la pratique même du jeûne. Certains pensent qu’ils doivent jeûner un seul jour, d’autres deux, et d’autres plus encore. Certains, en outre, comptent jusqu’à quarante heures dans leurs jours de jeûne ». Il refuse de voir dans cette variété de pratiques une dilution de celles des tout premiers chrétiens.

« Il est probable que ceux-ci n’aient pas suivi ces pratiques au pied de la lettre, avance-t-il, et ils ont donc développé leurs propres coutumes pour leur postérité selon leur mode de vie ». Avant de conclure : « Nous vivons aussi en paix les uns avec les autres. Notre désaccord concernant le jeûne confirme que nous sommes unis dans la foi ». Autrement dit, les premiers chrétiens s’accordaient pour dire qu’un jeûne devait précéder Pâques, mais la durée de quarante jours n’était pas encore définie.


L’origine des quarante jours de Carême

Les spécialistes ont découvert que certains chrétiens dans le désert égyptien organisaient un jeûne post-Théophanie de quarante jours. La fête de la Théophanie honorait le baptême de Jésus et était traditionnellement célébrée le 6 janvier. Ces chrétiens entamaient donc leur jeûne après la Théophanie pour imiter le Christ qui s’est rendu dans le désert pendant quarante jours après son baptême. Ce jeûne ne prenait pas fin à Pâques mais se concluait avec une cérémonie baptismale pour les nouveaux convertis à la foi.

Certains spécialistes pensent que la tradition du jeûne post-Théophanie s’est ensuite mêlée à d’autres traditions pour devenir le carême que nous connaissons aujourd’hui. Ce n’est qu’au concile de Nicée en l’an 325 que le carême a été établi comme jeûne de quarante jours. L’édit de tolérance de Milan par lequel l’empereur Constantin légalise le christianisme (313) permettait depuis quelque temps les célébrations publiques et les évêques ont enfin pu unifier les chrétiens sous l’évêché de Rome. Si le carême a évolué depuis l’aube de l’Église, son instauration trouve ses racines dans les plus anciennes traditions de la chrétienté.