L’enseignement de Jésus sur le Royaume de Dieu se poursuit aujourd’hui, et devient plus difficile. Nous devons aimer nos ennemis – plus que cela, nous devons être parfaits, comme notre Père céleste. Ce passage de l’Évangile nous dit quelque chose de très important sur Dieu. Dieu traite tout le monde de la même manière, qu’ils soient amis ou ennemis. Dieu les aime tous. Dieu n’exerce pas de représailles et ne punit pas. Réfléchissons à ce que cela veut dire. Est-ce que cette image de Dieu me surprend? Mon image de Dieu a-t-elle été celle d’un Dieu qui punit? Je demande à Jésus d’ouvrir mon esprit pour connaitre en vérité mon Père céleste, afin que je puisse lui ressembler.
D’après les enseignements de Jésus, l’amour est libérateur : nous pouvons parfois avoir du mal à pardonner, mais le début du pardon commence lorsque nous prions pour ceux qui nous ont fait du mal. Naturellement, nous aimons les personnes qui nous rendent notre amour, mais la racine du véritable amour est de ne rien attendre en retour. Prions le Seigneur de nous apprendre à aimer comme « le soleil qui se lève et brille également sur les méchants et sur les bons ».
Jésus n’est pas venu pour redire, répéter, rabâcher, comme ON. Car nous le savons bien, ON parle toujours au nom de tous et ON ne s’engage jamais. ON sait tout ce qu’il faut faire pour être en règle, ON sait la loi et la vérité, surtout pour l’imposer aux autres. Mais Jésus n’est pas comme ON : il dit JE et il prend le risque de vivre ce qu’il dit, de le vivre jusqu’au bout ! Il est lui-même la vérité et la vie. ON nous a appris et répété la loi du talion, régulation sociale minimale de la violence, minimum vital pour le maintien de l’espèce humaine. Comme toujours, Jésus dépasse la loi et la justice humaines, son Évangile n’est pas un livre de morale ! Tendre l’autre joue, cela pourrait sembler arrogant, violent, voire immoral … Pourtant, n’est-ce pas ce que fait Jésus à la passion lorsqu’il dit au garde qui le frappe : « si j’ai mal parlé, témoigne de ce qui est mal ; mais si j’ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu » (Jn 18, 23) ?
La gifle reçue me détourne du regard de l’autre et lui tendre l’autre joue me ramène dans un face à face où je peux lui parler. Tendre l’autre joue serait alors réintégrer dans mon regard et dans la parole, l’autre qui me fait violence. Ce serait le ramener à son humanité. Pas évident… mais la force de l’Esprit est là pour nous encourager dans la démarche.
Mais Jésus va plus loin encore : par d’autres exemples il nous appelle à l’escalade du bien face à celle du mal et de la violence. Un jeu que l’on pourrait appeler « qui perd gagne[ii] », où celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais celui qui perd sa vie à cause de Jésus la trouvera (Mt 16, 25). Voulons-nous jouer avec lui ?…
Dans la page de l’Evangile du jour (cf. Mc 4, 26-34), Jésus parle aux foules du Royaume de Dieu et des dynamismes de sa croissance, et il le fait en racontant deux brèves paraboles.
Dans la première parabole (cf. vv. 26-29), le Royaume de Dieu est comparé à la croissance mystérieuse de la graine, qui est jetée en terre et qui ensuite germe, grandit et produit un épi, indépendamment des soins de l’agriculteur, qui au terme de la maturation s’occupe de la récolte. Le message que nous remet cette parabole est celui-ci: à travers la prédication et l’action de Jésus, le Royaume de Dieu est annoncé, il a fait irruption dans le champ du monde et, comme une graine, il grandit et se développe par lui-même, par sa propre force et selon des critères humainement non déchiffrables. En grandissant et en germant dans l’histoire, celui-ci ne dépend pas tellement de l’œuvre de l’homme, mais il est surtout l’expression de la puissance et de la bonté de Dieu, de la force de l’Esprit Saint, qui fait avancer la vie chrétienne au sein du Peuple de Dieu.
Parfois l’histoire, avec ses événements et ses protagonistes, semble aller dans le sens contraire du dessein du Père céleste, qui veut pour tous ses enfants la justice, la fraternité, la paix. Mais nous sommes appelés à vivre ces périodes comme des saisons d’épreuve, d’espérance et d’attente vigilante de la récolte. En effet, hier comme aujourd’hui, le Royaume de Dieu grandit dans le monde de façon mystérieuse, de manière surprenante, en dévoilant la puissance cachée de la petite graine, sa vitalité victorieuse. Dans les replis des événements personnels et sociaux qui semblent parfois marquer le naufrage de l’espérance, il faut rester confiants dans l’action imperceptible mais puissante de Dieu. C’est pourquoi, dans les moments d’obscurité et de difficultés, nous ne devons pas nous laisser abattre, mais rester ancrés à la fidélité de Dieu, à sa présence qui sauve toujours. Souvenez-vous de cela: Dieu sauve toujours. Il est sauveur.
Dans la deuxième parabole (cf. vv. 30-32), Jésus compare le Royaume de Dieu à une petite graine de sénevé. C’est une toute petite graine, mais elle se développe tellement qu’elle devient la plus grande de toutes les plantes du jardin: une croissance imprévisible, surprenante. Il n’est pas facile pour nous d’entrer dans cette logique du caractère imprévisible de Dieu et de l’accepter dans notre vie. Mais aujourd’hui le Seigneur nous exhorte à une attitude de foi qui dépasse nos projets, nos calculs, nos prévisions. Dieu est toujours le Dieu des surprises. Le Seigneur nous surprend toujours. C’est une invitation à nous ouvrir avec plus de générosité aux desseins de Dieu, aussi bien sur le plan personnel que sur le plan communautaire. Dans nos communautés, il faut faire attention aux petites et grandes occasions de bien que nous offre le Seigneur, en nous laissant interpeller par ses dynamiques d’amour, d’accueil et de miséricorde envers tous.
L’authenticité de la mission de l’Église n’est pas donnée par le succès et par la gratification des résultats, mais par le fait d’avancer avec le courage de la confiance et l’humilité de l’abandon en Dieu. Aller de l’avant en confessant Jésus et avec la force de l’Esprit Saint. C’est la conscience d’être des instruments petits et faibles qui, entre les mains de Dieu et par sa grâce, peuvent accomplir de grandes œuvres, en faisant progresser son Royaume qui est « justice, paix et joie dans l’Esprit Saint » (Rm 14, 17). Que la Vierge Marie nous aide à être simples, à être attentifs, pour collaborer par notre foi et par notre travail au développement du Royaume de Dieu dans les cœurs et dans l’histoire.
ADORATION ET CONFESSION – Samedi matin : exposition du saint Sacrement de 10h à 12h en l’église sainte Madeleine avec possibilité de faire une démarche du sacrement de la réconciliation.
CHAPELET : chaque mardi à 15h30 église de Pontcharra
Le groupe de prière AGAPE a repris ses réunions. Vous êtes invités à nous rejoindre pour prier ensemble notre Seigneur, à le louer pour ses merveilles, à prier les uns pour les autres. Nous nous réunissons chaque lundi, à la salle St Joseph, à Pontcharra, de 17h30 à 19h, masqués bien sûr. Par beau temps, nous prierons dehors, près de la Madone. Sinon nous serons dans la salle. La salle n’étant pas immense, et étant donné les mesures sanitaires à respecte (4m2 chacun), veuillez prévenir Gérard, au plus tard lundi 11h pour dire que vous avez prévu de venir :
Mercredi 16 juin 20h : réunion aide et fraternité salle st Joseph
Jeudi 17 juin 14h : rencontre avec le chef d’établissement de l’école Notre Dame des Roches
Jeudi 17 juin 16h : Conseil Des Affaires Économiques salle St Joseph
Vendredi 18 juin 20h : présentation du nouveau centre pastoral suivie de la visite vers 21h église Ste Madeleine
Samedi 19 juin 10h : rencontre préparation baptême 8-10 ans salle St Joseph
Messes de semaine du 15 au 18 juin
Du 15 au 18 juin
Mardi 15 9h Pontcharra
Mercredi 16 18h Joux
Jeudi 17 9h Ste Madeleine
Vendredi 18 17h Les Tilleuls 18h Chapelle de Clévy
messe résidence Les Tilleuls est réservée aux résidents. Aucun autre membre de la communauté paroissiale ne peut participer (excepté l’équipe de la pastorale de la santé)
Messes dominicales des 19 et 20 juin
Samedi 19 juin
Dimanche 20 juin
18h ND de la Roche 18h30 Pontcharra
9h Affoux
10h St André
11h Les Olmes
LE COIN DES FAMILLES
PARABOLE DE LA SEMENCE
COMPRENDRE LA PARABOLE DE LA GRAINE DE MOUTARDE
Situation initiale : le Royaume de Dieu est comparable à une graine de moutarde, la plus petite des graines.
Situation finale : Mais quand elle a poussé, elle est la plus grande des plantes du jardin.
Message de la parabole : une toute petite graine donne une très grande plante. Autrement dit, le Royaume connait un début très humble et peut devenir immense. Il y a quelque chose qui nous échappe (on ne maitrise pas la poussée de la plante) : la plante pousse toute seule mais il faut tout de même l’entretenir (l’arroser, lui mettre du terreau, désherber…) sinon elle serait étouffée dans la mauvaise herbe. La vie au départ nous est donnée mais il y a aussi le travail de l’homme pour faire grandir la plante. Comme la plante peut être étouffée, le Royaume aussi peut être étouffé si on ne l’aide pas à grandir. Et en même temps on ne le maitrise pas, il nous dépasse. Il est plus grand que nous.
Caractéristiques du Royaume dans cette parabole :
Le Royaume nous est donné (comme la vie nous est donnée)
Il est toujours en mouvement (il ne cesse de grandir), il est à venir, à construire
Il est pour tous les hommes, il est appelant (tous les oiseaux du ciel y fassent leur nid).
Dans la foi nous croyons que la Vierge Marie porte chacune de nos vies, comme le fait son Fils. Leurs deux cœurs ont été dénudés, au cours de leurs existences, pour qu’ils puissent entourer, envelopper les nôtres et leur permettre d’avancer sur le chemin de la vraie vie, en nous donnant de leur consistance propre. C’est bien ainsi que nous pouvons comprendre le début de la prière d’ouverture de la fête du Cœur de Marie : « Dieu qui as préparé dansle cœur de la Vierge Marieune demeure digne de l’Esprit Saint ; accorde-nous, par son intercession, de devenir le temple de ta gloire ». La demeure, préparée dans le cœur de Marie, l’a été à travers ce qu’elle a vécu, ce qui lui a été donné de vivre, de traverser, notamment depuis l’apparition de l’Ange jusqu’à la fin de sa vie au milieu des Apôtres de son Fils…
« Ne le trouvant pas » Ces dénuements successifs ont produit en elle, de manière toujours plus approfondie, une acceptation du réel et une confiance en Dieu, ce Dieu qui pourvoie, qui donne, puis qui semble retirer, pour donner encore plus après. Par là, le Seigneur donne aussi de comprendre notre chemin, d’en avoir l’intelligence et de vouloir se donner à Lui « Je suis la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta Parole ». Une des constances dans l’attitude de Marie est bien qu’« elle gardait tous ces événements dans son cœur » pour les méditer, pour y lire la signification profonde de ce qu’elle vivait, de ce que ces événements pouvaient signifier. Après coup, et après coup seulement, surgit le sens. Dès lors, nous découvrons que nous sommes appelés à avancer, à avoir foi, à avoir toujours plus de foi… C’est bien le chemin que Marie nous invite à prendre. Elle nous porte sur le chemin. Mais nous ne pouvons comprendre qu’après avoir cheminé. L’attitude de vie nous demande de faire confiance, de mettre en œuvre tout ce que nous pouvons et, ensuite, dans le même mouvement, nous abandonner à l’action du Seigneur, à nous laisser façonner. Un mélange d’activité et de passivité…
« Assis au milieu des docteurs de la Loi » Dans l’Evangile de ce jour, il y a une étape de marquer, le passage à l’âge adulte par Jésus. Adulte, il peut, dès lors, avancer par lui-même, se déterminer. C’est pour cela qu’il s’autorisera à rester à Jérusalem, dans la maison de Dieu son Père. Un temps doit s’écouler, se clore en chacune de nos vies, pour que le sens en apparaisse, pour qu’une nouvelle manière puisse surgir, pour que ce qui est en préparation puisse se manifester. Ce changement opère immanquablement une coupure, un changement et, dès lors, une souffrance, une souffrance qui peut être lourde. Vous allez quitter Rodez, un passage pour vous, un passage aussi pour cette ville, pour cette Eglise. Une souffrance pour vous, une souffrance pour le peuple chrétien de Rodez. Le sens ne pourra en apparaître qu’après. Ce qui sera signifiée dans cette histoire, c’est la Seigneurie de Dieu. C’est ainsi que nous « devenons le temple de sa gloire », le lieu rendu humble où il se manifeste aux hommes. Tenez-vous, tenons-nous droits. Redressons-nous. Le Règne vient !
« C’est chez mon Père que je dois être » L’orient de la vie de Jésus, est aussi l’orient de chacun. Aller vers le Père, celui qui nous a créés, nous crée et attend notre retour à Lui. La liberté paternelle agit par sa patience exclusivement. Nous avons à nous établir en Lui, à chaque instant de notre vie, à travers les aléas, nous nous inscrivons dans cette attente patiente. Que le Seigneur bénisse votre nouvelle existence sous d’autres cieux, que le Seigneur bénisse la nouvelle existence de cette ville sans Carmel. Que la gloire de Dieu se manifeste à chacun, aussi bien par le signe de la parole et du chant, que par le signe du silence et de l’abandon. Que la Mère Vierge vous porte, nous porte. Amen, Alléluia !
Prière d’ouverture : Dieu qui as préparé dans le cœur de la Vierge Marie une demeure digne de l’Esprit Saint ; accorde-nous, par son intercession, de devenir le temple de ta gloire.
Sainte Marie, Mère de Dieu, tu as donné au monde la vraie lumière, Jésus, ton fils – Fils de Dieu.
Tu t’es abandonnée complètement à l’appel de Dieu et tu es devenue ainsi la source de la bonté qui jaillit de Lui.
Montre-nous Jésus. Guide-nous vers Lui. Enseigne-nous à Le connaître et à L’aimer, afin que nous puissions, nous aussi, devenir capables d’un amour vrai et être sources d’eau vive au milieu d’un monde assoiffé.
Le chapelet mode d’emploi : Quelles prières réciter, quel mystère méditer et quel fruit demander en égrainant son chapelet ? Mode d’emploi.