Lien hebdomadaire paroissial

Dimanche 15 novembre

PAROLE DE DIEU

Textes de la liturgie du dimanche :       

  • Livre des Proverbes 31,10-13.19-20.
  • Psaume127,1-5                                                                                                   
  • Première lettre de Paul aux Thessaloniciens :5,1-6                        
  • Évangile de Matthieu 25,14-30

HOMÉLIE DU JOUR

L’Évangile de ce dimanche est la parabole des talents, tirée de saint Matthieu (25, 14-30). Elle raconte l’histoire d’un homme qui, avant de partir en voyage, convoque ses serviteurs et leur confie son patrimoine en talents, des pièces de monnaie anciennes de grande valeur. Ce maître confie cinq talents au premier serviteur, deux au second, un au troisième. Pendant l’absence de leur maître, les trois serviteurs doivent faire fructifier ce patrimoine. Le premier et le second serviteur doublent chacun le capital de départ ; le troisième, au contraire, par peur de tout perdre, enterre le talent reçu dans un trou. Au retour de leur maître, les deux premiers reçoivent louange et récompense, quant au troisième, qui ne restitue que l’argent reçu, il est réprimandé et puni.

La signification de cela est claire. L’homme de la parabole représente Jésus, les serviteurs, c’est nous, et les talents, c’est « le patrimoine d’amour » que le Seigneur nous confie. Quel est ce patrimoine ? Sa Parole, l’Eucharistie et les sacrements (même si nous en sommes momentanément privés), la foi en notre Père céleste, son pardon… en somme, beaucoup de choses, ses biens les plus précieux dont il nous fait le don. Voilà le patrimoine qu’il nous confie. Non seulement à conserver, mais à faire fructifier ! Alors que dans l’usage courant, le terme « talent » indique une qualité individuelle notable — par exemple un talent pour la musique, le sport, etc —, dans la parabole, les talents représentent les biens que le Seigneur nous confie afin que nous les fassions fructifier. Le trou creusé dans le sol par le « serviteur mauvais et paresseux » (v. 26) indique la peur du risque qui bloque la créativité et la fécondité de l’amour, mais avant tout la peur de confier sa vie à l’auteur même de l’amour : Dieu lui-même. Jésus ne nous demande pas de conserver sa grâce dans un coffre-fort, mais il veut que nous l’utilisions pour le bien des autres. Tous les biens que nous avons reçus, toutes les grâces que Dieu nous donne, c’est pour les donner aux autres, et ainsi qu’ils fructifient. C’est comme s’il nous disait : « Voici ma miséricorde, ma tendresse, mon pardon: prends-les, et fais-en un large usage dans ta vie ». Et nous, qu’avons-nous fait ? Qui avons-nous « contaminé » par notre foi ? Combien de personnes avons-nous encouragées par notre espérance ? Combien d’amour avons-nous partagé avec notre prochain ? Ce sont des questions qu’il serait bon de nous poser. N’importe quel milieu, même le plus éloigné et inaccessible, peut devenir le lieu où faire fructifier les talents. Il n’y a pas de situations ou de lieux fermés à la présence et au témoignage chrétien. Le témoignage que Jésus nous demande n’est pas fermé, il est ouvert, il dépend de nous.

Cette parabole nous pousse à ne pas cacher notre foi et notre appartenance au Christ, à ne pas enterrer la parole de l’Évangile, mais à la faire circuler dans notre vie, dans les relations, dans les situations concrètes, comme une force qui interpelle, qui purifie, qui renouvelle. De même que le pardon que le Seigneur nous donne spécialement dans le sacrement de la réconciliation: ne le gardons pas enfermé en nous-mêmes, mais laissons-le déployer sa force, qu’il fasse tomber les murs de désaccord, qu’il nous fasse faire le premier pas dans les relations bloquées, reprendre le dialogue là où il n’y a plus de communication… Et ainsi de suite. Faire en sorte que ces talents, ces cadeaux, ces dons que le Seigneur nous a donnés, soient pour les autres, croissent, portent du fruit, par notre témoignage.

Puis-je vous proposer maintenant une belle démarche : que chacune et chacun de vous relise l’Évangile, à la maison, l’évangile de saint Matthieu, chapitre 25, versets 14 à 30. Et si vous le lisiez…  Et si vous le méditiez un peu : « Les talents, les richesses, tout ce que Dieu m’a donné de spirituel, de bonté, la Parole de Dieu, que fais-je pour qu’ils grandissent chez les autres ? Ou est-ce que je me contente de les garder dans un coffre-fort ? ».

Enfin, le Seigneur ne donne pas à tous les mêmes choses ni de la même manière : il nous connaît personnellement et il nous confie ce qui est juste pour nous; mais en tous, en tous, il y a quelque chose d’égal : la même et immense confiance que Dieu nous fait. Dieu croit en nous ! Et il est le même pour tous. Ne le décevons pas ! Ne nous laissons pas tromper par la peur, mais rendons confiance pour confiance ! La Vierge Marie incarne cette attitude de la façon la plus belle et la plus complète. Elle a reçu et accueilli le don le plus sublime, Jésus en personne, et à son tour, elle l’a offert à l’humanité avec un cœur généreux. Demandons-lui de nous aider à être « des serviteurs bons et fidèles » pour participer à « la joie de Notre Seigneur ».         

                                                                                                                            Père Frédéric Benoist


Instituée par le pape François et fixée au 33e dimanche du temps ordinaire,

 la quatrième édition de la Journée mondiale des pauvres aura lieu le 15 novembre 2020.


À la lumière du « Jubilé des personnes socialement exclues », alors que dans toutes les cathédrales et dans les sanctuaires du monde les Portes de la Miséricorde se fermaient, j’ai eu l’intuition que, comme dernier signe concret de cette Année Sainte extraordinaire, on devait célébrer dans toute l’Église, le XXXIIIème Dimanche du Temps ordinaire, la Journée mondiale des pauvres. Ce sera la meilleure préparation pour vivre la solennité de Notre Seigneur Jésus Christ, Roi de l’Univers, qui s’est identifié aux petits et aux pauvres et qui nous jugera sur les œuvres de miséricorde (cf. Mt 25,31-46). Ce sera une journée qui aidera les communautés et chaque baptisé à réfléchir sur la manière dont la pauvreté est au cœur de l’Évangile et sur le fait que, tant que Lazare git à la porte de notre maison (cf. Lc 16,19-21), il ne pourra y avoir de justice ni de paix sociale. »

En cette période de crise sanitaire et sociale le Secours Catholique poursuit son action pour les plus démunis.

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C’est aussi pour le Secours catholique l’occasion de parler des actions que nous menons grâce et principalement au soutien des donateurs et l’engagement de nos 67 500 bénévoles.

Cette grande campagne nationale débute avec la parution du rapport statistique qui présente une photographie des situations de pauvreté que nous rencontrons dans les accueils. Cette année, la parution de ce rapport, à l’occasion des 70 ans d’existence, a pris une forme particulière avec le forum « les voix de la pauvreté »