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25 avril : 4ème dimanche de Pâques

Parole de Dieu : Évangile selon St Jean 10, 11-18

Commentaire

Jésus évoque tout un monde autour des brebis et du risque représenté par le loup. Il y a le bon et vrai pasteur. Il y a aussi le berger mercenaire, les bergeries qui ne sont que de pâles palliatifs par rapport à lui et à sa manière d’être. Une économie ovine parallèle et dégradée se constitue alors autour de la nécessité pour les brebis d’être conduites et d’être protégées pour être rassemblées. Ce qui est en jeu dans cette parabole, c’est une qualité d’être, une qualité de relation.


Chacun de ces deux moyens de rassemblement [berger mercenaire, bergerie] développe un aspect limité envers chacune des brebis à la différence du bon pasteur. Ainsi, la protection est limitée de la part du berger mercenaire à cause de son niveau d’implication limitée, ce qui n’est pas le cas du bon pasteur qui donne sa vie pour ses brebis car un lien unique le relie à elles, le rassemblement est limité de la part de la bergerie pour des raisons d’espace structurellement réduit et limité, ce qui n’est pas le cas du bon pasteur qui les rassemble au-delà de la matérialité physique, sur ce qui les met en mouvement chacune, l’écoute de sa voix…


Un acte total requiert plus que le respect impersonnel de la seule fonction logique et rationnelle comme pour le berger mercenaire, plus que la mise ensemble sur de simples critères de particularités. Le rassemblement concerne une autre partie de l’être, au-delà de la particularité de chacune des brebis, de l’universalité de fonction, elle repose sur la capacité singulière et propre à chacune d’écouter et de recevoir une voix…


Ainsi, dans cette parabole, Jésus nous apprend surtout la qualité du lien qui l’unit à chacun de nous. Nous sommes à lui, d’un lien spécial, singulier où et lui et nous sommes impliqués. Là chacun y est avec sa présence propre et unique… C’est cela la bonne nouvelle. Que chacun puisse être impliqué à ce niveau unique et singulier de son être dans la relation avec le Seigneur.


Marcher dans la foi, c’est tenter de vivre à ce niveau d’unicité. Notre identité ne se réduit pas à être le support de fonctions universelles, ne se réduit pas à être marqués par certaines particularités, par rapport à d’autres marqués par d’autres particularité, notre identité est autre, elle est dans cette capacité unique à répondre à Celui qui touche notre cœur. Sachons la respecter en nous, en l’autre… Réalisons que ce lien unique s’établit par le don de lui-même que réalise le Seigneur, la transformation qu’il vit sur la Parole de son Père lui donne accès à notre cœur… Cela est unique.
C’est dans cette perspective que s’établit la relation entre chacun de nous et ceux qui deviennent prêtres du Seigneur. Ils signifient cette présence unique, ils ne peuvent s’y substituer. Comme tous les autres chrétiens, ils vivent de cette relation unique. Comme le disait Saint Augustin :

 « Pour vous je suis prêtre, avec vous je suis chrétien » … Sachons pleinement et justement les respecter.

Père Jean-Luc Fabre,

INFORMATIONS PAROISSIALES

Messes : cf onglets messes en semaine et messes dominicales

MESSE DE CONFIRMATION : SAMEDI 1er MAI

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3ème dimanche de Pâques : 18 avril

Parole de Dieu Évangile selon St Luc 24,35-48

Commentaire

« Il est vivant » (Lc 24, 23). Nous avons là la perle précieuse de notre foi. Tout ce récit des pèlerins d’Emmaüs ne vise qu’à proclamer cette Bonne Nouvelle : « Il est vivant ». Cette annonce que nous avons fait retentir lors de la Vigile Pascale : « Christ est Ressuscité ! Alléluia ! Alléluia ! » Et nous répondions : « Il est vraiment Ressuscité ! Alléluia ! Alléluia ! ». Oui, le Christ Jésus est Vivant ! Et parce qu’il est Vivant, il fait de nous des vivants. Et cette Bonne Nouvelle, que les femmes ont reçue des anges, qu’elles ont transmise aux apôtres, que les apôtres nous ont transmise et que nous transmettons à notre tour à ceux qui nous suivent, continuera d’éclairer la vie des hommes et des femmes de ce temps : « Il est vivant, et parce qu’Il est vivant, Il peut faire de nous des vivants. » Qu’y a-t-il de plus à dire ?

Nous n’avons qu’à laisser cette Bonne Nouvelle imprégnée toutes les fibres de notre être, dans toutes les dimensions physique, psychologique et spirituelle, pour que nous recevions véritablement cette vie nouvelle offerte en Jésus-Christ.

Mais ce récit d’Emmaüs nous montre aussi deux initiatives de Jésus et, au centre de ces deux initiatives, celle des disciples suscitée, sollicitée par Jésus. Tout d’abord, c’est Jésus qui prend l’initiative : « Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux » (Lc 24, 15). Vous avez, bien sûr, remarqué que ce n’est qu’à posteriori qu’ils découvrent que Jésus cheminait avec eux. Il en est bien souvent ainsi dans nos propres vies. D’une manière mystérieuse, Jésus prend l’initiative et vient nous rejoindre sur nos chemins. Mais ce n’est qu’après, dans un second temps, que nous nous exclamons : « Tu étais là et je ne le savais pas ». Il nous faut essayer de discerner cette venue surprenante et inattendue de Jésus dans nos vies.

Le texte se poursuit : « Jésus fit semblant d’aller plus loin.. » (Lc 24, 28). Jésus quand il vient sur nos chemins ne veut pas s’imposer à nous ; il se propose simplement et il suscite notre liberté, notre réponse personnelle.

Les disciples prennent alors l’initiative de le retenir : « Reste avec nous » (Lc 24, 29). Est-ce que nous invitons Jésus à rester avec nous ? Est-ce que nous lui demandons de rendre nos cœurs brûlant d’amour, par le contact avec les Écritures, par le contact avec Lui, qui est le Vivant par excellence ?

Inviter par les disciples, Jésus reprend l’initiative : « Quand il fut à table avec eux, il prit le pain, dit la bénédiction, le rompit et le leur donna » (Lc 24, 30). Il fait eucharistie, « alors leurs yeux s’ouvrirent et ils le reconnurent » (Lc 24, 31). C’est lorsque nous nous rassemblons pour faire « eucharistie » que nos yeux s’ouvrent pour découvrir la présence de Jésus dans nos vies. C’est pourquoi l’Eucharistie ne saurait être une obligation pour le chrétien, c’est une nécessité. Sans l’Eucharistie, nos yeux ne s’ouvriront pas et nous ne découvrirons pas la présence du Christ Jésus vivant dans nos existences, lui qui se fait notre compagnon de route.

Ce récit d’Emmaüs est extraordinaire : Jésus fait « communier » les disciples à la table des Écritures (Moïse et les Prophètes) et à la table du pain partagé. Nous pouvons peut-être nous interroger sur notre rapport aux deux tables : celle des Écritures et celle de l’Eucharistie.

Pour nous aider dans notre réflexion, je voudrais citer ici un très beau texte d’Édith Stein , sainte Thérèse Bénédicte de la Croix. Elle commence par une très belle définition de la lectio divina : « Chaque mystère de cette vie, que nous cherchons à pénétrer dans une méditation aimante, est pour nous une source de vie éternelle. » Elle poursuit : « Et le même Sauveur que la Parole de l’Écriture nous met sous les yeux dans son humanité en nous le montrant sur tous les chemins qu’il a parcourus sur la terre habite parmi nous caché sous l’apparence du Pain eucharistique, il vient à nous tous les jours comme Pain de Vie. Dans ces deux aspects [Parole de l’Écriture et Pain Eucharistique], il se fait proche de nous et sous ces deux aspects il désire que nous le cherchions et que nous le trouvions. L’un appelle l’autre. »

Est-ce que dans le concret de nos vies, frères et sœurs, « l’un appelle l’autre » ? Est-ce que la communion au Christ eucharistique nous donne envie de le fréquenter dans le livre des Écritures ? Est-ce que la lecture des Écritures fait naître en nous le désir de recevoir le Christ dans l’Eucharistie ?

Sœur Thérèse Bénédicte poursuit : « Lorsque nous voyons avec les yeux de la foi le Sauveur devant nous, comme l’Écriture nous le met sous les yeux, alors grandit en nous le désir de l’accueillir en nous dans le Pain de Vie. Le Pain eucharistique à son tour avive notre désir de faire toujours plus profondément connaissance avec le Seigneur à partir de la Parole de l’Écriture, et donne des forces à notre esprit pour une meilleure compréhension. »

Recevoir l’Eucharistie pour acquérir une intelligence surnaturelle qui nous permettra d’entrer dans une nouvelle compréhension plus profonde des Écritures ; nouer ainsi plus fortement et plus durablement l’Alliance que Dieu veut accomplir en son Fils Jésus avec chacun et chacune d’entre nous.

Oui, frères et sœurs, ce récit d’Emmaüs nous rejoint sur nos routes de pèlerins humbles et ordinaires dans le quotidien de nos existences. Nous savons dans la foi, que le Christ est présent à nos côtés, qu’il est le vivant qui fait de nous des vivants.

Puissions-nous témoigner, par son nom dans nos regards, de cette Bonne Nouvelle à tous nos frères en humanité.                                                       

Frère Didier Marie Golay, Carme d’Avon

Informations paroissiales :

Messes en semaine : pas de messe mardi matin à Pontcharra

INTENTIONS de messe pour les défunts mercredi 21, jeudi 22 et vendredi 23 avril 21

Noël PERROT et Henriette POUGET

  • Mercredi 21 messe à 18h à Joux 
  • Jeudi 22 messe à 9h à sainte Madeleine ;
  • Vendredi 23 Messe à 18h chapelle de Clévy (nombre de places restreintes)

Messes du week-end :

  • Samedi 24 Avril 17h Notre Dame de La Roche ; 17h30 à Pontcharra 
  • Dimanche 25 Avril : 9h aux Olmes ; 11H à saint André ; 11h à Affoux

Adoration et confession – Samedi matin : exposition du saint Sacrement de 10h à 12h en l’église sainte Madeleine avec possibilité de faire une démarche du sacrement de la réconciliation.

Chapelet : chaque mardi à 15h église de Pontcharra

Panier du frère : vos dons peuvent être déposé lors de chaque messe paroissiale. (Denrées non périssables et produits « faits maison » à exclure). Merci de porter le souci des plus fragiles.

Samedi 1er Mai : notre archevêque, monseigneur Olivier de Germay vient célébrer le sacrement de la confirmation pour nos lycéens et jeunes professionnels (confirmation reportée déjà deux fois !)

La célébration aura lieu à 10h30 en l’église saint André

Nous sommes tous invités à venir saluer pour la première fois à Tarare notre nouvel archevêque et soutenir de nos prières les jeunes qui s’engagent dans la foi.

Attention : il n’y aura pas de messe le samedi soir à 17h30 à Pontcharra

LE COIN DES FAMILLES

  • Vidéo Reconnu à la fraction du pain – Lc 24, 28-35

https://www.theobule.org/video/reconnu-a-la-fraction-du-pain/111

  • Parole d’enfant :  Baptiste et les gestes de Jésus

https://www.theobule.org/video/baptiste-et-les-gestes-de-jesus/113

  • La question de Théobule / Pourquoi Jésus disparaît alors que ses disciples viennent de le reconnaître ?

https://www.theobule.org/video/pourquoi-jesus-disparait-alors-que-ses-disciples-viennent-de-le-reconnaitre/112

  • Jeux à imprimer

 1/ pour les plus jeunes : Évangile en image remettre dans l’ordre

 2/ Pour trouver sur quel chemin nous allons marcher, complète les mots manquants

 3/ Quiz Emmaüs

  • Coloriage les disciples d’Emmaüs
  • POUR ALLER PLUS LOIN :

– avec idées caté : http://www.idees-cate.com/le_cate/emmaus.html

https://www.kt42.fr/2017/11/jeux-et-activites-cate-les-disciples.html

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Dimanche 11 avril

Deuxième dimanche de Pâques – Dimanche de la divine miséricorde

PAROLE DE DIEU : Évangile selon saint Jean 20, 19-31

Dans l’Evangile de ce jour, le verbe voir revient plusieurs fois : « Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur » (Jn20, 20). Ils dirent ensuite à Thomas : « Nous avons vu le Seigneur » (v.25). Mais l’Evangile ne décrit pas comment ils l’ont vu, il ne décrit pas le Ressuscité, il met seulement en évidence un détail : « Il leur montra ses mains et son côté » (v. 20). L’Evangile semble vouloir nous dire que les disciples ont reconnu Jésus ainsi : par ses plaies. La même chose est arrivée à Thomas : lui aussi voulait voir « dans ses mains la marque des clous » (v. 25) et croire après avoir vu (v. 27).

Malgré son incrédulité, nous devons remercier Thomas car il ne s’est pas contenté d’entendre dire par les autres que Jésus était vivant, ni même de le voir en chair et en os ; mais il a voulu voir dedans, toucher de la main ses plaies, les signes de son amour. L’Evangile appelle Thomas « Didyme » (v. 24), ce qui veut dire jumeau, et, en cela, il est vraiment notre frère jumeau. Car il ne nous suffit pas non plus de savoir que Dieu existe : un Dieu ressuscité mais lointain ne remplit pas notre vie ; un Dieu distant ne nous attire pas, même s’il est juste et saint. Non, nous avons besoin, nous aussi, de “voir Dieu”, de toucher de la main qu’il est ressuscité, et ressuscité pour nous. 

Comment pouvons-nous le voir ? Comme les disciples : à travers ses plaies. En regardant ces plaies, ils ont compris qu’il ne les aimait pas pour plaisanter et qu’il les pardonnait même s’il y en avait un parmi eux qui l’avait renié et qui l’avait abandonné. Entrer dans ses plaies, c’est contempler l’amour démesuré qui déborde de son cœur. Voilà le chemin ! C’est comprendre que son cœur bat pour moi, pour toi, pour chacun de nous. Chers frères et sœurs, nous pouvons nous estimer et nous dire chrétiens, et parler de nombreuses belles valeurs de la foi, mais, comme les disciples, nous avons besoin de voir Jésus en touchant son amour. C’est seulement ainsi que nous allons au cœur de la foi et, comme les disciples, nous trouvons une paix et une joie (cf. vv. 19-20) plus fortes que tout doute.

Thomas s’est exclamé après avoir vu les plaies du Seigneur : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » (v. 28). Je voudrais attirer l’attention sur cet adjectif que Thomas répète : mon. C’est un adjectif possessif et, si nous y réfléchissons bien, il pourrait sembler déplacé de le référer à Dieu : Comment Dieu peut-il être à moi ? Comment puis-je faire mien le Tout Puissant ? En réalité, en disant mon nous ne profanons pas Dieu, mais nous honorons sa miséricorde, parce que c’est lui qui a voulu se “faire nôtre”. Et nous lui disons, comme dans une histoire d’amour : “Tu t’es fait homme pour moi, tu es mort et ressuscité pour moi, et donc tu n’es pas seulement Dieu, tu es mon Dieu, tu es ma vie. En toi j’ai trouvé l’amour que je cherchais, et beaucoup plus, comme jamais je ne l’aurais imaginé”. 

Dieu ne s’offense pas d’être “nôtre”, car l’amour demande de la familiarité, la miséricorde demande de la confiance. Déjà, au début des dix commandements, Dieu disait : « Je suis le Seigneur ton Dieu » (Ex 20, 2) et il confirmait : « Moi le Seigneur ton Dieu, je suis un Dieu jaloux » (v. 5). Voilà la proposition de Dieu, amoureux jaloux qui se présente comme ton Dieu. Et du cœur ému de Thomas jaillit la réponse : « Mon Seigneur et mon Dieu ! ». En entrant aujourd’hui, à travers les plaies, dans le mystère de Dieu, nous comprenons que la miséricorde n’est pas une de ses qualités parmi les autres, mais le battement de son cœur même. Et alors, comme Thomas, nous ne vivons plus comme des disciples hésitants, dévots mais titubants ; nous devenons, nous aussi, de vrais amoureux du Seigneur ! Nous ne devons pas avoir peur de ce mot : amoureux du Seigneur.

Comment savourer cet amour, comment toucher aujourd’hui de la main la miséricorde de Jésus ? C’est encore l’Evangile qui nous le suggère lorsqu’il souligne que, le soir même de Pâques (cf. v. 19), c’est-à-dire à peine ressuscité, Jésus, avant toute chose, donne l’Esprit pour pardonner les péchés. Pour faire l’expérience de l’amour, il faut passer par là : se laisser pardonner. Se laisser pardonner. Je me demande, ainsi qu’à chacun d’entre vous : est-ce que moi, je me laisse pardonner ? Pour faire l’expérience de cet amour, il faut passer par là. Est-ce que je me laisser pardonner, moi ? ‘‘Mais, mon Père, aller se confesser semble difficile…’’. Face à Dieu, nous sommes tentés de faire comme les disciples dans l’Evangile : nous barricader, les portes fermées. Ils le faisaient par crainte, et, nous aussi, nous avons peur, honte de nous ouvrir et de dire nos péchés. Que le Seigneur nous donne la grâce de comprendre la honte, de la voir non pas comme une porte fermée, mais comme le premier pas de la rencontre. Quand nous éprouvons de la honte, nous devons être reconnaissants : cela veut dire que nous n’acceptons pas le mal, et cela est bon. La honte est une invitation secrète de l’âme qui a besoin du Seigneur pour vaincre le mal. Le drame c’est quand on n’a plus honte de rien. N’ayons pas peur d’éprouver de la honte ! Et passons de la honte au pardon ! N’ayez pas peur d’éprouver de la honte ! N’ayez pas peur !

Il y a, en revanche, une porte fermée face au pardon du Seigneur, celle de la résignation. La résignation est toujours une porte fermée. Les disciples en ont fait l’expérience qui, à Pâques, constataient amèrement que tout était redevenu comme avant : ils étaient encore là, à Jérusalem, découragés ; le “chapitre Jésus” semblait clos, et après tant de temps passé avec lui, rien n’avait changé ; résignons-nous ! Nous aussi nous pouvons penser : “Je suis chrétien depuis si longtemps, et pourtant rien ne change en moi, je commets toujours les mêmes péchés”. Alors, découragés, nous renonçons à la miséricorde. Mais le Seigneur nous interpelle : “Ne crois-tu pas que ma miséricorde est plus grande que ta misère ? Tu récidives en péchant ? Récidive en demandant la miséricorde, et nous verrons qui l’emportera ! ” Et puis – celui qui connaît le Sacrement du pardon le sait – il n’est pas vrai que tout reste comme avant. A chaque pardon nous sommes ragaillardis, encouragés, car nous nous sentons à chaque fois plus aimés, davantage embrassés par le Père. Et quand, aimés, nous retombons, nous éprouvons davantage de souffrance qu’avant. C’est une souffrance bénéfique qui lentement nous éloigne du péché. Nous découvrons alors que la force de la vie, c’est de recevoir le pardon de Dieu et d’aller de l’avant, de pardon en pardon. Ainsi va la vie : de honte en honte, de pardon en pardon. C’est cela la vie chrétienne !

Après la honte et la résignation, il y a une autre porte fermée, blindée parfois : notre péché, le même péché. Quand je commets un gros péché, si moi, en toute honnêteté, je ne veux pas me pardonner, pourquoi Dieu devrait-il le faire ? Mais cette porte est verrouillée seulement d’un côté, le nôtre ; pour Dieu elle n’est jamais infranchissable. Comme nous l’apprend l’Evangile, il aime, justement, entrer “les portes étant fermées” – nous l’avons entendu –, quand tout passage semble barré. Là, Dieu fait des merveilles. Il ne décide jamais de se séparer de nous, c’est nous qui le laissons dehors. Mais quand nous nous confessons il se produit une chose inouïe : nous découvrons que précisément ce péché qui nous tenait à distance du Seigneur devient le lieu de la rencontre avec lui. Là, le Dieu blessé d’amour vient à la rencontre de nos blessures. Et il rend nos misérables plaies semblables à ses plaies glorieuses. Il y a une transformation : ma misérable plaie ressemble à ses plaies glorieuses. Car il est miséricorde et fait des merveilles dans nos misères. Comme Thomas, demandons aujourd’hui la grâce de reconnaître notre Dieu : de trouver dans son pardon notre joie, de trouver dans sa miséricorde notre espérance.                                                                                 

Pape François


https://www.donnons-lyon.catholique.fr/denier-de-leglise/je-donne-au-denier/
En sélectionnant la paroisse Saint Jean XXIII  ou à l’aide des enveloppes disponibles dans nos églises

LE COIN DES FAMILLES

Dimanche de la divine miséricorde

  • La foi de Thomas

https://www.theobule.org/video/la-foi-de-thomas-jn-20-19-29/767

  • A toi la parole / Zacharie et la foi de Thomas

https://www.theobule.org/video/zacharie-et-la-foi-de-thomas/770

  • La question de Théobule : comment Jésus est-il présent dans toutes les églises ?

https://www.theobule.org/video/comment-jesus-est-il-present-dans-toutes-les-eglises-en-meme-temps/771

  • Jeux et coloriage :  Fiches à imprimer

POUR ALLER PLUS LOIN :

 Voici quelques ressources en ligne sur la divine Miséricorde :

• vidéo « Sainte Faustine, secrétaire de la Miséricorde » :      https://www.youtube.com/watch?v=5ekJmFWE-7M

• bande-annonce du film Faustine, Apôtre de la Miséricorde : https://www.youtube.com/watch?v=O94LUfgnBM0

. chapelet de la Miséricorde divine : https://croire.la-croix.com/Definitions/Fetes-religieuses/La-divine-Misericorde/Dire-le-chapelet-de-la-Misericorde-Divine

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Dimanche de Pâques 4 avril

Saint Jour de Pâques

 Frères et sœurs, celui ou celle qui aime court. Il court sur les montagnes, il bondit sur les collines, comme le Bien-aimé du Cantique des Cantiques (2, 8). Ainsi court Marie Madeleine, qui « de grand matin, lorsque c’était encore les ténèbres », ne peut plus tenir à la maison, se lève et court au tombeau de Jésus. Elle cherche celui que son cœur aime, dit toujours le Cantique (3, 1). Mais une amère surprise l’attend : la pierre a été enlevée du tombeau. Aussitôt une peur, une angoisse étreignent son cœur. Mille questions, mille soupçons l’assaillent. Alors elle court de nouveau, chez les apôtres, avec cette nouvelle troublante : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé. »

 Du coup, la course devient contagieuse. Car elle met en branle même l’Église officielle. Pierre et Jean, les colonnes de l’Église, se mettent à courir à leur tour. Mais c’est une femme qui a suscité leur course, une annonce d’amour angoissé, faite par celle que la tradition chrétienne a nommée « le treizième apôtre » : Marie Madeleine.

 Et les voilà, Pierre et Jean, courant eux aussi, chacun à son rythme. Jean, le plus jeune, « courut plus vite ». Il arrive le premier, mais n’entre pas. Il attend avec respect Pierre, le chef de la communauté. Et Pierre scelle de son autorité ce qu’il a vu. Cependant, Pierre ne voit que des objets : les linges, posés à plat, ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus. C’est alors que Jean entre à son tour. Il ne voit rien d’autre que ce que Pierre a vu. Mais son regard est différent. Jean comprend tout de suite, avant même les apparitions du Ressuscité. Clairvoyance des yeux qui aiment : ils voient ce que les autres ne voient pas. Dans les objets muets qui s’offrent à son regard – le tombeau vide, les linges, le suaire – Jean sait reconnaître les signes de la résurrection : « Il vit, et il crut ». Ce n’est pas une pieuse illusion de l’amour. C’est que l’Esprit saint a illuminé les yeux de son cœur. L’Esprit lui a donné ce regard de foi, ce regard contemplatif, éclairé par la sainte Écriture, qui sait pénétrer au-delà des apparences jusqu’au foyer lumineux du mystère.

 Comme l’a écrit Saint-Exupéry dans son si beau conte, Le petit prince : « On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux. » Oui, ce sont les yeux du cœur qui fondent notre foi. A proprement parler, ce n’est pas un voir, mais un entrevoir qui ouvre à la foi. Tout le monde voit. Mais peu savent entrevoir. Entrevoir : voilà le verbe de la foi. Il n’y a pas de preuves, mais seulement des signes, efficaces, fondateurs, sûrs. C’est cela, l’annonce qui fonde notre foi, et que nous avons entendue dans la première lecture, dans les paroles de Pierre au centurion romain : « Celui qu’ils ont supprimé en le suspendant au bois du supplice, Dieu l’a ressuscité le troisième jour…Nous en sommes les témoins que Dieu avait choisis d’avance, nous qui avons mangé et bu avec lui après sa résurrection d’entre les morts. »

 Frères et sœurs, interrogeons-nous aussi Marie Madeleine, comme dans la merveilleuse séquence de Pâques Victimae paschali laudes, qui heureusement a été conservée dans le Missel romain, même si, à Tamié, nous ne la chantons pas, et c’est bien dommage. Je cite : « Dis-nous, Marie, qu’as-tu vu en chemin ? » En chemin, sur ce chemin où, comme dit toujours la séquence, « la vie et la mort se sont affrontées en un duel prodigieux ; le Maître de la vie, qui était mort, maintenant règne, vivant. » Et Marie Madeleine, qui a assisté à ce duel prodigieux, elle qui était aux pieds de la croix, Marie, qui a un cœur qui aime, proclame dans son chant les signes de la victoire : « J’ai vu le sépulcre du Christ vivant, / j’ai vu la gloire du Ressuscité. / J’ai vu les anges ses témoins, / le suaire et les vêtements. » Ce sont les mêmes signes qu’a vus l’apôtre Jean, qui court et arrive le premier, parce que, lui aussi, il aime, et il est le disciple que Jésus aimait. C’est pourquoi il vit et il crut, comme Marie, qui conclut ainsi son poème : « Le Christ, mon espérance, est ressuscité ! Il vous précédera en Galilée. » Et maintenant toute l’Église, chacun de nous, toute la création peut chanter, avec la dernière strophe de la séquence : Scimus Christum surrexisse / a mortuis vere : tu nobis, victor Rex, miserere ! « Nous le savons : le Christ / est vraiment ressuscité des morts. / Et toi, Roi victorieux, prends-nous tous en pitié ! » Cette pitié, cette miséricorde implorée par le larron sur la croix, cette miséricorde reçue par le fils prodigue qui revient à la maison, cette miséricorde invoquée silencieusement par la femme adultère devant Jésus qui ne la condamne pas, cette miséricorde qui nous a accompagnés tout au long de ce Carême, maintenant devient victoire et certitude : « Christ est vraiment ressuscité ! 

Informations paroissiales CURE DE PONTCHARRA

En raison du confinement ce mois d’Avril, la cure est fermée au public. Une permanence téléphonique est assurée de 10h à 12 h avec le dépôt documents / courriers dans les casiers des ERP

Pour joindre le père Frédéric BENOIST, curé de la paroisse : 0611158552 fredbenoist@gmail.com

Pour joindre Mme Evelyne MAËNHAUT, coordinatrice 0614640420 e.maenhaut@lyon.catholique.fr

LE COIN DES FAMILLES : FÊTE DE PÂQUES

         

– avec la partie vidéos, les enfants marchent aux cotés des pèlerins d’Emmaüs le soir du dimanche de Pâques et ils font une belle rencontre.

Les pèlerins d’Emmaüs – Lc 24, 13-35 – catéchèse enfants – Théobule (theobule.org)

-A toi la parole / Amandine, les pèlerins d’Emmaüs https://www.theobule.org/video/amandine-les-pelerins-d-emmaus/750

La question de Théobule / Pourquoi les disciples ne reconnaissent pas Jésus ressuscité ?  https://www.theobule.org/video/pourquoi-les-disciples-ne-reconnaissent-pas-jesus-ressuscite/749


– avec la fiche à imprimer, il trouve une prière, une méditation et des activités pour savourer la joie de Pâques. Avec la septième pièce de l’Arbre de Vie, ils comprennent la comparaison entre la Croix et l’Arbre de Vie.

jeu-a8s4s7-fiche-a-imprimer-careme-2021-7-7-la-passion-de-jesus.pdf (theobule.org)