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Dimanche 2 mai

5ème dimanche de Pâques

Parole de Dieu de ce jour

Évangile selon Saint Jean 15, 1-8

Commentaire

L’Évangile d’aujourd’hui nous présente Jésus durant la Dernière Cène, au moment où il sait que la mort est déjà proche. Son « heure » est arrivée. Il se trouve avec ses disciples pour la dernière fois, aussi veut-il graver dans leur esprit une vérité fondamentale : même quand il ne sera plus physiquement parmi eux, ils pourront rester encore unis à lui d’une façon nouvelle, et ainsi porter beaucoup de fruits. Nous pouvons tous être unis à Jésus d’une façon nouvelle. Si au contraire l’un d’eux perdait cette union avec lui, cette communion avec lui, il deviendrait stérile, ou plutôt, nuisible pour la communauté. Et pour exprimer cette réalité, cette façon nouvelle d’être unis à lui, Jésus utilise l’image de la vigne et des sarments et dit: «De même que le sarment ne peut de lui-même porter du fruit s’il ne demeure pas sur la vigne, ainsi vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi. Je suis la vigne ; vous, les sarments » (Jn 15, 4-5). Par cette figure, il nous enseigne comment rester en lui, être unis à lui, bien qu’il ne soit pas physiquement présent.

Jésus est la vigne, et à travers lui — comme la sève dans l’arbre — l’amour même de Dieu, l’Esprit Saint, est transmis aux sarments. C’est cela : nous sommes les sarments, et à travers cette parabole, Jésus veut nous faire comprendre l’importance de rester unis à lui. Les sarments ne sont pas autosuffisants, mais dépendent totalement de la vigne, dans laquelle se trouve la source de leur vie. Il en va de même pour nous chrétiens. Implantés par le baptême dans le Christ, nous avons reçu gratuitement de lui le don de la vie nouvelle; et nous pouvons rester en communion vitale avec le Christ. Il faut demeurer fidèles au baptême, et grandir dans l’amitié avec le Seigneur par la prière, la prière de tous les jours, l’écoute et la docilité à sa Parole — lire l’Évangile —, participer aux sacrements, spécialement à l’Eucharistie et à la réconciliation.

Si quelqu’un est intimement lié à Jésus, il bénéficie des dons de l’Esprit Saint, qui — comme nous le dit saint Paul — sont « charité, joie, paix, longanimité, serviabilité, bonté, confiance dans les autres, douceur et maîtrise de soi » (Ga 5, 22). Tels sont les dons qui nous sont accordés si nous demeurons unis à Jésus; et par conséquent, une personne à ce point unie à lui fait beaucoup de bien à son prochain et à la société, c’est une personne chrétienne. Dans ces attitudes, en effet, on reconnaît si quelqu’un est un vrai chrétien, comme on reconnaît l’arbre à ses fruits. Les fruits de cette union profonde avec Jésus sont merveilleux : toute notre personne est transformée par la grâce de l’Esprit : âme, intelligence, volonté, sentiments, et aussi le corps, car nous sommes une unité d’esprit et de corps. Nous recevons une nouvelle façon d’être, la vie du Christ devient la nôtre : nous pouvons penser comme lui, agir comme lui, voir le monde et les choses avec les yeux de Jésus. Par conséquent, nous pouvons aimer nos frères, à partir des plus pauvres et souffrants, comme Il l’a fait lui, et les aimer avec son cœur et porter ainsi dans le monde des fruits de bonté, de charité et de paix.

Chacun de nous est un sarment de l’unique vigne ; et tous ensemble, nous sommes appelés à porter les fruits de cette commune appartenance au Christ et à l’Église. Confions-nous à l’intercession de la Vierge Marie, afin que nous puissions être des sarments vivants dans l’Église et témoigner de façon cohérente de notre foi — cohérence de vie et de pensée, de vie et de foi, précisément — conscients que tous, selon nos vocations particulières, participons à l’unique mission salvifique du Christ.

                                                                                                                                              Pape François

Annonces paroissiales

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25 avril : 4ème dimanche de Pâques

Parole de Dieu : Évangile selon St Jean 10, 11-18

Commentaire

Jésus évoque tout un monde autour des brebis et du risque représenté par le loup. Il y a le bon et vrai pasteur. Il y a aussi le berger mercenaire, les bergeries qui ne sont que de pâles palliatifs par rapport à lui et à sa manière d’être. Une économie ovine parallèle et dégradée se constitue alors autour de la nécessité pour les brebis d’être conduites et d’être protégées pour être rassemblées. Ce qui est en jeu dans cette parabole, c’est une qualité d’être, une qualité de relation.


Chacun de ces deux moyens de rassemblement [berger mercenaire, bergerie] développe un aspect limité envers chacune des brebis à la différence du bon pasteur. Ainsi, la protection est limitée de la part du berger mercenaire à cause de son niveau d’implication limitée, ce qui n’est pas le cas du bon pasteur qui donne sa vie pour ses brebis car un lien unique le relie à elles, le rassemblement est limité de la part de la bergerie pour des raisons d’espace structurellement réduit et limité, ce qui n’est pas le cas du bon pasteur qui les rassemble au-delà de la matérialité physique, sur ce qui les met en mouvement chacune, l’écoute de sa voix…


Un acte total requiert plus que le respect impersonnel de la seule fonction logique et rationnelle comme pour le berger mercenaire, plus que la mise ensemble sur de simples critères de particularités. Le rassemblement concerne une autre partie de l’être, au-delà de la particularité de chacune des brebis, de l’universalité de fonction, elle repose sur la capacité singulière et propre à chacune d’écouter et de recevoir une voix…


Ainsi, dans cette parabole, Jésus nous apprend surtout la qualité du lien qui l’unit à chacun de nous. Nous sommes à lui, d’un lien spécial, singulier où et lui et nous sommes impliqués. Là chacun y est avec sa présence propre et unique… C’est cela la bonne nouvelle. Que chacun puisse être impliqué à ce niveau unique et singulier de son être dans la relation avec le Seigneur.


Marcher dans la foi, c’est tenter de vivre à ce niveau d’unicité. Notre identité ne se réduit pas à être le support de fonctions universelles, ne se réduit pas à être marqués par certaines particularités, par rapport à d’autres marqués par d’autres particularité, notre identité est autre, elle est dans cette capacité unique à répondre à Celui qui touche notre cœur. Sachons la respecter en nous, en l’autre… Réalisons que ce lien unique s’établit par le don de lui-même que réalise le Seigneur, la transformation qu’il vit sur la Parole de son Père lui donne accès à notre cœur… Cela est unique.
C’est dans cette perspective que s’établit la relation entre chacun de nous et ceux qui deviennent prêtres du Seigneur. Ils signifient cette présence unique, ils ne peuvent s’y substituer. Comme tous les autres chrétiens, ils vivent de cette relation unique. Comme le disait Saint Augustin :

 « Pour vous je suis prêtre, avec vous je suis chrétien » … Sachons pleinement et justement les respecter.

Père Jean-Luc Fabre,

INFORMATIONS PAROISSIALES

Messes : cf onglets messes en semaine et messes dominicales

MESSE DE CONFIRMATION : SAMEDI 1er MAI

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3ème dimanche de Pâques : 18 avril

Parole de Dieu Évangile selon St Luc 24,35-48

Commentaire

« Il est vivant » (Lc 24, 23). Nous avons là la perle précieuse de notre foi. Tout ce récit des pèlerins d’Emmaüs ne vise qu’à proclamer cette Bonne Nouvelle : « Il est vivant ». Cette annonce que nous avons fait retentir lors de la Vigile Pascale : « Christ est Ressuscité ! Alléluia ! Alléluia ! » Et nous répondions : « Il est vraiment Ressuscité ! Alléluia ! Alléluia ! ». Oui, le Christ Jésus est Vivant ! Et parce qu’il est Vivant, il fait de nous des vivants. Et cette Bonne Nouvelle, que les femmes ont reçue des anges, qu’elles ont transmise aux apôtres, que les apôtres nous ont transmise et que nous transmettons à notre tour à ceux qui nous suivent, continuera d’éclairer la vie des hommes et des femmes de ce temps : « Il est vivant, et parce qu’Il est vivant, Il peut faire de nous des vivants. » Qu’y a-t-il de plus à dire ?

Nous n’avons qu’à laisser cette Bonne Nouvelle imprégnée toutes les fibres de notre être, dans toutes les dimensions physique, psychologique et spirituelle, pour que nous recevions véritablement cette vie nouvelle offerte en Jésus-Christ.

Mais ce récit d’Emmaüs nous montre aussi deux initiatives de Jésus et, au centre de ces deux initiatives, celle des disciples suscitée, sollicitée par Jésus. Tout d’abord, c’est Jésus qui prend l’initiative : « Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux » (Lc 24, 15). Vous avez, bien sûr, remarqué que ce n’est qu’à posteriori qu’ils découvrent que Jésus cheminait avec eux. Il en est bien souvent ainsi dans nos propres vies. D’une manière mystérieuse, Jésus prend l’initiative et vient nous rejoindre sur nos chemins. Mais ce n’est qu’après, dans un second temps, que nous nous exclamons : « Tu étais là et je ne le savais pas ». Il nous faut essayer de discerner cette venue surprenante et inattendue de Jésus dans nos vies.

Le texte se poursuit : « Jésus fit semblant d’aller plus loin.. » (Lc 24, 28). Jésus quand il vient sur nos chemins ne veut pas s’imposer à nous ; il se propose simplement et il suscite notre liberté, notre réponse personnelle.

Les disciples prennent alors l’initiative de le retenir : « Reste avec nous » (Lc 24, 29). Est-ce que nous invitons Jésus à rester avec nous ? Est-ce que nous lui demandons de rendre nos cœurs brûlant d’amour, par le contact avec les Écritures, par le contact avec Lui, qui est le Vivant par excellence ?

Inviter par les disciples, Jésus reprend l’initiative : « Quand il fut à table avec eux, il prit le pain, dit la bénédiction, le rompit et le leur donna » (Lc 24, 30). Il fait eucharistie, « alors leurs yeux s’ouvrirent et ils le reconnurent » (Lc 24, 31). C’est lorsque nous nous rassemblons pour faire « eucharistie » que nos yeux s’ouvrent pour découvrir la présence de Jésus dans nos vies. C’est pourquoi l’Eucharistie ne saurait être une obligation pour le chrétien, c’est une nécessité. Sans l’Eucharistie, nos yeux ne s’ouvriront pas et nous ne découvrirons pas la présence du Christ Jésus vivant dans nos existences, lui qui se fait notre compagnon de route.

Ce récit d’Emmaüs est extraordinaire : Jésus fait « communier » les disciples à la table des Écritures (Moïse et les Prophètes) et à la table du pain partagé. Nous pouvons peut-être nous interroger sur notre rapport aux deux tables : celle des Écritures et celle de l’Eucharistie.

Pour nous aider dans notre réflexion, je voudrais citer ici un très beau texte d’Édith Stein , sainte Thérèse Bénédicte de la Croix. Elle commence par une très belle définition de la lectio divina : « Chaque mystère de cette vie, que nous cherchons à pénétrer dans une méditation aimante, est pour nous une source de vie éternelle. » Elle poursuit : « Et le même Sauveur que la Parole de l’Écriture nous met sous les yeux dans son humanité en nous le montrant sur tous les chemins qu’il a parcourus sur la terre habite parmi nous caché sous l’apparence du Pain eucharistique, il vient à nous tous les jours comme Pain de Vie. Dans ces deux aspects [Parole de l’Écriture et Pain Eucharistique], il se fait proche de nous et sous ces deux aspects il désire que nous le cherchions et que nous le trouvions. L’un appelle l’autre. »

Est-ce que dans le concret de nos vies, frères et sœurs, « l’un appelle l’autre » ? Est-ce que la communion au Christ eucharistique nous donne envie de le fréquenter dans le livre des Écritures ? Est-ce que la lecture des Écritures fait naître en nous le désir de recevoir le Christ dans l’Eucharistie ?

Sœur Thérèse Bénédicte poursuit : « Lorsque nous voyons avec les yeux de la foi le Sauveur devant nous, comme l’Écriture nous le met sous les yeux, alors grandit en nous le désir de l’accueillir en nous dans le Pain de Vie. Le Pain eucharistique à son tour avive notre désir de faire toujours plus profondément connaissance avec le Seigneur à partir de la Parole de l’Écriture, et donne des forces à notre esprit pour une meilleure compréhension. »

Recevoir l’Eucharistie pour acquérir une intelligence surnaturelle qui nous permettra d’entrer dans une nouvelle compréhension plus profonde des Écritures ; nouer ainsi plus fortement et plus durablement l’Alliance que Dieu veut accomplir en son Fils Jésus avec chacun et chacune d’entre nous.

Oui, frères et sœurs, ce récit d’Emmaüs nous rejoint sur nos routes de pèlerins humbles et ordinaires dans le quotidien de nos existences. Nous savons dans la foi, que le Christ est présent à nos côtés, qu’il est le vivant qui fait de nous des vivants.

Puissions-nous témoigner, par son nom dans nos regards, de cette Bonne Nouvelle à tous nos frères en humanité.                                                       

Frère Didier Marie Golay, Carme d’Avon

Informations paroissiales :

Messes en semaine : pas de messe mardi matin à Pontcharra

INTENTIONS de messe pour les défunts mercredi 21, jeudi 22 et vendredi 23 avril 21

Noël PERROT et Henriette POUGET

  • Mercredi 21 messe à 18h à Joux 
  • Jeudi 22 messe à 9h à sainte Madeleine ;
  • Vendredi 23 Messe à 18h chapelle de Clévy (nombre de places restreintes)

Messes du week-end :

  • Samedi 24 Avril 17h Notre Dame de La Roche ; 17h30 à Pontcharra 
  • Dimanche 25 Avril : 9h aux Olmes ; 11H à saint André ; 11h à Affoux

Adoration et confession – Samedi matin : exposition du saint Sacrement de 10h à 12h en l’église sainte Madeleine avec possibilité de faire une démarche du sacrement de la réconciliation.

Chapelet : chaque mardi à 15h église de Pontcharra

Panier du frère : vos dons peuvent être déposé lors de chaque messe paroissiale. (Denrées non périssables et produits « faits maison » à exclure). Merci de porter le souci des plus fragiles.

Samedi 1er Mai : notre archevêque, monseigneur Olivier de Germay vient célébrer le sacrement de la confirmation pour nos lycéens et jeunes professionnels (confirmation reportée déjà deux fois !)

La célébration aura lieu à 10h30 en l’église saint André

Nous sommes tous invités à venir saluer pour la première fois à Tarare notre nouvel archevêque et soutenir de nos prières les jeunes qui s’engagent dans la foi.

Attention : il n’y aura pas de messe le samedi soir à 17h30 à Pontcharra

LE COIN DES FAMILLES

  • Vidéo Reconnu à la fraction du pain – Lc 24, 28-35

https://www.theobule.org/video/reconnu-a-la-fraction-du-pain/111

  • Parole d’enfant :  Baptiste et les gestes de Jésus

https://www.theobule.org/video/baptiste-et-les-gestes-de-jesus/113

  • La question de Théobule / Pourquoi Jésus disparaît alors que ses disciples viennent de le reconnaître ?

https://www.theobule.org/video/pourquoi-jesus-disparait-alors-que-ses-disciples-viennent-de-le-reconnaitre/112

  • Jeux à imprimer

 1/ pour les plus jeunes : Évangile en image remettre dans l’ordre

 2/ Pour trouver sur quel chemin nous allons marcher, complète les mots manquants

 3/ Quiz Emmaüs

  • Coloriage les disciples d’Emmaüs
  • POUR ALLER PLUS LOIN :

– avec idées caté : http://www.idees-cate.com/le_cate/emmaus.html

https://www.kt42.fr/2017/11/jeux-et-activites-cate-les-disciples.html

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Dimanche 11 avril

Deuxième dimanche de Pâques – Dimanche de la divine miséricorde

PAROLE DE DIEU : Évangile selon saint Jean 20, 19-31

Dans l’Evangile de ce jour, le verbe voir revient plusieurs fois : « Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur » (Jn20, 20). Ils dirent ensuite à Thomas : « Nous avons vu le Seigneur » (v.25). Mais l’Evangile ne décrit pas comment ils l’ont vu, il ne décrit pas le Ressuscité, il met seulement en évidence un détail : « Il leur montra ses mains et son côté » (v. 20). L’Evangile semble vouloir nous dire que les disciples ont reconnu Jésus ainsi : par ses plaies. La même chose est arrivée à Thomas : lui aussi voulait voir « dans ses mains la marque des clous » (v. 25) et croire après avoir vu (v. 27).

Malgré son incrédulité, nous devons remercier Thomas car il ne s’est pas contenté d’entendre dire par les autres que Jésus était vivant, ni même de le voir en chair et en os ; mais il a voulu voir dedans, toucher de la main ses plaies, les signes de son amour. L’Evangile appelle Thomas « Didyme » (v. 24), ce qui veut dire jumeau, et, en cela, il est vraiment notre frère jumeau. Car il ne nous suffit pas non plus de savoir que Dieu existe : un Dieu ressuscité mais lointain ne remplit pas notre vie ; un Dieu distant ne nous attire pas, même s’il est juste et saint. Non, nous avons besoin, nous aussi, de “voir Dieu”, de toucher de la main qu’il est ressuscité, et ressuscité pour nous. 

Comment pouvons-nous le voir ? Comme les disciples : à travers ses plaies. En regardant ces plaies, ils ont compris qu’il ne les aimait pas pour plaisanter et qu’il les pardonnait même s’il y en avait un parmi eux qui l’avait renié et qui l’avait abandonné. Entrer dans ses plaies, c’est contempler l’amour démesuré qui déborde de son cœur. Voilà le chemin ! C’est comprendre que son cœur bat pour moi, pour toi, pour chacun de nous. Chers frères et sœurs, nous pouvons nous estimer et nous dire chrétiens, et parler de nombreuses belles valeurs de la foi, mais, comme les disciples, nous avons besoin de voir Jésus en touchant son amour. C’est seulement ainsi que nous allons au cœur de la foi et, comme les disciples, nous trouvons une paix et une joie (cf. vv. 19-20) plus fortes que tout doute.

Thomas s’est exclamé après avoir vu les plaies du Seigneur : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » (v. 28). Je voudrais attirer l’attention sur cet adjectif que Thomas répète : mon. C’est un adjectif possessif et, si nous y réfléchissons bien, il pourrait sembler déplacé de le référer à Dieu : Comment Dieu peut-il être à moi ? Comment puis-je faire mien le Tout Puissant ? En réalité, en disant mon nous ne profanons pas Dieu, mais nous honorons sa miséricorde, parce que c’est lui qui a voulu se “faire nôtre”. Et nous lui disons, comme dans une histoire d’amour : “Tu t’es fait homme pour moi, tu es mort et ressuscité pour moi, et donc tu n’es pas seulement Dieu, tu es mon Dieu, tu es ma vie. En toi j’ai trouvé l’amour que je cherchais, et beaucoup plus, comme jamais je ne l’aurais imaginé”. 

Dieu ne s’offense pas d’être “nôtre”, car l’amour demande de la familiarité, la miséricorde demande de la confiance. Déjà, au début des dix commandements, Dieu disait : « Je suis le Seigneur ton Dieu » (Ex 20, 2) et il confirmait : « Moi le Seigneur ton Dieu, je suis un Dieu jaloux » (v. 5). Voilà la proposition de Dieu, amoureux jaloux qui se présente comme ton Dieu. Et du cœur ému de Thomas jaillit la réponse : « Mon Seigneur et mon Dieu ! ». En entrant aujourd’hui, à travers les plaies, dans le mystère de Dieu, nous comprenons que la miséricorde n’est pas une de ses qualités parmi les autres, mais le battement de son cœur même. Et alors, comme Thomas, nous ne vivons plus comme des disciples hésitants, dévots mais titubants ; nous devenons, nous aussi, de vrais amoureux du Seigneur ! Nous ne devons pas avoir peur de ce mot : amoureux du Seigneur.

Comment savourer cet amour, comment toucher aujourd’hui de la main la miséricorde de Jésus ? C’est encore l’Evangile qui nous le suggère lorsqu’il souligne que, le soir même de Pâques (cf. v. 19), c’est-à-dire à peine ressuscité, Jésus, avant toute chose, donne l’Esprit pour pardonner les péchés. Pour faire l’expérience de l’amour, il faut passer par là : se laisser pardonner. Se laisser pardonner. Je me demande, ainsi qu’à chacun d’entre vous : est-ce que moi, je me laisse pardonner ? Pour faire l’expérience de cet amour, il faut passer par là. Est-ce que je me laisser pardonner, moi ? ‘‘Mais, mon Père, aller se confesser semble difficile…’’. Face à Dieu, nous sommes tentés de faire comme les disciples dans l’Evangile : nous barricader, les portes fermées. Ils le faisaient par crainte, et, nous aussi, nous avons peur, honte de nous ouvrir et de dire nos péchés. Que le Seigneur nous donne la grâce de comprendre la honte, de la voir non pas comme une porte fermée, mais comme le premier pas de la rencontre. Quand nous éprouvons de la honte, nous devons être reconnaissants : cela veut dire que nous n’acceptons pas le mal, et cela est bon. La honte est une invitation secrète de l’âme qui a besoin du Seigneur pour vaincre le mal. Le drame c’est quand on n’a plus honte de rien. N’ayons pas peur d’éprouver de la honte ! Et passons de la honte au pardon ! N’ayez pas peur d’éprouver de la honte ! N’ayez pas peur !

Il y a, en revanche, une porte fermée face au pardon du Seigneur, celle de la résignation. La résignation est toujours une porte fermée. Les disciples en ont fait l’expérience qui, à Pâques, constataient amèrement que tout était redevenu comme avant : ils étaient encore là, à Jérusalem, découragés ; le “chapitre Jésus” semblait clos, et après tant de temps passé avec lui, rien n’avait changé ; résignons-nous ! Nous aussi nous pouvons penser : “Je suis chrétien depuis si longtemps, et pourtant rien ne change en moi, je commets toujours les mêmes péchés”. Alors, découragés, nous renonçons à la miséricorde. Mais le Seigneur nous interpelle : “Ne crois-tu pas que ma miséricorde est plus grande que ta misère ? Tu récidives en péchant ? Récidive en demandant la miséricorde, et nous verrons qui l’emportera ! ” Et puis – celui qui connaît le Sacrement du pardon le sait – il n’est pas vrai que tout reste comme avant. A chaque pardon nous sommes ragaillardis, encouragés, car nous nous sentons à chaque fois plus aimés, davantage embrassés par le Père. Et quand, aimés, nous retombons, nous éprouvons davantage de souffrance qu’avant. C’est une souffrance bénéfique qui lentement nous éloigne du péché. Nous découvrons alors que la force de la vie, c’est de recevoir le pardon de Dieu et d’aller de l’avant, de pardon en pardon. Ainsi va la vie : de honte en honte, de pardon en pardon. C’est cela la vie chrétienne !

Après la honte et la résignation, il y a une autre porte fermée, blindée parfois : notre péché, le même péché. Quand je commets un gros péché, si moi, en toute honnêteté, je ne veux pas me pardonner, pourquoi Dieu devrait-il le faire ? Mais cette porte est verrouillée seulement d’un côté, le nôtre ; pour Dieu elle n’est jamais infranchissable. Comme nous l’apprend l’Evangile, il aime, justement, entrer “les portes étant fermées” – nous l’avons entendu –, quand tout passage semble barré. Là, Dieu fait des merveilles. Il ne décide jamais de se séparer de nous, c’est nous qui le laissons dehors. Mais quand nous nous confessons il se produit une chose inouïe : nous découvrons que précisément ce péché qui nous tenait à distance du Seigneur devient le lieu de la rencontre avec lui. Là, le Dieu blessé d’amour vient à la rencontre de nos blessures. Et il rend nos misérables plaies semblables à ses plaies glorieuses. Il y a une transformation : ma misérable plaie ressemble à ses plaies glorieuses. Car il est miséricorde et fait des merveilles dans nos misères. Comme Thomas, demandons aujourd’hui la grâce de reconnaître notre Dieu : de trouver dans son pardon notre joie, de trouver dans sa miséricorde notre espérance.                                                                                 

Pape François


https://www.donnons-lyon.catholique.fr/denier-de-leglise/je-donne-au-denier/
En sélectionnant la paroisse Saint Jean XXIII  ou à l’aide des enveloppes disponibles dans nos églises

LE COIN DES FAMILLES

Dimanche de la divine miséricorde

  • La foi de Thomas

https://www.theobule.org/video/la-foi-de-thomas-jn-20-19-29/767

  • A toi la parole / Zacharie et la foi de Thomas

https://www.theobule.org/video/zacharie-et-la-foi-de-thomas/770

  • La question de Théobule : comment Jésus est-il présent dans toutes les églises ?

https://www.theobule.org/video/comment-jesus-est-il-present-dans-toutes-les-eglises-en-meme-temps/771

  • Jeux et coloriage :  Fiches à imprimer

POUR ALLER PLUS LOIN :

 Voici quelques ressources en ligne sur la divine Miséricorde :

• vidéo « Sainte Faustine, secrétaire de la Miséricorde » :      https://www.youtube.com/watch?v=5ekJmFWE-7M

• bande-annonce du film Faustine, Apôtre de la Miséricorde : https://www.youtube.com/watch?v=O94LUfgnBM0

. chapelet de la Miséricorde divine : https://croire.la-croix.com/Definitions/Fetes-religieuses/La-divine-Misericorde/Dire-le-chapelet-de-la-Misericorde-Divine