Lien quotidien paroissial

Lundi 15 mars

Parole de Dieu du jour : Jean 4,43-54

Commentaire

Voici le récit d’un moment crucial dans la vie de ce père ! Un temps de crise peut signifier un danger, mais également une opportunité. La foi est une invitation à aller au-delà de ce que nous pouvons voir, toucher, mesurer. Un saut dans l’obscurité et la lumière. Le fonctionnaire qui désirait initialement que Jésus l’accompagne au chevet de son enfant malade a simplement cru à la parole que Jésus lui avait dite “ Va, ton fils est vivant”. Jésus guérit l’enfant par sa seule parole. Seigneur, aide moi à porter un regard nouveau sur ta parole, à l’écouter à nouveau dans l’émerveillement et la foi.

Jean élabore sa présentation de la vie publique de Jésus autour de sept «signes». Le premier est le changement de l’eau en vin à Cana; la lecture d’aujourd’hui décrit le second. Pour Jean un signe n’est pas seulement un événement extérieur inusité, mais une manifestation mystérieuse qui révèle Dieu et conduit à la foi. Ici, le fonctionnaire royal, tentant désespérément de sauver son fils mourant, implore Jésus de le guérir. Quand Jésus affirme que son fils vivra, «l’homme crut à la parole que Jésus lui avait dite».

Les dix conseils de saint Benoit pour avoir une vie sereine (9) : se remettre en paix avant d’aller se coucher

Ce principe se résume en un seul mot : l’accueil. Le moine bénédictin l’appelle « l’obéissance mutuelle ». Tout d’abord, il faut s’interdire de parler en mal des ’autres. En cas de conflit avec quelqu’un, il faut respecter cette règle de « se remettre en paix avant le coucher du soleil, quand on a eu un désaccord. En offrant et en recevant le pardon, on s’établit dans la vérité. S’ouvrir au-delà de soi permet d’apprendre à aimer et à être aimé.

En chemin pour se convertir à la fraternité et à la joie du Christ à l’école de saint François :

Heureux les doux

« Heureux les doux car ils recevront la terre en héritage », dit le Seigneur.


En ce temps de carême, nous voudrions nous convertir à la douceur, mettre de la fraternité dans nos relations. Mais comment faire lorsque nous sommes confrontés à la violence de l’autre ? Comment ne pas céder à la peur ou à la réponse par la violence ?

 
Pour cela, rappelons-nous la belle histoire de la rencontre de Saint François d’Assise avec le loup à Gubbio. On raconte que dans cette ville de Gubbio, la campagne environnante était dévastée par un grand loup terrible et féroce, qui dévorait non seulement les animaux mais aussi des hommes. François décide d’aller seul à la rencontre de ce loup terrible, simplement armé de la Croix. Lorsqu’il rencontre cet animal, il lui parle. Il lui dit : « Frère Loup, tu fais par ici beaucoup de dommages. Tu as commis de très grands méfaits, blessant et tuant sans sa permission les créatures de Dieu. ». François va faire un pacte avec le loup. Il lui demande de ne plus commettre de violence, mais il lui dit : « Frère Loup, puisqu’il te plaît de faire et de garder cette paix, je te promets de te faire donner tout ce qu’il te faut, tant que tu vivras, par les hommes de cette ville. Et ainsi tu ne pâtiras plus de la faim car je sais bien que c’est la faim qui t’a fait commettre tout ce mal. ».


Lorsque François rencontre la violence, celle d’un loup ou d’un homme, il cherche d’abord à écouter, à comprendre les raisons de cette violence, à saisir si c’est la faim ou l’injustice qui rend si féroce cet être qu’il a devant lui. Ensuite, dans la foi et sans naïveté, il offre à celui qu’il a devant lui une voie pour sortir de la violence, pour réduire les causes d’injustice qui le rendent tel. Les historiens nous disent que cette histoire du loup de Gubbio rapportée dans les fiorettis, ne serait qu’une métaphore. Elle concernerait en fait un seigneur brigand qui faisait régner la terreur autour de la ville de Gubbio et que François aurait réconcilié avec cette ville, moyennant pour lui le droit de résider en ville.

  Homme ou loup qu’importe ! François nous donne la clef pour faire la paix avec celui qui fait preuve de violence. Il s’agit de s’avancer vers lui, non pas pour lutter, pour mener la guerre, mais arriver désarmé.  Désarmé, c’est-à-dire libéré de sa peur, désarmé, c’est-à-dire non plus sur ses gardes, jalousement crispé sur ses richesses et ses prérogatives, aller vers l’autre non pour vaincre et pour avoir raison mais simplement pour faire la paix et repartir d’un cœur libéré