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Mardi 16 février

Parole de Dieu du jour : Marc 8,14-21

Commentaire

Ici, Jésus ne pose pas moins de neuf questions, l’une après l’autre, à ses disciples. Ils avaient été témoins de deux événements extraordinaires: cinq mille personnes nourries avec cinq pains et quatre mille avec sept. Les disciples étaient tous des Israélites qui savaient comment le Seigneur leur Dieu avait nourri leurs ancêtres de manne dans le désert. Pourtant, ils ne semblent pas avoir compris le sens du miracle dont ils ont été témoins ni l’identité divine de Celui qui leur pose les questions. Finalement, Jésus leur dit: «Ne comprenez-vous pas?». 

Jésus fait preuve de patience envers ses disciples, car ils en sont encore à un point de vue matériel. Le Seigneur leur rappelle le message de la multiplication des pains, puisqu’ils semblent avoir oublié qu’il prendrait toujours soin d’eux. D’ailleurs, dans les Ecritures, Dieu prend toujours soin de son peuple, il ne l’abandonne pas. N’a-t-il pas nourri le peuple dans le désert du temps de Moïse ?…  Le pain qu’il nous offre est sa parole, prenons l’habitude de la lire chaque jour et il répandra en nous sa lumière. L’Évangile est le ‘régime quotidien’ des disciples de Jésus. La prière quotidienne nous ouvre à sa parole. Dans l’Eucharistie, après nous avoir nourris de sa parole par la lecture d’évangile, il nous offre le ‘pain de vie’. Comprenons-nous ?

MÉDITATION DU JOUR

Dieu peut-il se repentir ?

Il convient de voir le sens de ces mots : Le Seigneur se repentit d’avoir fait l’homme sur la terre (Gn 6, 6). Il faut dire que c’est appliquer à Dieu des passions humaines, et que le sens n’est pas celui que supposent les mots. Il est dit de Dieu qu’il se repent, non parce qu’il est sujet à une passion, mais pour montrer la grandeur du péché. Il n’ignorait pas, en effet, que les hommes seraient pécheurs, mais dans sa bonté il voulait voir s’ils ne se convertiraient pas, en vertu des lois inscrites dans leurs pensées.

La parole : « Je vais effacer de la surface de la terre les hommes que j’ai faits » (Gn 6, 7) est bien dite, car Dieu ne conduit pas l’homme au néant ni ne le détruit quant à son âme, mais il le fait disparaître de la terre. Il ne s’est pas borné à supprimer les hommes quand le mal s’est multiplié, mais il indique symboliquement qu’il perd l’homme qui habite la terre, parce que celui-ci est mauvais. C’est en effet le méchant qui habite la terre ; le saint n’y habite pas, il y séjourne. L’intention de Dieu est de détourner l’homme des choses terrestres, alors même que l’homme s’attache à elles. La corruption de la terre dont il est ici question ne signifie pas que cet élément si beau a sombré dans le néant, mais que les péchés des hommes sont devenus surabondants, la terre désignant par métonymie les hommes, comme dans ces paroles du psalmiste : Que toute la terre t’adore et te chante (Ps 65, 4).

Didyme l’Aveugle

Aveugle depuis l’enfance, Didyme († 398) fut maître de l’école catéchétique d’Alexandrie. / Sur la Genèse, trad. P. Nautin, L. Doutreleau, Paris, Cerf, Sources chrétiennes n° 244, 1978, p. 43-47.59.