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Vendredi 15 janvier

EN RAISON DES MESURES DE COUVRE-FEU LA MESSE ANTICIPÉE DU DIMANCHE CELEBREE EN L’ÉGLISE SAINT ANTOINE DE PONTCHARRA EST A 16H30 JUSQU’À NOUVEL ORDRE

Parole de Dieu du jour : 2,1-12

COMMENTAIRE

De la foi ou de l’incroyance, qu’est-ce qui l’emportera dans le cœur des hommes ? C’est le drame qui traverse tout le ministère de Jésus, et il est déjà présent dès les premiers jours à Capharnaüm.

La foi, elle existe réellement chez ces hommes qui apportent le brancard ; une foi décidée, active, presque impatiente. Ils souffrent de voir souffrir ce handicapé, leur ami, et ils savent que Jésus est pour lui la dernière chance, une vraie chance comme Dieu seul en envoie. Et c’est pourquoi leur foi se traduit en charité : coûte que coûte il faut traverser l’indifférence de la foule ; par tous les moyens il faut ménager à l’infirme une rencontre avec Jésus ; il faut que, pour un instant au moins, ce pauvre qui ne peut plus rien passe avant les autres. Si Jésus voit cet homme, ce paquet de souffrance et de misère, c’est gagné d’avance.

L’incroyance est là, elle aussi, présente au rendez-vous, dans le cœur de quelques scribes, des intellectuels bien assis pour écouter, pour peser, pour juger. Ils ont bien compris, pourtant ; ils ont raisonné juste, et posé la vraie question :« Qui peut remettre les péchés, sinon Dieu seul ? » Mais ils se dérobent devant la vraie conclusion ; ils fuient devant l’acte de foi. Plutôt que d’admettre :« Cet homme fait les œuvres de Dieu », ils préfèrent dire : « Cet homme blasphème ! »

Il en sera ainsi dans tous les temps. Il se trouvera toujours des hommes pour refuser le paradoxe du Christ, pour ramener le Christ aux dimensions de l’ordinaire, et pour trouver insoutenable que Jésus Christ, vrai homme, agisse aussi en vrai Dieu.

Mais ne jetons pas trop vite la pierre aux scribes, et mesurons bien ce que l’attitude de Jésus devait avoir de déroutant. Le brancard descend par le trou du toit ; l’homme est là, aux pieds de Jésus, plus immobile que jamais. Tout le monde attend la parole de guérison, mais les mots qui viennent semblent ignorer la souffrance physique : « Mon enfant, les péchés te sont remis ». Jésus n’a pas répondu au niveau de la demande, parce qu’il veut situer d’emblée son action au niveau de l’essentiel et du définitif. On demande la santé du corps ; il donne la liberté du cœur. On réclame de pouvoir agir ; il donne d’être selon Dieu. Au risque de décevoir le paralysé, au risque d’inquiéter les scribes, il dit tout de suite la parole du salut, parce qu’il est le Fils de l’Homme qui apporte le salut d’auprès de Dieu.

Mais pourquoi cette hâte, pourquoi bousculer et désappointer ainsi l’espérance immédiate ? Saint Marc nous le dit en toutes lettres :« Jésus, voyant leur foi, dit au paralysé : tes péchés sont remis ». Jésus a vu leur foi, il compte sur leur foi, et il veut répondre à leur audace par son audace de Fils de Dieu. Voilà pourquoi il leur révèle d’un coup de quoi est faite l’initiative du Père. La guérison viendra, mais dans un second temps, comme une récompense de la foi, et comme un signe pour ébranler l’incroyance des scribes :« Je te l’ordonne, prends ton brancard et va-t-en chez toi ! »

 Alors que les sénateurs vont bientôt se plonger dans la deuxième lecture des lois de bioéthique, Les évêques de France ont souhaité appeler tous les catholiques ainsi que les hommes et femmes de bonne volonté à se tourner vers Dieu en priant et en jeûnant pour Lui demander la grâce de nous ouvrir les yeux à tous et d’être ensemble des artisans du respect de l’être humain dès sa conception

Prière pour le Vendredi 15 Janvier :

 Parole de Dieu (Lc 5, 24-25) : Jésus répondit aux scribes et aux pharisiens : « Pour que vous sachiez que le Fils de l’homme a autorité pour pardonner les péchés sur la terre… – Jésus s’adressa au paralysé – je te le dis, lève-toi, prends ton brancard, et rentre dans ta maison ». il se leva, prit aussitôt son brancard, et sortir devant tout le monde.

Intentions de prière : Rendons grâce à Dieu le Père pour la beauté de la dignité humaine en chaque être humain, son enfant bien-aimé, quelle que soit la gravité de son péché.

Supplions Dieu pour que nos yeux voient cette dignité chez les plus faibles qui ont à porter leur brancard, symbole de leur maladie, de leur handicap, de leur fragilité, de leur dépendance. Prions pour les hommes et les femmes engagés dans le soin et l’accompagnement

PAPE FRANÇOIS : Catéchèse Notre Père (2)

AUDIENCE GÉNÉRALE

Salle Paul VI
Mercredi 12 décembre 2018

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