Lien quotidien paroissial

Samedi 7 novembre

Parole de Dieu du jour : Luc 16,9-15

Commentaire

Jésus avait un profond souci des pauvres, nous le lisons à chaque page d’évangile… La société dans laquelle il vivait était extrêmement fractionnée, cela n’a guère changé aujourd’hui. Jésus voyait cette inégalité comme allant à l’encontre du Royaume de Dieu. Les richesses nous sont confiées pour que nous en soyons les gardiens ; elles ne nous appartiennent pas, Dieu veut que nous les utilisions avec sagesse et dans le but de les partager. Marcher sur le chemin étroit de la fidélité et de la justice n’est pas facile – être fidèle à soi-même et honnête avec l’autre sont des objectifs vers lesquels nous devons tendre. Jésus nous dit que nous ne pouvons pas servir deux maîtres; nous ne pouvons pas rester neutre. Nous devons choisir la voie de la justice ou être privé de tout ce qui est bon. Alors nous pouvons humblement nous demander : Quelle est ma relation à l’argent ? Quelle part de mon temps et de mon énergie mobilise-t-il ? L’argent est-il devenu mon maître ? A quoi Jésus m’invite-t-il à faire avec mes biens ? Je lui en parle avec honnêteté. Seigneur, tu nous demandes de croire en Toi, Seigneur, à avoir confiance en Ta bonté et dans Ton appui pour chacun de nous. Regarde dans nos cœurs, Seigneur, et écarte tout ce qui nous fait trébucher ou tomber; et pendant notre marche à travers la vie aide-nous à garder notre regard fixé vers Toi.
P.FB

INTENTIONS DE PRIÈRE DE LA COMMUNAUTÉ

  • Prions pour Suzanne Gorse (93 ans) dont les funérailles seront célébrées Lundi à 10h en l’église saint André de Tarare.
  • Prions pour Simon Vignon (61 ans) dont les funérailles seront célébrées Lundi à 14h30 à Pontcharra
  • Prions pour André Varraux (83 ans) dont les funérailles seront célébrées Mardi à 9h30 en l’église sainte Madeleine de Tarare.
  • Prions pour Rosyne Martin (43 ans) dont les funérailles seront célébrées Mardi à 15h. à Affoux

LECTIO DIVINA

La lectio divina : une méthode pour lire et méditer la Parole de Dieu (20 à 30 minutes par jour)

Pourquoi ne pas profiter de ce temps de confinement pour partir à la rencontre d’un livre, ou d’une série de livres bibliques ? Méditer l’Écriture, c’est prendre le temps d’écouter Dieu nous parler .Un nouveau temps de confinement s’ouvre à nous. Pour beaucoup, le travail même à distance, les enfants à entourer, la vie quotidienne à assurer va demander toujours beaucoup de travail. Cependant l’absence de sorties amicales, culturelles et hélas même religieuses va naturellement libérer du temps que l’on peut occuper intelligemment, plus intelligemment que sur des plateformes de séries ou des chaînes d’informations anxiogènes.


Voici une méthode d’oraison (de prière silencieuse) et de « lectio Divina » pour les récits d’Évangile :


J’entre en prière, je me dispose, je choisis un lieu, je peux allumer une bougie, prendre une icône si j’en ai une… je fais silence puis j’invoque la présence de l’Esprit Saint

  • Je lis une première fois le texte : c’est le temps de l’observation : ce texte est comme une scène qui se déroule sous mes yeux. Je regarde les lieux, le temps de la scène, les personnages, ce qu’ils disent ,quels mouvements… Je fais silence…. Je m’arrête alors sur un ou deux de ces faits qui me marquent.
  • Je relis une seconde fois le texte ,c’est le temps de la Méditation : que dit ce texte de Dieu, de Jésus, quel enseignement ce texte nous donne t-il ? Je fais silence, je retiens un mot, une phrase…
  • Je relis une troisième et dernière fois ce texte : cest le temps de la Contemplation. Après avoir pris le temps d’observer la scène de l’Evangile, d’avoir écouté l’enseignement de Jésus, je m’adresse alors à lui dans une prière confiante, comme un dialogue. Je lui confie mes intentions personnelles, celles que j’ai reçu…
  • Je termine par le Notre Père… Je peux ensuite sur un petit carnet noter mes impressions, le fruit de ma lecture.

Entrer en contact (rappel) :

  • La maison paroissiale est fermée au public Une permanence et d’accueil téléphonique est assurée de 9h à 11h30 du lundi au vendredi au 04 74 63 02 11 . En dehors de ces horaires vous pouvez laisser un message , nous vous rappellerons le plus rapidement possible.
  • En cas d’urgences, vous pouvez joindre le Père Frédéric Benoist, curé de la paroisse 06-11-15-85-52
  • Merci de ne plus communiquer sur la boite mail fermée paroisse.saintjean23@orange.fr
  • Pour toute communication par e-mail contactez :
    • Evelyne Maënhaut : e.maenhaut@lyon.catholique.fr
    • le père Frédéric Benoist : fredbenoist@gmail.com

Catéchèse du pape François sur les Béatitudes (3)

12 Février 2020


Chers frères et sœurs, bonjour!


Nous avons entrepris le voyage des Béatitudes et aujourd’hui, nous nous arrêtons sur la deuxième: Heureux les affligés, car ils seront consolés.


Dans la langue grecque dans laquelle est écrit l’Evangile, cette béatitude est exprimée par un verbe qui n’est pas au passif — en effet, les bienheureux ne subissent pas ces larmes — mais à l’actif: «ils s’affligent»; ils pleurent, mais de l’intérieur. Il s’agit d’une attitude qui est devenue centrale dans la spiritualité chrétienne et que les pères du désert, les premiers moines de l’histoire, appelaient «penthos», c’est-à-dire une douleur intérieure qui ouvre à une relation avec le Seigneur et avec le prochain; à une relation renouvelée avec le Seigneur et avec son prochain.


Ces pleurs, dans les Écritures, peuvent revêtir deux aspects: le premier est pour la mort ou la souffrance de quelqu’un. L’autre aspect sont les larmes pour le péché — pour son propre péché — quand le cœur saigne
à cause de la douleur d’avoir offensé Dieu et son prochain.
Il s’agit donc d’aimer l’autre de telle manière que l’on se lie à lui ou à elle jusqu’à partager sa douleur. Il y a des personnes qui restent distantes, un pas en arrière; au contraire, il est important que les autres ouvrent une brèche dans notre cœur.

J’ai souvent parlé du don des larmes, et de combien il est précieux. (cf. Exhort. ap. post-syn. Christus vivit, n. 76; Discours aux jeunes de l’université Saint-Thomas, Manille, 18 janvier 2015; Homélie lors du mercredi des cendres, 18 février 2015). Peut-on aimer de manière froide? Peut-on aimer par fonction, par devoir? Certainement pas. Il y a des affligés à consoler, mais parfois, il y a aussi des consolés à affliger, à réveiller, qui ont un cœur de pierre et qui ont oublié comment pleurer. Il faut aussi réveiller les gens qui ne savent pas s’émouvoir de la douleur d’autrui.

Le deuil, par exemple, est un chemin amer, mais il peut être utile pour ouvrir les yeux sur la vie et sur la valeur sacrée et irremplaçable de toute personne, et à ce moment-là, on se rend compte de combien le temps est bref.


Il y a une deuxième signification de cette béatitude paradoxale: pleurer à cause du péché.

Ici, il faut faire la distinction: il y a ceux qui se fâchent parce qu’ils ont commis une erreur. Mais cela est de l’orgueil. Au contraire, il y a ceux qui pleurent en raison du mal commis, du bien omis, de la trahison de la relation avec Dieu. Ce sont les pleurs pour n’avoir pas aimé, qui découle du fait que la vie des autres nous tient à cœur. Ici, on pleure parce que l’on n e correspond pas au Seigneur qui nous aime tant, et la pensée du bien qui n’a pas été fait nous attriste; c’est le sens du péché. Ceux-là disent: «J’ai blessé celui que j’aime», et cela les attriste jusqu’aux larmes. Dieu soit béni si ces larmes arrivent!

Tel est le thème, difficile mais vital, des erreurs personnelles à affronter. Pensons aux pleurs de saint Pierre, qui le conduira à un amour nouveau et beaucoup plus vrai: ce sont des pleurs qui purifient, renouvellent. A la différence de Judas, qui n’accepta pas de s’être trompé, et qui, le pauvre, se suicida. Comprendre le péché est un don de Dieu, est une œuvre de l’Esprit Saint. Seuls, nous ne pouvons pas comprendre le péché. C’est une grâce que nous devons demander. Seigneur, que je comprenne le mal que j’ai fait ou que je peux faire. Cela est un don très grand, et après avoir compris cela, viennent les pleurs du repentir.


L’un des premiers moines, Ephrem le Syrien, dit qu’un visage lavé par les larmes est indiciblement beau (cf. Discours ascétique). La beauté du repentir, la beauté des pleurs, la beauté de la contrition! Comme toujours, la vie chrétienne trouve sa meilleure expression dans la miséricorde. Sage et heureux est celui qui accueille la douleur liée à l’amour, parce qu’il recevra la consolation de l’Esprit Saint qui est la tendresse de Dieu qui pardonne et corrige. Dieu pardonne toujours: n’oublions pas cela. Dieu pardonne toujours, même les péchés les plus laids, toujours. Le problème est en nous, qui nous lassons de demander pardon, nous nous refermons en nous mêmes et nous ne demandons pas pardon. Voilà le problème; mais Lui est là pour pardonner.

Si nous gardons toujours à l’esprit que Dieu «ne nous traite pas selon nos fautes, ne nous rend pas selon nos offenses» (Ps 103, 10), nous vivons dans la miséricorde et dans la compassion, et l’amour apparaît en nous. Que le Seigneur nous accorde d’aimer en abondance, d’aimer avec le sourire, avec la proximité, avec le service et aussi avec les larmes.