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Mardi 13 juillet

Parole de Dieu : Matthieu 11,20-24

Commentaire :

« Corazine, Bethsaïde, Capharnaüm : trois villes de la terre de Jésus, trois villes qui ont reçu la visite du Sauveur et ont ignoré sa parole. Jésus ne les condamne pas, mais il pleure sur elles. Il pleure sur leur aveuglement. Même les villes les plus pécheresses, jadis, ont su voir dans les miracles un appel de Dieu à changer de vie. Comment Capharnaüm, le premier lieu où Jésus a prêché et fait des miracles, a-t-elle pu l’ignorer ?
Cette rencontre a été manquée par manque d’ouverture. Pas par manque d’amitié ou d’amour pour Jésus ; on se souvient de sa famille accompagnée de ses amis et relations, venir le protéger de lui-même et tenter de le faire rentrer discrètement à la maison, avant qu’il n’ait totalement perdu la tête. L’égarement ne vient pas d’un manque d’intérêt mais d’une relation mal située. Capharnaüm a donné un toit au Messie mais ne s’est pas située en créature face au Créateur, en pécheur face au Sauveur, en disciple face au Maître.
Ce mystère d’aveuglement est le mystère de notre propre relation à Dieu. La ville, nous le savons, est la personnification du peuple qui l’habite. Elle représente l’âme sous un mode d’intimité et de profondeur. Les villes sur qui Jésus pleure ce sont donc ses amis, ses familiers, nous. Tous ceux qui l’aiment mais qui ne lui donnent pas la possibilité de leur apprendre à l’aimer vraiment. » Homélie attribuée à Saint Jérôme.
Aujourd’hui, entrons dans l’intimité de cette union, accueillons-le en notre vie, à l’intérieur de nos remparts comme l’Envoyé !

13 Juillet : apparitions à Notre Dame de Fatima.

La sainte Vierge Marie est apparue en 1917 à trois petits bergers portugais de Fatima. Elle s’est entretenue avec eux durant plusieurs mois avant de dévoiler une vision miraculeuse à une centaine de témoins.  

Depuis, on l’invoque sous le nom de « Notre-Dame de Fatima » ainsi que « Notre-Dame du rosaire ». Son intercession permet de trouver la force de traverser les épreuves. Voici une prière traditionnelle à Notre Dame de Fatima pour demander des grâces particulières à Dieu. 

Ô Vierge et Reine du Saint Rosaire, Fille du Père Céleste, Mère du Divin Fils, Épouse de l’Esprit aux sept dons, Vous pouvez tout auprès de la Sainte Trinité. Je Vous supplie d’implorer pour moi cette grâce dont j’ai tant besoin, pourvu qu’elle ne soit pas un obstacle à mon salut (on expose la grâce désirée).

Je Vous la demande par votre Immaculée Conception, par votre Divine Maternité, par Vos joies, Vos douleurs, par Vos triomphes. Je Vous la demande par le Cœur de votre Jésus d’Amour, par ces neuf mois pendant lesquels Vous L’avez porté dans votre sein, par les souffrances de Sa vie, par Sa cruelle Passion, par Sa mort sur la Croix, par Son Nom très Saint, par Son Sang très Précieux.

Je Vous la demande enfin par votre Cœur très doux, en votre Nom glorieux, ô Marie, qui êtes l’Étoile de la mer, la Dame puissante, la Mère des douleurs, la Porte du ciel, la Mère de toute grâce et la Reine du Très Saint Rosaire. J’ai confiance en Vous. J’espère tout de Vous. Je me consacre entièrement à Vous.

Amen.

MÉDITATION DU JOUR

Sans pantoufles

L’appel à la conversion que l’Évangile reprend après que les prophètes l’ont fait retentir dans tout l’Ancien Testament s’adresse à tous les hommes et à toutes les femmes de bonne volonté. Que l’Église nous le fasse réentendre n’est évidemment pas sans signification. Cela signifie entre autres qu’il ne suffit pas d’avoir entendu jadis cet appel. Depuis lors, nous avons eu le temps de céder à la tentation de nous rasseoir à notre bureau. Il faut donc chaque jour – tous les jours – se lever de nouveau pour se mettre à la suite de Jésus. Sur cette route, il faut en être conscient, la vraie tentation n’est peut-être pas de regarder en arrière ou de tout abandonner, mais plutôt de chausser nos pantoufles. Je veux dire de nous arrêter en chemin, de nous installer. La vraie tentation n’est pas de regarder en arrière. Elle est plutôt de ne plus regarder en avant. Vers le but. L’appel à suivre Jésus est évidemment un appel à le suivre par tous les chemins où il lui plaira de nous faire passer. Mais c’est en même temps un appel à le suivre jusqu’au bout. Jusqu’à la cité future où il nous invite à le rejoindre.

Jean-Pierre Torrell, o.p.

Dominicain, le père Jean-Pierre Torrell est professeur émérite de la faculté de théologie de l’université de Fribourg (Suisse). Spécialiste de saint Thomas d’Aquin, il a publié de nombreux ouvrages de théologie et de spiritualité. / La Parole et la Voix, Paris, Cerf, 2007, p. 112-113.