Lien quotidien paroissial

Vendredi 7 mai

Parole de Dieu : Jean 15,12-17

Commentaire

« Voici mon commandement… comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres» I Comment aimer  comme Jésus aime ? S’oublier entièrement soi-même pour l’ Autre sinon avec l’amour même qui brûle au cœur du Ressuscité ? Avec, par lui et en lui, une parole prophétique inscrite en lettres de feu au profond de l’être : « L’amour de ta maison fera mon tourment » Au point de « se dessaisir de sa vie pour ceux qu’on aime ».  impossible, sinon dans une intime communion d’être et de vie avec celui que le Père nous donne. « Je vis, mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi » Ga 2,20.  C’est, en effet, en ce moment de proximité, d’une intimité inouïe que Jésus demande à « ses amis de s’aimer les uns les autres».

« C’est moi qui vous ai choisis et institués », continue-t-il, exprimant qu’il nous confie une charge en nous assurant les moyens de l’accomplir. Institués pour « porter » car le sarment ne produit pas, il ne fait que « porter » un fruit qui demeure en semences de vie éternelle, de communion universelle. Nous aimer les uns les autres comme il nous aime, emplis de l ’Esprit-saint qui coule dans nos sarments ?

C’est la confiance inouïe, l’ultime cadeau que Jésus, au soir de sa passion, fait à ses amis.   Nous voici miséricordieusement « obligés » d’aimer : « voici mon commandement »
« Ma vie nul ne la prend, c’est moi qui la donne »
« Réjouis-toi, ô mon âme, de ce qu’il y ait Quelqu’un qui aime Dieu comme il mérite de l’être »*, s’exclamait Thérèse de Jésus.

Mois de Marie : 31 jours de prière avec les sanctuaires du monde.

7 mai  :Notre-Dame de la Paix et du bon voyage (Philippines) : Intention de prière : pour les familles

Le pape François invite à prier spécialement, en ce vendredi 7 mai, pour les familles, durement éprouvées par la pandémie de Covid-19. Alors que le souverain pontife a lancé en mars une année spéciale dédiée à la familleil rappelle régulièrement que la famille doit d’abord être une « maison de prière », où se « régénèrent » les relations dans l’amour et dans le pardon. Selon lui il y a trois mots qui font qu’une famille va bien : « S’il te plaît, merci, pardon ». La famille doit être fondée « sur l’amour qui régénère toujours les relations, en ouvrant des horizons d’espérance » mais aussi trouver « l’énergie spirituelle pour s’ouvrir au monde extérieur », c’est-à-dire être « évangélisatrice par l’exemple de la vie », avait-il expliqué.

Une émotion, un saint: combattre la paresse avec saint Jérome :

« L’oisiveté est mère de tous les vices » prévient la sagesse populaire. Et elle n’est pas la seule à mettre en garde contre la paresse. Les Ecritures n’y vont pas par quatre chemins : « Le paresseux ressemble à une pierre crottée, tous le persiflent à cause de son déshonneur. Le paresseux ressemble à un tas de fumier : tous ceux qui en ramassent secouent la main », peut-on lire dans le Livre de Ben Sira le Sage (Sir 22, 1-2). « Les désirs du paresseux le tuent, car ses mains refusent de passer à l’acte » (Pr 21, 22) déclame le livre des Proverbes, tandis qu’il encense la femme « qui ne mange pas le pain de l’oisiveté » (Pr 31, 27). Saint Paul non plus n’est pas tendre avec les paresseux qui fuient leur devoir dans les diversions : « Si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus. Or, nous apprenons que certains d’entre vous mènent une vie déréglée, affairés sans rien faire. À ceux-là, nous adressons dans le Seigneur Jésus Christ cet ordre et cet appel : qu’ils travaillent dans le calme pour manger le pain qu’ils auront gagné. » (2Th 3, 10-12).

HOMÉLIE D’ISAAC DE L’ÉTOILE POUR L’ASCENSION

Premier-né d’une multitude de frères

De même que la tête d’un homme et son corps constituent cet homme dans son unité, de même le Fils de la Vierge, avec les membres qu’il a élus, constitue un homme unique, et un seul Fils de Dieu. C’est le Christ total et complet, Tête et corps, dont parle l’Écriture. Oui, tous les membres ensemble forment un seul corps qui, avec sa Tête, constitue l’unique Fils de l’homme. Et lui, avec le Fils de Dieu, constitue l’unique Fils de Dieu, de même qu’avec Dieu il constitue un seul Dieu.

Ainsi le corps tout entier, avec sa Tête, est Fils de l’homme et Fils de Dieu, et Dieu par conséquent. D’où cette parole : Père, je veux que, de même que moi et toi nous sommes un, eux aussi soient un avec nous.

C’est pourquoi, conformément à cette affirmation fréquente de l’Écriture, le corps n’est pas sans la Tête, ni la Tête sans le corps. Pas plus que la Tête et le corps ne sont sans Dieu. Tel est le Christ total. En conséquence, tous les membres forment un seul Dieu ; mais le Fils de Dieu est uni à Dieu par nature ; avec lui le Fils de l’homme est dans une unité de type personnel, tandis que son corps lui est uni sacramentellement. ~

Ainsi les membres croyants et spirituels du Christ peuvent dire en toute vérité qu’ils sont ce qu’il est lui-même, à savoir : Fils de Dieu, et Dieu. Mais ce qu’il est par nature, eux le sont comme membres associés ; ce qu’il est en plénitude, eux le sont par participation ; bref, s’il est Fils de Dieu par son origine, ses membres le sont par adoption, selon cette parole de l’Apôtre : Vous avez reçu un Esprit de fils adoptifs, qui nous fait nous écrier: Abba, Père.

En même temps que cet Esprit, il leur a donné pouvoir de devenir enfants de Dieu, afin que, selon l’enseignement du premier-né d’une multitude de frères, ils apprennent à dire : Notre Père qui es aux cieux. Il dit aussi, ailleurs : Je monte vers mon Père et votre Père. ~

Par cet Esprit, il est né du sein de la Vierge comme Fils de l’homme, et comme notre Tête ; par le même Esprit, nous renaissons pour notre part de la source baptismale comme fils de Dieu, comme son corps. Et de même que lui est né sans aucun péché, nous renaissons, nous, dans le pardon de tous nos péchés.

En effet, de même que dans son corps de chair, il a porté sur le bois tous les péchés de son corps tout entier, ainsi a-t-il donné au corps spirituel la grâce de la régénération, pour que ce corps ne se voie plus imputer aucun péché. L’Écriture le dit : Heureux l’homme à qui le Seigneur n’impute pas de péché. Cet homme heureux, c’est sans doute le Christ, car en tant qu’il est Tête du Christ, Dieu, il remet les péchés ; en tant qu’il est Tête du corps, homme unique, il n’a rien à se faire pardonner ; et en tant qu’il est le corps de la Tête, fait d’une multitude de membres, il ne se voit imputer aucun péché.

Il est juste en lui-même, et lui-même se rend juste. Il est l’unique Sauveur, l’unique sauvé. Car dans son corps, sur le bois, il a porté le péché que par l’eau il a emporté loin de son corps. De deux manières, par le bois et par l’eau, il sauve, lui l’Agneau de Dieu qui porte les péchés du monde, parce qu’il les a pris sur lui; prêtre et sacrifice, il est aussi Dieu ; en s’offrant lui-même à lui-même, il s’est réconcilié avec lui-même, comme avec le Père et l’Esprit Saint.