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Vendredi 25 juin

Parole de Dieu : Matthieu 8,1-4

Commentaire :

Sans doute n’avons-nous jamais approché un lépreux. Mais nous connaissons la réalité du corps lépreux de notre humanité blessée. Celle qui habite nos écrans, la toile, nos journaux, nos espaces publics, se cache derrière nos fenêtres, et est pour tant d’êtres, l’horreur de leur quotidien…. Elle nous saute au visage partout, tout le temps, elle peut habiter nos cœurs et notre propre chair. Étouffera-t-elle la beauté, la bonté, la tendresse, tuera-t-elle l’Espérance ? Qu’a-t-il à nous dire le lépreux de l’Evangile ? Rebuts de l’humanité, l’exclu, l’intouchable, l’excommunié de toute relation avec l’humain comme avec Dieu, qui doit crier « impur, impur ». Là où des foules « suivent » Jésus dans la « descente » de la Montagne des Béatitudes , « un seul » se risque à passer « devant » Lui. Comment cet infrahumain dont « lépreux » est devenu le nom et l’identité, se risque-t-il à fendre la muraille de la foule des bien-portants, des bien-pensants, des « observants », des « purs »… ?

Dans cette chair corrompue comme enveloppée d’un linceul, « mort – vivant », il « s’approche » du Dieu  Saint. Car il le reconnaît, lui, « l’impur », puisqu’il « se prosterne » et qu’on ne se prosterne que devant Dieu. Et de sa chair morte, abandonnée au Vivant qui lui fait face, monte le Souffle et il dit :
« si tu veux, tu peux me purifier »
Et Jésus «ayant étendu la main, il le toucha et dit », comme en écho, avec des mots communs :
« Je veux, soit purifié ».
Dans cette « Union de volontés», communiant « aux vouloirs du  Père »
« Vite, il est purifié de sa lèpre ». « L’intouchable est touché » L’exclu est inclus : « Ne le dis à personne, dit Jésus, va te montrer au prêtre et offre … en témoignage pour eux » Purifiée, ta chair témoignera. Tout entier, tu deviendras Parole.

Le toucher, ce sens infiniment humain, humanisant l’humanité au premier souffle et au dernier et tout au long de la vie. Combien touchant est ce « toucher humain » du Fils de Dieu, ce « toucher divin » du Dieu fait homme. Dans sa chair Il épouse la lèpre de l’humanité et nous inclut à nouveau dans la communion humaine et divine. Le don de la foi qui nous a « purifiés de toute souillure », n’est-il pas expérience de ce « toucher divin » ? Ne nous est-il pas confié pour que les Béatitudes proclamées sur la Montagne prennent chair en notre humanité ? «Proximité » dit notre Pape François. « Jésus ne met jamais personne au rebut, jamais! Il se met lui-même au rebut pour inclure les laissés pour compte, pour nous inclure nous, pécheurs, laissés pour compte, avec sa vie. Mais est-ce que je sais m’approcher? Ai-je la force, ai-je le courage de toucher les laissés pour compte? Ai-je le courage de m’approcher ou est-ce que je prends mes distances? Ai-je le courage de raccourcir les distances, comme l’a fait Jésus? »

MÉDITATION DU JOUR

Toucher le pauvre pour nous purifier

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Jeudi 24 juin

Parole de Dieu : Luc 1,5-17

Commentaire : Homélie du 24 Juin

Aujourd’hui, la liturgie nous invite à célébrer la fête de la Nativité de saint Jean-Baptiste. Sa naissance est l’événement qui illumine la vie de ses parents, Élisabeth et Zacharie, et qui entraîne dans la joie et l’émerveillement leurs parents et leurs proches. Ces parents âgés avaient rêvé et même préparé ce jour-là, mais désormais, ils ne l’attendaient plus: ils se sentaient exclus, humiliés, déçus: ils n’avaient pas d’enfants. Face à l’annonce de la naissance d’un fils (cf. Lc 1, 13), Zacharie était resté incrédule, parce que les lois naturelles ne le permettaient pas: ils étaient vieux, âgés; par conséquent, le Seigneur le rendit muet pendant tout le temps de la grossesse (cf. v. 20). C’est un signal. Mais Dieu ne dépend pas de nos logiques et de nos capacités humaines limitées. Il faut apprendre à faire confiance et à se taire devant le mystère de Dieu et à contempler dans l’humilité et le silence son œuvre, qui se révèle dans l’histoire et qui dépasse si souvent notre imagination.

Et à présent que l’événement s’accomplit, à présent qu’Élisabeth et Zacharie font l’expérience que «rien n’est impossible à Dieu» (Lc 1, 37), leur joie est grande. La page de l’Evangile d’aujourd’hui (Lc 1, 57-66. 80) annonce la naissance et se concentre ensuite sur le moment de l’imposition du nom de l’enfant. Élisabeth choisit un nom étranger à la tradition familiale et elle dit: «Il s’appellera Jean» (v. 60), don gratuit et désormais inattendu, parce que Jean signifie «Dieu a fait grâce». Et cet enfant sera un héraut, un témoin de la grâce de Dieu pour les pauvres qui attendent son salut avec une foi humble. Zacharie confirme de façon inattendue le choix de ce nom, en l’écrivant sur une tablette — parce qu’il était muet — et «à l’instant même, sa bouche s’ouvrit et sa langue se délia, et il parlait normalement et bénissait Dieu» (v. 64).

Tout l’événement de la naissance de Jean-Baptiste est entouré d’un joyeux sentiment d’émerveillement, de surprise et de gratitude. Emerveillement, surprise, gratitude. Les gens sont saisis d’une sainte crainte de Dieu «et dans la montagne de Judée tout entière on racontait toutes ces choses» (v. 65). Frères et sœurs, le peuple fidèle a l’intuition que quelque chose de grand, même humble et caché, est arrivé et il se demande: «Que sera donc cet enfant?» (v. 66). Le peuple fidèle de Dieu est capable de vivre la foi avec joie, avec un sentiment d’émerveillement, de surprise et de gratitude. Regardons ces gens qui parlaient bien de cette chose merveilleuse, de ce miracle de la naissance de Jean, et qui le faisaient avec joie, ils étaient contents, avec un sentiment d’émerveillement, de surprise et de gratitude. Et en regardant cela, demandons-nous: comment est ma foi? Est-ce une foi joyeuse, ou est-ce toujours la même foi, une foi «plate»? Ai-je un sentiment d’émerveillement quand je vois les œuvres du Seigneur, quand j’entends parler de l’évangélisation ou de la vie d’un saint, ou quand je vois tant de bonnes personnes: est-ce que je perçois la grâce, à l’intérieur, ou est-ce que rien ne bouge dans mon cœur? Est-ce que je sais percevoir les consolations de l’Esprit ou est-ce que je suis fermé? Demandons-nous chacun, dans un examen de conscience: comment est ma foi? Est-elle joyeuse? Est-elle ouverte aux surprises de Dieu? Parce que Dieu est le Dieu des surprises. Ai-je «goûté» dans l’âme ce sentiment d’émerveillement que donne la présence de Dieu, ce sentiment de gratitude? Pensons à ces mots, qui sont l’âme de la foi: joie, sentiment d’émerveillement, sentiment de surprise et de gratitude.

Que Marie nous aide à comprendre que dans chaque personne humaine, il y a l’empreinte de Dieu, source de la vie. Qu’elle, qui est Mère de Dieu et notre Mère, nous rende de plus en plus conscients qu’en engendrant un enfant, les parents agissent en tant que collaborateurs de Dieu. Une mission vraiment sublime qui fait de chaque famille un sanctuaire de la vie et réveille — chaque naissance d’un enfant — la joie, l’émerveillement, la gratitude. Prions aujourd’hui pour toutes les femmes qui aujourd’hui vont enfanter.

Fête de saint Jean Baptiste

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Mercredi 23 juin

Parole de Dieu : Mt 7,15-20

Commentaire :

Entretenir l’illusion, faire jouer les cymbales du clinquant « tape-à-l’œil », user de la séduction affective et spirituelle : telles sont les armes des « faux prophètes »…
L’Evangile, lui, nous requiert pour entrer dans un véritable réalisme spirituel : que notre oui soit oui et que notre non soit non.
C’est demander la grâce de traverser l’illusion, le faux semblant, la force de laisser la Parole de la Croix conduire nos choix et nos actions.

Le prophète porteur de l’Esprit consent à la lumière : il laisse la parole de Dieu passer en lui comme un jugement qui sépare, en son propre cœur et dans l’histoire, l’œuvre des ténèbres et celle de la lumière. Le prophète révèle : dans le même mouvement, il dénonce et il annonce, il confronte et réconforte, il ouvre ainsi le chemin de la nouveauté de l’Evangile, chemin d’exigence et de consolation, chemin de conversion et de libération.
« Je te rappelle de raviver le don de Dieu qui est en toi depuis que tu as reçu l’Esprit … » (2 Tm 1,6)

MÉDITATION DU JOUR

C’est à ses actes qu’on reconnaît le chrétien

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Mardi 22 juin

Parole de Dieu : Matthieu 7,6.12-14

Commentaire :

Aujourd’hui, nous recevons de la Parole de Dieu une série de petites maximes qu’il est bon de faire entrer en résonance entre elles et avec tout l’Evangile.

Ne donnez pas aux chiens ce qui est sacré. Tout au long de sa vie, Jésus n’a eu de cesse d’abolir la séparation entre le sacré et le profane. C’est tout homme, tout l’homme, toute vie qui est sacrée, habitée de la présence de Dieu !

 Mais Jésus va plus loin que le simple principe moral qui consiste à ne pas donner notre semblable en pâture à la violence, à la haine, à l’humiliation … et à ne pas faire à autrui ce que l’on ne voudrait pas qu’il nous fasse ! En donnant à la Règle d’Or la forme positive, Jésus nous sauve du jeu calculateur d’une simple justice sociale et nous ouvre à l’élan créateur infini de l’amour de Dieu.

Alors, effectivement, elle est étroite cette porte et il est resserré ce chemin ! Mais, si nous consentons à quitter nos jugements, nos prétentions, nos clivages. Si nous nous risquons à ôter les sandales de nos pieds et à nous prosterner devant le mystère de tout humain avec crainte et respect … Alors, il devient spacieux et éternel le champ de la vie !

MÉDITATION DU JOUR

Par la porte étroite

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