Lien quotidien paroissial

Mardi 29 juin

Saint Pierre et saint Paul

Parole de Dieu : Matthieu 16,13-19

Commentaire : le pape François s’adresse aux évêques et aux prêtres.

Pierre et Paul, comme tous les Apôtres du Christ qui durant leur vie terrestre ont fécondé l’Église de leur sang, ont bu au calice du Seigneur, et ils sont devenus les amis de Dieu. 

Paul a écrit à Timothée avec un accent émouvant : « Bien-aimé, je suis déjà offert en sacrifice, le moment de mon départ est venu. J’ai mené le bon combat, j’ai achevé ma course, j’ai gardé la foi. Je n’ai plus qu’à recevoir la couronne de justice : le Seigneur, le juste juge, me la remettra en ce jour-là, et non seulement à moi, mais aussi à tous ceux qui auront désiré avec amour sa Manifestation glorieuse » (2 Tm 4, 6-8).

Une Église ou un chrétien sans témoignage est stérile ; un mort qui pense être vivant ; un arbre sec qui ne donne pas de fruit ; un puits asséché qui ne donne pas d’eau ! L’Église a vaincu le mal grâce au témoignage courageux, concret et humble de ses enfants. Elle a vaincu le mal grâce à la proclamation convaincue de Pierre : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » et à la promesse éternelle de Jésus (cf. Mt 16, 13-18).

L’Église vous veut hommes de prière, maîtres de prière ; qui enseignent au peuple que le Seigneur vous a confié que la libération de toutes les prisons est seulement l’œuvre de Dieu et le fruit de la prière ; que Dieu envoie au moment opportun son ange pour nous sauver de beaucoup d’esclavages et des innombrables chaînes mondaines. Vous aussi, pour ceux qui sont le plus dans le besoin, soyez des anges et des messagers de la charité !

L’Église vous veut hommes de foi, maîtres de foi : qui enseignent aux fidèles à ne pas avoir peur des nombreux Hérode, qui affligent par les persécutions, par les croix de tous genres. Aucun Hérode n’est capable d’éteindre la lumière de l’espérance, de la foi et de la charité de celui qui croit au Christ !  

L’Église vous veut hommes de témoignage : saint François disait à ses frères : prêchez toujours l’Évangile et si c’est nécessaire, aussi par les paroles ! (cf. Sources franciscaines, 43). Il n’y a pas de témoignage sans une vie cohérente ! Aujourd’hui, il n’y a pas tant besoin de maîtres que de témoins courageux, convaincus et convaincants ; des témoins qui n’ont pas honte du Nom du Christ et de sa Croix ni devant les lions rugissants, ni devant les puissances de ce monde. À l’exemple de Pierre et de Paul et de beaucoup d’autres témoins tout au long de l’histoire de l’Église, témoins qui, appartenant aussi à différentes confessions chrétiennes, ont contribué à manifester et à faire grandir l’unique Corps du Christ. Je souhaite souligner la présence – toujours très appréciée – de la Délégation du Patriarcat œcuménique de Constantinople, envoyée par le cher frère Bartholomée I.

La chose est très simple : parce que le témoignage le plus efficace et le plus authentique est celui de ne pas contredire, par son comportement et par sa vie, tout ce que l’on prêche par la parole et tout ce que l’on enseigne aux autres !

Nous prions pour nos évêques et nos prêtres en cette fête de la saint Pierre et saint Paul

HOMÉLIE DE S. AUGUSTIN POUR LA FÊTE DES APÔTRES PIERRE ET PAUL

Ils ont vu ce qu’ils ont prêché



Le martyre des saints Apôtres Pierre et Paul a fait pour nous de ce jour un jour sacré. Nous ne parlons pas de quelques martyrs obscurs : Ce qu’ils proclament a retenti par toute la terre, et leur parole, jusqu’au bout du monde. Ces martyrs ont vu ce qu’ils ont prêché, après avoir vécu selon la justice, en proclamant la vérité, en mourant pour la vérité.

C’est le bienheureux Pierre, le premier des Apôtres, celui qui aimait fougueusement le Christ, qui a eu le bonheur de s’entendre dire : Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre. Car lui-même venait de dire : Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant. Et le Christ lui dit alors : Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église. Sur cette pierre je bâtirai la foi que tu viens de confesser. Sur cette parole que tu viens de dire : Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant, je bâtirai mon Église. Car tu es Pierre. Le nom de Pierre vient de la pierre, et non l’inverse. Le nom de Pierre vient de la pierre, comme « chrétien » vient de Christ. ~

Ainsi que vous le savez, le Seigneur Jésus, avant sa passion, choisit ses disciples, et leur donna le nom d’Apôtres. Parmi eux, c’est Pierre qui, presque en toute circonstance, mérita de personnifier toute l’Église à lui seul. C’est parce qu’il personnifiait l’Église à lui seul qu’il a eu le bonheur de s’entendre dire : Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux. En effet, ce n’est pas un homme seul, mais l’Église dans son unité, qui a reçu ces clefs. Ceci met en relief la prééminence de Pierre, car il a représenté l’universalité et l’unité de l’Église lorsqu’il lui fut dit : Je te confie, alors que c’était confié à tous. En effet, pour que vous sachiez que c’est l’Église qui a reçu les clefs du Royaume des cieux, écoutez ce que le Seigneur dit à tous ses Apôtres dans un autre endroit : Recevez l’Esprit Saint. Et aussitôt : Tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis ; tout homme à qui vous maintiendrez ses péchés, ils lui seront maintenus. ~

Et c’est encore à juste titre que le Seigneur, après sa résurrection, confia à Pierre en personne la charge de faire paître ses brebis. Car il n’est pas le seul parmi les disciples qui méritait de faire paître les brebis du Seigneur ; mais si le Christ parle à un seul, c’est pour mettre en valeur l’unité. Et il s’adresse en premier à Pierre parce que Pierre est le premier parmi les Apôtres. ~ Ne sois pas triste, Apôtre, d’être interrogé trois fois : réponds une fois, réponds deux fois, réponds trois fois. Que ta confession soit victorieuse trois fois par l’amour, parce que ta présomption a été trois fois vaincue par la crainte. Il faut délier trois fois ce que tu avais lié trois fois. Délie par l’amour ce que tu avais lié par la crainte. Et cependant le Seigneur, une fois, deux fois, et trois fois, a confié ses brebis à Pierre. ~

En un même jour, on célèbre la passion de deux Apôtres ! Mais ces deux ne faisaient qu’un : bien qu’ils aient souffert à des jours différents, ils ne faisaient qu’un. Pierre a précédé, Paul a suivi. ~ Nous célébrons le jour de fête de ces Apôtres, consacré pour nous par leur sang. Aimons leur foi, leur vie, leurs labeurs, leurs souffrances, ce qu’ils confessaient, ce qu’ils prêchaient.

Lire la suite: Lien quotidien paroissial

Lien quotidien paroissial

Lundi 28 juin

Parole de Dieu : Matthieu 8,18-22

Commentaire :

Suivre Jésus… telle est la question qui habite celui qui rencontre l’homme de Nazareth, ce prophète itinérant, le Maître dont la parole fait autorité. Le scribe comme le disciple en deuil sont attirés par celui qui se tient sur le rivage de leur vie. D’emblée surgit l’appel pressant à ne plus se séparer de Lui. Mais voilà, les contingences du monde sont là : sécurité et précarité de l’existence humaine nous hantent et nous retiennent pour faire le pas décisif.
Aurons-nous cette audace folle, celle de « se jeter au cou de Jésus » ? comme le disait un grand théologien Karl Rahner :


« Il est réellement possible d’aimer Jésus, par- delà tous les espaces et tous les temps. On lit les Saintes Écritures, exactement comme deux êtres qui s’aiment, se regardent l’un l’autre et vivent ensemble leur vie de tous les jours. On ressent très profondément, dans la profondeur de son existence, ce que Jésus a concrètement à dire à chacun. On se laisse effectivement dire par lui, pour sa propre vie, quelque chose d’important que l’on ne saurait pas sans lui. En vérité, voyez-vous, il faut tout de même bien le dire on n’a encore quelque chose à faire avec Jésus que si on lui saute au cou, que si l’on réalise, dans la profondeur de son existence, que quelque chose comme cela est possible même aujourd’hui. J’estime qu’en vertu de la nature même de l’amour en général et en vertu particulièrement de la puissance de l’Esprit Saint de Dieu, on peut, traversant dans l’amour espace et temps, aimer effectivement Jésus d’une manière véritablement immédiate et concrète. Il peut en effet s’approcher de nous dans une extrême proximité concrète et historique, justement pour cette raison fondamentale qu’il paraît être disparu dans l’insaisissable profondeur de Dieu. Et il le fait effectivement, à la condition bien sûr, que nous voulions nous-mêmes l’aimer, à la condition que nous ayons l’audace de lui sauter au cou ! » (Aimer Jésus – Karl Rahner)

Saint Irénée :

Pourquoi y a-t-il quatre évangiles ? Quel est le cœur du message de chaque évangéliste ? C’est saint Irénée qui nous l’apprend. Redécouvrons l’enseignement de ce Père de l’Église qui fut le premier théologien à parler des évangiles. 
Lire la suite: Lien quotidien paroissial

Lien hebdomadaire paroissial

Dimanche 27 juin

PAROLE DE DIEU : ÉVANGILE SELON SAINT MARC 5, 21-43

Commentaire

L’Évangile d’aujourd’hui présente le récit de la résurrection d’une petite fille de douze ans, fille de l’un des chefs de la synagogue, qui se jette aux pieds de Jésus et le supplie : « Ma petite fille est à toute extrémité, viens lui imposer les mains pour qu’elle soit sauvée et qu’elle vive » (Mc 5, 23). Dans cette prière, nous sentons la préoccupation de tout père pour la vie et le bien de ses enfants. Mais nous sentons aussi la grande foi que cet homme a en Jésus. Et lorsqu’arrive la nouvelle que la petite fille est morte, Jésus lui dit : « Sois sans crainte, aie seulement la foi » (v. 36). Cette parole de Jésus donne du courage ! Et il nous la dit tant de fois à nous aussi : « Sois sans crainte, aie seulement la foi ». Entré dans la maison, le Seigneur renvoie toutes les personnes qui pleurent et crient et il s’adresse à l’enfant morte en disant : « Fillette, je te le dis, lève-toi ! » (v. 41). Et la petite fille se leva immédiatement et elle se mit à marcher. On voit ici le pouvoir absolu de Jésus sur la mort, qui, pour Lui est comme un songe dont on peut se réveiller.

À l’intérieur de ce récit, l’évangéliste insère un autre épisode : la guérison d’une femme qui souffrait depuis douze ans de pertes de sang. À cause de cette maladie, qui, selon la culture du temps, la rendait « impure », elle devait éviter tout contact humain : la pauvre, elle était condamnée à une mort civile. Cette femme anonyme qui suit Jésus, au milieu de la foule, se dit : « Si je touche au moins ses vêtements, je serai sauvée » (v. 28). Et c’est ce qui se passe : le besoin d’être libérée la pousse à oser et la foi « arrache », pour ainsi dire, au Seigneur la guérison. Celui qui croit « touche » Jésus et puise en lui la grâce qui sauve. C’est cela la foi : toucher Jésus et puiser en lui la grâce qui sauve. Elle nous sauve, nous sauve la vie spirituelle, elle nous sauve de tant de problèmes. Jésus s’en rend compte et, au milieu des gens, cherche le visage de cette femme. Elle se montre en tremblant et il lui dit : « Ma fille, ta foi t’a sauvée » (v. 34). C’est la voix du Père céleste qui parle en Jésus : « Ma fille, tu n’es pas maudite, tu n’es pas exclue, tu es ma fille ! ». Et à chaque fois que Jésus s’approche de nous, quand nous allons à lui avec foi, nous entendons le Père dire cela : « Mon enfant, tu es mon fils, tu es ma fille ! Tu es guéri, tu es guérie. Je pardonne tout à tous. Je guéris tout et tous ».

Ces deux épisodes — une guérison et une résurrection — ont un seul centre : la foi. Le message est clair et on peut le résumer en une question : croyons-nous que Jésus peut nous guérir et qu’il peut nous réveiller de la mort ? Tout l’Évangile est écrit à la lumière de cette foi : Jésus est ressuscité, il a vaincu la mort, et en raison de sa victoire, nous aussi nous ressusciterons. Cette foi, qui était certaine pour les premiers chrétiens, peut se ternir et devenir incertaine, au point que certains confondent résurrection et réincarnation. La Parole de Dieu de ce dimanche nous invite à vivre dans la certitude de la résurrection : Jésus est le Seigneur, Jésus a pouvoir sur le mal et sur la mort, et il veut nous conduire à la maison du Père, où règne la vie. Là, nous nous rencontrerons tous, nous tous qui sommes ici sur cette place aujourd’hui, nous nous rencontrerons dans la maison du père, dans la vie que Jésus nous donnera.

La résurrection du Christ agit dans l’histoire comme un principe de renouveau et d’espérance. Quiconque est désespéré et fatigué à en mourir, s’il se confie à Jésus et à son amour, peut recommencer à vivre. Commencer une autre vie, changer de vie est aussi une façon de se relever, de ressusciter. La foi est une force de vie, elle donne sa plénitude à notre humanité ; et celui qui croit dans le Christ doit être reconnu parce qu’il promeut la vie en toute situation, pour faire ressentir à tous, spécialement aux plus faibles, l’amour de Dieu qui libère et qui sauve. 

Demandons au Seigneur, par l’intercession de la Vierge Marie, le don d’une foi forte et courageuse, qui nous pousse à diffuser l’espérance et la vie parmi nos frères.                     Pape François

Informations paroissiales

Lire la suite: Lien hebdomadaire paroissial

Lien quotidien paroissial

Samedi 26 juin

Parole de Dieu : Matthieu 8,5-17

Commentaire :

Ce qui frappe d’abord chez cet homme, c’est la conscience de sa petitesse. Il est vrai que le centurion se trouve dans la position de quelqu’un qui crie sa peine et qui a besoin d’être aidé : il tend la main vers Jésus. Il sent qu’il n’a pas le moindre droit sur Jésus, qu’il ne peut même pas exiger sa visite. Il se tient à la toute dernière place, à peine sur le seuil, et confesse sa petitesse devant Jésus : « Seigneur, je ne suis pas digne que tu viennes sous mon toit ».

 Le second élément qui frappa dans l’attitude du centurion est sa confiance illimitée en Jésus. Une conviction aussi ferme n’est possible que parce que le centurion pressent qu’un lien personnel existe déjà entre Jésus et lui. Il a compris que Jésus allait faire cela pour lui. Croire que Jésus le fera, parce qu’il est bien disposé envers lui, montre que le cœur du centurion s’est ouvert à Jésus. Il s’agit peut-être déjà d’un début d’amitié.

Le centurion est finalement conscient de la puissance qui habite la parole de Jésus : « Dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri ». Il pense qu’il est inutile que Jésus vienne en personne ; il suffit qu’il donne un ordre. Le centurion se rapproche déjà très fort de l’abandon et de l’obéissance de foi que tout Juif essaie de vivre à l’égard de la Parole de Dieu et de la puissance qui s’y cache. Sa foi était avant toute autre chose confiance en Jésus et abandon à sa Parole, et cela jusqu’à l’obéissance.

Comme chaque année en juin, les messes d’ordinations se succèdent dans chaque diocèse et communauté religieuse. Il s’agit d’un grand temps fort pour les fidèles qui découvrent le visage de leurs nouveaux prêtres.

« Me voici ! », répondent les futurs prêtres à leur évêque, au moment où ils s’apprêtent à consacrer leur vie toute entière à Dieu et au service de leur prochain. Entourés de nombreux prêtres, ils deviennent configurés au Christ par le sacrement de l’ordination, et promettent d’obéir à l’Église et à leur évêque.

La prostration, le moment où les ordinands s’allongent pour solliciter l’aide de la cour Céleste pendant que l’assemblée chante la litanie des saints, est toujours un moment très marquant. À l’issue de la célébration, ces hommes qui ont choisi de répondre à l’appel de Dieu sont désormais prêtres… pour l’éternité !

Cette année, 130 nouveaux prêtres sont ordonnés en France, contre 123 l’année dernière. A noter que la communauté Saint-Martin se distingue, avec 26 nouveaux prêtres. Sur les 130 ordinands, 79 ont fait le choix de devenir prêtres diocésains, 41 sont issus d’une communauté non religieuse ou d’une société de vie apostolique, et 12 deviennent prêtres religieux

 Adrien Dagois, Séverin Lang et Amaury Martini seront ordonnés prêtres pour le diocèse de Lyon par Mgr Olivier de Germay dimanche 27 juin à 15h.

HOMÉLIE DE SAINT GRÉGOIRE DE NYSSE 
SUR LES BÉATITUDES

Celui qui purifie son cœur voit en lui-même l’image de Dieu



La santé du corps est un bien pour la vie humaine. Or, on est heureux non seulement de connaître la définition de la santé, mais de vivre en bonne santé. Car si un homme fait l’éloge de la santé et prend une nourriture malsaine qui lui gâte le sang, quel profit trouvera-t-il à ces éloges tandis qu’il est tourmenté par la maladie ? Comprenons de la même manière l’affirmation que nous avons discutée. Le Seigneur Jésus ne dit pas qu’on est heureux de savoir quelque chose au sujet de Dieu, mais qu’on est heureux de le posséder en soi-même. En effet, heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu. Il ne pense pas que Dieu se laisse voir face à face par celui qui aura purifié le regard de son âme. Mais peut-être la noblesse de cette parole nous suggère-t-elle ce qu’une autre parole exprime plus clairement : Le Royaume de Dieu est au-dedans de vous. Voici ce qu’elle nous enseigne : celui qui a purifié son cœur de toute créature et de tout attachement déréglé voit l’image de la nature divine dans sa propre beauté.

Il me semble que dans cette brève formule le Verbe fait tenir l’exhortation suivante : « Hommes qui avez quelque désir de contempler le vrai Bien, vous avez entendu dire que la majesté divine est élevée au-dessus des cieux, que sa gloire est incompréhensible, sa beauté inexprimable et sa nature infinie. Mais ne désespérez pas de parvenir à contempler l’objet de votre désir. » ~

Si tu purifies, par un effort de vie parfaite, les souillures attachées à ton cœur, la beauté divine brillera de nouveau en toi. C’est ce qui arrive avec un morceau de fer, lorsque la meule le débarrasse de sa rouille. Auparavant il était noirci, et maintenant il brille et rayonne au soleil.

De même l’homme intérieur, que le Seigneur appelle « le cœur », lorsqu’il aura enlevé les taches de rouille qui altéraient et détérioraient sa beauté, retrouvera la ressemblance de son modèle, et il sera bon. Car ce qui ressemble à la Bonté est nécessairement bon.

Donc celui qui se voit lui-même découvre en soi l’objet de son désir. Et ainsi celui qui a le cœur pur devient heureux parce que, en découvrant sa propre pureté, il découvre, à travers cette image, son modèle. Ceux qui voient le soleil dans un miroir, même s’ils ne fixent pas le ciel, voient le soleil dans la lumière du miroir aussi bien que s’ils regardaient directement le disque solaire. De même vous, qui êtes trop faibles pour saisir la lumière, si vous vous retournez vers la grâce de l’image établie en vous dès le commencement, vous possédez en vous-mêmes ce que vous recherchez.

La pureté, en effet, la paix de l’âme, l’éloignement de tout mal, voilà la divinité. Si tu possèdes tout cela, tu possèdes certainement Dieu. Si ton cœur est exempt de tout vice, libre de toute passion, pur de toute souillure, tu es heureux, car ton regard est clair. Purifié, tu contemples ce que les yeux non purifiés ne peuvent pas voir. L’obscurité qui vient de la matière a disparu de tes regards et, dans l’atmosphère très pure de ton cœur, tu distingues clairement la bienheureuse vision. Voici en quoi elle consiste : pureté, sainteté, simplicité, tous les rayons lumineux jaillis de la nature divine, qui nous font voir Dieu.

Lire la suite: Lien quotidien paroissial