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Dimanche 28 mars

Dimanche des Rameaux

Solennité des Rameaux et de la passion de notre Seigneur Jésus Christ

 La Semaine grande parce que Sainte[1]

Le Christ accueilli comme Roi avec les Rameaux se prépare à monter sur le trône de la Croix et à transformer la couronne d’épines en une couronne de gloire à Pâques.

Il existe deux caractéristiques essentielles du Royaume du Christ :

La première est que ce Royaume passe par la Croix. Parce que Jésus se donne totalement, il peut, en tant que Ressuscité, appartenir à tous et se rendre présent à tous. Dans la Sainte Eucharistie, nous recevons le fruit du grain de blé mort, la multiplication des pains qui se poursuit jusqu’à la fin du monde et dans tous les temps.

La deuxième caractéristique est la suivante : son Royaume est universel. L’ancienne espérance d’Israël se réalise : cette royauté de David ne connaît plus de frontières. Elle s’étend « d’une mer à l’autre » – comme le dit le prophète Zacharie (9,10) – c’est-à-dire qu’elle embrasse le monde entier. Cela n’est toutefois possible que parce qu’il ne s’agit pas de la royauté d’un pouvoir politique, mais qu’elle se fonde uniquement sur la libre adhésion de l’amour – un amour qui, pour sa part, répond à l’amour de Jésus-Christ qui s’est donné pour tous.

Toute l’existence du Christ révèle que Dieu est amour : telle est donc la vérité à laquelle il se prépare à rendre pleinement témoignage par le sacrifice de sa propre vie sur le Calvaire. La Croix est le « trône » à partir duquel il a manifesté la royauté sublime de Dieu-Amour : en s’offrant sur la Croix pour expier le péché du monde, il a vaincu la domination du « prince de ce monde » (Jn 12,31) et a définitivement établi le Royaume de Dieu. Le chemin vers ce but est long et ne permet pas de raccourcis : en effet, il est nécessaire que chaque personne accepte librement la vérité de l’amour de Dieu. Il est Amour et Vérité, et l’amour et la vérité ne sont jamais imposés : ils frappent à la porte du cœur et de l’esprit et, ils apportent paix et joie, là où ils peuvent entrer

1) Les Rameaux : du triomphe humain au triomphe de Dieu

Pâques approche. La semaine sainte commence et celle-ci ne s’achèvera ni le vendredi de la mort ni le samedi du silence tombal de Dieu, mais le dimanche de la Résurrection du Christ. Une semaine dramatique qui s’ouvre sur un triomphe de gens en fête, se poursuit dans un climat de tension entre haine et amour, et culmine en cette manifestation de miséricorde qu’est la fête de Pâques.

La Célébration eucharistique d’aujourd’hui s’articule en deux parties.

La première est sur les Rameaux, c’est-à-dire sur le triomphe de Jésus reconnu solennellement comme étant le Christ. Le peuple de Jérusalem accueille Jésus en chantant et agitant des branches d’olivier, feuilles de palmiers, et autres feuillages coupés dans les champs.

L’entrée de Jésus est triomphale. Il entre dans la ville sainte pour célébrer la nouvelle Pâques qui délivre l’homme de l’esclavage du péché et de la mort parce qu’Il aura donné sa vie en sacrifice.

Jésus entre en triomphe dans la ville de Jérusalem, mais surtout il entre dans la joie de tout cœur fidèle. L’absurde – humainement parlant – c’est que pour entrer en Roi dans la ville, il ait souhaité emprunter une monture, demandant alors ses disciples de se rendre chez le propriétaire d’une ânesse, car « le Seigneur en a besoin ». Est-il possible que Dieu ait un quelconque besoin ? Dieu est tout et Il a tout fait, comment peut-il avoir besoin de quelque chose. Pourtant dans le Messie[2], Dieu se fait mendiant de notre amour par amour. Et aujourd’hui il a « besoin » d’un âne pour entrer « en Roi » dans la ville de Jérusalem. « Comme il eut besoin d’une ânesse et de son ânon, à chaque instant Jésus a besoin de tout ce que je peux lui donner, pour que mon pauvre cœur entre dans la Jérusalem céleste de sa charité » (don Primo Mazzolari, Dimanche des Rameaux,1958). Pour comprendre cette « heure » évangélique que nous célébrons aujourd’hui, il nous faut replacer l’épisode dans son contexte historique. Le peuple de Jérusalem est en fête parce que Celui qui était attendu depuis des siècles comme leur libérateur et l’homme qui les aurait guidés vers une vie en plénitude, fait son entrée en ville. Ce peuple rend aujourd’hui hommage à la Vérité de l’amour, qui libère. Dans l’attente, le peuple juif est passé par un nombre incalculable d’expériences : progrès, chûtes, victoires, évènements politiques, prophéties. Mais la pensée constante du peuple élu, surtout depuis l’exil de Jérusalem, était cet élément projeté dans l’avenir : l’avènement de Celui qui l’aurait sauvé.

Alors, et aujourd’hui encore, cet avènement devient réalité avec l’entrée solennelle du Christ dans la ville sainte. Il est important d’observer que c’est le petit peuple et les purs de cœur qui l’ont reconnu. Les enfants, les tout-petits, dotés d’un cœur pur et simple, sont en effet les premiers à avoir crié hosanna au Fils de David. Le petit peuple, le premier à avoir répondu à la question toujours actuelle : « Qui est ce Jésus de Nazareth qui a prêché pendant trois ans sur les routes de Galilée et de Judée ? ». En ce lumineux jour des Rameaux, le petit peuple a une grande intuition de la réalité : Jésus est le Christ ; c’est Lui le centre de l’histoire ; Lui que l’on attend depuis des siècles, le vrai Roi, Celui qui donne le bonheur.

2) La Passion du Christ, submergé par l’amour qu’Il nous porte

La seconde partie de la célébration liturgique d’aujourd’hui porte sur la Passion d’un Homme-Dieu passionné. La célébration de cette Pâques est rendue « possible » par l’acceptation de la Passion, que saint Marc  nous raconte en mettant au premier plan les faits et les situations, et non les paroles. Au fur et à mesure que de Béthanie, où Marie-Madeleine a oint ses pieds (nous reviendrons tout à l’heure sur cet épisode), l’on s’enfonce dans la passion, nous voyons Jésus entrer dans un silence de plus en plus profond, jusqu’à finir par se taire complètement. Cette phrase « C’est toi-même qui le dis » est tout ce qu’il dira, au moment où il lui faut répondre aux questions de Pilate. Il ne dira plus rien jusqu’à la terrible invocation : « Eloì, Eloì, lamà sabactanì (Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?) » ?  (Mc 15,34) et au grand cri poussé avant d’expirer (Mc 15,36). Ainsi s’accomplit, jusqu’à l’extrême limite, l’abandon de Jésus qui semblerait abandonné également par son Père.

On peut dire que saint Marc nous offre deux éléments de lecture sur la façon dont Jésus vit cet abandon.

Le premier est la prière que Jésus adresse au Père sur la colline de Gethsémani : « Abba… Père, tout est possible pour toi. Éloigne de moi cette coupe. Cependant, non pas ce que moi, je veux, mais ce que toi, tu veux ! » (Mc14,36). Jésus vit cette douloureuse adhésion à la volonté du Père comme s’il répétait à chaque instant : « Non, pas ce que .je veux mais ce que tu veux ». Et si au début Jésus, pendant sa prière au mont des oliviers, est décrit comme un homme pris par l’angoisse et la peur, à la fin – après la prière – on le revoit à nouveau serein et ferme : « Levez-vous ! Allons ! Voici qu’il est proche, celui qui me livre. ». Le Père n’a pas dispensé Jésus du calvaire de la Croix, mais l’a aidé à traverser l’épreuve.

Le second élément est l’invocation de Jésus sur la croix : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi…? ». Comme on le sait, il s’agit du début d’un Psaume[4] 21 (22), une prière qui exprime l’intense souffrance d’un juste persécuté, mais aussi son incontrôlable confiance en Dieu. Nous aussi, comme les femmes, nous sommes invités à « observer » (Mc 15,40): contemplons la souffrance et la mort du Seigneur pour découvrir en elle la révélation inattendue du Fils de Dieu qui reste tenacement, obstinément, fidèle à la «  folie » de l’amour et qui va sur la croix pour chacun de nous, pour l’humanité entière.

LE COIN DES ENFANTS

  • Partie vidéos :
  • La question de Théobule
  • Pourquoi a-t-on tué Jésus alors que tout le monde l’aimait ?

https://www.theobule.org/video/pourquoi-a-t-on-tue-jesus-alors-que-tout-le-monde-l-aimait/13

  • Communier, c’est manger Jésus ?

https://www.theobule.org/video/communier-c-est-manger-jesus/22

  • Est-ce que Dieu peut mourir ?

https://www.theobule.org/video/est-ce-que-dieu-peut-mourir/191

  • Pourquoi Jésus s’est-il laissé crucifier ?

https://www.theobule.org/video/pourquoi-jesus-s-est-il-laisse-crucifier/19

  •  Fiche de jeux et coloriages à imprimer : une prière, une méditation, des activités et la sixième pièce

pour fleurir l’Arbre de Vie vous permettent de prolonger l’échange avec les enfants.

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Dimanche 21 mars

5ème dimanche de carême

PAROLE DE DIEU : Évangile selon St Jean 12, 20-33
« Si le grain de blé tombé en terre meurt, il porte beaucoup de fruit »

Commentaire

En ce cinquième dimanche de Carême, l’évangéliste Jean attire notre attention par un détail curieux : quelques Grecs, de religion juive, venus à Jérusalem pour la fête de Pâques, s’adressent à l’apôtre Philippe et lui disent : « Nous voulons voir Jésus » (Jn 12, 21). Dans la cité sainte, où Jésus s’est rendu pour la dernière fois, il y a beaucoup de monde. Il y a les petits et les simples, qui ont accueilli joyeusement le prophète de Nazareth, reconnaissant en lui l’Envoyé du Seigneur. Il y a les grands prêtres et les chefs du peuple, qui veulent l’éliminer parce qu’ils le considèrent hérétique et dangereux. Il y a aussi des personnes, comme ces « Grecs », qui sont curieux de le voir et d’en savoir plus sur sa personne et sur les œuvres qu’il a accomplies, la dernière — la résurrection de Lazare — ayant fait grand bruit.

« Nous voulons voir Jésus » : ces paroles, comme tant d’autres dans les Évangiles, vont au-delà de l’épisode particulier et expriment quelque chose d’universel ; elles révèlent un désir qui traverse les époques et les cultures, un désir présent dans le cœur de nombreuses personnes qui ont entendu parler du Christ, mais qui ne l’ont pas encore rencontré. « Je désire voir Jésus » : c’est ce que ressent le cœur de ces personnes.

En répondant indirectement, de façon prophétique, à cette requête de pouvoir le voir, Jésus prononce une prophétie qui dévoile son identité et indique le chemin pour le connaître vraiment : « Voici venue l’heure où doit être glorifié le Fils de l’homme » (Jn 12, 23). C’est l’heure de la Croix ! C’est l’heure de la défaite de Satan, prince du mal, et du triomphe définitif de l’amour miséricordieux de Dieu. Le Christ déclare qu’il sera « élevé de terre » (v. 32), une expression à double sens : « élevé » parce que crucifié, et « élevé » parce qu’exalté par le Père dans la Résurrection, pour attirer tous les hommes à lui et réconcilier les hommes avec Dieu et entre eux. L’heure de la Croix, la plus sombre de l’histoire, est aussi la source du salut pour tous ceux qui croient en lui.

En poursuivant la prophétie sur sa Pâque désormais imminente, Jésus utilise une image simple et suggestive, celle du « grain de blé » qui, une fois tombé en terre, meurt pour porter du fruit (cf. v. 24). Dans cette image, nous trouvons un autre aspect de la Croix du Christ : celui de la fécondité. La Croix du Christ est féconde. La mort de Jésus, en effet, est une source intarissable de vie nouvelle, car elle porte en elle la force régénératrice de l’amour de Dieu. Immergés dans cet amour par le Baptême, les chrétiens peuvent devenir des « grains de blé » et donner beaucoup de fruits si, comme Jésus, « ils perdent leur vie » par amour de Dieu et de leurs frères (cf. v. 25).

C’est pourquoi, à ceux qui encore aujourd’hui «veulent voir Jésus», à ceux qui sont à la recherche du visage de Dieu; à celui qui a reçu une catéchèse étant petit et qui ne l’a plus approfondie ensuite et qui peut-être a perdu la foi; à tous ceux qui n’ont pas encore rencontré Jésus personnellement…; à toutes ces personnes, nous pouvons offrir trois choses: l’Evangile; le crucifix et le témoignage de notre foi, pauvre, mais sincère. L’Évangile : là nous pouvons rencontrer Jésus, l’écouter, le connaître. Le crucifix : signe de l’amour de Jésus qui s’est donné lui-même pour nous. Et puis une foi qui se traduise en gestes simples de charité fraternelle. Mais principalement dans la cohérence de vie entre ce que nous disons et ce que nous vivons, en cohérence entre notre foi et notre vie, entre nos paroles et nos actions. Évangile, crucifix, témoignage. Que la Vierge nous aide à apporter ces trois choses.

LE COIN DES FAMILLES

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Dimanche 14 mars

4ème dimanche de carême

Parole de Dieu: Évangile selon Saint Jean 3, 14-21o

Commentaire

LE PÈRE A TANT AIMÉ LE MONDE

 Le texte d’évangile de ce jour, vient en conclusion du dialogue de Jésus avec Nicodème.

Dans ce passage d’Évangile, saint Jean nous invite à lever les yeux, à regarder… À lever les yeux sur le Christ élevé de terre. Or, nous le savons, frères et sœurs, le lieu de son élévation c’est la Croix. Jean était le seul des apôtres à se tenir au pied de la Croix, en compagnie de Marie, la Mère de Jésus. Ce matin, Jean nous invite à regarder le crucifié, à regarder la Croix et celui qui est attaché pour y découvrir l’amour suprême de Dieu, le Père. « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique. » (Jn 4, 16.)

Le cardinal Hans Urs von Balthasar a écrit dans l’un de ses ouvrages que nous ne serons véritablement chrétiens que le jour où nous saurons déchiffrer sur le visage du crucifié, la beauté et l’amour de Dieu.

Saint Jean nous invite ce matin à lever notre regard et à oser regarder celui qui a souffert pour notre salut pour que nous y découvrions l’amour de Dieu le Père pour le monde et donc pour chacun d’entre nous.

« Dieu a tant aimé le monde… » Il y a là un regard positif sur les réalités du monde. De nos jours, comme de tous temps je crois, beaucoup sont tentés de regarder le monde de façon pessimiste : « le monde est pourri ; il n’y a rien à faire ! » Et les justifications à ce discours ne manquent pas lorsque nous lisons les journaux ou regardons les actualités. A longueur de colonnes s’étalent les violences, les bassesses de toutes sortes, les dépravations morales, les égoïsmes collectifs et individuels…

Tout cela existe. Et Dieu le voit, mais cependant, malgré tout cela – ou plus exactement – à travers tout cela, Dieu aime le monde et nous invite à l’aimer. Dieu aime ce monde ! Cela signifie qu’il ne se résigne pas au mal qui existe dans ce monde mais qu’il veut le sauver.

D’une certaine manière Dieu nous prend à contre-pied. Ce monde que nous jetterions parfois aux orties, voir dans la géhenne, Dieu l’aime. Dieu est passionné par sa création ; cette création inachevée qu’il est en train de conduire, avec notre collaboration, jusqu’à sa perfection.

La conversion qui nous est demandée dans ce temps de carême, c’est finalement d’adopter le regard de Dieu sur le monde, d’adopter son regard d’amour au lieu de continuer de gémir… Adopter son regard d’amour pour se laisser envoyer par lui, notre Père, et donner notre vie à notre tour, pour nos frères. « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique. » Le Père a donné son Fils pour que tout homme qui croit en lui, ne périsse pas mais obtienne de lui la vie éternelle. (Cf. Jn 4, 15.)

Ce verset et ceux qui le suivent sont fondamentaux pour notre vie. Ils nous affirment deux choses. La première : « Dieu veut sauver tous les hommes, car il les aime tous. Dieu ne condamne personne. » Cette simple affirmation nous demande certainement une réelle conversion. Oser croire en un amour qui ne juge pas, qui ne condamne pas, mais qui appelle toujours à un mieux.

LE COIN DES FAMILLES

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Dimanche 7 mars

3e dimanche de Carême

Parole de Dieu du jour

L’Évangile d’aujourd’hui présente, dans la version de Jean, l’épisode où Jésus chasse les marchands du temple de Jérusalem (Jn 2, 13-25). Il fit ce geste en utilisant un fouet de cordes, il renversa les tables et dit: «Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de commerce!» (v. 16). Cette action décisive, accomplie à l’approche de Pâques, fit une grande impression sur la foule et suscita l’hostilité des autorités religieuses et de ceux qui se sentirent menacés dans leurs intérêts économiques. Mais comment devons-nous l’interpréter ? Certes, ce n’était pas une action violente, la preuve en est qu’elle ne provoqua pas l’intervention de représentants de l’ordre public: de la police. Non! Mais elle a été comprise comme une action typique des prophètes, qui dénonçaient souvent, au nom de Dieu, les abus et les excès. La question qui se posa était celle de l’autorité. De fait, les juifs demandèrent à Jésus: «Quel signe nous montres-tu pour agir ainsi?» (v. 18), c’est-à-dire quelle autorité as-tu pour faire ces choses? Comme pour demander la preuve qu’il agissait vraiment au nom de Dieu.

Pour interpréter le geste de Jésus de purifier la maison de Dieu, ses disciples utilisèrent un texte biblique tiré du psaume 69: «Car le zèle de ta maison me dévore» (v. 9); c’est ce que dit le psaume: «Car le zèle de ta maison me dévore». Ce psaume est un appel à l’aide dans une situation d’extrême danger à cause de la haine des ennemis: la situation que Jésus vivra lors de sa passion. Le zèle pour le Père et sa maison le conduira jusqu’à la croix: son zèle est celui de l’amour qui conduit au sacrifice de soi, et pas le faux zèle qui prétend servir Dieu au moyen de la violence. En effet, le «signe» que Jésus donnera comme preuve de son autorité sera précisément sa mort et sa résurrection: «Détruisez ce sanctuaire — dit-il — et en trois jours je le relèverai» (v. 19). Et l’évangéliste note : «Mais lui parlait du sanctuaire de son corps» (v. 21). Avec la Pâque de Jésus le culte nouveau commence, dans le nouveau temple, le culte de l’amour, et le nouveau temple est Lui-même.

L’attitude de Jésus racontée dans le passage évangélique d’aujourd’hui nous exhorte à vivre notre vie non pas à la recherche de nos avantages et de nos intérêts, mais pour la gloire de Dieu qui est l’amour. Nous sommes appelés à garder toujours à l’esprit ces paroles fortes de Jésus: «Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de commerce!» (v. 16). C’est très laid quand l’Eglise passe sur ce comportement de faire de la maison de Dieu un marché. Ces paroles nous aident à repousser le danger de faire également de notre âme, qui est la demeure de Dieu, un lieu de marché, en vivant dans une recherche incessante de notre profit plutôt que dans un amour généreux et solidaire. Cet enseignement de Jésus est toujours actuel, non seulement pour les communautés ecclésiales, mais aussi pour les individus, pour les communautés civiles et pour la société tout entière. En effet, il existe une tentation commune de profiter d’activités bonnes, qui sont parfois un devoir, pour cultiver des intérêts privés, voire illicites. C’est un grave danger, surtout quand il instrumentalise Dieu lui-même et le culte qui lui est dû, ou le service à l’homme, qui est son image. C’est pourquoi Jésus, cette fois-ci, a utilisé «les manières fortes», pour nous éloigner de ce danger mortel.

Informations paroissiales :

Messes en semaine

Mardi 9 Mars à 9h à Pontcharra ; Mercredi 10 Mars à 17h à les Sauvages ; Jeudi 11 Mars à 9h à Sainte Madeleine ; Vendredi 12 Mars à 17h à Dareizé

Messes du week-end du 13-14 Mars

Samedi 13 Mars à 16h30 à Pontcharra ; Dimanche 14 Mars à 9h à Joux ; 10h à sainte Madeleine ; 11h aux Olmes

Adoration du saint Sacrement :

Tous les samedis de 10hà 12h à sainte Madeleine, le saint Sacrement est exposé avec possibilité de faire une démarche du sacrement de la réconciliation

Panier du frère : à chaque messe -rappel – Merci de ne pas apporter de produits frais ou de fabrication maison

Agenda paroissial :

-Jeudi 11 Mars : le père Frédéric Benoist visite les classes des élèves du collège Notre Dame de Bel air (matin et après-midi)

-Samedi 13 Mars à 9h30 salle saint Joseph : rencontre de l’équipe de préparation aux baptêmes de la paroisse

-Samedi 13 Mars à 14h salle saint Joseph : rencontre de l’équipe de préparation aux mariages de la paroisse.

-Dimanche 14 Mars : le père Bruno Marie Duffé vient présider la messe de 10h à sainte Madeleine, d’intention pour toutes les victimes du Covid

-Dimanche 14 Mars à 11h30 dans l’église sainte Madeleine : baptême de Anna Lallemand et Gabin Nallet

LE COIN DES FAMILLES

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Voici les vidéos et la fiche pour la troisième semaine de Carême cliquez ou recopier le lien: Avec les vidéos de la semaine, nous sommes devant le Temple aux côtés de Jésus en colère. En effet, les marchands des animaux destinés aux sacrifices se sont installés dans ce lieu saint. Temple pour prolonger la découverte de cet évangile, avec une parole d’enfant « Chloé et les marchands du temple » et du le frère Raphaël nous explique pourquoi il n’y a plus de sacrifices dans la pratique de notre religion.
J’imprime la fiche d’activités (2 p.) Sur la fiche de la semaine à imprimer (en suivant le lien ou en PJointe), le commentaire, la prière et les activités prolongent la réflexion. En plus des jeux et des coloriages, on y retrouve une troisième pièce pour fleurir l’Arbre de Vie !
L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est CCFD.png.

   PARTENAIRE de Carême 2021

     Le CCFD vous partage ces projets.

    Une seule planète, une seule humanité, une seule solution, l’écologie intégrale. Le CCFD terre solidaire vous présente son projet au Pérou :

   Les communautés indiennes face aux impacts de l’industrie minière

                                    Mercredi 10 mars à 2021 , Connexion : https://200m.us/j/95691017905

Une quête pour le CCFD sera organisée le 20-21 à la sortie des messes. Les personnes qui le souhaitent pourront déposer leur enveloppe de dons

 « Un avenir pour les chrétiens d’Irak est possible en Irak »

 Alors que le pape François doit se rendre en Irak du 5 au 8 mars prochain Mgr Pascal Gollnisch, directeur de l’Œuvre d’Orient, revient sur l’enjeu essentiel de la pleine citoyenneté pour les chrétiens d’Irak.

Au moment d’écrire ces lignes, nous sommes encore pleins d’incertitudes sur le bon déroulement du voyage du pape François en Irak. Mais nous avons la conviction de son importance. Importance pour les chrétiens d’Irak qui sont ainsi rejoints dans leurs souffrances de ces dernières années et dans la légitimité de leur présence en Irak. Il existe quatre communautés principales, les chaldéens et les syro-catholiques pour les catholiques, et les assyriens et les syro-orthodoxes pour les non-catholiques, ainsi qu’un petit diocèse latin, arménien, et des protestants et des coptes.

Mais, d’emblée, la perspective de ce voyage a été située par le patriarche chaldéen Louis Raphaël Sako, en résidence à Bagdad, dans une perspective plus large. Ce voyage est au service de la population irakienne dans son ensemble, invitée par le patriarche à un renouvellement intérieur personnel et social qu’exprimera la rencontre interreligieuse à Ur, d’où est parti Abraham : les enfants d’Abraham, représentant les trois monothéismes, auront à cœur de s’y retrouver, de  

L’Irak a souffert depuis de trop longues années : violences contre les kurdes et les chiites, terrible guerre entre l’Irak et l’Iran, qui a fait sans doute un million de morts, les deux interventions des coalitions emmenées par les États-Unis, séparées par une longue période de sanctions économiques, sans doute aussi un million de morts dont 500.000 enfants, l’effondrement de l’État de Saddam Hussein, les horribles exactions de Daech, les incertitudes présentes, les milices trop nombreuses, les difficultés de l’État, la dureté de la vie que la pandémie n’a pas épargnée.

Et pourtant le patriarche Sako n’a pas ménagé sa peine pour faire entendre sa voix, claire et ferme, pour indiquer un chemin d’avancée pour tous les Irakiens. C’est bien au service de toute la population, et en particulier des nouvelles générations que le patriarche s’est engagé, en invitant à un sursaut et à promouvoir une pleine citoyenneté pour tous, quelle que soit l’appartenance religieuse. Il ne s’agit pas d’ignorer le fait religieux mais de donner toute sa place à ce dernier, et cependant ne pas le laisser s’introduire dans les affaires de l’État.

La pleine citoyenneté pour tous est donc le chemin du vivre ensemble en Irak, souhaitée par les chrétiens mais aussi par de nombreux musulmans kurdes ou arabes, sunnites ou chiites. La pleine citoyenneté est le seul chemin pour faire progresser le « vivre ensemble » en Irak. Les chrétiens ne sont pas la seule minorité à y aspirer. La pleine citoyenneté permettra d’éviter la constitution de groupes instrumentalisés par des influences extérieures, occidentales ou non, au profit du seul État irakien. Dans ce combat, les chrétiens peuvent être des acteurs ; leur voix est écoutée. Et ils en seront aussi, avec tous leurs concitoyens irakiens, des bénéficiaires.

 Nous sommes convaincus, après les drames de ces dernières années, qu’un avenir est possible pour les chrétiens d’Irak, en Irak. Mais les chrétiens ne sont pas une bulle isolée : leur avenir est lié à celui de tout l’Irak et, répétons-le, une grande partie des Irakiens musulmans souhaite cette évolution. La crédibilité de leur présence dans leur propre pays ne passe pas tant par une sauvegarde confessionnelle, comme s’il fallait préserver des réserves d’indiens, mais par le sens que leur présence a, au service de l’ensemble du pays dans lequel ils se trouvent.

Peu après la fin du pouvoir de Daech à Mossoul j’ai reçu de nombreux témoignages de jeunes adultes musulmans témoignant de ce qu’ils avaient souffert de Daech, exprimant leur désir d’un autre avenir, espérant un retour des chrétiens pour avancer sur de nouveaux chemins. D’ailleurs le patriarche Sako s’est rendu très vite à Mossoul. Il a acheminé des vivres pour la population épuisée et affamée par la guerre de libération. J’ai eu la grâce de l’accompagner. Il a visité sa maison familiale, et découvert qu’elle était occupée par une famille musulmane, apeurée, craignant d’être expulsée : le patriarche a su lui donner des paroles d’apaisement et lui dire de rester dans cette maison. Mais pour cette avancée positive de l’Irak il faut que la communauté internationale exprime son respect et sa confiance pour ce pays. Le Saint Père ne peut régler par lui-même les problèmes sécuritaires et économiques de l’Irak ; mais il peut contribuer à renforcer, chez chaque habitant, la fierté d’être irakien.  Ainsi et avant tout, les Irakiens ont besoin d’espérance et de confiance, sachant qu’il y aurait tout pour faire du pays une Mésopotamie heureuse.