Communion spirituelle

En ce temps d’absence de messe publique, il est bon de vivre la communion spirituelle. Celle-ci consiste, dans la prière, à recevoir les grâces de la communion eucharistique lorsque l’on est empêché de communier.
Ci-dessous une prière pour nous y aider :

Acte de communion spirituelle, composé par Mgr Centène, évêque de Vannes

Seigneur Jésus, je crois fermement que Tu es présent dans le Saint Sacrement de l’Eucharistie. Je T’aime plus que tout et je Te désire de toute mon âme. ‘Après toi languit ma chair comme une terre assoiffée’ (psaume 62)

Je voudrais Te recevoir aujourd’hui avec tout l’amour de la Vierge Marie, avec la joie et la ferveur des saints.

Puisque je suis empêché de Te recevoir sacramentellement, viens au moins spirituellement visiter mon âme.

En ce temps de carême, que ce jeûne eucharistique auquel je suis contraint me fasse communier à Tes souffrances et surtout, au sentiment d’abandon que Tu as éprouvé sur la Croix lorsque Tu t’es écrié : ‘Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné’.

Que ce jeûne sacramentel me fasse communier aux sentiments de Ta Très Sainte Mère et de Saint Joseph quand ils T’ont perdu au temple de Jérusalem, aux sentiments de Ta Sainte mère quand elle Te reçut, sans vie, au pied de la Croix.

Que ce jeûne eucharistique me fasse communier aux souffrances de Ton Corps mystique, l’Église, partout dans le monde où les persécutions, ou l’absence de prêtres, font obstacle à toute vie sacramentelle.

Que ce jeûne sacramentel me fasse comprendre que l’Eucharistie est un don surabondant de Ton amour et pas un dû en vue de mon confort spirituel.

Que ce jeûne eucharistique soit une réparation pour toutes les fois où je T’ai reçu dans un cœur mal préparé, avec tiédeur, avec indifférence, sans amour et sans action de grâce.

Que ce jeûne sacramentel creuse toujours davantage ma faim de Te recevoir réellement et substantiellement avec Ton corps, Ton sang, Ton âme et Ta divinité lorsque les circonstances me le permettront.

Et d’ici là, Seigneur Jésus, viens nous visiter spirituellement par Ta grâce pour nous fortifier dans nos épreuves.

Maranatha, viens Seigneur Jésus.


Coronavirus et vie paroissiale… la communion

Chers Paroissiens,

depuis ce dimanche 15 mars 2020, 3e dimanche de carême, nous sommes dans une situation inédite et incroyable. Afin de lutter contre une pandémie mondiale tout rassemblement est interdit et de ce fait nous ne pouvons plus célébrer la messe publiquement. Cet empêchement est une nouveauté pour tous et nous amène à nous poser beaucoup de questions.

Pour autant, demeure la certitude de l’amour de Dieu ! Et pour nous maintenir vivants dans notre vocation chrétienne nous avons à cultiver la prière personnelle quotidienne en lisant les lectures de la messe et en nous associant au Christ Jésus, soit dans notre maison soit en nous rendant dans nos églises qui, grâce à Dieu, restent ouvertes.

Il nous faut aussi apprendre à cultiver ce qu’on appelle la communion spirituelle. Vous ne pouvez plus recevoir le corps du Christ mais vous aspirez à recevoir les grâces liées à la communion. La première grâce de la communion eucharistique est la réception de Jésus Christ vivant dans l’amour. Dans l’empêchement non volontaire de communier qui est le vôtre aujourd’hui nous savons que Jésus se donne tout autant par les moyens qu’il met en œuvre pour vous rejoindre.

Une autre grâce est la fortification des liens de charité entre ceux qui communient. Ainsi, même si dans notre paroisse, comme dans toute la France, nous ne pouvons plus participer aux messes paroissiales, la charité continue de grandir entre nous par notre prière quotidienne personnelle mais aussi par le témoignage de foi que nous avons à donner au monde.

Nous ne pouvons pas vivre dans une désespérance ou une inquiétude morbide face à cette maladie, nous conservons la « petite-fille espérance » au fond de nos cœurs. Nous croyons à la Victoire du Christ sur la mort et le mal, dans sa Résurrection. Nous savons aussi que tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu, même les événements douloureux et compliqués que nous vivons.

En Carême, la meilleure des pénitences est celle que l’on n’a pas choisie… Alors accueillons cette épreuve dans la foi et la générosité chrétienne.

Je prie pour vous, priez pour nous les prêtres, restons unis dans la foi, l’espérance et la charité,

votre curé un peu désemparé,

P. Bruno Bouvier.