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Mercredi 10 mars

Parole de Dieu du jour : Matthieu 5,17-19

Commentaire

Assez curieusement, Jésus a semblé violer des règles importantes de la foi juive telle qu’elle était pratiquée à son époque : ses disciples recueillaient de la nourriture dans les champs le jour du Sabbat ; ils n’observaient pas les règles de purification des ustensiles de cuisine et de beuveries des pharisiens ; Il a permis aux « impurs » de s’approcher de Lui et a été rendu rituellement « impur » par un tel contact ; et Il s’associe ainsi avec les pécheurs. « Maintenant, tous les collecteurs d’impôts et les pécheurs s’approchaient pour l’écouter. Les pharisiens et les scribes murmuraient et disaient : Cet homme accueille les pécheurs et mange avec eux. » (Luc 15 : 1-2) Comment Jésus « n’abolit-Il pas » mais « accomplit-il » la loi de cette manière ? Cela pourrait-il être son union profonde avec les gens, son engagement d’amour avec les gens, en particulier les personnes en difficulté ou les personnes exclues ? Est-ce vraiment ce que signifie être « grand dans le royaume des cieux » ? » Toute la loi et tous les prophètes se résument dans le « nouveau commandement », aime Dieu, le prochain et toi-même. Réfléchissons à ce qu’implique d’aimer. Quand j’aime en vérité, je vis donc, aux dires de Jésus, selon les commandements. Les commandements sont là pour nous aider à être doux, respectueux, justes, miséricordieux, soucieux de la création de Dieu, comme l’ont rappelé les Béatitudes, juste avant le texte que nous lisons ce matin.

Sept conseils de Jean Paul II pour prier (6) :

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Mardi 9 mars

Parole de Dieu du jour : Matthieu 18,21-35

Commentaire :

Le passage évangélique de ce dimanche (cf. Mt 18, 21-35) nous offre un enseignement sur le pardon, qui ne nie pas le tort subi, mais reconnaît que l’être humain, créé à l’image de Dieu, est toujours plus grand que le mal qu’il commet. Saint Pierre demande à Jésus: «Seigneur, combien de fois mon frère pourra-t-il pécher contre moi et devrai-je lui pardonner? Irai-je jusqu’à sept fois?» (v. 21). Il semble à Pierre que ce soit déjà le maximum que de pardonner sept fois à une même personne; et peut-être nous-semble-t-il déjà beaucoup, à nous, de le faire deux fois. Mais Jésus répond: «Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix-sept fois» (v. 22), ce qui revient toujours à dire: tu dois toujours pardonner. Et il le confirme en racontant la parabole du roi miséricordieux et du serviteur sans pitié, dans laquelle il montre l’incohérence de celui qui d’abord a été pardonné et se refuse ensuite de pardonner.

Le roi de la parabole est un homme généreux qui, pris de compassion, remet une dette très importante — «dix mille talents»: immense — à un serviteur qui le supplie. Mais ce même serviteur, dès qu’il rencontre un autre serviteur comme lui, qui lui doit cent deniers — c’est-à-dire beaucoup moins — se comporte sans pitié, en le faisant jeter en prison. Le comportement incohérent de ce serviteur, c’est aussi le nôtre lorsque nous refusons le pardon à nos frères. Alors que le roi de la parabole est l’image de Dieu qui nous aime d’un amour si riche en miséricorde qu’il nous accueille, nous aime, et nous pardonne sans cesse.

Depuis notre baptême, Dieu nous a pardonnés, en nous remettant une dette insolvable : le péché originel. Mais il s’agit là de la première fois. Puis, avec une miséricorde sans limite, Il nous pardonne toutes nos fautes dès que nous montrons ne serait-ce qu’un petit signe de repentir. Dieu est ainsi : miséricordieux. Lorsque nous sommes tentés de fermer notre cœur à qui nous a offensés et nous présente des excuses, rappelons-nous des paroles du Père céleste au serviteur sans pitié : « Toute cette somme que tu me devais, je t’en ai fait remise, parce que tu m’as supplié ; ne devais-tu pas, toi aussi, avoir pitié de ton compagnon comme moi j’ai eu pitié de toi ?» (v. 32-33). Quiconque a fait l’expérience de la joie, de la paix et de la liberté intérieure qui vient du fait d’être pardonné peut s’ouvrir à la possibilité de pardonner à son tour.

Dans la prière du Notre Père, Jésus a voulu insérer le même enseignement que celui de cette parabole. Il a mis en relation directe le pardon que nous demandons à Dieu avec le pardon que nous devons accorder à nos frères : « Remets-nous nos dettes comme nous-mêmes avons remis à nos débiteurs » (Mt 6, 12). Le pardon de Dieu est le signe de son amour débordant pour chacun de nous ; c’est l’amour qui nous laisse libres de nous éloigner, comme le fils prodigue, mais qui attend chaque jour notre retour ; c’est l’amour entreprenant du berger pour la brebis perdue ; c’est la tendresse qui accueille tout pécheur qui frappe à sa porte. Le Père céleste — notre Père — est plein, il est plein d’amour et il veut nous l’offrir, mais il ne peut pas le faire si nous fermons notre cœur à l’amour des autres.

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Lundi 8 mars

Parole de Dieu du jour : Luc 4,24-30

Commentaire :

Lorsque Jésus a proclamé pour la première fois la bonne nouvelle du Royaume de Dieu à ses concitoyens de Nazareth, il a été accueilli dans la colère et l’incrédulité. La familiarité qu’ils avaient toujours eue avec lui les rendait aveugles à son immense mission. Dieu, cependant, recherche toujours spécialement celui qui l’accueillera. Elie s’écarte de son chemin pour rencontrer la veuve de Sidon. Elisée ne guérit aucun lépreux en Israël, mais il guérit Naaman, le Syrien. Il doit y avoir une ouverture spirituelle chez une personne pour que Dieu agisse d’une manière miraculeuse. Les gens de Nazareth voulaient que Jésus fasse des miracles dans son pays natal, mais Jésus ne voyait en eux aucun signe montrant qu’ils étaient dignes de recevoir une telle faveur.

Beaucoup d’entre nous connaissent les paroles de Jésus depuis leur plus jeune âge. Nous avons entendu les récits, sermons et paraboles si souvent qu’il est difficile d’imaginer Jésus comme le décrit saint Paul, « Elle est vivante, la parole de Dieu » (He 4, 12). Esprit Saint, lorsque j’ouvre la Bible, éclaire les mots pour moi et accorde mon cœur au cœur de Dieu. « Aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays. » Qui sont les prophètes des temps modernes et quel est leur message ? Est-ce que j’écoute leur message, ou est-ce que je réagis avec rage en les chassant, comme ce fut le cas pour Jésus ? Je prends maintenant un moment de réflexion, pour être honnête avec moi-même et avec Jésus.

8 Mars : journée internationale de la femme : Les quatre piliers de la féminité selon Edith Stein :

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Dimanche 7 mars

3e dimanche de Carême

Parole de Dieu du jour

L’Évangile d’aujourd’hui présente, dans la version de Jean, l’épisode où Jésus chasse les marchands du temple de Jérusalem (Jn 2, 13-25). Il fit ce geste en utilisant un fouet de cordes, il renversa les tables et dit: «Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de commerce!» (v. 16). Cette action décisive, accomplie à l’approche de Pâques, fit une grande impression sur la foule et suscita l’hostilité des autorités religieuses et de ceux qui se sentirent menacés dans leurs intérêts économiques. Mais comment devons-nous l’interpréter ? Certes, ce n’était pas une action violente, la preuve en est qu’elle ne provoqua pas l’intervention de représentants de l’ordre public: de la police. Non! Mais elle a été comprise comme une action typique des prophètes, qui dénonçaient souvent, au nom de Dieu, les abus et les excès. La question qui se posa était celle de l’autorité. De fait, les juifs demandèrent à Jésus: «Quel signe nous montres-tu pour agir ainsi?» (v. 18), c’est-à-dire quelle autorité as-tu pour faire ces choses? Comme pour demander la preuve qu’il agissait vraiment au nom de Dieu.

Pour interpréter le geste de Jésus de purifier la maison de Dieu, ses disciples utilisèrent un texte biblique tiré du psaume 69: «Car le zèle de ta maison me dévore» (v. 9); c’est ce que dit le psaume: «Car le zèle de ta maison me dévore». Ce psaume est un appel à l’aide dans une situation d’extrême danger à cause de la haine des ennemis: la situation que Jésus vivra lors de sa passion. Le zèle pour le Père et sa maison le conduira jusqu’à la croix: son zèle est celui de l’amour qui conduit au sacrifice de soi, et pas le faux zèle qui prétend servir Dieu au moyen de la violence. En effet, le «signe» que Jésus donnera comme preuve de son autorité sera précisément sa mort et sa résurrection: «Détruisez ce sanctuaire — dit-il — et en trois jours je le relèverai» (v. 19). Et l’évangéliste note : «Mais lui parlait du sanctuaire de son corps» (v. 21). Avec la Pâque de Jésus le culte nouveau commence, dans le nouveau temple, le culte de l’amour, et le nouveau temple est Lui-même.

L’attitude de Jésus racontée dans le passage évangélique d’aujourd’hui nous exhorte à vivre notre vie non pas à la recherche de nos avantages et de nos intérêts, mais pour la gloire de Dieu qui est l’amour. Nous sommes appelés à garder toujours à l’esprit ces paroles fortes de Jésus: «Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de commerce!» (v. 16). C’est très laid quand l’Eglise passe sur ce comportement de faire de la maison de Dieu un marché. Ces paroles nous aident à repousser le danger de faire également de notre âme, qui est la demeure de Dieu, un lieu de marché, en vivant dans une recherche incessante de notre profit plutôt que dans un amour généreux et solidaire. Cet enseignement de Jésus est toujours actuel, non seulement pour les communautés ecclésiales, mais aussi pour les individus, pour les communautés civiles et pour la société tout entière. En effet, il existe une tentation commune de profiter d’activités bonnes, qui sont parfois un devoir, pour cultiver des intérêts privés, voire illicites. C’est un grave danger, surtout quand il instrumentalise Dieu lui-même et le culte qui lui est dû, ou le service à l’homme, qui est son image. C’est pourquoi Jésus, cette fois-ci, a utilisé «les manières fortes», pour nous éloigner de ce danger mortel.

Informations paroissiales :

Messes en semaine

Mardi 9 Mars à 9h à Pontcharra ; Mercredi 10 Mars à 17h à les Sauvages ; Jeudi 11 Mars à 9h à Sainte Madeleine ; Vendredi 12 Mars à 17h à Dareizé

Messes du week-end du 13-14 Mars

Samedi 13 Mars à 16h30 à Pontcharra ; Dimanche 14 Mars à 9h à Joux ; 10h à sainte Madeleine ; 11h aux Olmes

Adoration du saint Sacrement :

Tous les samedis de 10hà 12h à sainte Madeleine, le saint Sacrement est exposé avec possibilité de faire une démarche du sacrement de la réconciliation

Panier du frère : à chaque messe -rappel – Merci de ne pas apporter de produits frais ou de fabrication maison

Agenda paroissial :

-Jeudi 11 Mars : le père Frédéric Benoist visite les classes des élèves du collège Notre Dame de Bel air (matin et après-midi)

-Samedi 13 Mars à 9h30 salle saint Joseph : rencontre de l’équipe de préparation aux baptêmes de la paroisse

-Samedi 13 Mars à 14h salle saint Joseph : rencontre de l’équipe de préparation aux mariages de la paroisse.

-Dimanche 14 Mars : le père Bruno Marie Duffé vient présider la messe de 10h à sainte Madeleine, d’intention pour toutes les victimes du Covid

-Dimanche 14 Mars à 11h30 dans l’église sainte Madeleine : baptême de Anna Lallemand et Gabin Nallet

LE COIN DES FAMILLES

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Voici les vidéos et la fiche pour la troisième semaine de Carême cliquez ou recopier le lien: Avec les vidéos de la semaine, nous sommes devant le Temple aux côtés de Jésus en colère. En effet, les marchands des animaux destinés aux sacrifices se sont installés dans ce lieu saint. Temple pour prolonger la découverte de cet évangile, avec une parole d’enfant « Chloé et les marchands du temple » et du le frère Raphaël nous explique pourquoi il n’y a plus de sacrifices dans la pratique de notre religion.
J’imprime la fiche d’activités (2 p.) Sur la fiche de la semaine à imprimer (en suivant le lien ou en PJointe), le commentaire, la prière et les activités prolongent la réflexion. En plus des jeux et des coloriages, on y retrouve une troisième pièce pour fleurir l’Arbre de Vie !
L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est CCFD.png.

   PARTENAIRE de Carême 2021

     Le CCFD vous partage ces projets.

    Une seule planète, une seule humanité, une seule solution, l’écologie intégrale. Le CCFD terre solidaire vous présente son projet au Pérou :

   Les communautés indiennes face aux impacts de l’industrie minière

                                    Mercredi 10 mars à 2021 , Connexion : https://200m.us/j/95691017905

Une quête pour le CCFD sera organisée le 20-21 à la sortie des messes. Les personnes qui le souhaitent pourront déposer leur enveloppe de dons

 « Un avenir pour les chrétiens d’Irak est possible en Irak »

 Alors que le pape François doit se rendre en Irak du 5 au 8 mars prochain Mgr Pascal Gollnisch, directeur de l’Œuvre d’Orient, revient sur l’enjeu essentiel de la pleine citoyenneté pour les chrétiens d’Irak.

Au moment d’écrire ces lignes, nous sommes encore pleins d’incertitudes sur le bon déroulement du voyage du pape François en Irak. Mais nous avons la conviction de son importance. Importance pour les chrétiens d’Irak qui sont ainsi rejoints dans leurs souffrances de ces dernières années et dans la légitimité de leur présence en Irak. Il existe quatre communautés principales, les chaldéens et les syro-catholiques pour les catholiques, et les assyriens et les syro-orthodoxes pour les non-catholiques, ainsi qu’un petit diocèse latin, arménien, et des protestants et des coptes.

Mais, d’emblée, la perspective de ce voyage a été située par le patriarche chaldéen Louis Raphaël Sako, en résidence à Bagdad, dans une perspective plus large. Ce voyage est au service de la population irakienne dans son ensemble, invitée par le patriarche à un renouvellement intérieur personnel et social qu’exprimera la rencontre interreligieuse à Ur, d’où est parti Abraham : les enfants d’Abraham, représentant les trois monothéismes, auront à cœur de s’y retrouver, de  

L’Irak a souffert depuis de trop longues années : violences contre les kurdes et les chiites, terrible guerre entre l’Irak et l’Iran, qui a fait sans doute un million de morts, les deux interventions des coalitions emmenées par les États-Unis, séparées par une longue période de sanctions économiques, sans doute aussi un million de morts dont 500.000 enfants, l’effondrement de l’État de Saddam Hussein, les horribles exactions de Daech, les incertitudes présentes, les milices trop nombreuses, les difficultés de l’État, la dureté de la vie que la pandémie n’a pas épargnée.

Et pourtant le patriarche Sako n’a pas ménagé sa peine pour faire entendre sa voix, claire et ferme, pour indiquer un chemin d’avancée pour tous les Irakiens. C’est bien au service de toute la population, et en particulier des nouvelles générations que le patriarche s’est engagé, en invitant à un sursaut et à promouvoir une pleine citoyenneté pour tous, quelle que soit l’appartenance religieuse. Il ne s’agit pas d’ignorer le fait religieux mais de donner toute sa place à ce dernier, et cependant ne pas le laisser s’introduire dans les affaires de l’État.

La pleine citoyenneté pour tous est donc le chemin du vivre ensemble en Irak, souhaitée par les chrétiens mais aussi par de nombreux musulmans kurdes ou arabes, sunnites ou chiites. La pleine citoyenneté est le seul chemin pour faire progresser le « vivre ensemble » en Irak. Les chrétiens ne sont pas la seule minorité à y aspirer. La pleine citoyenneté permettra d’éviter la constitution de groupes instrumentalisés par des influences extérieures, occidentales ou non, au profit du seul État irakien. Dans ce combat, les chrétiens peuvent être des acteurs ; leur voix est écoutée. Et ils en seront aussi, avec tous leurs concitoyens irakiens, des bénéficiaires.

 Nous sommes convaincus, après les drames de ces dernières années, qu’un avenir est possible pour les chrétiens d’Irak, en Irak. Mais les chrétiens ne sont pas une bulle isolée : leur avenir est lié à celui de tout l’Irak et, répétons-le, une grande partie des Irakiens musulmans souhaite cette évolution. La crédibilité de leur présence dans leur propre pays ne passe pas tant par une sauvegarde confessionnelle, comme s’il fallait préserver des réserves d’indiens, mais par le sens que leur présence a, au service de l’ensemble du pays dans lequel ils se trouvent.

Peu après la fin du pouvoir de Daech à Mossoul j’ai reçu de nombreux témoignages de jeunes adultes musulmans témoignant de ce qu’ils avaient souffert de Daech, exprimant leur désir d’un autre avenir, espérant un retour des chrétiens pour avancer sur de nouveaux chemins. D’ailleurs le patriarche Sako s’est rendu très vite à Mossoul. Il a acheminé des vivres pour la population épuisée et affamée par la guerre de libération. J’ai eu la grâce de l’accompagner. Il a visité sa maison familiale, et découvert qu’elle était occupée par une famille musulmane, apeurée, craignant d’être expulsée : le patriarche a su lui donner des paroles d’apaisement et lui dire de rester dans cette maison. Mais pour cette avancée positive de l’Irak il faut que la communauté internationale exprime son respect et sa confiance pour ce pays. Le Saint Père ne peut régler par lui-même les problèmes sécuritaires et économiques de l’Irak ; mais il peut contribuer à renforcer, chez chaque habitant, la fierté d’être irakien.  Ainsi et avant tout, les Irakiens ont besoin d’espérance et de confiance, sachant qu’il y aurait tout pour faire du pays une Mésopotamie heureuse.